Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Lotophages

L'existence est aussi emmerdante qu'un problème de mathématiques ou une partie d'échecs, quand on la prend dans le sens normal de la vie. Qu'est-ce la démocratie serait ennuyeuse, si elle était possible. Mais les hommes les plus courageux et les plus entreprenants, seuls capables d'agir et non de passer leur temps à calculer et recalculer leur espérance de vie, ceux-là aiment encore mieux jouer et tricher plutôt que d'appliquer les règles.

La démocratie appliquée me fait penser au pays des Lotophages où Ulysse s'enlise quelque temps avec ses compagnons, avant de s'extirper de cette torpeur trop humaine.

C'est une riche idée de la part de Dürer d'avoir placé dans sa "Mélancolie" les instruments de la technocratie aux pieds de Lucifer. Il avait prévu la littérature de Proust ou Houellebecq, tous ces bouquins qu'on donne à lire dans les sanatoriums pour ne pas brusquer les malades, qui risqueraient l'apoplexie si on leur donnait à lire du Shakespeare ou du Molière.

Commentaires

  • Les Lotophages me font penser aux haschischins, ces anciens Tchétchènes, car par par eux on voit mieux comment une drogue qui procure oubli et bien-être, (cette fleur, le Lotos, est sans doute proche du cannabis ou le chanvre lui-même), peut conduire en cas de crise à un comportement d'assassin. Un peu comme si on donnait du vin à des enfants et qu'ils finissent par s'étriper. Et même, vu le nom de la fleur, du loto à l'argent, car c'est aussi le même genre de drogue qui au départ donne oubli et volupté puis amène à tuer pour le conserver ou en acquérir plus. Proust et Houellebecq, c'est carrément de l'opium!

Les commentaires sont fermés.