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Triste Tropisme

Deux manières de comprendre le roman populaire de Pierre Boulle, La Planète des singes. Au premier degré, on peut le prendre pour un roman de science-fiction évolutionniste. Dans ce cas il faut plutôt le rattacher à Lamarck qu’à Darwin, étant donné que Lamarck postule le premier l’hérédité des caractères acquis, c’est-à-dire une évolution dépendante de critères sociaux ou politiques, qui amène chez Boulle les singes à se raffiner.
L’hérédité des caractères acquis est aussi chez Darwin, pour la simple raison qu’il emprunte largement le principal de sa théorie à Lamarck ; mais les néo-darwiniens, en revanche, ont abandonné l’hypothèse lamarckienne d’hérédité des caractères acquis. Et ce n’est pas un hasard.

À y regarder de plus près, Pierre Boulle, lui, contrairement à Darwin, postule plutôt l’idée d’une régression de l’homme vers le singe. Une hypothèse plus séduisante de mon point de vue créationniste. Je tiens Finkielkraut ou François de Closets, par exemple, pour des prototypes d’hommes-primates. Ils gesticulent, leurs jambes s’agitent, leurs mains tournoient, fouillent à la recherche d’un pou ; Surtout, ils émettent des sons mais ils ne disent rien. Si la fonction crée l’organe, comme croient certains, bientôt ils ne parleront plus.
Plus rationnellement, il faut faire le distinguo entre la politique-fiction d’un côté - Pierre Boulle -, et la science-fiction - Darwin, de l’autre.
La vertu de ce roman, La Planète des Singes, c’est qu’il révèle le caractère anthropomorphique de la prétendue “science” darwinienne.
Quand un créationniste yanki attaque l’évolutionnisme, il le fait au nom de la religion, de la Bible. Un créationniste français, lui, c’est au nom de la SCIENCE qu’il attaque les superstitions néo-darwiniennes (Le démocrate-chrétien, lui, ne dit rien, il subit, se contentant de vagues discours moraux.)

*

Pour comprendre que le néo-darwinisme n’est pas une science mais une religion, pour être plus précis un “moralisme”, ça demande juste un peu de bonne foi et un peu de liberté. Un effort pas si bénin par les temps qui courent.
Un moyen de preuve simple, c’est de feuilleter un bouquin de l’évolutionniste Pascal Picq : on constatera qu’il n’est pas question de science mais de morale laïque.
En gros l'évolutionnisme néo-darwinien remplit dans la religion laïque la fonction des mythes grecs, de L’Illiade et de L’Odyssée dans la religion païenne gréco-romaine.
La preuve ? La preuve c’est que les créationnistes yankis et les évolutionnistes du monde entier se livrent une guerre de religions. Sur l’hypothèse scientifique, les créationnistes yankis et les évolutionnistes sont d’accord. C’est sur le mythe qu’ils divergent. Pour les néo-darwiniens, il n’y a pas de finalité, tandis que pour les créationnistes protestants, il y en a une, mais les uns comme les autres sont incapables d’apporter la preuve de ce qu’ils avancent. Même l’hypothèse de l’hérédité des caractères acquis de la science lamarckienne n’est pas infirmée par les hypothèses néo-darwiniennes. Il n’est pas prouvé que l’ARN-messager “encode” l’ADN de façon illogique.
Le rejet de la science lamarckienne par les religieux néo-darwiniens est également probant. Pour le néo-darwinien F. Jacob, la Bible est entachée de lamarckisme (!?).
On peut même distinguer la religion laïque “jacobine”, son grand-prêtre Richard Dawkins (ou F. Jacob, J. Monod), de la religion laïque “réformée” et son grand-prêtre Stephen J. Gould.
Si Lamarck est l’héritier du matérialiste Francis Bacon, Darwin est l’héritier de l’idéaliste E. Kant, et les néo-darwiniens de Karl Popper.
Si l’on prend le cancer au stade de la métastase, c’est-à-dire au “stade Popper”, on touche du doigt le néant scientifique ; à force de superposer des syllogismes, Popper parvient à postuler l’idée de causalité et à nier l’idée de but simultanément, ce qui en fait sans doute un des esprits scientifiques les plus bêtes que l’Occident ait connu. La recherche scientifique, avec Popper, se résout à une morale. “L’important c’est de participer”. Karl Popper est le Pierre de Coubertin de la science.

*

Je me permets de faire observer aux esprits vifs qui m’ont suivi jusque-là que la faille de l’épistémologie de Popper, on la retrouve chez le fondateur de la religion laïque, à savoir l’athéologien Ludwig Feuerbach, qui, en même temps qu’il détruit systématiquement la religion protestante réformée, détruit la nouvelle religion laïque athée qu’il pense fonder sur le roc.
On peut appeler ça “l’effet-miroir”. De mon raisonnement simple découle la supériorité du mythe grec païen sur le mythe néo-païen. Et découle aussi la supériorité de la politique-fiction de Pierre Boulle sur la science-fiction de Darwin. On peut même dire que le boullisme est un humanisme.
Bien sûr, si vous dites que vous êtes “boulliste” plutôt qu’évolutionniste, ça fera ricaner les bobos autour de vous. Mais, comme on dit, “les singes hurlent, la science passe.”

Commentaires

  • 'vache ! moi qui croyait tomber sur un blog drôle avec "lapinos" dans le titre... C'est pas inintéressant (en tout cas ce post la, j'ai pas lu le reste) mais y'a beaucoup trop de mots a plus de 4 syllabes... je reviendrai.

    t'aurais un truc, genre page wiki qui explique aux neuneus le darwinisme et tout le reste...

  • "Un peu de sciences pour tous" de Claude Allègre, dispo en "poche", est un bon moyen de s'élever au-dessus des connaissances préhistoriques du téléspectateur moyen.
    Un peu de raison dans un monde de science-fiction.

    (Wikipédia, c'est un peu comme jouer à pile ou face avec la science de mon point de vue. Face tu tombes sur un brave type qui a recopié l'encyclopédie Universalis scrupuleusement, pile sur un crétin approximatif ou moralisateur.)

    Lamarck reste un scientifique parce qu'il évite les extrapolations abusives dans lesquelles Darwin tombe.
    Les civilisations sont solides en proportion de la solidité de leurs mythes. Je ne pense pas que Lévi-Strauss me contredirait.

  • Du coup, t'es aussi idéologue Lapin car l'idéologie repose sur le mythe, ce que tu proposes est assez proche de l'idéologie islamiste dont le but est d'éduquer politiquement les musulmans.

  • - Sauf que la particularité du mythe catholique, c'est que c'est une réalité concrète, vivante, historique : Jésus.
    D'où l'iconographie abondante et l'importance de la science pour un Occidental (authentique) qui conçoit la politique et l'art comme un moyen d'escalade jusqu'à toucher Dieu. L'image, la métaphore, l'allégorie, sont au cœur de la mentalité occidentale. Saint Paul voit la raison grecque comme un outil efficace et il s'en saisit, sans se soucier de son origine hallal ou pas ; c'est le pragmatisme de l'artisan.

    - Pour un juif, un protestant, un musulman, un janséniste, le mythe est de l'ordre de l'idée, du récit. D'où ce qu'on appelle du point de vue occidental l'iconoclasme. La tendance à enfermer la réalité dans des conventions mathématiques, géométriques, statistiques, juridiques, vient de là. Dieu est à l'intérieur, ce n'est pas un objet extérieur. J'ai entendu un néo-païen français dire récemment qu'il s'était converti à l'islam parce que c'était une vérité… mathématique.

    - Pour un païen grec, le mythe est une force extérieure (réelle), la Nature, qu'il divinise.

    - Le mythe néopaïen, c'est Feuerbach qui l'exprime le mieux, c'est le Homère de la laïcité athée ; ce mythe est aussi une idée, mais une idée simpliste puisque c'est un syllogisme.
    Ce que j'appelle l'"effet miroir". Du fait qu'une partie de la théologie chrétienne déduit les qualités idéales de Dieu à partir de celles de l'homme, Feuerbach déduit que Dieu, c'est l'homme. Alors qu'il croit détruire le mythe chrétien, Feuerbach détruit son athéologie.
    Ce mythe est de très loin le plus fragile. Le dieu des laïcs athées est donc la réalité humaine la plus solide, c'est-à-dire l'Etat, ou la Démocratie, qui a une dimension religieuse fraternelle moins froide que l'Etat.

    Je reviens à ton observation, très intéressante. De fait ce qui m'intéresse le plus dans l'islam, ce sont les musulmans qui prônent un jihad politique. Tariq Ramadan lui-même, on sent bien qu'il tend vers la meilleure éducation politique possible, qu'il n'est pas si loin de la méthode occidentale.
    Vu que pour moi, Occidental, Dieu est une réalité objective, extérieure, hors de l'Eglise catholique, rien que par la critique, scientifique, historique, la pensée politique, on peut approcher la vérité de très près.
    Le baptême n'est plus ensuite qu'une formalité juridique. Ce qui est arrivé à Bergson et à Simone Weil pourrait fort bien arriver à Tariq Ramadan ou à Ben Laden.
    Il y a pour moi comme une énigme dans l'attitude de Marx. Il se pourrait que la médiocrité du clergé de Trèves à cette époque soit l'explication. De même que le crétinisme qui règne actuellement en Europe est assez dissuasif pour un musulman.

  • Jésus une réalité historique? Eh ben dis donc mon cochon, vous manquez pas de cran!

    "Du fait qu'une partie de la théologie chrétienne déduit les qualités idéales de Dieu à partir de celles de l'homme, Feuerbach déduit que Dieu, c'est l'homme. Alors qu'il croit détruire le mythe chrétien, Feuerbach détruit son athéologie."

    Il manquerait plus que le CQFD à la fin, heureusement que vous ne l'avez pas mis. Vous pouvez développer pour mon cerveau fragile? Car c'est un charabia...

    Pour le reste, la soi-disant subdivision entre plusieurs paganismes...

    Les mathématiques, ce n'est pas une science qui isole, mais une science qui libère. Il faut bien comprendre que la réalité, (l'Absolu) n'est pas atteignable, elle échape des doigts de l'être humain, elle est, comme dirait Deleuze, rhizomatique, c'est à dire asignifiante, elle n'apparait pas sous les yeux de l'individu. Les mathématiques, c'est une science elle-même rhizomatique, soit abstraite, c'est elle qui se rapproche donc le plus de la Réalité. Dans le domaine de la théorie du tout, les théories les plus cohérentes et les plus originales sont toujours celles qui optent pour une géométrisation de la réalité - l'Abolu est pure géométrie. Et si le hasard est présent partout dans la réalité, c'est la preuve de l'incapacité de l'homme à concevoir la réalité dans son sens absolu, et donc la preuve de l'asignifiance de la réalité. Dieu ne joue pas aux dés, disait Einstein, mais d'un point de vue humain, oui. Einstein disait d'ailleurs en substance que la mécanique quantique est incomplète car elle admet le hasard - sa relativité générale elle n'admet pas le hasard car elle géométrise la réalité. Quand une théorie du tout sera enfin découverte, qui unifiera la relativité générale et la mécanique quantique et expliquera la nature à toutes les échelles, je parie qu'elle sera géométrique, mathématique. Le "mythe occidental" (ou je sais pas comment vous l'appelez) donc est une imposture, elle pose des dogmes faussements concrets et elle s'emprisonne dans ces dogmes, il n'y a aucun effort d'honnêteté et d'objectivité dans la religion catholique, encore moins dans les autres "mythes" qui posent "Dieu" comme résolution concrète des problèmes de l'Univers.
    L'unique état que je considère comme juste, c'est l'état sceptique, la suspension du jugement de Sextus Empiricus et Pyrrhon, à savoir, s'élever par dessus les dogmes. La vérité est atteignable, cette vérité, c'est Dieu, être objectif? C'est le début de tout les nihilismes.

  • Popper le Pierre de Coubertin de la science! si j'étais pédé mon lapin (ce qu'à dieu ne plaise), comme tous ces constipés du cul médisants qui errent ici ou là, je t'aurais léché l'anus sans états d'âme... je me contenterai d'un doigt de vin de messe!
    Et oui, cause, cause toujours, la fin crucifie les moyens!

  • "Pour un juif, un protestant, un musulman, un janséniste, le mythe est de l'ordre de l'idée"

    C'est que j'avais une perception différente du mythe. Mais pour nous Dieu est aussi intérieur qu'extérieur car ds le Coran, Il a insufflé de Lui-même en Adam..Sinon pour nous, il n'y a pas de mythe..car les victoires du prophète sont bel et bien une réalité et font parti désormais de l'Histoire Universelle.


    Tu sais Lapin, je vais te faire un aveu: tu es aussi passionant qu'un alim musulman.

  • Donc, vous admettez l'idée de "mythe" , et vous la niez en même temps.

    Ces débats théologiques à la con où chacun apporte son attirail idéologique d'impostures pour défendre son église sont d'un chiant... Bref, outre ces "mythes" idiots que seuls des idéologues peuvent mettre sur pied, ce que j'aimerais piger, moi, c'est le truc sur "la dynamique scientifique" de Saint Paul.

  • (Il faut toujours un troll pour animer votre blog ou quoi? Avant c'était Driout, maintenant Fodio...)

  • Cornegidouille, Lapin, j'ai une petite minuscule inadvertante "(ce qu'à dieu ne plaise)"... en sus je rate la messe cause que leur connerie de changer l'heure sans me prévenir... bon, Dieu m'encristouille, je file à confesse avant les vêpres.
    So long Rabbit!

    Eh! je constate que tu progresse avec Spendiator, vlà qu'il s'met à poser de vraies questions ( j'dis rien hein, j'fais ma pelote)

  • Je pige toujours pas son humour... Et puis, pourquoi il arrête pas de de dire qu'il se tire et qu'il finit toujours par revenir, ce con?

  • J'emploie le terme de "mythe" en ethnologue, Gretel. Je ne remets pas en cause la sincérité du païen grec face à Zeus.
    Ce terme de "mythe" te choque peut-être, mais il n'amoindrit en rien Dieu tout-puissant.

    Ta remarque sur Adam s'imposait, étant donné que les catholiques nomment Jésus le "nouvel Adam" ; j'ai dit de l'ordre de l'idée… ou du récit, Gretel. Le récit de la Chute en l'occurrence. Ce récit de la Chute, il est central pour un protestant, un musulman ou un juif. Ou un janséniste. Via saint Augustin, les jansénistes ramènent la Chute au centre. Alors que pour un catholique, le peuple juif est désormais, ainsi que Jésus l'a qualifié, "le peuple à la nuque raide".
    La Révélation et la Pentecôte ouvrent une perspective, un dessein nouveau pour un chrétien orthodoxe.

    Le "jihad politique" me paraît assez peu compatible avec l'islam, qui est essentiellement une morale comme le jansénisme.
    Je crains qu'un docteur musulman "orthodoxe" ne le réprouve ? Il apparaît comme un universalisme au-dessus des politiques particulières des nations, c'est-à-dire comme le communisme ou le christianisme, je me trompe ? Ou on peut comparer Ben Laden à Calvin.

  • Merde, vous aimiez pas Ben vous?

  • Même pour un janséniste comme Benoît XVI qui a un peu la même vision de la science que vous, Spendius, Jésus est une réalité historique attestée par les Évangiles.

    Vous remarquerez que les ennemis les plus acharnés de l'Eglise catholique s'efforcent de démontrer que les documents sont des faux, qu'on a retrouvé le corps de Jésus, que le Vatican ne veut pas livrer le contenu des manuscrits de la Mer Morte parce qu'il y a un problème, etc.

    Si je vous conseille de lire Feuerbach, c'est parce que c'est le Père de votre religion et que son catéchisme est une démonstration géométrique, parfois un peu savante, mais qui devrait vous plaire ; il n'y a pas tous ces accidents et ces sautes d'humeur que Nitche se plaît à introduire dans sa morale pour donner l'impression qu'il a de la personnalité, alors qu'il n'est qu'un bourgeois sentimental et névrosé.

    Votre amour du continuum mathématique me fait penser à ces architectes d'aujourd'hui qui conçoivent par ordinateur des gratte-ciel, et toc, au moindre choc ou glissement de terrain, la concrétisation de ces lignes géométriques se lézarde ou s'écroule comme un château de cartes, parce qu'on a essayé de construire aussi peu réel que possible. Chassez le naturel, il revient au galop.
    (Et je remarque que le hasard a bon dos avec vous ; vous le sifflez quand il vous arrange et vous le congédiez lorsqu'il est un peu trop "encombrant".)

  • "ha pen moi, che tis que le hassard, c'est le pon Tieu qui ze bromène inkognito" et c'est pas le baron Nucingen qui parle hein, niet popov, c'est l'ami Albert, le petit juif à la tête de clown, celui qui a soufflé le premier commandement à Poincaré. Et tous d'ânonner en choeur corticalement la main sur le portable : au nom de la relativité restreinte, Amène moi dès demain une pute bulgare à gros nichon, tout est relatif, toutes choses étant par ailleurs égales, oeuégalèmcéde!

    "shmolle , z'était bas troll tu tout!

  • Vous savez Spendius, les trolls ont d'étranges pouvoirs... j'ai pas de conseil à donner à un type aussi intelligent que vous, mais restez quand même vigilant après la prière du soir...

  • Boulle, c'est "La guerre du feu"? "Le pont de la rivière Kwaï"? J'ai bien aimé lire ça... Sur la planète des singes, je l'ai pas lu, je peux donc en parler; j'ai pas aimé la gestalt des personnages... je préfère de loin les singes de Walt Disney dans le livre de la jungle (ici, j'ai lu le livre après le film (âge oblige) et avant ( je viens de le racheter, ça m'apprendra à aller chercher des livres à la fnac, merci pour Les corps vils! je m'y mets dès que j'ai trois jours devant moi). Même si on peut faire mieux, je me demande ce qu'on attend pour s'y mettre, (va-t-il falloir que j'appelle Samuel à New York?) le réalisme des déplacements animaux, félinité, souplesse, swing!, la grâce, la puissance et la gloire du règne animal, tout y est au plus près de la divine perfection... l'enfant que j'étais ne s'y est jamais trompé! (Dans la nouvelle version dévédé avec les textes en anglais et en français, les accents anglophones, yanks pour Balou, Oxford pour Baguy, cokney pour les vautours, la musique liftée, etc., bref, je ne déplore qu"une chose, mais de taille, c'est qu'il y manque la version en russe, ventre saint-gris!)

    En ce qui concerne la science fiction de Darwin, je lui préfère nettement celle d'Azimov, de K.Dick, de Van Vogt, voire celle de Simmons et de Bordage.
    En tout cas, la planète des singes, quelle sacré histoire quand même!

    Bon mon lapin, j'ai un grand-père qui jouait à la lyonnaise et l'autre à la pétanque, alors boulliste, je veux bien, mais si t'es amateur, je connais deux ou trois coups au billard américain qui en mettent plein la vue aux neo-payens! Attention, c'est à la limite de l'hérésie, y a du troll sous la boule et dans la queue, à moins que ce ne soit dans le bleu... hé! ça se mérite, aussi! oh que si!

  • Pour Waugh, Chaplin et Disney étaient les plus grands artistes du Déclin.

    (Vous avez passé l'âge, Fodio, mais je trouve que la "Planète des Singes" est un bon antidote pour un adolescent qui subit le lavage de cerveau évolutionniste des médias, ou à qui on fait avaler des niaiseries de l'épaisseur de Harry Potter ou de "24 heures". Si je n'avais pas lu Swift, Boulle, Oscar Wilde quand j'étais ado, je serais probablement évolutionniste à l'heure qu'il est.)

  • On dit qu'avec les majuscules ça rentre mieux: J'AI DEJA LU FEUERBACH, ET IL A DES MILLIERS DE KILOMETRES DE NIETZSCHE. C'est pigé?

    Nebo, vous qui êtes passé par là, expliquez un peu à notre cancre, bordel!

    Je ne nie pas l'existence de Jésus (et je vous rassure, je suis pas du genre "on a retrouvé le corps de Jésus" (tiens, vous considérez que ne pas retrouver le corps de Jésus, c'est la preuve de son existance? vous avez une drôle de vision de la science vous) ou autres thèses dans le genre conspirationnistes), mais je ne l'affirme pas non plus. Les Évangiles n'attestent rien du tout (à ce titre là, Harry Potter a vraiment existé, si un simple texte atteste une réalité), et j'ai jamais lu un historien de l'époque parler d'un agitateur "roi des juifs".

    La morale de Nietzsche n'est pas enjolivée avec des "humeurs", ce n'est pas Feuerbach enrobé, cette puissance est partie intégrante de la morale de Nietzsche. Pour vous faire comprendre, rien de mieux que le citer:

    "Savez-vous comment je vois le monde ? Des forces partout. Jeu des forces et ondes des forces. Il est un et multiple. S’accumulant ici tandis qu’il se réduit là-bas. Mer de forces agitées dont il est la propre tempête. Transformation éternelle dans un éternel va-et-vient avec d’énormes années de retour, flots perpétuel de formes, du plus simple au plus compliqué, allant du plus calme, du plus rigide et du plus froid au plus ardent, au plus sauvage, au plus contradictoire. Ce monde, qui est le monde tel que je le conçois, ce monde dionysien de l’éternelle création de soi-même, de l’éternelle destruction de soi-même, ce monde mystérieux des voluptés doubles... qui donc a l’esprit assez lucide pour le contempler sans désirer être aveugle ?"

    (Fragments posthumes) - "ce monde dionysien", il n'ya pas d'athéisme là dedans.

    Bien loin de la vision idiote et bourgeoise que Feuerbach porte du monde (Feuerbach qui est un réel "bourgeois sentimental névrosé", Nietzsche est un aristocrate). Si vous voulez vraiment savoir qui a vraiment influencé Nietzsche, ce serait plutôt Jean-Marie Guyau (que je considère aussi supérieur à Nietzsche), et l'on dit qu'il lisait Stirner.

    Feuerbach, c'est un con qu'il a lu au passage, sans intérêt.

    "Votre amour du continuum mathématique me fait penser à ces architectes d'aujourd'hui qui conçoivent par ordinateur des gratte-ciel, et toc, au moindre choc ou glissement de terrain, la concrétisation de ces lignes géométriques se lézarde ou s'écroule comme un château de cartes, parce qu'on a essayé de construire aussi peu réel que possible. Chassez le naturel, il revient au galop."

    Vous affirmez mon point de vue donc: En effet, si ces fantasmagories esthétiques ne tiennent pas debout, c'est qu'elels ne sont pas mathématiques. La géométrie est même basée sur la stabilité (si je puis dire), c'est la marque du réel et de la logique. Vous, par contre (et comme Baudelaire), vous vous basez sur la symétrie (dans son sens poétique): et en mathématiques et en physique, la symétrie est loins d'être stable. C'est grâce à l'asymétrie matière anti-matière (dans les premiers instants après le Big Bang) qu'a pu apparaître les structures de l'Univers actuel.

    "Et je remarque que le hasard a bon dos avec vous ; vous le sifflez quand il vous arrange et vous le congédiez lorsqu'il est un peu trop "encombrant"."

    Il n'y a aucun paradoxe:

    D'un point de vue Absolu, le hasard n'existe pas (c'est un "cas particulier", j'y reviendrais plus bas), l'Univers est purement régi par la causalité, mais dans notre point de vue, humain, d'"êtres intermédiairse" comme dit Connes, le hasard est une nécessité, il est là, on peut pas le nier, on doit faire avec. Laplace par exemple, croyait qu'on arriverait à savoir tout de l'Univers à chaque instant, passé-présent-futur, il croyait qu'on pouvait avoir avec la Science la connaissance pure de l'univers. Et pourtant: La découvertes de la théorie du chaos, de la mécanique quantique, etc, démontrent que le hasard est un concept nécessaire POUR NOUS, à notre état actuel d'évolution. "Le but de la physique n'est pas de découvrir ce qu'est la Nature, mais ce que l'on peut dire sur elle", disait Niels Bohr.

    Nier le hasard, comme vous le faites, c'est montrer que vous ne comprenez rien de la Science: Ce n'est pas une clé qui ouvre les portes de Dieu (Marx ou Saint Paul, ce ne sont pas des scientifiques), c'est un espèce de bateau, qui navigue dans des eaux troubles pour atteindre la Vérité, et qui doit s'équiper de dogmes non pas pour en faire des vérités divines, mais simplement pour s'en servir, afin de se répérer, et de mieux naviguer(c'est l'éternelle supériorité du vieux Pyrrhon sur les dogmatiques dont vous faites parti). Le combat contre les vagues est incessant, infini, mais le fruit du labeur est de se rapprocher toujours plus près de la Vérité, de l'Absolu. La question n'est pas de savoir si le hasard ou non est une vérité, mais de savoir si elle sert à s'approcher de la Vérité (la vérité non pas comme principe transcendant, "Dieu", mais comme modélisation parfaite de l'Univers, là ou on peut dire que "tout est dit", là ou la Science se termine), même choses pour les mathématiques et la géométrie. C'est pour ça que je dis "quand UNE théorie du tout sera découverte", car ce ne sera pas LA théorie du tout. Vous niez le hasard par dogme et religion, bref, ou, pour vous agacer, par "puritanisme", Einstein dit simplement que le hasard ne peut être un principe fondamental de la physique, ou plutôt, on ne peut pas s'élever grâce à se dogme. C'est d'ailleurs lui qui a été le premier à chercher une théorie du tout, c'est à dire une théorie qui admet la mécanique quantique et la relativité générale comme des "cas particuliers", les branches de l'arbre si vous voulez.

    C'est un peu Leibniz qui inaugure le principe des "cas particuliers": Tout est cas particuliers, si vous voulez, c'est le principal message de sa Monadologie. A savoir, chaque "point de vue", chaque vision, est lié à un référentiel qui produit cette vision. Vu d'en haut, un cône est un cercle, de face, c'est un triangle. Et cette vision n'est pas moins réelle ni plus réelle que les autres. Le cône est un cône, comme il peut être un cercle ou un triangle, ça dépent du référentiel. Tout est cas particuliers. Et qu'est-ce que l'Absolu alors? Eh bien, avec Leibniz, l'Absolu perd son idée de transcendance, cela devient simplement "l'idée" de l'infinité des cas particuliers, le principe même de cette infinité. L'Absolu, c'est ce qui fait de tout des cas particuliers (on considère toujours que c'est notre point de vue qui est le bon, réel, vrai, alors que d'un point de vue objectif, à travers les dogmes, absolu donc, notre point de vue n'est pas plus vrai ni moins vrai que l'autre).

    Pour Einstein, le digne héritier de Leibniz, il y a quelque chose de'horriblement laid dans l'idée de l'Hasard fait dieu, mais il n'est pas idiot, il sait que la mécanique quantique est une théorie dure comme la roche...C'est là que vient la phrase "Dieu ne joue pas aux dés". Einstein n'est bien évidemment pas croyant dans le sens traditionnel du terme, mais est proche du panthéisme, Dieu est chez lui un peu près le même qu'il est chez Leibniz: D'ou que chez lui, si la physique veut avancer, il faut tenter de renverser la mécanique quantique et la relativité générale, il faut travailler à une oeuvre nouvelle, sans dogmatisme (concept fait dieu, Einstein en a déboulonné un, la "Gravitation") qui ferait du hasard et autres concepts (comme le temps par exemple, Connes a beaucoup travaillé sur lui) non pas des concepts d'obsolètes, mais des réalités, et comme toutes réalités, des réalités relatives par apport à nous, observateurs.

    Est-ce que le hasard existe? Oui, tout comme la vision du triangle et tout autant vraie que la vision du cône. Et tout participe à quelque chose de plus grand...l'harmonie.

    Wah, j'ai été grandiose dans mon exposé là, j'espère pas en avoir fait trop :D

  • Note: Par "référentiel", j'entends si vous voulez "où on se situe"

    Et désolé pour les petites fautes, et/est, oú/où, il est à des milliers de kilomètres, etc

    "Si je vous conseille de lire Feuerbach, c'est parce que c'est le Père de votre religion "

    Bah bien sur, et je suis dans quel diocèse?

    Feuerbach est un esprit médiocre, et vous y tenez infiniment plus que moi. Gardez le. Peut-être même que vous arriverez à trouver une place pour lui dans VOTRE religion, à côté de Saint Marx et de la Vierge Weil même, comme celui qui "a démontré bien malgré lui la supériorité du lapinisme", ou je sais pas quelle affirmation stupide (comme votre coup du "en voulant détruire la bourgeoisie, on la renforce" ou je sais plus quoi (en parlant d'une série!) - ne cherchez pas mes frères initiés au lapinisme, les voies du Lapinos sont impénétrables, et encore plus ses pensées).

  • Vous avez lu Feuerbach ? Eh bien relisez-le, en prenant des notes.
    Ce que les forces ennemies du catholicisme veulent prouver en affirmant qu'on a retrouvé le corps de Jésus, c'est qu'il n'est pas ressuscité du royaume des morts, bien sûr, comme les Evangiles en attestent. Plus de résurrection = plus de christianisme. L'historicité de Jésus est bien sûr confirmée par des historiens romains. Pour un catholique, retirez Jésus et sa foi et son espérance n'ont plus d'objet (au moins Feuerbach a pigé ça).

    Il y a un paradoxe qu'un mathématicien comme vous ne relève pas, c'est que la continuité des espèces, du singe à l'homme ou de l'amibe à l'homme est affirmée sur la foi de quelques indices, alors que les faits et gestes de Jésus, que vous n'êtes pas loin de nier, très proches de nous dans le temps relativement aux indices antédiluviens de l'évolutionnisme, relativement en font une certitude.
    Je pose l'équation de la façon suivante pour que vous compreniez mieux : si l'évolutionnisme est vrai, à partir de quelques indices plus ou moins concordants dont la datation pose des problèmes, alors Jésus est plus que vrai sur la base de témoignages concordants et relativement frais.

    Bien sûr en science on ne peut parler du hasard comme d'une cause première ou même secondaire, sinon il n'y a plus de science mais une foi dans un phénomène abstrait nommé Hasard.

    Pourquoi relire Feuerbach ? Parce vous y verriez que vous n'êtes pas catholique mais protestant, comme Feuerbach. Nitche ne se connaît pas et passe son temps à se cacher derrière des identités, française, grecque ou païenne, qui ne sont pas la sienne ; Nitche c'est un masque.

  • "Le "jihad politique" me paraît assez peu compatible avec l'islam, qui est essentiellement une morale comme le jansénisme.
    Je crains qu'un docteur musulman "orthodoxe" ne le réprouve ? Il apparaît comme un universalisme au-dessus des politiques particulières des nations, c'est-à-dire comme le communisme ou le christianisme, je me trompe ? Ou on peut comparer Ben Laden à Calvin."
    Pour Ben Laden, tu fais certainement allusion aux talibans détruisants les bouddhas ..Tu as raison, le jihad de Ben Laden est plus morale que politique contrairement à l'islam du hezbollah , un mouvement qui comme le Hamas a su se politiser au fil du temps (d'où l'affinité entre ces deux mouvements et séparer soigneusement le discours religieux du discours politique.

  • "L'historicité de Jésus est bien sûr confirmée par des historiens romains. "

    Ah bon, lesquels?

    - PLINE LE JEUNE, TACITE, SUETONE ; JUSQU'A PLUS AMPLE INFORME DE VOTRE PART DES BASES DE LA RELIGION CATHOLIQUE ET DE L'ATHEOLOGIE QUI EST LA MATRICE DE VOTRE RELIGION NEOPAIENNE, SPENDIUS, CE DEBAT N'A PLUS D'OBJET.

  • C'est écrivains n'ont jamais mis en exergue l'authenticité du Christ, ils la considèrent plus ou moins comme vrai en se basant sur des témoignages. C'est ça ce que vous appelez des preuves? Moi je pourrais très bien appeler ça un canulard qui, répété et répété, fini par devenir une vérité. Vous connaissez la phrase non?

    Je vous demande des preuves de l'historicité du Christ, vous me donnez des preuves qu'il y a quelques types qui disent avoir vu le Christ. Vous êtes très loin d'être un esprit scientifique, vous êtes même médiocre et simpliste en plusieurs choses, dont l'art de créer des religions à volonté dont vous distribuez à vos ennemis, alors que l'unique religieux ici, c'est vous. Je peux utiliser les majuscules aussi? JE NE SUIS PAS ATHEE, ET DONC ENCORE MOINS NEOPAIEN. C'est rentré? Et quant à ma soi-disante méconnaissance des bases du catholicisme, je pense pouvoir dire que votre cas est pire: Vous DEFORMEZ le catholicisme, le simplifez pour le faire entrer dans votre idéologie toute faite de marxisme, d'ailleurs marxisme bourgeois, car, chez Marx, le marxisme est une idéologie d'action, vous, cela entre dans le rang de la poésie (vous écrivez dans un BLOG, mettez vous ça dans la tête, c'est ça le marxisme, ou ces restes, des billets de blog?), plus aucune classe sociale, plus de lutte, rien...en bref, c'est vous le bourgeois.

    Vous êtes ridicule..

  • Les preuves historiques, c'est dans les livres d'histoire qu'on les trouve, Spendius. Si vous me dites que l'existence de Marx ou de Nitche est plus certaine que celle de Jésus, je vous l'accorde. Mais la preuve historique de Jésus est plus forte que celle de la continuité des espèces et de l'évolutionnisme auxquels la plupart de nos congénères croient durs comme fer.

    La spécificité des catholiques, par rapport aux musulmans, aux païens voire aux protestants luthériens, c'est de croire en un Dieu incarné. Si vous démontrez historiquement l'inexistence de Jésus, que les témoignages sont faux, il n'y a plus de religion catholique, voilà ce que j'essaie de vous expliquer. Et comme vous ne m'entendez pas, j'en déduis que vous êtes néopaïen ou démocrate-chrétien, quelque chose d'approchant, voilà tout.

  • Je ne suis pas un de vos concepts, mon ami, je suis votre contradicteur, prenez-le comme tel et arrêtez de foutre des étiquettes à tout le monde.

    Je n'ai jamais dit (et vous l'aurez remarqué si vous m'aviez bien lu) que je niais, moi, personnellement, l'historicité du Christ, j'ai dit que les arguments pour l'évolutionnisme, par apport à ceux sur le Christ qui ne sont que des vagues témoignages, sont plus forts, c'est tout. Un fossile, c'est quand même plus objectif qu'un témoignage?

    Maintenant, je me suis jamais vraiment intéressé à la l'étude de l'évolution des espèces, et je vous avoue que je partage avec vous la scepticisme envers l'évolutionnisme darwinien que tout le monde considère comme vérité presque biblique en nos temps. Il n'empêche que je crois à l'évolution des espèces, mais pas selon le schéma évolutionniste.

    Moi, ce que je vous dis, c'est que non, démontrer l'inexistence du Christ, c'est impossible. On peut tout au plus dire que les sources ne sont pas fiables, etc, mais cela ne prouve pas que le Christ n'a pas vécu. Sur ce point là, l'Église se maintient. Maintenant, si on retrouve le corps du Christ, je ne vois pas en quoi elle s'effondrerait, car on peut toujours bidouiller les dogmes, selon moi. Une religion, même si elle s'aventure sur des terres plus scientifiques (et elle le fait souvent, il n'y a pas que le christianisme, beaucoup de religions parlent de Dieux incarnés), reste intouchable, elle survit toujours.

  • Bref, je disais donc:

    "Vous avez lu Feuerbach ? Eh bien relisez-le, en prenant des notes."

    J'AI LU ET RELU FEUERBACH, et définitivement c'est zéro, aux antipodes de Nietzsche, tenter de dire le contraire est une tentative d'un type malhonnête.

    "Il y a un paradoxe qu'un mathématicien comme vous ne relève pas, c'est que la continuité des espèces, du singe à l'homme ou de l'amibe à l'homme est affirmée sur la foi de quelques indices, alors que les faits et gestes de Jésus, que vous n'êtes pas loin de nier, très proches de nous dans le temps relativement aux indices antédiluviens de l'évolutionnisme, relativement en font une certitude.
    Je pose l'équation de la façon suivante pour que vous compreniez mieux : si l'évolutionnisme est vrai, à partir de quelques indices plus ou moins concordants dont la datation pose des problèmes, alors Jésus est plus que vrai sur la base de témoignages concordants et relativement frais."

    Déjà traité maintenant, les témoignages ne sont pas des preuves.

    "Bien sûr en science on ne peut parler du hasard comme d'une cause première ou même secondaire, sinon il n'y a plus de science mais une foi dans un phénomène abstrait nommé Hasard."

    Le problème c'est que vous niez complètement le hasard, c'est l'erreur de Laplace, mais si Laplace avait été vivant aujourd'hui, il l'aurait reconnue, vous, toujours pas. Et nier le hasard, et essayer de tout fixer en dogmes en enlevant tout part d'incertitude qui est le coeur même de la Science, c'est détruire cette même science et la remplacer par une foi dans un phénomène abstrait quelconque, en général Dieu. La différence entre les dogmatiques et les scientifiques, c'est que les scientifiques ont une expérience du doute immense, et si ils sont honnêtes il ne se fixent par sur des théories illusoires, vous, si.

    "Pourquoi relire Feuerbach ? Parce vous y verriez que vous n'êtes pas catholique mais protestant, comme Feuerbach. "

    Marrant, car c'est exactement ceux que je déteste le plus, les protestants. Moi, et Nietzsche, par ailleurs.

    C'est dingue votre manie de renverser les réalités!

    "Nitche ne se connaît pas et passe son temps à se cacher derrière des identités, française, grecque ou païenne, qui ne sont pas la sienne ; Nitche c'est un masque."

    Et c'est Nietzsche le philosophe sentimental? Le coup du masque, c'est hilarant, ça me fait penser aux critiques mondaines.

    Plus sérieusement, Nietzsche ne se cherche pas, plus précisément, et il dit (en citant Goethe, me souvient plus de la phrase exacte) que seuls les personnes qui ne se cherchent pas sont respectables.

  • Gretel, si c'est Ben Laden qui a pris la décision de viser les deux tours de Babel de Manhattan, je ne peux que voir là-dedans une politique. Baudelaire n'aurait pas rêvé mieux.

    A terme, les banquiers genevois se sont fort bien accommodés du puritanisme de Calvin, comme les démocrates-chrétiens capitalistes se réjouissent de la morale de Benoît XVI.

    C'est plutôt chez Ramadan que je vois un effort pour moderniser l'islam. Un effort assez semblable à celui de Thomas d'Aquin, étant donné que Ramadan semble avoir du goût pour les finasseries juridiques, un côté "scolastique".

  • (Je vous accorde qu'en apparence, Spendius, Feuerbach et Nitche sont opposés, puisque le premier se réjouit de la mort de Dieu qu'il considère comme un progrès, tandis que Nitche, lui, déplore la mort des Dieux païens, assassinés selon lui par le christianisme. Mais si leurs conclusions divergent, tous les deux sont antihistoriques et sous l'influence de l'idéalisme allemand.
    Marx fait, lui, le constat historique de la mort des Eglises chrétiennes protestante et catholique, de leur impuissance politique, c'est ce qui fait que le communisme n'est pas un néo-paganisme, contrairement aux élucubrations de Nitche ou à l'athéologie de Feuerbach.)

  • Ha ben merde alors! tu nous quittes déjà Spendiquito, quel dommage! je commençais à m'habituer à toi, moi. Vraiment, aucune constance; je viens, je jouis, je pars, et voilà tout... chui déçu!

  • je m'disais bien, aussi... tu sais quoi, t'es spendispensable

  • Dis-moi mon lapin, spendy m'y fait penser, c'était en quelle année ce poulet où tu racontais que t'avais fait le tour des blogueurs, que y avait pas lerche de concurrence? me souviens d'un certain Chic-type, d'un "Fromage plus" et même d'une certaine Louise? sans déconner, impossible de me rappeler... faudrait que je me tape une crise de cliquètements de mulus... je dirais 2003, 2004?
    si j'étais moins nul, je vérifierais...
    au fait, tu m'as toujours pas dit comment faire les italiques...t'es un peu rat sur ce coup-là... mais soit, poser des lapins, venant de toi...
    Tu sais que je me rappelle même de ta randonnée en basket fluo...halala, nostalgie quand tu nous tiens...

    brave spendy quand même...je lui dois quand même un bon quart d'heure authentique de vrai bonheur.

  • Vous délirez, Fodio, ou ai-je dit que je m'en allait car le quota-idéologie du Lapinos dépasse ce que je peux supporter, à tel point que j'ai ne plus lu ses derniers messages, mais j'ai quand même répondu en démontrant que la crise des subprimes n'est en aucun du au vilain grand méchant marché comme le prétendent les marxistes, ces nuls totaux en économie, mais à l'État, à savoir l'institution marxiste par essence que le Lapin voudrait "rétablir"? Message sur la crise des subprimes qui est:

    "La crise des subprimes a plusieurs origines.

    La principale est l'excès de liquidités amené par le comportement des banques centrales, et notamment la FED (comme par hasard encore plus liée au pouvoir étatique que la BCE). Le fond du problème est que la force publique accorde un monopole de droit à ces organismes privés, la liberté étant interdite (les banques sont obligées d'êtres clientes des banques centrales). Sans vouloir développer (beaucoup d'économistes l'ont fait bien mieux que je ne saurais jamais l'expliquer), le monopole de création monétaire et sur l'ajustement des taux directeurs est ce qui cause justement ces cycles de bulles/récessions. Le système monétaire est pourri, tout simplement, à cause du manque de liberté.

    Dès lors que l'on désigne des "experts", des "spécialistes" pour gérer de façon hyper-centralisée un système aussi complexe et où l'information est extrêmement diffuse comme c'est le cas ici, le système ne peut fonctionner correctement. Seul un système "catallaxique" peut être efficace dans ce cas.

    La deuxième cause est la crise immobilière, largement causée par l'interventionnisme étatique (il a été prouvé par des économistes, et le consensus est de plus important, que les bulles immobilières sont apparues seulement dans les villes anglo-saxonnes où les lois d'urbanisme étaient les plus restrictives, et ce, indépendamment du dynamisme et de la pression démographiques - plus d'infos sur crisepulique.fr).

    L'information-prix a donc été largement biaisée et donc les agents économiques se sont naturellement jetés sur ce type de placement sans réellement se rendre compte de la distorsion existante. Enfin, les banquiers ont un peu plus l'habitude d'évaluer le marché immobiliers et se sont rendus compte qu'il y avait un truc qui n'allait pas. Ils ont donc refourgué leurs créances douteuses à des fond de pensions, qui eux sont un peu moins au fait du marché immobilier, en prenant soin de "planquer" ces créances douteuses au milieu de créances un peu plus sérieuses.

    Mais tout ça ne nous dit pas pourquoi les banquiers se sont "amusés" à accepter ces créances douteuses. Eux qui d'habitude "ne prêtent qu'aux riches", pourquoi tout d'un coup se sont-ils mis à accepter de prêter à des ménages dont la solvabilité était faible?
    Premièrement car la "valeur" de leur bien immobilier était importante (à cause de la distorsion sur les prix dans le marché de l'immobilier, distorsion créée par l'interventionnisme étatique exacerbé). Mais évidemment il arrive un jour où les distorsions sont corrigées par le marché et donc la valeur de leur bien s'est effondrée du jour au lendemain…
    Deuxièmement car… tenez-vous bien… il existe des lois aux USA obligeant les banques à prêter à des ménages qui en tant normal n'auraient pas accès au crédit du fait de leur faible solvabilité: le Community Reinvestment Act. Résultat: les banques accordent tout de même des prêts aux ménages les plus modestes, mais avec des taux d'intérêts plus élevés (et variables), appelés "subprimes" afin de se couvrir des risques que la force publique les a forcé à prendre.


    On le voit donc, la force publique est directement responsable, à plusieurs niveaux, de la crise dite des "subprimes"…

    Mais bien sûr, la plupart des journalistes et autres apôtres de l'interventionnisme fustigent le grand vilain marché…"

    Et dont le lien figure en cliquant sur mon nom?

    Non, vraiment, vous délirez. A moins que cela ne soit la censure...

    Non...

    Le Lapin ne ferait pas ça.

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