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Sur la Vie et la Mort

Je recommande la lecture d'un article paru dans "La Tour de Garde" (n°4 - juillet 2017) à propos de "ce que dit la Bible sur la vie et la mort".

"La Tour de Garde" est la petite revue -petite par le format mais non par le tirage (plusieurs dizaines de millions d'ex.)-, distribuée par la secte chrétienne des Témoins de Jéhovah. Je connais mal cette Eglise, pas très bien implantée en France (600.000 témoins de J.) ; son origine américaine est plutôt dissuasive pour un Français de souche ; en effet celui-ci risque d'être choqué par la laideur des dessins et photographies illustrant "La Tour de Garde" ; néanmoins, et c'est le plus important pour une gazette chrétienne, celle-ci n'accorde aucune place aux mondanités - aucune place à la politique, par exemple, cette mondanité sublimée).

Les Témoins de Jéhovah sont issus d'un cercle d'étudiants américains désireux d'approfondir leur connaissance de la Bible. Chaque fois que j'ai lu un article de "La Tour de Garde", j'ai noté la clarté et l'effort pour s'appuyer sur la Bible, sachant qu'aucune tradition humaine ne peut prévaloir sur la parole divine (= nouveau testament).

L'article aborde la question de l'immortalité de l'âme et souligne que ce n'est nullement une doctrine ou une croyance enseignée par la Bible : "Hérodote, historien grec du Ve siècle avant notre ère, a écrit que les Egyptiens ont été les premiers à avoir énoncé cette doctrine que l'âme de l'homme est immortelle (...)"

L'article précise ensuite, ce qui est incontestable, que la doctrine de l'immortalité de l'âme s'est insinuée dans les Eglises chrétiennes par le biais de la philosophie gréco-égyptienne de Platon.

L'article s'achève sur cet avertissement utile de l'apôtre Paul (remède à bien des égards contre les traditions déviantes et mensongères) : "La parole inspirée dit clairement que dans les périodes à venir quelques-uns abandonneront la foi, faisant attention à des paroles inspirées trompeuses et à des enseignements de démons." (1 Thimothée 4:1)

Platon (et Socrate) sont bel et bien, du point de vue chrétien authentique, des philosophes démoniaques ; démoniaque aussi une bonne partie de la philosophie et de la science occidentales dérivant de l'enseignement de Platon (Kant et Hegel, par exemple).

Je qualifie de "gréco-égyptienne" la philosophie de Platon pour introduire une nuance que "La Tour de Garde" ne fait pas, évoquant la pensée et la philosophie grecques en général. Il est avéré qu'Aristote, disciple de Platon, combattit avec des arguments scientifique la doctrine de l'immortalité de l'âme. Mais surtout, la mythologie d'Homère, honnie par Platon et ses disciples, remet en cause dans plusieurs passages fameux la doctrine égyptienne de l'immortalité de l'âme, ce qui suggère un Homère "gréco-juif" et une culture grecque loin d'être homogène. 

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Commentaires

  • Rien que leur mauvaise réputation donne envie de les contacter alors leur rigueur...
    Ainsi, tout homme mérite jugement, c'est la loi de dieu et celle des hommes sauf que celle des hommes est à deux vitesses comme l'a parfaitement montré La Fontaine (selon que vous serez puissant etc.). Été scandalisé dernièrement par l'assassinat par les forces de police de deux hommes armés d'un couteau au sortir d'une église. Et que ça gesticule contre la peine de mort et trouve normal d'abattre des hommes comme des chiens. La république s'est voulue au-dessus du œil pour œil, mais chassez le naturel...
    Ceux-là trouveront sans doute leur ultime jugement inique!

  • Sinon je veux pas remuer la gadoue mais des français de souche qui ne soient pas devenus des allemands, ça se fait rare et les dessins des TJ valent bien ceux qu'on trouvait dans Pif, Tintin ou *astérix après guerre! Bon je fréquente pas assez de Français pour être objectif mais t'es bien le seul de souche que j'ai le bonheur de connaitre.

  • Mine de rien, c'est difficile de trouver en terme de conditionnement négatif plus grave encore que les Témoins de Jéhovah. A par la Corée du Nord, je ne vois pas.

    Sinon pour en revenir à l'article, on peut tout simplement dire que c'est notre vie qui est éternelle, la naissance et la mort n'étant que des délimitations pour notre existence terrestre.

  • Pour ma part les témoins j'en ai entendu parler la première fois vers dix ans et en mal par mes vieux qui trouvaient ignoble de refuser une transfusion à des enfants (un cas trouble dans notre quartier) et de fait je n'aurais sans doute pas vécu s'ils (mes vieux) avaient été TJ vu que j'ai dû subir une transfusion complète à la naissance (pb de compatibilité de réseau sanguin avec la mère).
    Pour en revenir au conditionnement négatif qu'évoque 144 mille, la note est assez explicite pour le dénoncer chez les adversaires des TJ. Ceux que j'ai rencontré ici ou là étaient plutôt ouverts et loin d'être aussi crétins que ceux qui les critiquent, la plupart du temps avec des argument sentimentaux sans fondement. Lapin se base sur leur travail, par sur des rumeurs. Au temps du Christ vous auriez suivi Caïphe , mine de rien!
    Sinon, tu veux pas trouver un autre pseudo, garçon? 139 999 par exemple, ça ferait plus sérieux!)

  • L'évangile fait le rapprochement entre le salut et l'éternité, non entre la vie et l'éternité.
    L'article de la Tour de Garde mentionne utilement qu'il n'y a pas de "vie après la mort" dans le christianisme ; il s'agit là d'une conception religieuse typiquement égyptienne, véhiculée ultérieurement par Platon et ses disciples.

    - En ce qui me concerne, j'ai été conditionné par le catholicisme romain, c'est-à-dire que je suis né dans une famille catholique pratiquante. J'ai eu de rares contacts avec les Témoins de Jéhovah ; quand ils frappaient à la porte de mes parents, mon paternel les faisait entrer et leur proposait de faire une prière ensemble et de laisser quelques brochures (qu'il ne lisait pas). Ces Témoins-là n'étaient pas "envahissants".

  • La dialectique chrétienne implique, contrairement à la foi et à la raison païenne, de ne pas considérer l'âme autrement que comme un "principe vital", indistinct du corps. La raison pour laquelle il n'y a ni purgatoire, ni "espace-temps" au-delà de la mort dans le christianisme, que celle-ci n'est pas une étape nécessaire, est liée au fait que l'âme n'a pas dans le christianisme d'existence séparée ou autonome. C'est le sens chrétien de "la résurrection des corps" : la personnalité morale, juridique, n'a pas de fondement chrétien. "Laissez les morts enterrer les morts !" dit Jésus, car le culte des morts est essentiellement païen.

    Pour le chrétien, tout se joue dans l'enfer, ici et maintenant. Satan passe l'humanité au crible.

  • La nécessité de l'au-delà est une nécessité sociale et anthropologique ; on voit d'ailleurs que dans la France sécularisée d'aujourd'hui, où les prêtres et la foi sont devenus rares (au sens traditionnel du terme), la croyance dans l'au-delà persiste. La psychanalyse fait d'ailleurs office de religion de substitution pour la même raison.

    - L'enseignement démoniaque de Platon fut importé par certains théologiens afin de pallier le "vide juridique" du nouveau testament. Cependant il est formellement interdit de retrancher ou d'ajouter à la parole divine par ce même nouveau testament. Les justifications d'un Thomas d'Aquin à l'appui de son usage de la philosophie démoniaque de Platon ne résistent pas à la confrontation avec les écritures saintes.

    - Francis Bacon explique pourquoi les chrétiens ne peuvent se référer à Platon : parce que la doctrine de Platon n'est pas scientifique mais religieuse, jusque dans l'éloge de la géométrie, art mineur et non science fondamentale. Superposer deux religions opposées ne peut qu'être source d'une grande confusion ; à cette confusion, Francis Bacon a tenté d'opposer une stricte hiérarchie ; la politique, l'éthique sont nécessaires, mais quelle nécessité y a-t-il de construire des édifices religieux chrétiens à la gloire d'un dieu qui n'en a cure ? A la gloire d'une religion qui dénie aux oeuvres une quelconque valeur spirituelle ? En apparence, cela n'est pas nécessaire.

  • Le diable n'est pas seulement dans l'Eglise, il en est le grand architecte et l'intendant principal. C'est ainsi qu'il détourne de la véritable Eglise, l'épouse du christ qui est, Elle, parfaitement spirituelle, les chrétiens trop faibles pour se défendre, les chrétiens qui se fient trop aux apparences et pas assez à la vérité des Écritures. Les mailles du tamis de Satan sont fines, mais pour les idolâtres, les menteurs, etc., pour les justes, elles sont comme un piège à poisson, on en retrouve vite la sortie puisqu'elle en a été l'entrée.

  • Les évangiles enseignent que le satanisme est à l'intérieur du peuple de dieu (les Hébreux), représenté par les pharisiens. Incapables de reconnaître en Jésus-Christ le prophète de la fin des temps, les pharisiens combattirent leur propre prophète par tous les moyens (ruse, assassinat).

    Quant aux Romains, ils se moquèrent de Jésus, et s'ils ne mirent pas autant d'acharnement à le combattre, c'est parce qu'ils ne le comprenaient pas. On voit les "néo-païens", formés ainsi par la République française, se comporter aujourd'hui ainsi vis-à-vis de Jésus - le couvrir de ridicule parce qu'ils ne connaissent presque rien à son évangile. Comme la religion romaine est organisée autour de l'idée de puissance, ils ne voient dans la prétention de Jésus-Christ à la royauté qu'un signe de folie.

    - Les épîtres de Paul et l'apocalypse de Jean confirment cette description du satanisme comme un complot contre la Vérité chrétienne, venu de l'intérieur, et non comme un blasphème extérieur.

    - A cela il faut ajouter le satanisme des apôtres, au cours de la vie publique de Jésus jusqu'à l'assistance de l'Esprit de Dieu à la Pentecôte. Ce satanisme résulte de l'incompréhension par les apôtres du message de Jésus, qui révolutionne la compréhension de la Loi de Moïse. Il y a là sans doute une incitation à combattre en nous-mêmes, chrétiens qui voulons être fidèles à la parole de dieu, la déviation vers une vérité plus relative et à la mesure de nos intérêts.

  • Pour en revenir avec mon pseudo Fodio, à la base, je l'avais choisi en voyant la bannière du site représentant l'apocalypse et je me suis dit que finalement ses 144.000 personnes étaient la vraie église. Ou si tu préfère, c'est un hommage.
    D'ailleurs, (et c'est une question un peu délicate) on peut se demander si finalement l'apocalypse décrite par saint jean soit devant nous, tellement certaines choses sonnent vraies à notre époque. J'ai bien un nouveau testament que j'ai reçu au moment de ma communion (que j'ai faite d'ailleurs par pur intérêt pécuniaire, je l'avoue volontiers) qui dit que cette période apocalyptique se situe dans la Rome de l'Empire Romain mais franchement, le royaume de dieu sur terre on l'attend toujours. Et notre décadence est cent fois, voire mille fois pire que la décadence romaine.

  • La mythologie chrétienne (on peut qualifier ainsi l'apocalypse de Jean, récit symbolique) est rarement bien comprise. La meilleure explication (globale) est celle tentée par le fameux savant suédois Emmanuel Swedenbord.
    - Le point de vue catholique romain sur l'apocalypse est ambigu ; certains théologiens ont tenté de reléguer l'apocalypse dans le passé (comme Bossuet) ; il y a une explication à cette gêne des autorités romaines ; sans creuser la signification de cette prophétie très loin, on comprend vite qu'elle constitue un empêchement à la fabrication d'une théorie morale ou politique chrétienne ; il n'y a pas, par exemple, de "nation sainte" dans l'apocalypse.

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