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  • Religion et spiritualité

    On parle parfois de "spiritualité", par opposition à "religion" qui a une connotation péjorative ; de même l'on préfère dire "éthique" plutôt que "morale", dans certains milieux. Beaucoup de soi-disant réformateurs ne font que changer le vocabulaire.

    Du point de vue juif ou chrétien, la spiritualité exclut la question du pouvoir et de la politique ; une religion qui se mêle de ces questions n'est pas spirituelle, mais une religion "horizontale". "Rendez à César ce qui est à César !" est très facile à comprendre, mais beaucoup moins à appliquer, car l'instinct est dans chaque homme, comme le péché. Judas avait compris, mais il ne voulut pas suivre.

    Satan précipite les masses dans l'Enfer à l'aide de la fausse spiritualité de l'avenir, c'est-à-dire d'une sorte de mirage de chair.

    On peut s'étonner d'entendre des hommes d'âge mûr déclarer le monde absurde et la vie incompréhensible, comme si l'inclinaison de la chair n'était pas repérable dans la plupart des activités humaines ; ces hommes sont mûrs dans le sens où les fruits sont pourris, et ils serviront de fumier aux générations suivantes.

  • Satanée démagogie

    - On peut qualifier la démagogie de "stratégie de la terre brûlée de Satan" ; où est le satanisme là-dedans, répliquera le citoyen de ce temps ? D'abord parce que -les chrétiens fidèles à la parole de Dieu doivent bien garder cette vérité à l'esprit-, l'ordre politique reflète la volonté de Satan dans tous les siècles ; pour cette raison le Messie inculqua à ses apôtres un spirituel dédain de la chose politique ou civique.

    Ensuite parce que les politiciens cèdent à la démagogie comme on cède à une force supérieure ; autrement dit, la démagogie est un bien plus grand acteur politique que n'importe lequel des acteurs politiques des siècles écoulés. Les élites politiques modernes ne sont pas soumises au peuple, qu'elles dominent par bien des moyens, mais en revanche le personnel politique est soumis à la démagogie, aussi irresponsable considère-t-il cette manière de gouverner en son for, qui a entraîné les plus grands massacres par le passé.

    - L'ultime démagogie est représentée par la promesse de salut à toute l'humanité. "On ira tous au paradis" : voilà la chanson du musicien de Hamelin, suborneur des faibles pour le compte des puissants. On voit que la démagogie a un caractère profondément religieux - ce mysticisme ressemble beaucoup à celui qui ronge les personnes droguées, qui se croient capables de tout, libre de tout, mais qui ne font RIEN, et sont esclaves de TOUT. On voit aussi que la démagogie ne répond en rien au besoin du peuple ; la démagogie répond au besoin de domination des élites, qui malgré tout cèdent à l'irresponsabilité.

    - Cette démagogie est parfaitement étrangère à la morale et la vertu antiques païennes. Mais elle est aussi étrangère à l'évangile, qui énonce que "tous seront appelés, mais que peu seront élus" ; il n'y a pas de salut en dehors de l'Eglise.

    Il est vrai que le Messie ne donne à quiconque de leçon de morale. L'incitation au jeune homme riche et scrupuleux de donner tous ses biens n'est pas une leçon de morale mais de vérité. Quand le Messie traite ses disciples de suppôts de Satan, là encore ce n'est pas parce qu'ils font offense à la vertu, mais à la vérité.

    D'où vient donc la démagogie ? Le foyer de la démagogie est le clergé romain et sa fausse doctrine, déguisée en philosophie. C'est l'Eglise romaine qui susurre : "On ira tous au paradis", qui incite à fonder l'espoir dans l'homme et dans la mort. Le Messie n'est pas démagogue, ni démocrate, mais le pape, lui, l'est.

  • Dieu et l'Etat totalitaire

    Nietzsche aurait pu écrire : "Dieu est mort, vive l'Etat !", car ce dernier a pris la relève en termes d'idolâtrie ; dieu n'est plus aussi utile et nécessaire dans la configuration totalitaire.

    L'Etat totalitaire contemporain peut se définir comme "le plus anthropologique des dieux". On aurait tort d'opposer la conception de Dieu en vigueur dans la France de Louis XIV à la conception de l'Etat qui prévaut aujourd'hui. La définition que donne le mathématicien janséniste Blaise Pascal, "Dieu est un point", est aussi applicable à l'Etat moderne omnipotent ; l'Etat est aussi un point, symbole de potentialité infinie.

    De même on ne peut opposer l'institution catholique romaine, matrice de l'antichristianisme, à l'institution républicaine. La transition s'est faite lentement, en quelques générations.

    Les tyrans de l'Antiquité tiraient leur légitimité de la nature sacrée ; l'Etat totalitaire tire, lui, sa légitimité de l'homme : c'est en quoi cette oppression sournoise est essentiellement occidentale, le produit de la culture dite "judéo-chrétienne" (dont sans doute nul n'a mieux souligné l'ignominie du point de vue chrétien que W. Shakespeare).

    La tyrannie moderne, que l'on qualifie habituellement de "totalitarisme", a une tournure judéo-chrétienne. C'est notamment visible à travers la notion de "démocratie" ; la démocratie est de nul effet politique, dans la mesure où elle n'entame pas l'inégalité entre les hommes selon son objectif ; ce que les ressortissants des nations pauvres envient dans les régimes dits "démocratiques", c'est leur puissance et leur richesse surabondante ; en revanche la démocratie a un effet de sidération utile aux élites politiques.

    L'essence religieuse du pouvoir totalitaire moderne est contenue dans l'idée de démocratie égalitaire. D'un "démocrate-chrétien", on peut déduire qu'il n'est pas chrétien, mais un artisan du chaos voulu par Satan, à cause de cet idéal démocratique qui consiste à noyer l'apocalypse dans un océan de bons sentiments. La démocratie-chrétienne n'est pas moins fantoche que le pouvoir de droit divin de Louis XIV ne l'était ; elle l'est exactement pour la même raison qu'elle assigne à l'homme une vocation étrangère à l'esprit de l'Evangile - une vocation sociale.

    Pour être le plus net, disons que des régimes nazi, soviétique ou démocrate-chrétien, c'est ce dernier qui est le plus totalitaire et le plus dangereux, car il recèle la formule de l'antichristianisme, c'est-à-dire l'objectif fondamental du schéma totalitaire, dont nul n'est capable de démontrer le fondement politique rationnel.

    Pour montrer la convergence de l'Etat moderne totalitaire et de la notion de dieu forgée par l'Eglise romaine, on peut évoquer la mondialisation et le problème politique qu'elle pose ; ce problème n'est pas nouveau, puisqu'il englobe les épisodes tragiques de la colonisation et des guerres mondiales, où la sauvagerie de l'homme moderne est apparue au grand jour, bien loin de sa prétention à l'humanisme ; mais ce problème est toujours aussi crucial et actuel.

    La mondialisation, en tant qu'elle poursuit un objectif plus ou moins conscient de fabrication d'un Etat mondial unique, est animée par une philosophie mystique monothéiste. Mais dans le même temps elle apparaît comme une menace pour les disciples de l'Etat-dieu, de dissolution de cet Etat dans un magma de cultures étrangères. Deux religions s'opposent : l'une, plus élitiste, voit la constitution d'un Etat mondial unique comme une nécessité, une perspective inéluctable ; l'autre, plus populaire, redoute son écrasement dans ce cadre et souhaiterait s'arrêter à une échelle qui lui paraît plus raisonnable.

    Cet entre-deux offre l'occasion à l'Eglise romaine de reprendre la main, en feignant de ne pas être impliquée dans le processus de la marche forcée des élites vers un Etat mondial unique. En effet, au regard des Etats-nations anciens, en voie de délitement, et au regard de l'Etat unique du futur, perfectionnement du totalitarisme, l'institution catholique romaine et son chef peuvent paraître un élément de stabilité rassurant. Dans cette cacophonie babylonienne, la voix du pape peut sembler plus nette.

    Avec plus de discernement, on verra que la raison chaotique moderne a sa source dans l'institution catholique romaine, indissociable des temps modernes ; si son discours a pu paraître parfois démodé, il a le don de renaître de ses cendres, comme le phénix. Il est sans doute complètement vain, comme fit Nietzsche, d'espérer l'éradication du judaïsme et du christianisme afin que le monde retrouve la raison, et les sociétés un certain équilibre écologique.

    Avec plus de discernement le chrétien verra dans le refus du pape romain et sa clique démocrate-chrétienne ou "judéo-chrétienne" de "rendre à César ce qui est à César", suivant l'injonction du Messie, le signe d'une trahison bien plus sournoise que celle de Judas.

     

     

  • Satan dans l'Eglise

    Si un chrétien ou quelqu'un qui se prétend tel vous fait part de ses opinions politiques, vous pouvez lui lancer, que vous soyez baptisés ou non : - Vade retro Satanas !, comme Jésus-Christ lança à l'apôtre Pierre en pareille circonstance, quand celui-ci oublia que "la chair est faible" (c'était avant de recevoir le baptême de l'Esprit à la Pentecôte).

    D'ailleurs au train où vont les choses, mieux vaut avoir une bonne pomme à croquer dans sa poche que des opinions politiques.

  • Péché de Judas

    La nature du péché de Judas l'Iscariote et la sanction qui le frappe sont deux sujets éludés par le clergé catholique romain.

    Les évangiles sont si symboliques, et la trahison fait tellement partie de l'ordre politique comme une chose, si ce n'est légale, du moins inéluctable et admise comme une règle du jeu, qu'il est difficile de ne pas croire que le péché de Judas consiste dans l'attachement à un ordre antagoniste au règne du Christ.

    Tout prêtre qui se retrouve comme Judas l'Iscariote, hésitant entre deux maîtres, se retrouve donc en face du même choix que Judas : embrasser le Christ pour la galerie et le trahir secrètement, ou suivre le Messie comme Paul de Tarse, cet antijudas qui fit vraiment un choix.

    On relève de surcroît que la sanction de Judas selon le Christ n'est pas exactement l'enfer, mais plus exactement le néant, c'est-à-dire la destination même où vont le monde et les mondains, perdus d'avance aux yeux du Messie, et qui le restent s'ils ne tranchent pas ce qui les amarre au monde.

    Le suicide prouve dieu, en particulier celui de Judas.