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Demain la révolution ?

On dit parfois d’untel qu’il “s’est dépensé sans compter” pour une cause qui le dépassait. Je crois qu’on peut dire ça de Marx ; son mariage brillant avec Jenny von Westphalen était pour Marx l’assurance d’une carrière à faire pâlir de jalousie un BHL, un Finkielkraut ou un Luc Ferry - plus sérieusement, d’une carrière à la hauteur de celle de Hegel, si Marx n’avait pas refusé le poste qu’on lui proposait à l’Université d’Iéna pour se consacrer librement à la révolution.
Non pas une révolution “matérialiste”, comme certains béotiens le prétendent, mais une révolution spirituelle, bien que Marx fût un bon vivant aimant le vin, avec un côté “rabelaisien”, ça n’empêche ; au contraire, on sait où la spiritualité puritaine qui plaît tant aux bonnes femmes, mène.

Les ravages de la mondialisation donnent aujourd’hui raison à Marx. N’est-il pas significatif que même le champion de l’immobilisme permanent, François Bayrou, se réfère aujourd’hui à Marx dans le Figaro ? Entre parenthèse il n’y a qu’un lecteur de ce canard décadent pour ne pas se rendre compte que Bayrou fait dire à peu près n’importe quoi à Marx, au gré de son ambition électorale ridicule.

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On peut dire également de Mère Térésa de Calcutta, très politiquement incorrecte elle aussi comme Marx, qu’elle s’est dépensée sans compter. Contrairement à ce qu’a pu dire Jean-Paul II, sainte Thérèse de Lisieux n’est pas particulièrement “antijanséniste”. C’est bien plutôt Mère Térésa qui est une sainte “marxiste”, au point qu’elle a pu agir dans le sens des Évangiles pendant de nombreuses années, sans même avoir la foi ! Un tel “matérialisme” est si scandaleux pour les bourgeois que les démocrates-chrétiens ont tenté de l’occulter.

*

Maintenant quelle différence y a-t-il entre “se dépenser sans compter” et “se gaspiller” ? Dans ce domaine, non pas abstrait mais humain, Dieu seul est un juge équitable… Il semble cependant que Sarkozy fournisse un bon exemple de gaspillage ; le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’économise pas ses gesticulations et sa salive (On dirait une mise en scène vulgaire de Jérôme Savary), et qu’il ne nous épargne pas au passage.

Commentaires

  • Lol, les ravages de la mondialisation....

    Savez-vous que ce que vous appelez la "mondialisation", permet à chaque seconde de sortir plusieurs personnes du seuil de pauvreté?

    "Je crois qu’on peut dire ça de Marx ; son mariage brillant avec Jenny von Westphalen était pour Marx l’assurance d’une carrière à faire pâlir de jalousie un BHL"

    Aucunement, c'est juste car cela lui faisait bander de sortir avec une bourgeoise - au fond, il les aime les bourgeois, il en était, dans son esprit minable de faux économiste.

    Pas besoin de censurer encore, je remets mes posts bientôt...vous finirez pas céder, de toute façon, comme tout les lâches.

  • Pourquoi ne pas réserver vos commentaires à ce guignol d'Asensio qui les mérite plus que moi ?
    Je continuerai de vous censurer tant que vous ne m'opposerez pas des arguments précis au lieu de vos slogans de jeune militant de l'UMP.

    C'est un fait que Marx a anticipé la mondialisation, qui coupe les Etats capitalistes de l'outil de production et fait des travailleurs en usines asiatiques des esclaves ; anticipé aussi l'importance du marketing, qui coupe l'économie des besoins réels ; anticipé aussi l'enchevêtrement financier qui coupe les politiciens de la politique et permet qu'une bande d'escrocs californiens provoque une crise économique à l'échelle mondiale - dont vous niez la réalité, Spendius, alors même que la propagande capitaliste ne parvient pas à la dissimuler complètement.
    Claude Bébéar comme vous défend le capitalisme tout en reconnaissant que Wall Street brasse des milliards de dollars d'argent sale, vous n'êtes pas plus bête que lui mais ce genre de "raisonnement" anti-historique ne m'intéresse pas.
    Ce que le libéralisme pourrait être dans les fantasmes humanistes d'un grand patron du CAC40 ou d'un jeune militant sarkozyste, je m'en tamponne, ce qui m'intéresse c'est le libéralisme au plan "historique". A l'opposé les slogans de Besancenot ne m'intéressent pas plus.

  • Militant de l'UMP, non mais on se marre...je ne vis même pas en France et je suis militant de l'UMP...

    Vous êtes de plus en plus ridicule.

    Si, au lieu de me censurer, vous ME LISEZ, vous comprendrez que je ne nie pas la réalité de tout ce que vous dites, ce que je nie c'est le pont infondé avec lequel vous reliez ceci au capitalisme. Le capitalisme est un système économique fondé sur le DROIT, c'est la définition exacte telle que vous la trouverez dans les philosophes qui ont pensé le capitalisme.

    Vous, vous voyez Marx qui vous dit: Le Capitalisme, c'est ça, et vous gobez toutes ces conneries. Une critique claire du Capital? C'est parti mon kiki:

    " La valeur-travail

    Cette idée signifie que la valeur vient entièrement du travail. Cela implique que le patron ne peut prélever son profit que sur la valeur créée par les travailleurs. Quels que soient les salaires qu'il leur accorde, il les exploite. Il est dans sa nature de patron de les exploiter.

    La première formulation de la théorie de la valeur-travail se trouve chez Adam Smith. Incapable de prendre la suite de l'Ecole scolastique et des auteurs qu'il connaissait (Cantillon, Condillac, Galiani), Smith dissocie complètement la valeur d'usage et la valeur d'échange, et cherche un étalon pour mesurer cette dernière. Cet étalon invariable, il croit le trouver dans le travail.

    Ricardo, de la même manière, dans son exemple du joaillier laborieux, évoque l'estime des consommateurs : il est payé deux fois plus par heure qu'un travailleur ordinaire pour cette raison. Il se réfère donc aux "valeurs" présentes dans la tête des consommateurs.

    Marx reprendra la même idée par sa notion de "travail socialement nécessaire", c'est-à-dire une espèce de moyenne d'heures de travail pour une tâche donnée, moyenne impliquée, à un moment donné dans le temps et dans l'espace, par l'état de la technique, du savoir-faire, des moeurs, des désirs, etc.

    Un problème se pose néanmoins : les valeurs des marchandises ne sont pas réglées uniquement par les quantités de travail incorporées, mais aussi par la "longueur du temps qui doit s'écouler avant qu'elles puissent être portées sur le marché", comme dit Ricardo. Ce qui signifie que la valeur d'une pièce de tissu n'a pas la même composition que celle d'un avion supersonique.

    Si Ricardo admettait que cette théorie était une approximation, Marx, lui, la transformera en vérité absolue. Il s'est demandé comment des marchandises qui paraissent si diverses, si hétérogènes quant à leur valeur d'usage pouvaient être rendues comparables entre elles. La solution, qu'il trouve chez Smith et Ricardo, c'est que les marchandises sont toutes le produit du travail, toutes du "travail cristallisé". C'est ainsi qu'elles peuvent s'échanger.
    La plus-value et l'exploitation du prolétariat

    Marx distingue le travail, dont la quantité est mesurée en heures de travail, et d'autre part la force de travail, dont la valeur est donnée par la quantité de travail qui est incluse dans les biens et services que le travailleur consomme. Considérez le travailleur lui-même comme une sorte de machine dans laquelle on enfourne des biens et services, et à la sortie de la machine, cela produit de la force de travail. La force de travail est le résultat d'un processus de production. D'un côté vous mettez du pain, de l'eau, des habits, un logement, bref de quoi satisfaire les besoins élémentaires d'un être humain, et de l'autre vous obtenez une marchandise qui est la force de travail, et cette force de travail, comme toute marchandise, est soumise à la loi de la valeur-travail, c'est-à-dire que sa valeur est égale à la quantité de travail "socialement nécessaire", autrement dit la quantité en moyenne nécessaire pour élever, nourrir, loger le travailleur et satisfaire à ses besoins sexuels et à sa reproduction.

    Le patron tire du travailleur une quantité de travail toujours supérieure à la valeur de la force de travail. Cette différence, c'est la plus-value.

    Exemple : la force de travail est de 4h par jour, et la journée de travail est de 8h. Les 4h supplémentaires ne sont donc pas payées. Elles constituent la plus-value extorquée aux travailleurs. Elles donnent la mesure de l'exploitation du travailleur.

    Si on rapporte la plus-value (pl) à la force de travail (V), on obtient le taux d'exploitation pl/V. Dans cet exemple, le taux d'exploitation est de 100%.

    Pourquoi y aurait-il toujours une différence entre la valeur de la force de travail et la quantité de travail effectuée par les travailleurs ? C'est la difficulté de la théorie. Il y a deux manières d'y répondre : par la loi d'airain des salaires, et par la théorie de la coalition des patrons.
    La loi d'airain des salaires

    La force de travail est considérée comme une marchandise ordinaire. En tant que marchandise, elle obéit aux mêmes lois de l'offre et de la demande. N'importe quelle marchandise ?

    Quand le prix d'une marchandise augmente au-dessus, disons, du prix habituel, nous savons que la production de cette marchandise augmente jusqu'à ce que le prix retrouve le niveau habituel, toutes choses égales par ailleurs. Et dans le cas inverse où le prix descend au-dessous du prix minimum, la production diminue jusqu'à ce que le prix retrouve son niveau habituel, toutes choses égales par ailleurs.

    Le raisonnement est exactement le même pour la production de la force de travail. Si le prix de cette force de travail augmente au-dessus du salaire de subsistance nécessaire à l'entretien du travailleur, ou plus précisément à l'entretien et à la reproduction du travailleur, la "production" de travailleurs va augmenter ! Cela revient à supposer que les travailleurs se reproduisent en fonction de leur salaire... Le nombre de travailleurs ayant augmenté, l'offre de la force de travailleurs va se trouver supérieure à la demande qu'en font les patrons. L'offre étant supérieure à la demande, le prix de la force de travail va baisser. Et par conséquent, le salaire va être ramené au niveau du salaire de subsistance.

    Cette "loi" qui ramène le salaire obligatoirement au niveau du salaire de subsistance, provient de Turgot et de Lassale. L'inspiration de ce dernier provient en droite ligne du Principe de population de Malthus. Reste à savoir ce qu'on entend par minimum vital. Lassale lui-même reconnaît qu'il faut tenir compte des "habitudes nationales", ce qui enlève beaucoup de tranchant à cet airain ! Il ne s'agit plus d'un minimum physiologique, mais d'une sorte de minimum socio-culturel. La "loi" perd donc beaucoup de sa rigueur. Et comment définir un tel minimum ? Il est aussi difficile, pour ne pas dire impossible, de définir un minimum socio-culturel qu'un minimum physiologique. Pour ne rien dire des variations de ces minima d'individu à individu, au sein d'une même société.

    Marx a considéré la loi d'airain comme une aberration, et s'est brouillé avec son auteur. Il veut bien du salaire de subsistance, mais il refuse son fondement démographique. L'idée que les travailleurs ne peuvent s'empêcher de proliférer dès que leur salaire augmente lui paraissait comme une insulte à l'égard de la classe ouvrière.

    Pour sauver du naufrage la théorie du salaire de subsistance, Marx trouve une parade : celle de la coalition des patrons.
    La coalition des patrons

    Les capitalistes louent aux prolétaires leur force de travail, et se constituent en cartel pour éliminer entre eux la concurrence sur le marché du travail et maintenir ainsi le salaire au plus bas niveau possible. Et ce plus bas niveau possible ne peut être que le salaire de subsistance. De fait, le salaire ne peut descendre durablement au-dessous de ce niveau, sauf à imaginer que la bourgeoisie pousse la cruauté et la bêtise jusqu'à se priver elle-même de la source de ses profits, la source de la plus-value étant dans le travail des salariés. Et le salaire ne peut monter, non plus, au-dessus du salaire de subsistance, car les patrons feraient alors un cadeau inutile au prolétariat, se privant pour rien d'une part de leurs profits.

    La théorie est donc sauvée. Mais au prix d'une faute logique qui sera lourde de conséquence. En effet, a priori, il n'y a aucune raison d'admettre que les patrons pourraient, même s'ils le voulaient, remplacer leur concurrence sur le marché du travail par une coalition. Et à supposer même qu'une telle coalition puisse se former, rien ne prouve qu'elle pourrait être durable. A priori, rien n'empêche d'imaginer une solution inverse où une coalition ouvrière louerait leurs machines aux capitalistes et leur servirait un loyer leur permetttant tout juste de survivre et de se reproduire, accaparant pour elle la totalité de la plus-value. Entre ces deux situations extrêmes, rien n'empêche d'envisager une infinité de cas intermédiaires où la plus-value serait partagée entre patron et salariés. Bref en abandonnant le fondement démo-économique du salaire de subsistance, Marx a tout simplement ruiné sa théorie. Il est tombé de Charybde - l'absurdité du minimum de subsistance - en Scylla - l'absurdité d'un monopole patronal de l'embauche.

    Voici la démonstration mathématique de cette faille de raisonnement. Soit V le capital variable, correspondant aux salaires, et C le capital constant, correspondant aux machines, outils, bâtiments, terre, etc. Soit pl, la plus-value tirée par le patron du travail des salariés. On définit E, le taux d'exploitation par E=pl/V (cf supra) et P, le taux de profit, par P=pl/(C+V) La composition "organique" du capital de l'entreprise considée est définie par l'équation K=(C+V)/V

    A l'aide de ces différentes équations, on peut exprimer le taux de profit (P) en fonction de la composition organique du capital (K) et du taux d'exploitation (E).

    pl = V x E P = V x E /(C+V) donc P = E/K

    Or, dans les conditions de concurrence parfaite (c'est le cas chez Marx), le taux d'exploitation (E) et le taux de profit (P) sont les mêmes dans toutes les branches de production, quelle que soit la composition organique du capital. Or la dernière équation montre que si la composition organique du capital (K) varie de branche à branche ou d'entreprise à entreprise, le taux d'exploitation (E) étant donné et partout le même, le taux de profit (P) varie de branche à branche ou d'entreprise à entreprise. Ce qui est impossible.
    Organisation politique
    Une politique omniprésente

    L'homme ne peut être scindé en deux privé/public, membre de la société civile/citoyen politique: la politique doit abolir la société civile. (43b).

    Un programme provisoire pour les pays les plus avancés:
    1. Expropriation de la propriété foncière et affectation de la rente foncière aux dépenses de l'Etat. 2. Impôt fortement progressif. 3. Abolition de l'héritage. 4. Confiscation des biens de tous les émigrés et rebelles. 5. Centralisation du crédit entre les mains de l'Etat, au moyen d'une banque nationale, dont le capital appartiendra à l'Etat et qui jouira d'un monopole exclusif. 6. Centralisation entre les mains de l'Etat de tous les moyens de transport. 7. Multiplication des manufactures nationales et des instruments de production; défrichement des terrains incultes et amélioration des terres cultivées, d'après un plan d'ensemble. 8. Travail obligatoire pour tous; organisation d'armées industrielles, particulièrement pour l'agriculture. 9. Combinaison du travail agricole et du travail industriel; mesures tendant à faire graduellement disparaître la distinction entre la ville et la campagne. 10. Education publique et gratuite de tous les enfants. Abolition du travail des enfants dans les fabriques tel qu'il est pratiqué aujourd'hui. Combinaison de l'éducation avec la production matérielle, etc.

    Manifeste du Parti communisme, II. Prolétaires et communistes. (1847)

    Ne fusse-t-il qu'un stade transitoire de capitalisme d'Etat, il paraît loin (deux ans plus tôt), à l'heure des « armées industrielles », le Paradis communistes de l'Idéologie allemande, qui ayant dépassé l'Etat, donne à l'homme « la possibilité de faire aujourd'hui telle chose, demain telle autre, de chasser le matin, de pêcher l'après-midi, de pratiquer l'élevage le soir, de faire de la critique après le repas, selon mon bon plaisir ». Lénine pouvait-il appliquer une autre politique ? Si bien que les marxistes n'ont pas échappés à la division du travail: si Marx et Engels ont écrit le début, Staline aura écrit la fin, que connaissaient déjà les libéraux, a priori.
    Suppression de la propriété privée

    « Il devra tout d'abord enlever l'exercice de l'industrie et de toutes les branches de la production, en général, aux individus isolés, se faisant concurrence les uns aux autres, pour les remettre à la société tout entière — ce qui signifie qu'elles seront gérées pour le compte commun, d'après un plan commun et avec la participation de tous les membres de la société. Il supprimera, par conséquent, la concurrence et lui substituera l'association. Etant donné d'autre part que l'exercice de l'industrie par des individus isolés implique nécessairement l'existence de la propriété privée et que la concurrence n'est pas autre chose que ce mode d'activité de l'industrie où un certain nombre de personnes privées la dirigent, la propriété privée est inséparable de l'exercice de l'industrie par des individus isolés, et de la concurrence. La propriété privée devra donc être également supprimée et remplacée par l'utilisation collective de tous les moyens de production et la répartition de tous les produits d'un commun accord, ce qu'on appelle la communauté des biens. La suppression de la propriété privée est même le résumé le plus bref et le plus caractéristique de cette transformation de toute la société que rend nécessaire le développement de l'industrie. Pour cette raison, elle constitue, à juste titre, la principale revendication des communistes. »

    F. Engels, Principes du communisme, XIV. Quel doit être ce nouvel ordre social ? (1847)

    Fin de la division du travail - société sans classes

    « L'existence des classes est provoquée par la division du travail. Dans la nouvelle société, la division du travail, sous ses formes actuelles, disparaîtra complètement. [...] La gestion sociale de la production ne peut être assurée par des hommes qui, comme c'est le cas aujourd'hui, seraient étroitement soumis à une branche particulière de la production, enchaînés à elle, exploités par elle, n'ayant développé qu'une seule de leurs facultés aux dépens des autres et ne connaissant qu'une branche ou même qu'une partie d'une branche de la production. [...] L'industrie exercée en commun, et suivant un plan, par l'ensemble de la collectivité suppose des hommes dont les facultés sont développées dans tous les sens et qui sont en état de dominer tout le système de la production. [...] L'éducation donnera la possibilité aux jeunes gens de s'assimiler rapidement dans la pratique tout le système de la production, elle les mettra en état de passer successivement de l'une à l'autre des différentes branches de la production selon les besoins de la société ou leurs propres inclinations. [...] Ainsi, la société organisée sur la base communiste donnera à ses membres la possibilité d'employer dans tous les sens leurs facultés, elles-mêmes harmonieusement développées. [...] De telle sorte que la société communiste, d'une part, est incompatible avec l'existence des classes et, d'autre part, fournit elle-même les moyens de supprimer ces différences de classes.
    De ce fait, l'antagonisme entre la ville et la campagne disparaîtra également. L'exercice de l'agriculture et de l'industrie par les mêmes hommes, au lieu d'être le fait de classes différentes, est une condition nécessaire de l'organisation communiste. »

    F. Engels, Principes du communisme, XX. Quelles sont les conséquences de la propriétés privées ? (1847)

    On trouve dans ces affirmations toute l'ambiguité des thèses marxistes : "selon les besoins de la société" (marxisme autoritaire) ou "leurs propres inclinations" (marxisme démocratique).
    Internationalisme

    « Les ouvriers n'ont pas de patrie. [...] Déjà les démarcations nationales et les antagonismes entre les peuples disparaissent de plus en plus avec le développement de la bourgeoisie, la liberté du commerce, le marché mondial, l'uniformité de la production industrielle et les conditions d'existence qu'ils entraînent. Le prolétariat au pouvoir les fera disparaître plus encore. Son action commune, dans les pays civilisés tout au moins, est une des premières conditions de son émancipation. Abolissez l'exploitation de l'homme par l'homme, et vous abolirez l'exploitation d'une nation par une autre nation. Du jour où tombe l'antagonisme des classes à l'intérieur de la nation, tombe également l'hostilité des nations entre elles. [...] Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »

    Manifeste du Parti communiste (1847)

    "

    C'est aussi simple que cela mon bon: Et vous ne dites que des conneries


    Le libéralisme est un idéologie, elle est du domaine de l'Idée (vous devriez pigé cela, vous aimez Hegel), vous arrivez donc a comprendre qu'une Idée ne peut-êter vue d'un point de vue historique?

    Et par apport a Sarkozy, il a dit clairement plusieurs fois qu'il était antilibéral.

    Mais si vous voulez une démonstration de son non-libéralisme:

    http://jesrad.wordpress.com/2006/11/17/correction-des-exercices/


    Encore une fois, vous parlez sans savoir, et tout ce que vous arrivez à faire, c'est à faire rire.


    Mais bien sur, vous censurerez, en bon marxiste.

  • Ah, et une autre lapinerie:

    "Pourquoi ne pas réserver vos commentaires à ce guignol d'Asensio qui les mérite plus que moi ?"

    (Alors que je lui ai dit dans un commentaire (peut-être ne l'a-t-il même pas lu avant de le censurer) que je me foutais bien d'Asensio)

  • Je peux en trouver des centaines, bien sur:

    "Même François Bayrou, se réfère aujourd’hui à Marx dans le Figaro ? Entre parenthèse il n’y a qu’un lecteur de ce canard décadent pour ne pas se rendre compte que Bayrou fait dire à peu près n’importe quoi à Marx"

    (Ou comment dire quelque chose et son contraire : Au début l'enthousiasme, après la dénégation. Olé)

  • On ne résout pas par les mathématiques une question humaine, dépendante de facteurs psychologiques comme l'économie.
    En défaisant la synthèse de Marx, en morcellant le tableau, on peut sans doute le faire paraître absurde, mais c'est le point de vue (kantien) d'où vous vous placez qui est absurde.

    Marx est conscient que la valeur d'échange, la monnaie, contient une part de mystère insoluble (en ça il est proche de Bloy et de Shakspeare). Les véritables humanistes, lorsqu'ils étudient la nature, ne font pas abstraction de son mystère.
    Marx est un théoricien du marketing, qui est bien une façon de valoriser une marchandise qui ne dépend pas de la quantité de travail uniquement. Marx sait bien qu'on peut vendre du vent. L'économie capitaliste s'en est même fait une spécialité.

    Ce qui caractérise l'exploitation capitaliste, c'est son hypocrisie par rapport à l'esclavage, l'apparence qu'il ne s'agit que d'un échange libre entre le patron et son ouvrier, hypocrisie qui masque un rapport de force disproportionné et la spoliation d'une partie du droit de propriété de l'ouvrier sur son travail.
    L'exploitation capitaliste, par ailleurs, tend sous l'effet de la concurrence (à l'échelle mondiale désormais) à modifier l'économie : la plus-value est recherchée pour elle-même, d'où la course à la rentabilité et à l'abaissement des coûts de production qui aboutit aux délocalisations actuelles, à une division du travail à l'échelle mondiale avec tous les risques politiques qu'elle comporte.

    Si vous me dites qu'on ne peut pas mesurer l'exploitation aussi facilement que Marx semble l'indiquer dans sa théorie, soit, je vous le concède, mais ça n'enlève pas la réalité de cette exploitation et sa tendance à s'accélérer. Le déséquilibre du monde, à tous les points de vue, moral comme économique est politique, est une évidence que seuls les rêveurs comme vous, Spendius, nient.

    Devant un tableau, car Marx est peintre, Spendius, il convient de se placer à la bonne distance.
    Ne vous polarisez pas non plus, en bon utopiste, sur le "Manifeste", opuscule de circonstance. Marx accorde au droit et aux pompeuses "constitutions" la place qu'ils méritent. Ce n'est pas un philosophe bourgeois.

  • "On ne résout pas par les mathématiques une question humaine, dépendante de facteurs psychologiques comme l'économie.
    En défaisant la synthèse de Marx, en morcellant le tableau, on peut sans doute le faire paraître absurde, mais c'est le point de vue (kantien) d'où vous vous placez qui est absurde."

    Quel point de vue? Ce que je dis, c'est que Marx, en tant qu'analyste de son époque, était excellent. Mais en tant qu'économiste, il est très piètre, car l'économie est une science exacte, elle n'a rien à voir avec l'histoire, elle tente de découvrir comment peut fonctionner une société optimale, par exemple. Elle peut aider à saisir ce qui se passe dans la réalité, mais c'est en avant tout une science qui cherche a saisir les comportements économiques des êtres humaines. Vous dites que Marx fait de l'économie dans une perspective humaine: Je dis qu'il fait de la sociologie. Mais quand il s'attaque à l'économie (par exemple, la question de la valeur), il le fait mal. Le prendre comme un économiste, c'est le prendre mal, le prendre comme un sociologue, c'est le prendre dans tout son génie - et il n'en manque pas, je suis d'accord avec vous.

    Arrêtez avec Kant, j'aime bien certaines de ses idées, mais d'une manière générale je suis bien d'accord avec vous: Il est chiant.

    "Marx est conscient que la valeur d'échange, la monnaie, contient une part de mystère insoluble (en ça il est proche de Bloy et de Shakspeare). Les véritables humanistes, lorsqu'ils étudient la nature, ne font pas abstraction de son mystère.
    Marx est un théoricien du marketing, qui est bien une façon de valoriser une marchandise qui ne dépend pas de la quantité de travail uniquement. Marx sait bien qu'on peut vendre du vent. L'économie capitaliste s'en est même fait une spécialité."

    (Ce ne serait pas plutôt "Chékspire"?)

    Oui, d'accord, maintenant allons plus loin, là ou vous je m'écarte de vous:

    "Ce qui caractérise l'exploitation capitaliste, c'est son hypocrisie par rapport à l'esclavage, l'apparence qu'il ne s'agit que d'un échange libre entre le patron et son ouvrier, hypocrisie qui masque un rapport de force disproportionné et la spoliation d'une partie du droit de propriété de l'ouvrier sur son travail.
    L'exploitation capitaliste, par ailleurs, tend sous l'effet de la concurrence (à l'échelle mondiale désormais) à modifier l'économie : la plus-value est recherchée pour elle-même, d'où la course à la rentabilité et à l'abaissement des coûts de production qui aboutit aux délocalisations actuelles, à une division du travail à l'échelle mondiale avec tous les risques politiques qu'elle comporte."

    Voilà ce que je vous reproche: Le pont trop rapide avec lequel vous reliez le capitalisme au patronat. Je n'appelle pas ça du capitalisme, moi: J'appelle ça un système économique qui s'est construit comme émerge les Empires, il n'a pas émergé en appliquant les théories libérales. Là ou votre capitalisme est lié à l'Histoire, le mien est lié à l'idéologie libérale, et l'idéologie libérale ne prône pas un capitalisme basé sur le patron qui soumet l'ouvrier, il tente d'imaginer une société optimale basé sur le Droit naturel, une société libre. Il y a une subtilité, et vous, vous mettez tout dans le même tas. Et dans l'idéologie libérale, il y a effectivement des penseurs tels que Guizot et Tocqueville, je vais pas vous dire le contraire, mais il y a aussi le distributisme, il y a Bastiat, il y a les penseurs de l'École Autrichienne, etc...
    Dites qu'ils (et moi) sont des "rêveurs" si vous voulez, mais placez-les loin de ce que vous critiquez, vous.

    "Devant un tableau, car Marx est peintre, Spendius, il convient de se placer à la bonne distance.
    Ne vous polarisez pas non plus, en bon utopiste, sur le "Manifeste", opuscule de circonstance. Marx accorde au droit et aux pompeuses "constitutions" la place qu'ils méritent. Ce n'est pas un philosophe bourgeois."

    Le Droit justement est l'unique "instrument" sur lequel on peut réussir à déterminer les conditions d'une société libre, selon moi.

  • Tout est dans votre conclusion, Spendius. Jamais la civilisation n'a été aussi "juridique", bureaucratique, et la racaille des plaideurs aussi pléthorique, et, dans le même temps, les inégalités et les injustices plus criantes, le monde plus déséquilibré politiquement et économiquement. Cette réalité, Hegel ou Baudelaire l'ont pressentie, Marx l'a serrée au plus près. Vous avez "la tête à l'envers", comme dirait Marx (meilleur dans la synthèse que dans l'analyse, au passage), c'est pour ça que le dialogue entre nous est très difficile.
    Avant de comprendre Hegel ou Marx, il vous faut peut-être passer par la lecture de l'"Utopia" de Thomas More, un antidote à la bêtise démocratique, ou quelque chose dans ce genre.

    (Guizot et Tocqueville sont dépassés, mais ils ne sont pas nuls ; ce qui est nul c'est de prendre aujourd'hui Tocqueville pour un auteur moderne, alors qu'il n'a compris que très tard et confusément vers quoi menait la démocratie yankie.)

  • "Tout est dans votre conclusion, Spendius. Jamais la civilisation n'a été aussi "juridique", bureaucratique, et la racaille des plaideurs aussi pléthorique, et, dans le même temps, les inégalités et les injustices plus criantes, le monde plus déséquilibré politiquement et économiquement."

    1) C'est faux, le monde n'est pas plus "déséquilibré" aujourd'hui qu'avant

    2)Le Droit n'a rien à voir avec la bureaucratie. L'URSS, l'Allemagne Nazie étaient bureaucratiques, et elles étaient dans une économie de type socialiste.

    "Cette réalité, Hegel ou Baudelaire l'ont pressentie, Marx l'a serrée au plus près. Vous avez "la tête à l'envers", comme dirait Marx"

    Deux "Marx" qui se suivent brutalement - votre passion débile envers lui accentue votre ridicule. Vous savez le nombre de personnes qui vont voir votre blog pour rire un bon coup? Vous n'êtes pas intelligent, Mr Lapinos, vous n'êtes rien d'autre qu'un clown qui tente d'être réactionnaire mais qui finit la plupart du temps dans sa merde. Rappelez-vous.

    "C'est pour ça que le dialogue entre nous est difficile"

    Quel dialogue? Mon bon, j'ai d'autres choses à foutre que de détruire vos petits textes minables. Je fais, moi aussi, le clown, mais c'est pour souligner votre clownesque. Et puis, détruire vos petites pensées personnelles, ce serait tellement simple, vous êtes tellement bourré de paradoxes et d'absurdités (L'aristocrate qui s'oppose à l'évolutionnisme alors que ces deux mots on presque la même définition, à savoir, la sélection des meilleurs / L'hégélien qui s'oppose à la notion de fin de l'histoire / L'hégélien anti-kantien / l'anti-kantien anti-nietzschéen/ le défenseur de la liberté qui veut que se blog soit une île de dictature (la liberté pour vous par ailleurs, c'est "faire bien)/...)
    Non non, je me fous de votre gueule, c'est tout.

    "Avant de comprendre Hegel ou Marx, il vous faut peut-être passer par la lecture de l'"Utopia" de Thomas More, un antidote à la bêtise démocratique, ou quelque chose dans ce genre."

    Lol

    "(Guizot et Tocqueville sont dépassés, mais ils ne sont pas nuls ; ce qui est nul c'est de prendre aujourd'hui Tocqueville pour un auteur moderne, alors qu'il n'a compris que très tard et confusément vers quoi menait la démocratie yankie.)"

    Ah...

  • Vous croyez sans doute que l'Asie continuera à fournir indéfiniment une main d'oeuvre quasiment gratuite aux capitalistes yankis.
    Jusqu'en Chine le fossé se creuse entre une Chine agraire très pauvre et ultra-majoritaire et les villes côtières qui captent l'essentiel des devises étrangères.
    Essayer de vous convaincre, c'est un peu comme d'essayer de convaincre Pangloss, qui a le mérite d'être plus concis que vous, cependant.

  • "Vous croyez sans doute que l'Asie continuera à fournir indéfiniment une main d'oeuvre quasiment gratuite aux capitalistes yankis.
    Jusqu'en Chine le fossé se creuse entre une Chine agraire très pauvre et ultra-majoritaire et les villes côtières qui captent l'essentiel des devises étrangères."

    On appelle ça, dans l'analyse économique, le socialisme, ne vous en déplaise. Vous jouez sur les mots comme votre Marx, mais tout ce que vous évoquez est lié a des activités qui reposent sur la violation du Droit Naturel. Et en économie (toute économie est libérale, d'ailleurs dans le livre de Molinari la discussion n'est pas celle d'un conservateur, d'un socialiste et d'un libéral, mais d'un conservateur, d'un socialiste et d'un économiste), on nomme socialisme (ou marxisme) une théorie économique qui se base sur la violation du Droit Naturel et un appui démesuré sur l'État (les phénomènes que vous évoquez sont des phénomènes intrinsèquement liés au rôle démesuré de l'État - l'État étant une entité socialiste par essence). Je vous laisse faire la connection vous même.

    "Essayer de vous convaincre, c'est un peu comme d'essayer de convaincre Pangloss, qui a le mérite d'être plus concis que vous, cependant."

    Ah bon? Ce ne serait pas vous qui êtes coincé, dans votre "île de dictature" selon vos propres termes? Ce ne serait pas vous que personne ne peut convaincre, qui dans tout les commentaires (dont la majorité s'oppose a vos points de vue) répond toujours a côté, ou censure, c'est selon? Arrêtez de tout inverser, et soyez sérieux deux minutes.

    PS: Et au fait, j'insiste (pour que vous pigiez bien, car ça ne semble pas passé), il n'existe pas de "libéralisme historique". Le libéralisme est une théorie, elle est donc dans le domaine de l'idée, et l'idée n'est pas quelque chose de réel, et donc, ne peut être soumis à une analyse historique sans la fausser en partie. Une Idée peut être développée par des types dont l'Histoire ne parle pas du tout. Historiquement par exemple, la relativité restreinte est due à Einstein, mais en vérité, sans Lorentz ou Poincaré (ignorés par "l'Histoire"), elle n'aurait jamais existé.
    Capito?

  • En matière de connection, je n'ai pas besoin de vous. Je vois parfaitement que ce sont ceux qui tiennent les discours les plus libéraux (Sarkozy), qui font de la part de l'Etat les cadeaux les plus importants fiscaux aux entreprises dites "privées".
    A peu près de la même manière l'esprit libéral de 68, "Il est interdit d'interdire", nous a amené à ce régime qui veut imposer la capote à tous les gosses et interdire de fumer jusque dans les fumoirs.

    Il n'y a pas là comme vous croyez une contradiction ou une erreur, des "faux libéraux" qui n'entendent rien à l'économie ou à la morale, c'est au contraire assez logique du point de vue historique où Marx se situe, c'est-à-dire un point de vue concret.

    Marx enterre la philosophie et vous voulez la ressusciter. Faites-ça ailleurs que sur mon blogue.

  • Démonté point par point:

    "En matière de connection, je n'ai pas besoin de vous."

    On dirait que si, pourtant.

    "Je vois parfaitement que ce sont ceux qui tiennent les discours les plus libéraux (Sarkozy)"

    Sarkozy libéral? Attention, analyse de Sarkozy par un libéral (a force de censurer, vous avez du louper ce lien):

    http://jesrad.wordpress.com/2006/11/17/correction-des-exercices/

    Et, cerise sur le gâteau:

    http://jesrad.wordpress.com/2007/03/07/vous-avez-dit-liberal/

    [“Je ne crois pas à la doctrine de l’Etat minimum. Je ne crois pas à la doctrine du laissez-faire. Je ne crois pas qu’en France l’Etat puisse être réduit à un rôle secondaire. Je ne crois pas que la nation puisse conserver son unité avec un Etat faible”.

    “Je ne crois pas que la République puisse continuer d’exister sans un Etat fort. Je ne crois pas que le capitalisme puisse survivre si le marché est tout et l’Etat rien. A ce moment-là, ce n’est pas le capitalisme que nous aurons, c’est la caricature du capitalisme”.

    Pour résoudre la “crise française, il faut d’abord combattre l’impuissance publique et restaurer l’autorité de l’Etat”.

    Et il continue allègrement, en disant qu’il veut “donner à l’Etat les moyens de prendre des participations temporaires dans des entreprises stratégiques qui traversent une passe difficile”.

    Dans mon oreille résonne la voix de ma mère, qui me disait il y a encore une semaine : “Mais si, il est libéral, c’est juste qu’il ne le dit pas et qu’il n’annonce pas de mesures libérales parce que s’il le fait il ne sera jamais élu”.]

    Ah, mais oui, libéral dans son sens historique...mmh...

    Allez, fermez là, arrêtez de parler de ce que vous ne comprenez pas.

    "qui font de la part de l'Etat les cadeaux les plus importants fiscaux aux entreprises dites "privées""

    Les entreprises privées (donc, nées de la main d'individus libres et non subventionnés par des organes anti-droit, donc, socialistes) ne le sont plus dès le moment qu'elles lèchent le cul de l'État. Rien n'est privé réellement en France, tout ce qui a l'air privé est en réalité une extension de l'État.

    On continue:

    "A peu près de la même manière l'esprit libéral de 68, "Il est interdit d'interdire", nous a amené à ce régime qui veut imposer la capote à tous les gosses et interdire de fumer jusque dans les fumoirs."

    Nouveau pont foireux. Il s'avère que ce que vous venez de dire est le propos presque copié-collé d'un livre qui est sorti il y a quelque temps déjà...et qui a été écrit par un libéral.
    Encore une fois, vous dites des conneries, donc. Mais l'amusant reste le contraste paradoxal que vous faites entre la phrase "il est interdit d'interdire" et la suite. Si vous n'expliquez pas votre logique, eh bien...elle est inexistante, mon pauvre.

    "Il n'y a pas là comme vous croyez une contradiction ou une erreur, des "faux libéraux" qui n'entendent rien à l'économie ou à la morale, c'est au contraire assez logique du point de vue historique où Marx se situe, c'est-à-dire un point de vue concret."

    ??? - vous picolez, ça ne veut rien dire. "Point de vue historique, c'est à dire point de vue concret": la même rengaine, la même idiotie.

    "Marx enterre la philosophie et vous voulez la ressusciter."

    1)Marx n'enterre rien du tout, il développe la philosophie sur le plan social et ainsi crée la sociologie, mais n'annule en aucun cas la philosophie dont il se revendique encore, notamment par Hegel. C'est très "poétique" (disons) votre comparaison "Dieu est mort" (dixit Nietzsche)/La philosophie est morte(dixit...Marx!!Héhé!!), mais ça pourrait être encore plus poétique si ce n'était pas aussi con.
    Ah, et au fait, si il enterre la philosophie, comme peut-il exister des philosophies après/pendant lui? Foutre un paradoxe et l'habiller de multiples artifices pour le cacher - ça n'arrive néanmoins pas a éliminé le paradoxe en soi.

    2)Je déteste la philosophie, arrêtez de lancer des attaques idiotes et infondées sur moi. Ou avez-vu que j'aimais la philosophie? Malhonnête jusqu'au bout...

    "Faites-ça ailleurs que sur mon blogue."

    (Franciser tout d'après vous - sauf "yankie", bien sûr. On dirait que vous le cherchez, le paradoxe et l'absurde, c'est dingue...)

    Je ne peux le faire ailleurs car je ne l'ai jamais fait et je ne le ferais jamais, tout simplement car je n'aime pas la philosophie. Encore une fois, arrêtez avec vos idioties et vos mensonges - elles touchent le ridicule le plus abyssal.

  • Bien sûr, le discours libéral Sarkozy le réserve à ses sponsors, Lagardère, Bolloré, Arnault, Pinault ou Bouygues, il n'est pas con comme Madelin. Le "libéralisme" est mieux vu en Chine qu'en France dans la population.

    Je me tue à vous répéter, c'est historique, que la bourgeoisie libérale se sert de la "liberté" comme d'un slogan pour dissimuler une ambition beaucoup moins noble. De même que les Etats-Unis brandissent la liberté et la paix pour justifier leur néocolonialisme barbare au Vietnam ou en Irak, en Iran demain.

    Ah bon, il y a des philosophes après Marx ? Qui ça ? Heidegger ? Ne me faites pas rire, Heidegger est le philosophe des crétins qui n'entendent rien à la philosophie. À côté d'Heidegger, des philosophes comme Auguste Comte ou Tocqueville feraient presque figure de géants.
    Quant à Nitche, qui puise un semblant de verve chez les moralistes français, il n'a même pas la cohérence, à défaut de la pertinence, de Feuerbach, qui au moins a le mérite de pouvoir servir de base à une réflexion politique. On perd en lisant Nitche ce qu'on gagne à lire dans le texte La Bruyère, La Rochefoucauld, La Fontaine ou Rivarol. Nitche, c'est "le crétin qui voulait être subtil".

  • "Bien sûr, le discours libéral Sarkozy le réserve à ses sponsors, Lagardère, Bolloré, Arnault, Pinault ou Bouygues, il n'est pas con comme Madelin. Le "libéralisme" est mieux vu en Chine qu'en France dans la population."

    N'importe quoi:

    1)Le libéralisme est inexistant en Chine (et en France aussi)

    2)C'est faux, car Sarkozy a un programme, et son programme n'est pas libéral. Il ne peut donc pas logiquement appliquer son programme non-libéral et paradoxalement à celui-ci, faire un programme libéral pour "ses sponsors", vous délirez complètement.

    "Je me tue à vous répéter, c'est historique, que la bourgeoisie libérale se sert de la "liberté" comme d'un slogan pour dissimuler une ambition beaucoup moins noble. De même que les Etats-Unis brandissent la liberté et la paix pour justifier leur néocolonialisme barbare au Vietnam ou en Irak, en Iran demain."

    1) Et je me tue à le répéter: On ne peut "historiciser" une idéologie, elle est du domaine de l'idée, non de la matière. Que les sans-culottes bourgeois soient effectivement un des poumons de la Révolution Française (voir :http://www.contreculture.org/AT_Bastille.html) je ne le nie pas, mais les liens foireux de Marx et autres - traduisant bien leurs visions inepte et simplist edu monde - qui tentent de cerner une espèce d'essence métaphysique de l'Histoire, mettant les faits et les idées dans le même pied dans une logique des plus antiscientifiques, c'est le comble de l'idiotie et vous ne vous rendez pas crédible en en reprenant le flambeau.

    2)L'impérialisme est une notion qui tient, presque vers ses origines, du marxisme-léninisme. Le libéralisme lui a soutenu l'isolationnisme, et donc l'anti-impérialisme (le grand libéral Rothbard a même été pote avec les anarcho-communistes dans la période ou eux et les libéraux étaient les seuls à s'opposer à l'impérialisme américain qui s'abattait sur le Viet-Nam).


    "Ah bon, il y a des philosophes après Marx ? Qui ça ? Heidegger ? Ne me faites pas rire, Heidegger est le philosophe des crétins qui n'entendent rien à la philosophie."

    Encore une fois, vous dites des bêtises sans fondements. Que vous niez l'utilité de la philosophie heideggerienne, d'accord, mais que vous fassiez passer cette vue comme une vérité générale traduit bien votre malhonnêteté marxiste. Vous qui dites que "faire passer une vue de classe comme une vue générale", c'est une technique bourgeoise, vous faites exactement la même chose, et vous confirmez donc une vue partagée par certaines personnes qui vous ont confronté: Le bobo, c'est vous.

    "À côté d'Heidegger, des philosophes comme Auguste Comte ou Tocqueville feraient presque figure de géants."

    1)Comte n'est pas un très bon exemple, en effet

    2)Tocqueville n'est pas un philosophe

    Maintenant, Nietzsche:

    "Quant à Nitche, qui puise un semblant de verve chez les moralistes français"

    Il a "découvert" les moralistes français quand son style était déjà génial (dépassant sans aucun doute Bloy)

    "il n'a même pas la cohérence"

    Il n'en cherche pas aussi, son écriture est une écriture anti-idéologique, qui ressemble à de la musique, un peu comme Saint Augustin mais à l'envers: ses livres ne sont pas construits d'une manière prédéterminée, c'est assez chaotique et cela rappelle les Confessions de Saint Augustin, mais le "tempo", la cohérence dans sa pensée, les idées directrices de ses livres peuvent se deviner à force de lecture. Deuxième erreur.

    ",à défaut de la pertinence,"

    Vous parlez de qui? Troisième erreur (grammaticale celle-ci).

    "de Feuerbach"

    Ah!

    "qui au moins a le mérite de pouvoir servir de base à une réflexion politique"

    Tout est politique pour vous, alors que pour les auteurs que vous aimez (même chez Feuerbach, quoi que vous en dites), la politique, c'est rien - paradoxal. Quatrième erreur.

    "On perd en lisant Nitche ce qu'on gagne à lire dans le texte La Bruyère, La Rochefoucauld, La Fontaine ou Rivarol."

    Là, c'est votre avis, que je respecte - mais il se base sur une montagne de conneries sur Nietzsche, donc.

    "Nitche, c'est "le crétin qui voulait être subtil"."

    Utilisation des idées schopenhaueriennes et nietzschéennes contre les hégéliens. Pure vengance que votre phrase idiote.

    Vous savez, chez Nietzsche, la vengeance, c'est une des caractéristique de l'esprit faible.


    Écoutez, je vais vous apprendre quelque chose: La mondialisation (ou ce qui est appelé la mondialisaiton) est un phénomène qui a permis le relever d'une manière mondiale le niveau de vie des êtres humains. L'interdépendance entre les nations et les cultures permet d'unir l'humanité, de le sortir de l'ignorance, et donc, de l'obscurantisme.
    Et a dire vrai, je préfère un monde ou on rabat les oreilles de tout le monde pour se protégéer du sida que d'un monde ou personne ne sait rien, votre vision du monde libre donc. Je préfère encore la dictature d'une bien-pensance plus ou moins positive que d'une théocratie bloyenne ou Shakespeare est pris comme Dieu. Je préfère encore que le monde aille au cinéma plusieurs fois par semaine pour voir des films sympathiques tels que "Harry Potter" (même lire le s livres de Mme Rowling) que de se soumettre à Claudel et à son esprit pseudo-intuitif (en vérité, rien de très intellgient dans le "credo créationniste de Claudel", même une grosse connerie sur la notion de devenir). Même si ce monde n'est pas libéral pour un sou, la confiance que je porte en lui reste très forte, et ce n'est pas la même chose avec le marxisme totalitaire dont vous vous portez garant.

  • Pour illustrer encore l'anti-scientifique décadent des marxistes, concentré en vous, rien de mieux que de signaler que selon vous, le monde se divise entre "le parti des riches" et "le parti des pauvres". En vérité, le parti des pauvres, c'est ce que vous aimez, même si cela n'a rien à voir avec la pauvreté (Bloy par exemple, je n'oublierais jamais le fou rire que je me suis pris en lisant "Bloy représente le parti des pauvres"...), et le parti des riches, ce que vous n'aimez pas, même si cela n'a rien à voir avec la bourgeoisie (Camus, par exemple). Vous cachez votre incroyable subjectvité dans une pseudo-objectivité ridicule, vous faites passer ce que vous aimez comme profond et vrai alors que c'est plusieurs fois le contraire, vous inventez un vocabulaire pour classifier vos goûts (démocrate-chrétien pour "j'aime pas", marxiste pour "j'aime"), vous transformez vos avis personnels en de minis "Capital", vous tissez une idéolgie qui ne sert que vous.

    Encore une fois, le bobo, c'est vous.

  • [Pour le truc du crétin qui se veut subtil, je parlais de Schopenhauer qui dit ceci de Hegel dans un pamphlet tiré des Parerga Paralipomena - et publié dans les éditions Mille et une Nuits, "Au delà de la philosophie universitaire".]

  • Et pour finir, il faut remettre quelques liens essentiels pour comprendre ce que je raconte (jouer aux clowns paradoxaux seulement pour infirmer le lapin, c'est bien marrant, mais j'ai une pensée cohérente, aussi):

    http://www.hanshoppe.com/publications/Classe.pdf

    http://bastiat.net/fr/cercle/rencontres/2000-2.html

    http://www.liberalia.com/htm/cm_lutte_classe.htm

    [Et il faut bien préciser que quand j'admets la validité de certaines analyses de Marx ou de Lapinos (enfin, plusieurs fois j'admets leur validité pour essayer d'orienter le débat et de ne pas fâcher le lapin (à ce qui parait, un lapin fâché peut faire mal), même si je sais qu'elles sont en réalité fausses, autant celles de Marx que de Lapinos - il doit être content d'ailleurs lui, il est mis au même rang que son maître ici) sur l'exploitation, je relie celles-ci à l'État, qui est une institution qui n'appartient non pas à une classe plus grande comme la bourgeoise, mais à une classe-parasite, qui freine l'évolution économique, sociale, même spirituelle par ses multiples spoliations de toutes les autres classes.]

  • Spendius, votre credio de mondialiste béat est d'un comique !
    Franchement, vous pensez que les paysans chinois arrachés à leur terre pour être entassés dans des villes géantes et travailler à la lumière des néons plus de 10 heures par jour, vous pensez que ces gens ont le sentiment de sortir de leur ignorance et leur obscurantisme ? Ils perdent leur culture séculaire pour l'abrutissement de masse.

    Et je ne parle pas de l'archi minorité de "global managers" complètement pasteurisés et décervelés par les business school, ignorant tout de ce que leur aïeux ont écrit, pensé ou fait pendant des siècles (hors Adam Smith évidemment).

    Vive la capote, vive Harry Potter : voilà vos interdépendances des cultures qui accouchent d'un monde enfin libéré de l'obscurantisme... Radieuse humanité !

  • "Spendius, votre credio de mondialiste béat est d'un comique !
    Franchement, vous pensez que les paysans chinois arrachés à leur terre pour être entassés dans des villes géantes et travailler à la lumière des néons plus de 10 heures par jour, vous pensez que ces gens ont le sentiment de sortir de leur ignorance et leur obscurantisme ? Ils perdent leur culture séculaire pour l'abrutissement de masse."

    Dans un monde de consensus anti-mondialiste, c'est plutôt votre attaque contre celui-ci qui est béat et comique, mon cher.

    En vérité, ce que vous décrivez (et que j'exècre aussi, ne me prenez pas pour un riche bourgeois fanatique d'exploitation, je suis d'une lignée de modestes paysans et mes parents étaient communistes) n'est pas du tout le fruit du mondialisation. L'interdépendance des cultures permet le déploiement de moyens mondiaux pour sauver des peuples, je ne parle donc pas seulement dans le plan économique, mais dans un plan global, du bienfait de la mondialisation. Et dans le plan économique, c'est bien simple: Si ce que vous décrivez existe, ce n'est pas à cause de la mondialisation, c'est malgré elle, c'est à dire que l'exploiteur aura intérêt à implanter ces moyens d'exploitation dans des pays encore non relevés économiquement par la mondialisation, c'est à dire encore soumis à des gouvernements socialistes corrompus. Et bien entendu, la mondialisation permet pour les pays plus libres de se rendre compte de cette exploitation par le biais des informations ultra-rapides et autres: comme elle permet de "tout éclairer dans le monde" (excusez le propos un peu trop éxagéré, mais c'est pour faire comprendre), elle éclaire aussi ce qui reste à faire, elle éclaire les chantiers dans lesquels la liberté n'est pas encore installée, dans laquelle l'exploitation étatiste est encore puissante. Mais elle ne défend pas l'exploitation, elle l'a combat.
    Vous me direz, des connards comme Sarkozy existent, mais justement, ces connards ne représentent en général pas la mondialisation ou très peu, car les États ne sont jamais là quand il s'agit d'élargir les libertés.

    Et pour le Lapinos qui nous parle des délocalisations ainsi:

    "L'exploitation capitaliste, par ailleurs, tend sous l'effet de la concurrence (à l'échelle mondiale désormais) à modifier l'économie : la plus-value est recherchée pour elle-même, d'où la course à la rentabilité et à l'abaissement des coûts de production qui aboutit aux délocalisations actuelles, à une division du travail à l'échelle mondiale avec tous les risques politiques qu'elle comporte."

    Qu'il lise plutôt ça au lieu de nous sortir son jargon marxiste pseudo-économique:

    http://www.wikiberal.org/wiki/D%C3%A9localisations

    http://www.wikiberal.org/wiki/Division_du_travail

    "Une erreur fréquente que font ceux qui ne comprennent pas le marché et la nature de l'échange consiste à affirmer que "le marché ne profite qu'aux plus compétitifs".

    Par exemple, la mondialisation rend les coûts de production moins élevés dans certains pays où le coût de la main d'œuvre est plus faible et les rigidités du marché du travail moindres (moins de règlementation). Ce n'est cependant pas toujours le cas, ces pays peuvent également abriter en leur sein des compétences qui n'existent plus dans les pays développés.

    De nombreux pays souvent pauvres profitent de ce phénomène de mondialisation qui leur permet de poursuivre leur ascension économique.

    Dans les délocalisations d'entreprises (et donc d'emplois), il y a ce qu'on voit et ce qu'on voit pas (pour paraphraser Frédéric Bastiat).

    * ce qu'on voit : des emplois perdus dans le secteur objet de délocalisations, en raison de la concurrence mondiale.

    * ce qu'on voit pas : lorsque le consommateur achète par exemple un produit importé à un prix plus bas que celui qu'il aurait payé pour un produit national, il bénéficie d'un pouvoir d'achat supplémentaire qu'il pourra utiliser pour l'achat d'autres produits ou services.

    Or, souvent la structure de ces achats supplémentaires se déplace aussi vers des services, par exemple santé, culture, loisirs qui sont en grande partie produits nationalement.

    On s'enrichit ainsi à faire faire par d'autres ce que nous ferions à prix plus élevé. C'est typiquement une relation gagnant-gagnant dans le cadre d'une division du travail à l'échelle mondiale, qui illustre bien la loi des avantages comparatifs.
    Faut-il "lutter" contre les délocalisations ?

    "Lutter contre les délocalisations" est une absurdité : à supposer que ce soit souhaitable, cela n'est possible que de façon autoritaire en augmentant les règlementations et les contrôles, ce qui alimente un cercle vicieux qui conduit au déclin, ou bien au contraire en diminuant les contraintes (par des dispositions fiscales anti-délocalisations), ce qui montre bien à quel niveau se situe réellement le "problème" pour le pays concerné : trop d'impôts, trop de prélèvements "sociaux", trop de législations liberticides.

    Un pays qui prétend ainsi "lutter contre les délocalisations", au lieu de profiter de la concurrence mondiale pour générer des emplois à haute valeur ajoutée et diminuer les barrières à l'emploi (salaire minimum, protection sociale, législation du travail), se place d'emblée en situation de faiblesse. Toutes les politiques protectionnistes proposées pour lutter contre les délocalisations constituent des remèdes pires que le mal. "

    "Pour le marxisme, au contraire, la division du travail constitutive du capitalisme aliène l'individu : elle correspond à une division de l'homme lui-même. Dans une usine, ce ne sont pas des hommes qui travaillent, mais des organes humains. Le marxisme, dans son irréalisme constructiviste et égalitariste, rêve ainsi d'hommes complets et polyvalents, oubliant que l'individu est le premier à bénéficier de la division du travail, qui lui évite de se disperser et de prendre en charge lui-même, comme Robinson sur son île, de multiples tâches autant vitales qu'ingrates, et pour lesquelles sa capacité est variable. La spécialisation est un gage d'efficacité."


    J'avais laissé coulé quand il a dit sa connerie la première fois, mais maintenant que vous y revenez...


    "Et je ne parle pas de l'archi minorité de "global managers" complètement pasteurisés et décervelés par les business school, ignorant tout de ce que leur aïeux ont écrit, pensé ou fait pendant des siècles (hors Adam Smith évidemment)."

    Effectivement, vous ne pouvez en parler, car en réalité vous n'en savez rien. Enfin, en tout moi je ne savais pas qu'on arrive à savoir qu'un type est pasteurisé et décervelé par le business...Vous êtes le médecin de ces types?

    "Vive la capote, vive Harry Potter : voilà vos interdépendances des cultures qui accouchent d'un monde enfin libéré de l'obscurantisme... Radieuse humanité !"

    1) Je n'ai pas dit que je défendais la capote a tout prix, j'ai dit que je préfère encore cela à l'obscurantisme marxiste

    2) Harry Potter est un livre qui a été écrit par quelqu'un qui à l'époque n'était pas particulièrement riche et ne pouvait donc "matraquer" le peuple avec la pub ou je ne sais quoi (déjà, le mot "matraquage" est complètement débile, quand on regarde une pub, dans 99% des cas on ne va pas se précipiter dans le magasin du coin pour acheter le truc en question, et en général on ne l'achète jamais d'ailleurs). Si Harry Potter est un conte apprécié de la jeunesse (quoi qu'en dise Lapinos: Un gamin n'utilise pas "Harry Potter" pour prendre du fric et des bonbons en retour, il le lit entièrement et d'ailleurs ce livre best-seller a permis de "lettriser" toute une génération), c'est car la jeunesse a aimé ce conte en toute liberté - c'est un phénomène libre, et comme tout phénomène libre, il doit mériter un minimum de respect. Si on n'apprécie pas les goûts d'un ami, on les respectent néanmoins.

    3) Pas libéré de l'obscurantisme, mais certainement libéré de quelques impasses qui bloquaient les sorties de l'obscurantisme. Il reste encore à libérer toutes les impasses, et puis à sortir définitivement de l'obscurantisme, et ça, ça peut prendre beaucoup de temps...

    4) Idem pour "radieuse humanité" : Je ne suis pas un angélique, je disais simplement qu'entre l'obscurantisme marxiste et notre monde actuel, mon choix est vite fait.

  • Encore une fois, pardon pour les fautes de frappe - j'aime pas ces claviers. Je viens d'apprendre il y a peu de temps que le mien est allemand, normal donc, vu j'ai une antipathie naturelle pour tout ou presque qui sort des allemands.

  • Spendius,
    Je ne reviendrai pas sur tous vos points longuement développés. Soit dit en passant, mes remarques n'avaient pas la prétention de mériter tant de soin.
    Je reviens juste sur les "global managers". Au delà du caractère définitif et outrancié de ma charge, je dois vous avouer que je me considère comme étant des leurs au moins partiellement et à mon corps à moitié défendant. Ce paradoxe fait le sel d'une existence. Mais, pour vous convaincre, allez donc dans un aéroport quelconque puis observez attentivement la faune...Pasteurisés est le mot qui vous viendra, vous verrez. Les "élites" économiques d'aujourd'hui sont incomparablement moins cultivés que les précédentes. Elles sont en apesanteur, nulle part, perpétuellement en transit. Ce point me parait d'ailleurs bien vu par Finkielkraut, mais j'arrête là car Lapinos va sortir de ses gonds.

  • De tout petit commentaire peut éclater un débat enrichissant ;)

    La prétention de croire qu'on peut rester "pur" indéfiniment, voilà bien la connerie suprême des milieux qu'on dit réactionnaires, Lapinos compris. Pour moi, Flaubert est un génie (je pense que vous avez vu que mon pseudo vient de Salammbô), mais j'ai découvert il y a quelques un film qu'on pourrait appeler "tout con" mais néanmoins incroyablement touchant, avec des acteurs pas forts du tout, un scénario pas des plus philosophiques, un vrai navet en fait. Sauf qu'il m'a plu, énormément, à tel point que j'en ai été bouleversé durant plusieurs semaines. Vous voyez: La vie est faite de tout et l'individu se nourrit de tout. Il ne peut donc jamais avoir réellement de "décadence" (sinon en quelques points précis), car les valeurs ne sont pas absolues et la pureté n'existe: ce film-navet m'a bouleversé autant que ma découverte de Flaubert. Flaubert aimait Sand, Baudelaire n'aimait pas Sand mais Flaubert aimait Baudelaire, Baudelaire aimait Barbey mais Flaubert n'aimait pas trop Barbey, etc...Même dans ces types que certains réactionnaires pourront appeler dans leur fanatisme de "purs", il y a en vérité plus d'individualité que de pureté. La liberté, c'est cela, ça peut faire sortir Harry Potter comme ça peut faire sortir Salammbô, et les connards de tout poils qui pensent qu'il faut "purifier" les esprits ne sont que des totalitaires, donc, des décadents.

    "Mais, pour vous convaincre, allez donc dans un aéroport quelconque puis observez attentivement la faune...Pasteurisés est le mot qui vous viendra, vous verrez. Les "élites" économiques d'aujourd'hui sont incomparablement moins cultivés que les précédentes. Elles sont en apesanteur, nulle part, perpétuellement en transit."

    Oh, je n'en doute pas, mais je ne les défends pas particulièrement: J'ai une foi inextinguible en la Liberté et je crois, comme un de mes maîtres, Lord Acton, que la recherche de la liberté guide tout et que toutes erreurs et totalitarismes se détruisent devant elle. Les élites économiques que vous nommez sont en général (vous me corrigerez) à la solde de l'État, cet organisme vil (enfin, nuançons: l'État est une "entreprise" tellement complexe que ses ramifications diverses peuvent très bien ne pas être aussi mauvaises que son noyau, et des fois peuvent se retourner contre celui-ci: Je ne pense pas que tout ce qui est relié à l'État est mauvais, je parle sur un point de vue global), corrupteur et destructeur, l'organisme le plus inhumain qui existe, et que celui-ci disparaitra fatalement, comme tout ce qui s'oppose à la Liberté. Je ne suis donc pas aussi préoccupé de la marche du monde que ce bon vieux lapin. Je ne m'oppose pas à la modernité et je ne la défends pas non plus: Je pense que ces histoires s'évanouiront rapidement, que ces élites boiteuses que vous évoquez (et dont je pense, en même temps que j'espère, que leur esprit n'est pas celui de toutes les élites) disparaitront elles aussi, et - pour finir sur une note poétique - que par contre, ce qui persistera toujours, c'est la beauté de l'aube.

    (Cela n'a pas grand chose à voir, mais j'étais si bien lancé là, fallait que je finisse en beauté.)

  • Il y a quelques temps un film"

    "la pureté n'existe pas"

    "donc, des décadents - des vrais, eux."

  • [Euh, je corrige les oublis de mots, hein.]

  • Et - pour finir en beauté - je tiens à préciser que le concept de lutte des classes est du aux libéraux, et non aux marxistes. ;)

  • Sacré Spendius! La première semaine de l'année 2008 aura été marquée par ton discours aux asticots (en ce qui me concerne). Je dois être tombé bien bas pour lire ce genre de littérature. Et pourtant je l'ai lu. L'attirance du vide, tu crois? Je pourrais me flatter à me convaincre que tout n'est pas si vain dans ce que tu dis. D'ailleurs que ce soit vide ou plein de sens n'a pas vraiment d'importance. Ce qui en a, et là je parle pour moi, c'est que ça me donne envie de parler. D'en dire quelque chose. De répondre. Tu me connais assez pour savoir que je ne pratique pas, comme toi, la reprise de la parole de l'autre en son intégralité objective, comme on sent bien que c'est là ta volonté (celle d'être objectif). Ce qui force l'admiration, la fascination même. On a le sentiment, pas toujours agréable, que tu cites l'autre pour le corriger. Ça part d'un bon sentiment. Encore que vouloir corriger n'est pas toujours issu d'un bon sentiment. Pour ma part, je crois que, comme tout un chacun, tu parles pour exister. Difficile de se taire quand on est doué de parole.

    L'avantage d'un blog comme celui du Lapin, c'est que tu n'emmerdes pas ta femme ou tes amis. Je crois même que c'est une des raisons majeures de l'existence de ce genre de chose que permet Internet. Des hommes comme toi, Lapin ou moi, sont des solitaires qui trouvent dans l'écriture une parole possible. Qu'elle soit au service d'une cause, l'édification des nuls, ou au service de l'art, le plaisir du vulgaire à entendre une parole ravissante, elle est avant tout possible. Ce qui ne veut pas dire qu'elle soit légitime. Mais qui s'inquiète de la légitimité de la parole de quiconque ici? (Toi parfois quand le propriétaire du « lieu » te la coupe.)

    La cause est toujours belle quand on la défend. Celle du Lapin, la justice, la tienne, la liberté, la mienne... oui, tiens, quelle est-elle donc, ma cause? Ma chose. Mon truc. Ma raison. La raison qui fait que je prends la peine de m'exposer à la vôtre. Ce machin qui me vaudra d'être traité de tous les noms d'oiseaux? Qu'est-ce qui fait qu'un homme sensé, doué de raison, prend la parole? Quelle est donc cette raison, cette cause, qui nous pousse à dire des choses pas toujours très gentilles, sur la raison de l'autre, les raisons des autres.

    Tu l'auras compris, la raison que je défends c'est le désir d'exister. Est-il légitime ce désir? Mauvaise question. Il est, un point c'est tout. Intrinsèque à l'homme qui parle. Et il doit être d'autant plus fort aujourd'hui que ce qui manque le plus, c'est d'être écouté. Or, ce qui est remarquable dans la parole qui se déploie ici, c'est que justement on a aucune idée de ce qui nous écoute, de ce qui nous lit. Le Lapin en a une vague idée grâce à ses statistiques, ce qui montre bien que les producteurs de ce moyen de parole, les concepteurs du bloguage, je devrais dire bloging? ont bien entendu, pour le coup, le désir des consommateurs. Ils devraient même aller plus loin en proposant de donner à chaque commentateur une statistique de son lectorat. Et même mieux, d'intégrer cette statistique dans le commentaire même, en temps réel comme on dit puis. Mais encore faudrait-il être sûr que les lecteurs aient vraiment lu le commentaire. Là se pose le problème devant lequel on est obligé de s'arrêter. Être lu, c'est l'équivalent d'être écouté. Ça ne prouve pas que l'on ait été entendu, compris. Ça, ça reste à prouver. Le moyen, le seul qu'on a trouvé jusqu'à présent, c'est la réponse. De là tu t'apercevras sans peine, et à ton grand désespoir sans doute, que je n'ai rien compris à tout ce que tu as dit. Mais encore, ce n'est pas parce que je n'en parle pas, que je ne reprends pas ta parole mot pout mot pour la commenter, la corriger, y apporter mes nuances, mon point de vue, etc. que je ne l'ai pas comprise. Tu vois bien qu'on est là dans le flou le plus complet. Il est vraiment impossible de se mettre d'accord en parlant.

    Donc, on parle parce qu'on ne peut pas faire autrement. Oh! bien sûr, on pourrait se taire. Et faire sentir par ce silence qu'on ne s'intéresse pas à la parole de l'autre. Qu'elle ne vaut pas qu'on daigne montrer, en lui répondant, qu'elle nous a pris, qu'elle nous a, en somme, fait désirant de lui répondre. C'est-à-dire qu'elle nous a fait exister. Car ce qui nous fait exister, c'est bien le désir. Et le désir c'est quoi? Un flux? Une pulsion? Un instinct? On ne désire que ce qu'on a pas. On peut faire le malin en déclarant ne manquer de rien et par là ne rien désirer. Ainsi je pourrais dire, tout en prouvant le contraire par l'acte même de te répondre, que ce que tu dis ne m'intéresse pas du tout. C'est un peu vrai mais c'est surtout très faux. Ça me fascine que tu dépenses autant d'énergie à parler. D'aucuns te diront, si ce n'est déjà fait, que tu parles pour ne rien dire. Ou que tu fais de telles fautes de français que ta pensée ne peut pas être « bonne », que tu déraisonnes en somme. Et alors?

    Les animaux qui ne parlent pas, mais qui ont un langage, de même que les fleurs ou les pierres, ne déraisonnent jamais. Ils sont parfois poétiques ces langages, mais parce qu'on veut bien les dire tels. Eux n'ont aucun sentiment de leur poésie. De même que le fossoyeur n'a pas l'impression d'être poétique quand il dit qu'il gagne son pain sur le dos des morts et que sans eux il crèverait de faim sur son talus. Mais ce fossoyeur-là, que tu dois bien reconnaître, le dirait-il à toi, dans un certain contexte, saurais-tu en conclure qu'il est poétique? voire poète?

    On se fait parfois, à soi-même, des aphorismes. On peut vouloir les replacer ici ou là pour briller. On peut aussi, par orgueil, vouloir les garder pour soi. Par orgeuil? L'orgueil bien placé est peut-être plus rentable qu'il n'y paraît. Ça peut donner un sentiment d'estime personnelle. Ça peut aider dans la solitude.

    Dans la mienne, que je crois ne pas être très différente de la tienne ou de celle du Lapin, encore que je ne sache rien de la vôtre, ça va sans dire, je devine, j'élucubre, j'imagine, je suis en proie à mon imagination, dans cette solitude toute personnelle donc, je vous parle. Je vous lis, je vous écoute, et je vous réponds. Souvent, je vous dis rien. Parfois, je vous dis des trucs bien sentis. Les meilleurs, je les garde pour moi. Et je me dis que je suis le plus orgueilleux de nous trois.
    Ça me rassure, pas vous?

    Enfin, et pour finir, (et au final, pour conclure) je m'aperçois, c'est un des avantages qu'il y a à parler pour ne rien dire, que vous êtes tous les deux des trous-du-culs-sans-fesses. Je vous ai laissé mon numéro de téléphone, que vous n'avez pas pu rater, (même Olga qui pourtant n'est pas supposée lire le français s'en est aperçue et me l'a d'ailleurs vivement reproché, des restes de la paranoïa soviétiques sans doute) et vous n'avez pas eu les couilles de m'appeler.
    Vous avez peur de quoi?
    Que je vous séduise?

  • Alors, la révolution, pour vous, c'est pour aujourd'hui ou pour demain?

  • lol

  • Pour moi la révolution date d'hier et se prolonge aujourd'hui.

  • C'est du Trotski ça.

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