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Ma Vie sexuelle

Ce qui m'a aidé à me débarrasser du sexe : le tempérament trop prévisible des femmes, ce mélange intime d'ennui et de fantaisie, exactement l'odeur de la société ou des monastères. En un mot, les femmes sont des escargots (j'emprunte la métaphore à Shakespeare) ; en cas de pluie on est sûr de les trouver dehors, et s'il fait trop chaud elles rentrent. L'esprit féminin s'étend de la gastronomie à l'esprit de l'escalier.

Un monde exclusivement peuplé de femmes, voilà ce qu'il faudrait pour que l'utopie totalitaire ait le plus de chances. Surtout pas de membres virils, c'est ce qui fout le bordel entre les femmes et lézarde tout leur ciment. Ainsi le confesseur dans un couvent, ou le psychiatre dans une famille bourgeoise, soudée par la foi dans l'héritage.

Je prends pour illustrer mon propos l'exemple d'une jeune et douce étudiante un jour croisée : bien élevée, d'un milieu bourgeois moyen, mais travaillant pour l'industrie pornographique sans complexe afin de se payer ses bouquins et, je suppose, quelques-uns des derniers gadgets hi-fi à la mode, téléphone portable ou autre, dont les jeunes femmes raffolent comme des sacs à main leurs grands-mères. Pas la gonzesse banale me direz-vous, puisque sans complexe ? Et pourtant : le laïus éthique habituel pour justifier son petit business. Une geisha nippone, qui par-dessus le marché a lu Sartre ou Kierkegaard !

La plus noble idée du coït qu'on puisse avoir à mon sens, c'est l'idée païenne du "repos du guerrier", c'est-à-dire un truc bel et bien social, mais qui ne prend pas au moins les dimensions envahissantes du prêche d'un pasteur puritain ou de la monomanie de Sade. Et vous savez quoi ? Je ne suis pas loin de croire d'après mon expérience que, de la grenouille de bénitier féministe ou chrétienne en passant par le pédéraste, cette manière de concevoir la copulation, "le repos du guerrier", séduit assez largement les foules. Faut-il chercher plus loin la quasi-unanimité des autorités mondaines à défendre le violeur Polanski ? La populace contre lui manifestant plutôt sa haine des autorités mondaines, comme à chaque fois qu'elle laisse paraître son double-jeu.

Pitié donc pour les petits garçons accrochés à leur mère-épouse (à commencer par mes ex-potes, les pauvres, que je ne crois pas assez stupides tout de même, pour en cas de divorce ou de veuvage prématuré songer à se remarier).

NB : Je m'excuse auprès de ceux qui détestent les conversations sur le sexe comme celles dont les secrétaires ou les sportifs professionnels sont coutumiers. Ce chapitre intitulé "Ma Vie Sexuelle" est le brouillon d'une brochure que j'écris pour le compte d'un pote sur le thème plus général de la philosophie pédérastique de Frédéric Nitche : pourquoi elle séduit autant les journalistes, etc. (On reconnaîtra qu'il ne s'agit pas non plus d'un énième plagiat de Marx-Edouard Nabe au fait que celui-ci ne va pas jusqu'à dire du mal des femmes, à peine moins intouchables pourtant que les Juifs.)

Commentaires

  • La gonzesse pas banale, aujourd'hui, c'est celle qui rougit quand on lui dit qu'elle est élégante, ça m'est arrivé ce matin, j'en suis encore pas revenu.

    (Oui mais Nabe publie lui, il FAUT qu'il soit lu, ceci explique cela.) (me revient qu'il est question qu'il se passe d'éditeur pour son dernier bouquin, dans ce cas, il a plus la moindre excuse)

  • Reçu billet de mon paternel aujourd'hui pour me dire qu'il tient Nabe pour un bobo du XVIe arr. au vu d'un article qu'il a lu dans le "Nouvel Obs."
    Indirectement, je crois que c'est moi qui suis visé par l'insulte. Il n'est pas rare que les pères quand ils se mêlent d'élever leurs enfants adoptent les manières sournoises des femmes.

  • Waw, très bon billet, grand merci à vous de partager les astuces et notez dans un 1er temps que je partage moi aussi entièrement ce point de vue ! J'insiste, oui votre travail est sincèrement très bon, je viens de découvrir votre blog et l'ai complètement dévoré. NB : Je vais tenter de vous faire un peu de publicité auprès de mes amis, vous l'méritez !

  • "Je prends pour illustrer mon propos l'exemple d'une jeune et douce étudiante un jour croisée : bien élevée, d'un milieu bourgeois moyen, mais travaillant pour l'industrie pornographique sans complexe afin de se payer ses bouquins"

    Pourquoi cette fille avait-elle besoin de travailler pour l'industrie pornographique? Bien élevée, d'un milieu bourgeois moyen…comme tous les autres étudiants, elle aurait pû trouver un emploi dans un café, ou dans un magasin. C’est bien avilissant.

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