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xavier darcos

  • Avertissement

    Pour la énième fois je répète que tout lien vers Wikipédia sur mon blogue sera supprimé. J'aime trop la science pour accepter que des charlatans yankis la prostituent.

    Sur Wikipédia Freud, Darwin, Benveniste, Saussure, Riemann, sont considérés comme des scientifiques. Je les tiens pour des guignols ou des plagiaires.

    La véritable censure c'est de laisser libre cours à toutes les superstitions, d'étouffer la semence en cultivant les mauvaises herbes.

    L'imbécile théorie de la relativité d'Einstein préside à la volonté des Etats-Unis de noyer le poisson et d'affermir sa puissance sur la bêtise universelle.

     

  • Martingales

    En matière d'Education nationale comme en d'autres matières, le discours de la méthode fait l'unanimité des imbéciles. Difficile de départager la méthode kantienne d'apprentissage de la langue française syllabe par syllabe, qui mène tout droit au discours totalitaire de Finkielkraut, et la méthode globale, tentative de convertir des masses de petits laïcs à l'humanisme... Les décennies écoulées viennent de prouver que la méthode totalitaire est mieux adaptée à un système totalitaire.

    Sur cette bêtise, le Tartuffe Xavier Darcos prospère.

    Cette espèce de renégat démocrate-chrétien sait bien que l'Education nationale remplit comme il faut les missions que lui assigne le Capital qu'on peut résumer :

    - Former des ingénieurs et des informaticiens d'abord, des avocats et des marchands de tapis ensuite ;

    - Maintenir la paix sociale et préserver la société civile des débordements révolutionnaires contre lesquels, sait-on jamais, les jeunes Français ne sont peut-être pas complètement vaccinés ; le bac pour tout le monde est une idée géniale du capitaliste Jospin.

    - Assurer la surveillance des gosses des caissières, des ouvrières et des secrétaires, les trois états du féminisme, pendant qu'elles accomplissent leur devoir vis-à-vis du Capital.

    Vouloir le beurre et l'argent du beurre, ou le camembert et le corbeau par-dessus le marché serait idiot, estime Darcos, qui manifestement a des lettres et des chiffres.

    Le Tartuffe est certes rusé, mais la morale veut qu'à la fin il soit chassé à coups de pied au cul.

  • Les mains pures

    Le débat actuel sur l'Education nationale permet de voir que le véritable enjeu, derrière les prêchi-prêcha laïcs dont ni la droite libérale ni la gauche libérale (jusqu'à Besancenot) ne sont avares, ce n'est pas tant l'EDUCATION des enfants que la GARDE des enfants.

    La droite libérale insiste pour que les mères de famille puissent se délester en toutes circonstances de leurs enfants et se rendre sur leur lieu de travail - en général, que cette mère de famille exerce la profession de pute, de caissière ou de sage-femme, car dans la logique libérale le travail n'a pas d'odeur : il rend libre, point à la ligne.

    A ce motif, la gauche libérale n'oppose pas un programme éducatif, mais simplement une conception de l'éducation de masse un peu différente, un système dans lequel le pouvoir d'achat des professeurs se verrait revalorisé.

     On aurait tort de croire que ces deux logiques libérales sont faciles à départager ; elles sont en réalité complémentaires. Comme Marx l'explique, le capitalisme est pris dans la contradiction de la capitalisation et de la consommation. A propos des 35 heures, la gauche libérale a défendu le volet "consommation" (plus on travaille, moins on a de temps pour consommer) et la droite libérale le volet "capitalisation" (moins on produit, moins les cartels accumulent de plus-values).

    Il n'y a pas là un discours économique plus stupide que l'autre, les deux discours sont aussi stupides car ils ne tiennent pas compte de la réalité politique (en l'occurrence la montée dans le Tiers-monde de la haine vis-à-vis des Occidentaux, hypocrites esclavagistes munis de leur chapelet de droits de l'homme virtuels).

     Il convient de relever la position démocrate-chrétienne particulièrement cynique. Michelin ou Edouard-Leclerc dans le domaine du commerce international détaché de toute contingence morale - Xavier Darcos dans le domaine de l'Education nationale, qui défend en principe une Education nationale qui ne serait pas soumise aux lois du marché, tout en défendant en réalité une Education nationale qui répond d'abord aux exigences du marché. Le cours de l'évolution de masse suit le cours des besoins du marché français, particulièrement avide en employés du "tertiaire" désormais, en ingénieurs, informaticiens, boursicoteurs douteux, etc.

    La propagande de droite aime à se moquer du petit fonctionnaire en gris, à s'offusquer du désir manifesté par des cohortes de diplômés d'entrer (en sommeil) dans la fonction publique.

    La propagande de gauche se garde bien de remarquer que la carrière d'un chef de rayon yahourts ou d'un conseiller de clientèle bancaire est loin d'offrir un grand contraste et de ressembler à l'existence d'un super-héros nitchéen comme Indiana Jones.

    Le consensus est général pour laisser aux immigrés le soin de tenir les marteaux-piqueur sur les chantiers de Jean Nouvel ou autre crétin multimédaillé. Il faut surtout garder les mains pures.

     

     

     

     

     

  • Pervers polymorphes

    Ambiguïté des médias devant tous ces crimes sexuels : l'Autrichien amoureux de sa fille, le violeur de Suédoise(s) ; entre répulsion et attraction ; répulsion pour tout ce sperme, ce sang, cette chair, sans doute de la sueur aussi, et de la crasse, qui sait ? - attirance pour tout le paquet de fric que ces faits divers représentent. On montrera cent fois au public la blonde Suédoise en minijupe, l’air pimpant d'une qui ne sort pas en boîte pour se faire violer mais pour s'éclater, afin d'illustrer à quel point le crime, dans le cas d’une telle beauté, presque pure, était inconcevable, choquant au point de vue laïc. Entre deux pages de pub. à tarif majoré. On s'abstiendra momentanément de blagues sur les blondes aussi : respect !

    Qu’est-ce qui est le plus horrible, que ce père ait été amoureux de sa fille et qu’il l’ait séquestrée, ou bien qu’il l’ait engrossée SEPT fois, une vraie poule pondeuse ? Exactement comme au moyen âge (ou en pays Cht'i).

    *

    Mais le couple Fourniret ? Qu’est-ce qu’on reproche au juste au couple Fourniret ? N’y a-t-il pas dans cet amour plus fort que la police quelque chose de magnifique ? Ne sont-ils pas les “Bonnie & Clyde du crime sexuel” ? Bien sûr leurs fantasmes étaient un peu bizarres, un peu excessifs, et le sado-masochisme de Robbe-Grillet et de sa muse plus digne, plus “républicain” ; bien qu’il ait des velléités dans ce sens, on n'imagine pas Michel Fourniret à l’Académie française, primé au Goncourt ou docteur honoris causa de l’Université de Virginie ou de Caroline-du-Nord ? Il faut toujours un peu de temps à l’avant-garde pour se faire admettre, y compris en démocratie.

    S’il faut tuer son prochain pour s’accomplir sexuellement, alors c’est sûrement une entrave au contrat social, pas de doute. Il est bien connu que “la liberté de chacun s’arrête, etc.” Même pas besoin d’aller chercher jusqu’au grandiose “Pas de liberté pour les ennemis de la liberté !”. Il y a dans le commerce une gamme assez variée d’ustensiles et de jouets sexuels, sans qu’on ait besoin de piocher au petit bonheur des enfants, sur le bord d’une nationale, bordel de merde... des enfants qui ne demandent eux-mêmes rien d’autre que de jouer en paix, et, plus tard, lorsqu’ils seront majeurs, d’avoir une sexualité épanouie à leur tour et de pouvoir construire quelque chose.

    Hélas la démocratie n’est pas parfaite, sans quoi elle n’aurait pas besoin de psychologues et de psychiatres, ni d’artistes pour exprimer tout ça symboliquement.

    Pointilleux comme je suis, à se demander si je ne suis pas moi-même une sorte de pervers, je constate que les Fourniret ne sont pas les seuls à mettre des coups de couteau dans le contrat social, avec une assurance tranquille.
    Monsieur Presquetoutlemonde, lorsqu’il s’achète à crédit la nouvelle BMW superturbo ou la dernière Renault à moteur Dassault, est-ce qu’il exclut complètement d’enfreindre la loi, de s’adonner au fantasme de la vitesse un petit matin, rien qu’une fois, après s’être vu refuser une augmentation par son patron ou l’accès à la garçonnière de sa maîtresse ? Sûr, c’est juste pour le plaisir esthétique de faire briller une belle carrosserie ? ou bien… vroum-vrroum, ça n’a l’air de rien, "il n’y a pas de mal à se faire du bien", et puis voilà, trois morts, un jeune couple avec enfant, qui partait en vacances, tués nets pour deux d’entre eux ; dans d’atroces tortures à base de mercure et de chromes pour le troisième. Les victimes étaient elles-mêmes un peu au-dessus de la vitesse autorisée, plaidera l’avocat, qui est payé pour ça.
    Qu’est-ce qui fait le plus de victimes ? Les crimes sexuels ou les accidents de la route ?

    Et Daniel Bouton, le PDG de la “Société générale” et ses arnaques plus ou moins légales, ses prises de risques plus ou moins contrôlées, n’y a-t-il pas une part de fantasme là-dedans aussi, de fantasme de la “culbute” ? Voire une atteinte au contrat social. C’est vrai, le petit dealer à côté, sa faute s’efface. Pour peu qu’il fasse vivre sa famille restée “au pays” avec, tout est relatif, le dealer devient un héros.
    Spaggiari, avec l’aide du cinéma, à côté de Jérôme Kerviel c'est même un artiste CLASSIQUE. Trader ou dealer, c’est plus qu’une question de quartier chic ou crade.
    Que penser de l’imbécile qui se suicide parce qu’il n’a plus de crédit auprès de sa banque, sinon qu’il n’a pas le sens de la modernité ?
    Qu’est-ce qui fait le plus de victimes ? Les crimes sexuels ou les braquages ?
  • Les Fâcheux

    Ne voilà-t-il pas que le Tartuffe Xavier Darcos veut qu'on enseigne la morale aux enfants dès la maternelle... Comme si les fables de La Fontaine ne suffisaient pas. On croit rêver. On croule sous la morale virtuelle : à tous les coins de rue des panneaux pour vous interdire de baiser pour de bon, ou de fumer, de boire du vin... et pourtant jamais la morale réelle n'a été aussi absente. Comment lorsque des énarques et des polytechniciens qui fourguent des armes et des supermarchés à qui veut bien éponger nos stocks, en l'absence d'autres considérations morales, comment dans ce paysage-là Darcos peut-il espérer que le petit voyou dealer de cigarettes ou autres pétards suspects respecte, lui, la morale, et envisage les conséquences de ses actes à long terme ?

    Les voyous devraient respecter la morale en premier et montrer l'exemple aux gens honnêtes ? Est-ce que Xavier Darcos ne se fout pas un peu de la gueule du peuple avec sa morale laïque de derrière les fagots ?

    *

    Ce n'est pas la révolution permanente, ce régime, mais plutôt la comédie de Molière permanente. Pas seulement Darcos en Tartuffe, mais aussi Sarkozy en Scapin, qui commence à se demander ce qu'il est venu faire dans cette galère au lieu de se faire embaucher chez LVMH ou Bolloré ; Fillon en misanthrope, pas mécontent qu'on lui fiche la paix ; ou en Sganarelle, obligé d'approuver toutes les foucades de son Dom Juan de patron, mais qui n'en prie pas moins la sainte Vierge pour que tout ce cirque-là s'arrête ; Carla Bruni en vraie-fausse pucelle consentante, en Agnès affranchie ; pour les femmes savantes, Christine Lagarde, Roselyne Bachelot et Rama Yade offrent des exemples variés d'arrogance et de prétention femelles qui se veulent mâles ; ne dites pas que j'exagère : Bernard Kouchner n'est-il pas le bourgeois-gentilhomme parfait, qui parle les droits de l'homme ou le droit international comme une seconde langue naturelle ? Le Malade imaginaire c'est la France, qui ne souffre pas de "pas assez" mais de "trop plein".

    Je cherche un rôle pour Xavier Bertrand, vu que le Tartuffe est déjà pris... Et Sganarelle aussi... Après tout rien n'impose que l'Avare ne soit pas gras et un peu franc-maçon.

     (Jacques Attali est trop "bouffon triste" pour ne pas le réserver à la Comédia del Arte.)

    Les "Amants magnifiques", bien qu'un peu décatis, mais le maquillage n'est pas une nouveauté au théâtre : Cécilia et son nouveau Jules.

    On peut juste constater que la droite au gouvernement peine à recruter des Trissotins et Vadius crédibles ; Guaino est un peu "limite". La gauche est beaucoup plus douée pour ça. Finkielkraut avait sa place au gouvernement, pour succéder à Luc Ferry.

    *

     Molière vous tient en haleine quatre ou cinq actes ; après, tomber de rideau. Mais quatre longues années, comment diable ? L'opposition a de quoi être inquiète pour la suite. Le spectacle qu'elle produira ne sera jamais aussi burlesque et la réalité du libéralisme, même repeint en gris laïc de gauche, risque d'apparaître comme plus violente encore après cette parenthèse de fou-rire encouragée par les médias, qui n'avaient pas prévu ce fou-rire de travers.

    On peut toujours rêver de Ségolène Royal, flanquant aux oubliettes Daniel Bouton et Bernard Arnault, Jacques Attali et Alain Minc, toute la fine fleur du patronnat français, comme jadis Louis XIV avec Fouquet, qui ne le méritait pas autant... On peut toujours rêver.

  • Mai 68 pour les Nuls

    « Donnez-nous plus d’instruction pour nous permettre d’écrire de meilleurs slogans, comme en Mai 68 ! »
    Tel est le slogan qu’on pouvait lire, sans faute d’orthographe, sur un beau calicot blanc, dans la manif contre Xavier Darcos. Renversant !

    Tout est dit en quelques mots du régime bourgeois. Jamais le bourgeois ne s’accuse lui-même ; il préfère faire porter à la génération précédente le chapeau tout en - c’est là le plus important - tout en conservant EXACTEMENT LES MÊMES MOBILES que ses géniteurs. On repeint la carrosserie dans la couleur opposée, sans changer le moteur.
    La gauche libérale se charge de la peinture, la droite libérale entretient le moteur, qui s’essouffle de plus en plus. Du moins c’était la répartition des rôles jusqu’à ce que Superbobo se mêle de vouloir tout faire à la fois.

    *

    Qu’en est-il des beaux slogans de Mai 68 au juste ? Une bordée de syllogismes insipides tels qu’un esprit mécanique bien rôdé peut en chier dix à la minute.

    Et les pictogrammes de Mai 68 ? Pas de quoi s’inquiéter question pictogrammes ou logos aujourd’hui ; la moindre petite ville possède désormais son fabricant de pictogrammes professionnel, son publicitaire attitré.
    Les vrais révolutionnaires en Mai 68 n’étaient déjà qu’une toute petite minorité. La poignée d’étudiants et d’ouvriers communistes sincèrement révolutionnaires et la poignée d’étudiants et d’ouvriers qui bravaient les mots d’ordres appelant à manifester.

    « Assez de jouets, donnez-nous des armes ! »

  • Traduire le pape

    Pourquoi est-il est nécessaire que je décrypte les dernières déclarations du pape ? Trois raisons.
    La première, pour parler clair, c’est que les démocrates-chrétiens, ou les chrétiens-libéraux, sont des traîtres, des cathos-traîtres. Si Louis Veuillot a pu être abusé par la politique (concrète) de Napoléon III, Bernanos par les promesses de De Gaulle, aucun chrétien authentique ne peut être abusé par les propos de Nicolas Sarkozy, ses petites concessions au folklore chrétien, juif ou musulman, concessions insultantes. Si les musulmans sont plus “susceptibles”, c’est parce que leur foi est plus grande, de toute évidence (Ce qui explique l’indifférence, ou la conversion de certains démocrates-chrétiens à l’islam, ou même la jalousie à l’égard de la foi d’un musulman comme Tariq Ramadan, qui renvoie les démocrates-chrétiens à leurs lâchetés.)

    Les enquêtes à la sortie des urnes ont montré le poids qu’ont pesé le troisième et le quatrième âges dans l’élection de Sarkozy. Et ces générations, surtout en Alsace-Lorraine, sont plus que d’autres attachées au folklore. François Mitterrand naguère avait, à la veille des élections, des propos flatteurs pour le noyau dur de son électorat, les profs, de la même façon. Ce qui n’a n’a pas empêché la déchéance du corps professoral.

    Par conséquent, tout propos du pape qui ira à l’encontre des dogmes libéraux ou démocratiques sera immanquablement étouffé par les interprètes officiels du pape en France, dont la faiblesse à défendre la religion catholique est proportionnée à la force à soutenir les sacro-saintes “Valeurs actuelles”.
    Si, comme je le soupçonne, c’est le tartuffe Darcos qui a soufflé cette idée de cadeau à Benoît XVI - une édition originale de Bernanos -, Benoît XVI aurait dû répliquer par un coup de crosse en travers de la gueule de ces insolents, car il n’y a pas d’autre façon de traiter un tartuffe de l’envergure de Darcos, plus retors que François Bayrou encore.
    Mais le pape n’est pas libre. On entre désormais au Vatican comme dans une boutique de souvenir.
    La censure exercée par les médias occidentaux est telle que le pape ne peut pas, sur la place Saint-Pierre, sortir un billet de cent dollars de sa poche et l’enflammer, comme Gainsbourg, pour signifier clairement ce que le “sécularisme” veut dire, à quoi il se résume. Le scandale de cette image serait trop grand. Les médias capitalistes attendent Benoît XVI au tournant, et il le sait.
    Le pape est contraint de parler, non pas “en paraboles”, hélas, mais par euphémismes qu’il faut décoder.

    *

    Qu’est ce que le “sécularisme”, ce cryptogramme, au juste, signifie ? Lorsque le pape déclare que le “sécularisme” est pire que le communisme, que faut-il en déduire ? D’abord, dans le langage courant que Benoît XVI parle, il est convenu de considérer que le communisme n’est plus, qu’il a disparu avec le mur de Berlin, en 1989 ; seul demeure donc le “sécularisme”, que le pape condamne comme une idéologie, une philosophie dangereuse pour l’humanité.
    Le sécularisme, c’est-à-dire les “Valeurs actuelles” de l’Occident, autrement appelées “libéralisme”, ou encore “capitalisme”, “démocratie” - pour ce qui est de faire valser les étiquettes on peut faire confiance aux VRP, aux chefs de rayon qui nous gouvernent à l’aide de médias réduits à des emballages publicitaires. Goebbels fait désormais figure de pionnier naïf de la propagande électorale. Pour faire ce genre de comparaison, Joseph Ratzinger, enfant du siècle, est on ne peut mieux placé.

    Le pape, qui n’est pas marxiste, se contente d’y faire allusion, mais concrètement il faut insister pour dire que le sécularisme est une religion.
    Le principe de cette religion est de nier qu’elle en est une et de s’affirmer “au contraire” comme une philosophie, d’adopter ce point de vue censé être supérieur. Quelle religion ne se pense pas supérieure aux autres ? Feuerbach, qui a le mérite contrairement à des imbéciles comme Nitche u Heidegger d’être cohérent et rationnel, trahit naïvement l’essence de la nouvelle religion. C’est précisément de cette négation que vient le fanatisme particulier des Occidentaux néocolonialistes. Un fanatisme qu’on distingue déjà chez Feuerbach et qui éclate au grand jour lorsque des Savonaroles du capitalisme et de la démocratie tels que Jacques Attali, Robert Redeker ou BHL prennent la parole pour prêcher leurs valeurs.
    Un jésuite au Japon, que fait-il ? Il tente de convaincre ses hôtes de la supériorité de son point de vue. Tandis qu’il n’est pas question de discuter le bien-fondé des droits de l’homme, de la démocratie, de l’évolution, de l’athéisme ou du capitalisme, pas plus que la morale bourgeoise qui en découle.
    Marx a été pourchassé dans toute l’Europe pour l’avoir osé, et Bloy traité comme un proscrit à une époque plus libre que la nôtre.
    Malgré les millions de morts, de Verdun jusqu’au Rwanda, le sécularisme a raison, invinciblement raison.

    *

    En outre le pape a parlé de la nécessité pour l’Eglise de faire son autocritique. Est-ce à dire qu’on n’est pas assez loin dans la “repentance” dont Mgr Lustiger fit une véritable théologie ? Au contraire, le pape veut rompre avec l’hypocrisie qui consiste à charger des morts qui ne peuvent pas se défendre, privés d’avocats, à les charger de tous les péchés, pour faire le bilan vrai d’un siècle de démocratie-chrétienne, neutre, fière d’être neutre, concrêtement globalement inerte face aux crimes du siècle, ne leur opposant que de vagues discours ou de vagues théologies.

    Les démocrates-chrétiens peuvent bien embrasser Péguy, Bernanos, ou même Bloy et Veuillot, ce n’est que pour mieux les solder. Il est significatif d’ailleurs que de Mauriac, qui correspond pour le coup à leurs aspirations profondes, ils ne retiennent que les écrits politiques globalement ineptes, en définitive, occultant ce qu’il y a de vrai et de puissamment évocateur chez cet artiste, à savoir son portrait effrayant de la grande bourgeoisie chrétienne bordelaise, autoportrait en noir.

  • Filer la métaphore

    Jacques Attali qui se compare à Turgot, Nicolas et Carla qui passent leur nuit de noces à “La Lanterne” de Versailles : voilà un gouvernement qui manie les symboles avec une naïveté digne de Louis XVI.

    Un lieu commun veut que l’irresponsable Louis Capet ait eu le charisme d’un serrurier-horloger ; on peut dire de Nicolas Sarkozy qu’il a le charisme d’un VRP en horlogerie de luxe, lui ; pour Marie-Antoinette, je ne dirais pas “bling-bling” mais plutôt “frou-frou”.

    Karl Marx relève à juste titre que l’histoire se répète, et de manière PARODIQUE. Une confidence : lorsque j’entends les discours pleins de morgue du bouffon à bicorne Jacques Attali, j’ai besoin de me pincer pour me prouver que je suis bien là. Même besoin lorsque j’entends Dominique de Villepin causer littérature. « Mon Dieu, est-ce que cet energumène existe vraiment, ou bien c’est juste un cauchemar ? » On comprend mieux que le VRP Sarkozy n’ait fait qu’une bouchée de cet échalas, empêtré de littérature comme Don Quichotte de sa râpière et de ses romans de chevalerie.

    *

    Louis-Napoléon n’a pas conscience qu’il tient le premier rôle dans une parodie ; de même, dans le domaine des arts, pour prendre l’exemple de Proust et Picasso, ces deux fétiches bobos, l’intelligentsia bourgeoise n’a pas conscience du caractère de pastiche ultime de la littérature et de la peinture philosophiques de Proust et Picasso. Tel Jean Clair, sinistre gugusse directeur du Musée Picasso qui charrie les préjugés de Diderot sans l’habileté rhétorique, l’espièglerie de celui qu’il plagie.

    Vous croyez que Xavier Darcos se risquerait à donner une leçon d’histoire à cette clique d’imbéciles ? Quand je le vois, lui, c’est à Tartuffe que je pense, et qu’il y a des coups de pied dans le fondement de la démocratie-chrétienne qui se perdent. Décidément il est plus que temps que Benoît XVI jette sa philosophie aux orties pour distribuer des taloches à ces renégats. Si l’idée d’offrir Bernanos au pape vient de Darcos, quel foutage de gueule.

  • La méthode Sarko

    En décidant de subventionner un peu plus la recherche contre la maladie d'Alzheimer, à la veille des municipales, Nicolas Sarkozy "soigne" son électorat le plus fidèle. En même temps il faut qu'il fasse gaffe : sorti complètement du gâtisme, le quatrième âge risquerait de ne plus voter UMP.

    Au lieu de contrecarrer cette politique par un appel à la jeunesse et à la vie, Ségolène Royal répond en faisant de la lèche aux vieillards à son tour. Ah, démocratie de proximité quand tu nous tiens...

    Le dernier des communistes, votre serviteur, ne peut s'empêcher de remarquer tout ce que cette décision politique en faveur de la recherche contre la maladie d'Alzheimer a de malthusien, d'évolutionniste, d'anti-économique, bref, en un mot : d'imbécile. Acteurs passifs, faisant seulement office de "caution morale", les démocrates-chrétiens François Fillon et Xavier Darcos sont là, loin, bien loin de la dissidence prônée par Benoît XVI. Quel usage Darcos et Fillon font-ils de leur bagage intellectuel et spirituel ? Bourgeois avant tout ils sont. On ne peut servir deux maîtres.

    Je dois ceci quand même à Sarko, c'est qu'il a précipité ma conversion au communisme (retardée par le spectacle affligeant du Parti communiste français, Patrick Besson et Beigbeder y compris, qui ne songent plus qu'à une chose désormais : rejoindre le gâteux d'Ormesson à l'Académie.)

  • Politique libérale

    On se demande comment améliorer les résultats à l'Université, les performances des étudiants ? On ne se le demandera pas longtemps, la solution est toute trouvée : il suffit d'appliquer la recette qu'on a appliquée au baccalauréat et dans quelques années les statistiques seront brillantes.

    Cette politique a en outre l'avantage de faire l'unanimité, des libéraux de droite aux libéraux de gauche en passant par les démocrates-chrétiens.

    Les syndicats communistes de l'enseignement ont la réputation d'être marxistes, mais ils ne se sont jamais réellement opposés à l'introduction de la culture bourgeoise dans les écoles, les mathématiques préférées au latin, l'anglais au grec, les baskets en plastique Nike préférées à l'uniforme, l'autorité de l'élève préférée à celle du maître, Harry Potter préféré à Kipling, les gadgets informatiques préférés à l'effort d'apprendre à écrire, la propagande démocratique préférée à l'Histoire, la vieille philosophie ringarde préférée aux sciences humaines modernes... Ces syndicats sont en réalité bien plus proches de l'esprit de mai 68, du libéralisme de gauche de Cohn-Bendit, qui incarne le social-traître contemporain à la perfection, l'antimarxisme, incapable d'exprimer de façon cohérente autre chose que ses "désirs" sexuels.

    Les syndicalistes de l'Education nationale sont opposés à Sarkozy et à Pécresse par principe, mais il ne faut pas leur demander pourquoi.

    Le démocrate-chrétien Xavier Darcos est probablement plus intelligent que Nicolas Sarkozy, Valérie Pécresse et Benoît Julliard réunis, mais on peut compter sur lui pour ne surtout pas essayer de changer le cours des choses et pour cautionner mollement toutes les réformes "libérales" de ces charlatans.

    *

     Dernière minute : j'apprends que Luc Ferry approuve chaudement la réforme Sarkozy-Pécresse. Tout est dit. Si ce crétin exemplaire de Luc Ferry approuve la réforme, c'est forcément que c'est la plus idiote possible, à la fois nocive pour l'humanisme et pour notre économie.