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Catholicisme et pédérastie

Quelques précisions en préambule : il ne s'agit pas dans cette note d'incriminer quiconque en particulier pour des actes sexuels contraires aux lois pénales, dont il convient de remarquer qu'elles sont évolutives, sanctionnant aujourd'hui ce qu'elles ne sanctionnaient pas autrefois (l'abus sexuel des mineurs), et autrefois ce qu'elles ne sanctionnent plus dorénavant (les pratiques sodomites publiques).

Il s'agit en revanche d'inculper l'institution catholique romaine en tant qu'institution incapable de soigner un mal qui la ronge ; et de condamner la "mystique de la chair" qui sévit en son sein comme étant caractéristique du péché de fornication décrit par les évangiles, c'est-à-dire non pas une faute morale contre l'homme, mais une faute contre l'Esprit de dieu lui-même et la parole divine.

Contrairement aux mensonges réitérés de Joseph Ratzinger : le message évangélique n'est pas "anthropologique" et il ne peut pas l'être. Il ne faut absolument pas céder sur ce point à la propagande romaine, comme ont cédé les Eglises dites "protestantes" ou "réformées".

On se souvient peut-être de la réaction de ce même évêque romain, face au scandale qui a secoué son Eglise à la suite de nombreuses affaires de moeurs données en pâture au public, comportant l'abus sexuel sur des mineurs. Il a pris la décision, conforme à l'esprit du temps et de la presse, de faire appel à l'expertise de psychanalystes pour "évaluer" les séminaristes et futurs prêtres catholiques romains. Il s'agit-là d'une décision parfaitement ubuesque : - d'abord parce que la psychanalyse et les psychanalystes ont oeuvré pour que les pratiques sodomites soient admises dans la société comme des pratiques normales (S. Freud a pris soin de se démarquer de la religion juive de ses ancêtres), et que seule l'hostilité populaire à de telles mesures a empêché que les rapports sexuels entre adultes et mineurs bénéficient du même retour en grâce (les partisans de la légalisation de telles pratiques sexuelles avancent tous des arguments d'ordre psychanalytique).

En outre la décision du pape n'a aucun fondement évangélique. Le sacerdoce, ainsi que l'explique l'apôtre Paul, est universel, c'est-à-dire que nul ne peut l'interdire à quiconque, et qu'aucun chrétien ne peut s'en dispenser. Le Messie ajoute que celui qui n'est pas avec lui est contre lui. Le principe de la hiérarchie ecclésiastique est rendu impossible par le refus du christ Jésus lui-même de prendre la tête de son Eglise, dans lequel l'évangile invite à discerner le principe du libre consentement.

La logique de l'évêque de Rome n'est pas spirituelle, elle est institutionnelle. Et comme son raisonnement est ubuesque, on peut douter de son efficacité. En effet, tous les prêtres romains qui transgressent leurs voeux de chasteté, quelle que soit leur préférence sexuelle, sont justifiés par le raisonnement psychanalytique de le faire, consciemment ou pas.

- Schématiquement, on peut décrire le piège dans lequel se retrouvent les séminaristes catholiques ainsi : en lieu et place du sacerdoce chrétien et de la spiritualité évangélique, ils baignent dans un culte platonicien ou néo-platonicien. Amenés à étudier les écritures saintes chrétiennes, ils les étudient largement à la lumière d'une philosophie platonicienne, bien plus qu'ils ne suivent l'enseignement de Paul de Tarse ou de théologiens avisés du sens caché des textes. On peut constater que Satan n'a plus aucune consistance dans l'enseignement du clergé romain - la raison en est simple : Satan, pour Platon, n'est autre que dieu ou le principe divin. Ainsi l'Eglise romaine est-elle complètement infectée par une idée du beau et du bien empruntée à Platon, complètement étrangère à l'esprit et à la lettre des évangiles.

Or, contrairement au sacerdoce chrétien qui n'a pas de fondement érotique ou sexuel, le sacerdoce moral, politique ou philosophique de Platon comporte bien une dimension sexuelle. L'homosexualité est, selon Platon, propice pour se consacrer à l'étude de la philosophie et de la politique, contrairement à la charge de famille, tenue par Platon pour un office subalterne en comparaison du premier. C'est un trait assez courant chez les sages grecs que celui qui consiste à souligner la faiblesse des hommes mariés ou des pères de famille.

Sans parenté directe avec le mouvement américain de "fierté homosexuelle" que l'on connaît aujourd'hui, qui consiste dans l'instrumentalisation à des fins bassement politiciennes de jeunes gens réduits à consommer et être consommés, la culture des élites grecques antiques ne connaît pas pour autant le tabou de l'homosexualité. On sait même que les Spartiates l'encouragèrent à des fins militaires.

Un tel tabou n'a pas de sens dans la philosophie païenne de Platon, qui comporte un aspect de mysticisme sexuel, tandis que l'amour chrétien exclut absolument cette dimension. On pourrait même dire que l'amour homosexuel selon Platon est l'expression d'une mystique sexuelle, telle que celle dénoncée comme catastrophique par Shakespeare dans "Roméo et Juliette" ; c'est précisément le caractère stérile sur le plan naturel des amours homosexuelles qui leur confère une dimension d'amour mystique.

C'est donc une culture platonicienne "explosive" sur laquelle s'appuie l'Eglise romaine, c'est-à-dire d'excitation sexuelle privée d'objet, incitative à une sexualité qui ne peut trouver d'accomplissement que sous la forme d'une transgression. Une culture dans laquelle la chasteté et la pureté chrétiennes, entièrement dépourvues de vocation sociale, font office de verrou. La théologie du corps de Jean-Paul II est foutaise. Une nonne telle que Thérèse d'Avila, ses écrits en témoignent, est en proie à l'aliénation mentale et au sacrifice de soi le plus vain, à un délire sexuel proche de l'anorexie. Ce genre d'auto-immolation a d'ailleurs le don de fasciner les sadiques. Molière ne s'est pas trompé dans son tableau du libertin et de la nonne qui lui court après.

 

 

 

Commentaires

  • Te cite, Lapin, à l'attention de Jeannot-Weuguy-Roméo bouddhophile: "la colère du Messie est dirigée contre les pharisiens, voire ses apôtres, non pas parce qu'ils portent atteinte à la vertu, mais parce qu'ils s'entêtent dans l'erreur et les doctrines sociales. Ils plaquent un raisonnement éthique sur la logique chrétienne et l'enseignement de leur maître, qui n'est pourtant pas venu comme le bouddha leur enseigner des règles de vie."
    Peu de chance, Weuguy, que tu fasses entrevoir même l'ombre des vérités contenues dans la note ci-dessus à qui tu sais, tant est profondément ancré et érigé en leur fondement et jusqu'au chef (au cerveau) l'instrument de jouissance totémico-phallico-anthropologico-socio-analo-psychanalytique qui les consume de l'intérieur, mais que ça ne t'empêche pas d'essayer, non pas pour te donner bonne conscience mais pour ta propre "édification", c'est-à-dire plutôt ton salut. Si je comprends bien L. la fornication évoquée dans les Écritures ne vise pas l'acte sexuel mais bien l'idée que s'en font les hommes, sa mystification. Ce que fait L. au contraire de Porteur qui peine à se sortir du trou odorifique social avec des poils taillés autour, c'est de nous indiquer le sens caché de la parole divine, de nous montrer le piège sous son camouflage. Sens pas si caché que ça à condition d'avoir des oreilles pour entendre et des yeux pour voir, pas si caché donc puisque que même une intelligence très moyenne comme la mienne... bref, le culte de la culture faussement associé à l'intelligence, elle-même faussement valorisée par une élite à qui elle tient lieu d'esprit (un baton-carotte qui a la même fonction sadomaso qu'un gode), ce culte, cette religion ne repose sur rien d'autre qu'un fragile filet recouvert d'un peu de terre (le vernis culturel comme on dit) et quand il cède la chute est aussi inexorable qu'interminable. C'est l'enfer auquel un René, sévère bougre de Sévérac fait semblant de ne pas croire, un peu comme ces personnage de dessin animés qui continuent de courir dans le vide le temps (infiniment extensible) de réaliser (d'où vient que l'enfer c'est de comprendre trop tard); étonnant d'ailleurs de voir comment cette religion moderne, ce culte du trou culturel imite le divin puisque le christianisme est aussi fondé sur une absence physique (le corps du Christ) à la différence que le chrétien réalise en levant les yeux au ciel que le vide est plein et qu'au lieu d'être attiré vers les entrailles méphitiques de la terre où sont agglomérés les corps et âmes des damnés, il tombe surnaturellement, puisqu'il est aspiré vers le haut, dans la main de dieu, poussé par le souffle de l'Esprit, Ô miracle, pas si difficile à concevoir pour peu qu'on résiste à l'attraction des délires mathématiques relativisant du crétin Einstein dont on se tartine le pourtour anal comme dit Ferdinand.
    Pour faire court parce que le temps est proche, pas confondre la vérité du trou chrétien (un chas d'aiguille) avec le trou noir du mensonge pédérastique.

    "Voici ce que je dis, frères, c'est que le temps est court; que désormais ceux qui ont une femme soient comme n'en ayant pas, ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne possédant pas, ceux qui usent du monde comme n'en usant pas, car la figure de ce monde passe."
    Paul, Cor. 7-29,30,31.
    (et moi aussi, Wieugontchik, je voudrais que tu sois sans inquiétude)

  • Le péché de fornication est un péché contre Dieu, c'est-à-dire contre l'amour, et il n'y a pas dans le christianisme d'autre sorte de péché.
    Quand le Christ Jésus dit à la femme adultère : - Va, et ne pèche plus, cela ne veut pas dire qu'elle doit désormais se conformer à la loi juive qui prescrivait sa lapidation ; non, Jésus l'incite à aimer encore plus, puisque c'est le seul moyen de connaître dieu. Selon les évangiles, le hors-la-loi n'est pas plus éloigné de l'amour de dieu que celui qui respecte cette loi.

    - Derrière l'idée de "morale sexuelle chrétienne" se cache donc le péché de fornication. Aucun prêtre catholique romain ne pourra contredire la doctrine chrétienne authentique, déduite des évangiles et de l'apôtre Paul, si celle-ci énonce que loi juive qui prescrivit la lapidation de la femme adultère était plus entachée par le péché que cette femme adultère elle-même, et que le Messie a pris la défense de la femme adultère CONTRE la loi civile juive. La fornication n'est donc pas dans le coït contrevenant à la "morale sexuelle chrétienne", dépourvue de fondement spirituel, aussi bien que de fondement naturel. La fornication est, comme l'indique l'apôtre Paul, dans l'apologie du salut par les oeuvres, qui exclut catégoriquement que l'on puisse accorder, comme Joseph Ratzinger, une valeur "anthropologique" au message évangélique.

    - Le christianisme n'a pas de prétention à perfectionner la morale ou les doctrines sociales païennes, mais à dire une vérité supérieure, métaphysique, dont la logique diffère de l'ordre naturel des choses. Les moralistes païens considèrent l'acte sexuel comme un acte naturel, y compris le viol, compte tenu de la violence de la nature, et non seulement de sa beauté ou de la profusion des biens qu'elle offre. La morale sexuelle païenne est donc conçue pour limiter les effets de la violence (le mariage païen est une sorte de viol ritualisé, encadré, exactement comme un barrage posé sur une fleuve violent pour en tirer profit) ; la plupart des moralistes païens prônent la modération en matière sexuelle, comme le meilleur moyen de jouir, et bien sûr la morale païenne est sexiste, puisque la nature elle-même l'est. A tout cela le christianisme ne trouve rien à redire, et le Christ ne prétend pas renouveler la poésie des travaux et des jours.

  • Autrement dit ce que dieu renouvèle avec sa seconde alliance avec les hommes par le sang de son fils unique c'est le regard porté sur le monde, sur la nature des ses œuvres. Les lois de cette nature sont immuables et impitoyables et mieux vaut les connaitre, s'y soumettre comme dit Bacon, pour mieux en triompher par l'esprit. Le plus difficile étant de renoncer à cette pente naturelle de l'esprit de l'homme qui le fait glisser vers la mort, vers la terre, vers le bas, et se soumettre à cette vérité supérieure qui au contraire attire vers le haut, non pas renoncer à la jouissance/douleur mais s'en servir comme d'un levier pour relever le défi et vaincre la mort, l'idée de la mort, vaincre la raideur de la nuque.
    On pourrait ajouter paraphrasant Paul, que les pédés qui s'enculent soient comme ne s'enculant pas!

  • Dès lors qu'on situe dieu hors du monde, hors de la nature vivante, comme on est tenté de le faire quand on est chrétien (puisque la nature, imparfaite, n'est pas dieu), le risque est de concevoir dieu comme une chose abstraite (B. Pascal : "Dieu est un point."), et d'inventer une fausse morale, c'est-à-dire une morale artificielle, qui ne repose pas vraiment sur la nature, et dont la destination est illusoire.
    - C'est ce danger que Bacon s'efforce de parer, à savoir la spéculation sur dieu, qui entraîne nécessairement une définition de dieu humaine et l'invention d'une morale abstraite. Le danger de cette spéculation n'est pas anodin, puisqu'il a entraîné dans le domaine scientifique la création d'outils et de méthodes scientifiques marqués par cet esprit spéculatif. En résumé, la quête de dieu des intellectuels chrétiens a gravement perturbé la science. Ils ont fait de cette "vérité supérieure", dont le mythe de la Genèse indique qu'elle est supérieure à la nature, une vérité théorique, qui est devenue peu à peu LEUR vérité.
    - En fin de compte la civilisation chrétienne ou occidentale opère le renversement de l'esprit du christianisme par sa manière d'exiger plus de la morale que le monde païen lui-même, quand bien même le Christ et ses apôtres sont parfaitement dissuasifs de tenter de fonder le royaume de Dieu sur terre.

  • Merci pour cet excellent article sur un sujet d'actualité en ce printemps français provoqué par les réformes Taubira.

    Au risque de me répéter d'un commentaire à l'autre ( loi du format internet), Vatican II est aux mains des Anti-Christ.
    La politique papale est conforme à un agenda maçonnique absolument "lumineux".

    Mais là n'est pas l'essentiel de cet article à mes yeux :

    La révolte sociétale en France en particulier a mélangé un public jusqu'ici savamment morcelé : par exemple anarchistes homos rejetant le harnais mondialiste en matière de politique sexuelle ( le fameux lobby LGBT qui leur sort par le cul désormais) et catholiques de civitas et de la fraternité saint Pie X sans oublier sans oublier certains juifs et certains musulmans....

    Ma problématique est la question homo, vue par ces religions (monothéistes pour faire vite) traditionnelles.

    J'avoue ne pas avoir saisi pourquoi Platon était infiltré aux séminaires. J'ai manqué un sous-entendu ?

    Cette question homosexuelle s'est réveillée comme un serpent endormi frappé par un bâton.

    La question spirituelle qui me taraude ( cf mon blog) est toujours liée quant à sa discipline, à une règle concernant le sexe.

    J'ignore la règle orphique ou pythagoricienne et la vision de Platon ne me surprend pas. Mais hormis le tantrisme de la main gauche en général c'est ceinture. Je peux "comprendre" intellectuellement pourquoi. Mais je sais personnellement et par connaissance de prêtres ou moines défroqués, que c'est une épreuve qui tue beaucoup de monde psychiquement.

    Je m'en vais sans doute me colleter avec les "saints " de la fraternité St Pie X en la matière car cette règle est simplement dangereuse. la vraie règle en la matière a dû être perdue assez tôt dans la préhistoire, vu ce que je vois dans l'histoire des cultes historiques.

    Merci pour ce rappel de la mystique sexuelle homo qui résonne effectivement en moi. Et qui motive, du même coup, ma révolte contre Taubira et l'agenda Huxleyien en la matière.

    lapin !

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