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lumière

  • 666 : l'enquête

    "C'est ici la sagesse ! Que celui qui a de l'intelligence compte le nombre de la bête ; car c'est un nombre d'homme et ce nombre est six cent soixante-six." (Apocalypse de Jean, chap. XIII-18)

    Je recopie ici un dialogue avec Fodio, qui creuse sur son propre blogue le thème de la lumière de Satan-Lucifer, opposée à la lumière divine (l'éthique hégélienne nationale-socialiste, adoptée de façon stupéfiante par la démocratie-chrétienne, tend d'ailleurs vers une lumière, dont la modélisation mathématique indique qu'elle est solaire et fonde un régime de droit analogue à celui des cultes solaires antiques).

    - La lumière luciférienne est associée à l'aurore et au réveil de la création des êtres animés, dont la Genèse raconte qu'elle fut le fruit du péché originel (chute et origine du monde vivant sont associés dans le christianisme, puisque la physique imprime le mode de raisonnement éthique ou moral, dit ("de la connaissance du bien et du mal") ; faut-il le rappeler, contrairement aux persiflages de certains démocrates-chrétiens, la biologie de l'évolution est incompatible avec la science chrétienne, pour la raison que si l'évolution explique "comment" le processus vital se déroule, suivant un déterminisme dont les mathématiciens déduisent le hasard, ou les prêtres païens "la providence" (la main magique d'Adam Smith dans le néo-paganisme capitaliste), elle ne dit jamais "pourquoi" ce processus s'est enclenché, ce qui constitue la vraie question scientifique. D'une façon qui prouve l'effet de l'inconscient, la démocratie-chrétienne, au nom du christianisme, énonce une pseudo-science bouddhiste.

    - à Fodio :

    - Le thème de la confusion entre l'épiphanie de l'esprit et l'aurore du matin (Satan-Lucifer) est au centre du "Hamlet" de Shakespeare. Comme je te l'ai déjà écrit, on lit mieux dans la version anglaise que le père de Hamlet -le spectre-, est une étoile (Chez Shakespeare, les "oiseaux du matin", comme le coq ou l'alouette, ont une connotation satanique : symboles de la culture de vie païenne, ils chantent l'éternel retour du soleil au petit matin.)

    - Le système babylonien dont tu décris la persistance dans les Etats-Unis, ou bien le système égyptien, outre leurs formulations juridiques, sont rattachés à des cultes, lunaire ou solaire. Bien sûr l'apparence chrétienne des Etats-Unis, elle, est plus étrange que le nazisme et le nitchéisme, ou les cultes païens "classiques" (même s'il n'y a pas besoin d'avoir lu et relu les évangiles pour reconnaître la bizarrerie du serment des chefs d'Etats d'Outre-Atlantique sur la Bible.)

    - Donc le 666 ne semble pas désigner un homme en particulier ; il y a plusieurs antéchrists dans l'histoire, mais ils sont animés par une puissance supérieure, d'ordre astrologique comme l'indique Hamlet, qui s'adresse non seulement aux astres, mais à certains astres en particulier. Le 666 désigne-t-il le soleil ? la terre ? la lune ? le système solaire entier ? Le secret de l'histoire de l'humanité est-il contenu dans la voie lactée, comme Dante Alighieri et Shakespeare le pense (bien que l'interprétation de Shakespeare diffère nettement de celle de Dante, puisque Shakespeare est pur de l'éthique) ? J'ai longtemps pensé au soleil, dont les systèmes anthropologiques antagonistes du judaïsme ou du christianisme traduisent le culte, proclamant la lumière "une" sans raison scientifique de le faire, mais bien juridique.

    - J'ajoute que la "meule de pierre" dont il est question dans la vision de l'apôtre Jean se rapporte elle aussi sans doute au système astrologique entier et à la rotation du système solaire (défendue par F. Bacon alias Shakespeare contre le mode de calcul égypto-copernicien). "Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et la lança dans la mer en disant : "Ainsi sera soudain précipitée Babylone, la grande ville, et on ne la retrouvera plus." (Ap. XVIII, 21). 

    - Le site d'où émane la carte indique à juste titre que la révélation chrétienne fournit le point de départ à l'intelligence des hommes en indiquant le caractère anthropologique du 666. L'homme-microcosme, et non pas inscrit dans la chaînes des espèces vivantes, et le produit d'un macrocosme qu'il reflète, selon l'illustration classique des artistes de la Renaissance qui, disposant le corps humain "en étoile", révèle cette origine marco-cosmique. Dans la sagesse grecque, le combat des titans contre Zeus illustre déjà la mobilisation de l'anthropologie contre dieu.

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