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roselyne bachelot

  • Les Fâcheux

    Ne voilà-t-il pas que le Tartuffe Xavier Darcos veut qu'on enseigne la morale aux enfants dès la maternelle... Comme si les fables de La Fontaine ne suffisaient pas. On croit rêver. On croule sous la morale virtuelle : à tous les coins de rue des panneaux pour vous interdire de baiser pour de bon, ou de fumer, de boire du vin... et pourtant jamais la morale réelle n'a été aussi absente. Comment lorsque des énarques et des polytechniciens qui fourguent des armes et des supermarchés à qui veut bien éponger nos stocks, en l'absence d'autres considérations morales, comment dans ce paysage-là Darcos peut-il espérer que le petit voyou dealer de cigarettes ou autres pétards suspects respecte, lui, la morale, et envisage les conséquences de ses actes à long terme ?

    Les voyous devraient respecter la morale en premier et montrer l'exemple aux gens honnêtes ? Est-ce que Xavier Darcos ne se fout pas un peu de la gueule du peuple avec sa morale laïque de derrière les fagots ?

    *

    Ce n'est pas la révolution permanente, ce régime, mais plutôt la comédie de Molière permanente. Pas seulement Darcos en Tartuffe, mais aussi Sarkozy en Scapin, qui commence à se demander ce qu'il est venu faire dans cette galère au lieu de se faire embaucher chez LVMH ou Bolloré ; Fillon en misanthrope, pas mécontent qu'on lui fiche la paix ; ou en Sganarelle, obligé d'approuver toutes les foucades de son Dom Juan de patron, mais qui n'en prie pas moins la sainte Vierge pour que tout ce cirque-là s'arrête ; Carla Bruni en vraie-fausse pucelle consentante, en Agnès affranchie ; pour les femmes savantes, Christine Lagarde, Roselyne Bachelot et Rama Yade offrent des exemples variés d'arrogance et de prétention femelles qui se veulent mâles ; ne dites pas que j'exagère : Bernard Kouchner n'est-il pas le bourgeois-gentilhomme parfait, qui parle les droits de l'homme ou le droit international comme une seconde langue naturelle ? Le Malade imaginaire c'est la France, qui ne souffre pas de "pas assez" mais de "trop plein".

    Je cherche un rôle pour Xavier Bertrand, vu que le Tartuffe est déjà pris... Et Sganarelle aussi... Après tout rien n'impose que l'Avare ne soit pas gras et un peu franc-maçon.

     (Jacques Attali est trop "bouffon triste" pour ne pas le réserver à la Comédia del Arte.)

    Les "Amants magnifiques", bien qu'un peu décatis, mais le maquillage n'est pas une nouveauté au théâtre : Cécilia et son nouveau Jules.

    On peut juste constater que la droite au gouvernement peine à recruter des Trissotins et Vadius crédibles ; Guaino est un peu "limite". La gauche est beaucoup plus douée pour ça. Finkielkraut avait sa place au gouvernement, pour succéder à Luc Ferry.

    *

     Molière vous tient en haleine quatre ou cinq actes ; après, tomber de rideau. Mais quatre longues années, comment diable ? L'opposition a de quoi être inquiète pour la suite. Le spectacle qu'elle produira ne sera jamais aussi burlesque et la réalité du libéralisme, même repeint en gris laïc de gauche, risque d'apparaître comme plus violente encore après cette parenthèse de fou-rire encouragée par les médias, qui n'avaient pas prévu ce fou-rire de travers.

    On peut toujours rêver de Ségolène Royal, flanquant aux oubliettes Daniel Bouton et Bernard Arnault, Jacques Attali et Alain Minc, toute la fine fleur du patronnat français, comme jadis Louis XIV avec Fouquet, qui ne le méritait pas autant... On peut toujours rêver.

  • Un feuilleton sinon rien

    En l’état actuel des connaissances, la façon la plus scientifique de noter les ministres du gouvernement Fillon serait de se baser sur l'audimat, puisqu’ils fréquentent tous assidûment les “talk-shows” à la mode, de Cauet (droite) et de Ruquier (gauche).

    Dans la course à la plus belle courbe d’audience, évidemment, Rama Yadé part avec un net avantage sur Roselyne Bachelot ou Christine Boutin. Elle n’a même pas besoin d’ouvrir son clapet pour séduire une clientèle plus large que la clientèle habituelle du “sarkoshow”, à savoir la ménagère de plus de cinquante ans.

    *

    Émoi en ce moment dans les médias, à commencer par ceux que contrôle Lagardère, vu que l'audience de Sarkozy semble fléchir. Un produit comme Sarko, les médias comptaient pourtant bien nous le vendre au moins jusqu’en 2012, retour sur investissement oblige.

    Mais, encore une fois, que le public finisse par se lasser de Dallas ou des Feux de l’amour, c’est pas ça qui est étonnant, mais au contraire que le feuilleton Sarko ait cartonné aussi longtemps : cinq ans !!
    Et c’est même pas un authentique feuilleton yanki, mais un simple “remake”, comme les cinéphiles auront remarqué.

    Sarkozy va-t-il se faire larguer aussi vite que Raphaël Enthoven par Carla Bruni ? Il est quand même moins insignifiant. Entre un journaliste et un politicien, il faut toujours choisir le politicien ; ce n'est pas une opinion très démocratique mais c'est la mienne.

  • Favoritisme

    De toutes les miss, moi mon béguin, celle que je préfère de loin, c'est la "Miss Droits-de-l'Homme". Elle n'est pas comme tous ces pantins à peine articulés qui représentent les provinces de France, sous la houlette de la Belle de Fontenay ; non, elle a du corps, du répondant, Rama Yade.

    Quand je la regarde, sa belle noirceur brillante, son air boudeur, elle me ferait presque oublier la trahison de Christine Boutin, voire la vulgarité de Roselyne Bachelot et de Valérie Pécresse réunies. Bien sûr, à force de répéter qu'elle a fait "Sciences-po", elle finira par ressembler à une sorte de Bernadette Chirac squattant un corps de reine, mais en attendant, c'est la reine du harem ! (Comme quoi Sarkozy n'a pas systématiquement mauvais goût et j'exagère un peu.)

    Paraît que Kadhafi a exigé qu'on lui organise une chasse à courre en forêt de Rambouillet, histoire de se cultiver. S'il avait eu un peu plus d'humour, il aurait demandé à ce qu'on lâche Rama Yade dans le bois, histoire de joindre la détente à la culture. Mais on ne plaisante pas avec les droits de l'homme. Ils sont trop sérieux pour qu'on ne leur consacre pas au moins un petit édito dans "Libé" ou "Le Figaro".