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La grande déesse-mère

Dans la culture de vie païenne, honnie des chrétiens, la grande déesse-mère joue un rôle important. Déesse de la fertilité et de l'abondance, elle est tantôt rattachée à la lune (Isis, Déméter, Cérès), tantôt à la terre-mère (Gaïa). La manifestation la plus moderne de ce culte néo-païen est l'écologisme ou le culte identitaire national-socialiste.

Comportant quelques erreurs, notamment quand il traite des figures et symboles féminins du christianisme, qui ne sont pas tous assimilables à la déesse-mère (comme Eve ou la prostituée de l'apocalypse), le bouquin de Shahrukh Husain consacré à l'étude de l'aspect religieux et sacré du féminisme n'en est pas moins riche d'instructions. Morceau choisi :

"Les néo-païens rendent un culte à divers aspects de la Déesse remontant aux traditions égyptiennes, mésopotamiennes, grecques, scandinaves, hindoues et nord-américaines.

La majorité des néo-païens ne sont pas des personnes qui ont décidé de vivre en marge de la société, mais des membres des classes moyennes des pays occidentaux : scientifiques, enseignants, politiciens, personnalités des médias ; tous attirés par le message holistique du néo-paganisme (qui met l'accent sur l'unité de l'humanité et de la nature) et par son insistance sur la liberté de croyance et de culte.

Les groupes néo-païens s'entraident sur le plan mondial. Ils ont organisé en Allemagne, en 1988, la première "fête païenne européenne". La Fédération païenne regroupe des membres habitant l'Amérique, l'Inde, l'Afrique et l'Europe et issus de milieux shintoïstes, chrétiens, bouddhistes, hindouistes et juifs. En 1990, on comptait aux Etats-Unis 100.000 néo-païens environ. La moitié des néo-païens se considère comme des sorciers ou des sorcières et, en 1996, la Wiccan Church du Royaume-Uni annonçait 12.000 membres.

En accord avec un dogme du culte de la déesse, l'interdépendance de tous les éléments qui composent le cosmos, les groupes néo-païens refusent toute ségrégation raciale, professionnelle ou sociale."

- Les chiffres indiqués ici sont minimes, car il s'agit d'un néo-paganisme plus "conscient". Mais, en réalité, le culte de la déesse-mère est le plus familier. Les bonnes intentions énoncées ici, et qui sont sans doute celles de l'auteur du bouquin du livre, sont assez naïves. Le culte païen est lié à la terre, et l'économie aux revenus de la terre, cause de l'envie et des guerres, que les bonnes intentions n'ont, hélas, jamais empêchées. L'empreinte de ce culte féminin se retrouve d'ailleurs dans le flux monétaire, qui est le "nerf de la guerre". 

Commentaires

  • Un pote m'a demandé de réciter à l'occasion de son mariage un discours dans une église. Face à mon refus, argumenté par le fait que je ne pouvais participer à quelconque acte liturgique d'une église qui avait tant dévoyé le message du Christ, il me répondit avec compréhension qu'il était athée et qu'il n'y avait que le mobile du grandiose dans sa volonté de cérémonial catholique. Et bien, mon ami, croyant dans l'inexistence de Dieu (ce que je demande à vérifier chez lui), est bien plus honnête que ces "chrétiens" tous plus attirés par la politique, l'ésotérisme, la décoration d"intérieur des grands monuments, que par l'impératif d'Amour.

  • - De même, une athée me confie : "Dieu ? Je n'ai pas besoin de ça pour vivre." Le besoin de l'accouplement, celui d'une carrière professionnelle, de la musique ou diverses soupapes du même genre, suffisent à combler le néant existentiel.
    - Incontestablement, pour beaucoup de croyants, "dieu" ne fait que répondre à un besoin, et il fournit dans les sociétés païennes authentiques, celles qui connaissent l'esclavage comme la Chine ou l'Inde aujourd'hui, une justification à l'anéantissement de l'individu et son sacrifice social. Cette justification même qu'il est satanique de fournir "au nom du christianisme".

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