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judas

  • De Judas à Nietzsche

    La comparaison de ces deux traîtres (au message évangélique), que près de deux mille ans séparent, est un paragraphe qui s'insère dans mon étude sur le satanisme dans l'Eglise. Elle est en effet une des preuves les plus saisissantes de l'activité de Satan et de l'actualité du Jugement divin.

    Ici ou là on peut entendre parler depuis quelques années de "réhabiliter Judas" ; cette initiative sonne étrangement de la part de ceux qui se situent hors de la foi chrétienne ; de la part de soi-disant disciples de Jésus-Christ, la proposition est plus qu'étrange - elle confirme l'avertissement du Messie et de l'apôtre Paul au sujet de l'avènement de l'antichristianisme dans le monde.

    La remarque selon laquelle le propos de Nietzsche n'est pas si différent des propos tenus par certains philosophes des Lumières n'est pas fausse ; cependant le satanisme affiché par Nietzsche fièrement est original, de même que son projet d'éradication du judaïsme et du christianisme de la surface de la terre, exposé dans "L'Antéchrist", son ouvrage majeur (1895).

    C'est d'abord pour cela que la comparaison de Nietzsche avec Judas est possible : parce qu'ils ont tous les deux tenté de supprimer Jésus-Christ ; le premier physiquement, avec la complicité des autorités religieuses juives ; le second pour sa part souhaitant éradiquer le christianisme (la correspondance privée de Nietzsche indique même qu'il compte sur la haine des Juifs à l'égard du Messie pour l'aider à accomplir cette tâche). Dans les deux cas il s'agit d'une attaque virulente et frontale, à laquelle les Evangiles nous dissuadent d'accorder trop d'importance. En effet, l'antichristianisme le plus redoutable ne s'attaque pas à Dieu en personne, ni à son messager, mais au message qu'il tente de subvertir, ce que ni Judas ni Nietzsche n'ont tenté de faire.

    - Judas et Nietzsche ont en commun d'avoir adhéré au christianisme et d'avoir compris son message ; il n'est pas impossible (l'évangile de Judas Iscariote comporte des éléments dans ce sens), que celui-ci fût le premier parmi les douze à avoir compris un message que l'humanité, deux mille ans après la résurrection de Jésus-Christ, s'efforce encore par tous les moyens d'étouffer.

    Quant à Nietzsche, il fut élevé par sa famille dans la religion chrétienne luthérienne, et son oeuvre témoigne d'une bonne connaissance des Evangiles (ce qui était aussi le cas de la plupart des philosophes des Lumières).

    Le mobile de Judas est moins net que celui de Nietzsche. L'abjuration de Nietzsche est au nom du bonheur ; elle est doublée d'une accusation lancée aux saintes écritures et à la Parole que les chrétiens considèrent divine, d'avoir fait et de faire le malheur du monde à travers les siècles.

    Cette dernière accusation est mensongère, et il est douteux que Nietzsche fût de bonne foi sur ce point. Le message évangélique distingue bien la joie divine (des "béatitudes") du bonheur strictement humain, seulement nécessaire et non spirituel ; mais nulle part la souffrance n'est exaltée comme une voie de salut, bien au contraire puisque les oeuvres sont condamnées, et les sacrifices inutiles déclenchèrent la colère de Jésus-Christ dans le Temple des Juifs.

    L'apologie de la science, comme étant une activité supérieure à toutes les autres, empêchera-t-elle le savant de prendre un bon repas et de se soumettre ainsi à la nécessité commune à tous les hommes ? L'argumentation de Nietzsche contre le mépris chrétien du bonheur terrestre ne vaut pas mieux que l'argument qui accuserait la science de troubler le bonheur humain.

    - Un point sépare Nietzsche de Judas ; Nietzsche ne s'est pas suicidé, contrairement à Judas. Nietzsche a été comme rattrapé par la maladie, qu'il avait passé une bonne partie de son existence à combattre, et le moraliste allemand a fini ses jours dans un asile d'aliénés. Est-ce que cela ne donne pas à croire au destin, à son ironie ? (le destin qui représente pour un suppôt de Satan la seule loi éternelle).

    Nietzsche ne s'est pas suicidé, néanmoins il était très isolé. Son combat l'avait coupé de presque tous ses amis, pour la plupart membres d'une bourgeoisie où l'hypocrisie dominait, et qui craignaient d'être compromis par les propos de Nietzsche, plus virulents que subversifs.

    Aujourd'hui encore les disciples autoproclamés de Nietzsche, bien que le contexte soit plus favorable en Europe au satanisme, ne veulent pas s'afficher comme des suppôts de Satan afin de préserver une certaine respectabilité.

  • Péché de Judas

    La nature du péché de Judas l'Iscariote et la sanction qui le frappe sont deux sujets éludés par le clergé catholique romain.

    Les évangiles sont si symboliques, et la trahison fait tellement partie de l'ordre politique comme une chose, si ce n'est légale, du moins inéluctable et admise comme une règle du jeu, qu'il est difficile de ne pas croire que le péché de Judas consiste dans l'attachement à un ordre antagoniste au règne du Christ.

    Tout prêtre qui se retrouve comme Judas l'Iscariote, hésitant entre deux maîtres, se retrouve donc en face du même choix que Judas : embrasser le Christ pour la galerie et le trahir secrètement, ou suivre le Messie comme Paul de Tarse, cet antijudas qui fit vraiment un choix.

    On relève de surcroît que la sanction de Judas selon le Christ n'est pas exactement l'enfer, mais plus exactement le néant, c'est-à-dire la destination même où vont le monde et les mondains, perdus d'avance aux yeux du Messie, et qui le restent s'ils ne tranchent pas ce qui les amarre au monde.

    Le suicide prouve dieu, en particulier celui de Judas.

  • Voeux pieux

    Ne croyez pas que je suis venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.

    J.-C.

    Ce sont les voeux de bonheur qui sont pieux, et le christianisme qui est impie. C'est pour tenter de sauver le monde que le zélé Judas a vendu Jésus-Christ. Il s'est aperçu ensuite que le monde n'en valait pas la peine.

  • Comment le Christ

    ...nous ressuscite :

    Le Christ n'incite pas plus à la vertu qu'à la débauche, à la discipline qu'à la révolte, points de vue étroits et plus ou moins sciemment issus de la matière vivante. La morale abstraite la plus futile, ou la plus pernicieuse des catholiques romains, n'est rien à côté de la matière, qui se moque bien des instruments de mesure humains.

    Simplement le Christ dit : mon message n'est pas de cet ordre-là. Je ne suis pas Zarathoustra, ni Prométhée, Platon ou Mahomet. Tant pis pour Judas. Je suis celui qui peut vous délivrer de la condition humaine scellée par le péché, non pas celui qui fournit l'outillage pour supporter cette hypothèque le mieux possible. Le discours de la méthode est constitutif de l'aveuglement des élites, qui parviennent plus facilement à l'équilibre et à la vertu, s'en croient "justifiées", voire prédestinées, et sont prêtes à massacrer pour conserver leur position avantageuse... temporairement.

    Et comme Shakespeare se fait christ à la demande de l'ange, il peint l'histoire et les élites à l'avant-garde de cet enfer qu'elles nomment "civilisation", et qui ressemble aujourd'hui à la prostate du vieux tyran Oedipe.

    Le Christ nous ressuscite maintenant... ou jamais. Ne croyez pas les veuves et les pharisiens, dont la vertu de patience est déduite du point de croix.

  • Roméo+Juliette

    Le couple répond à des lois mathématiques. C'est ce qui explique l'ennui de cette formule du point de vue du sexe fort, et son succès dans les Républiques de marchands. Le couple gay est mieux adapté à des sociétés de soldats (pour les femmes qui se caressent entre elles, c'est encore l'activité féminine la moins dangereuse). Dans le mathématicien de sexe masculin -le type de l'hystérique-, cherchez la matrice. Dans cette corporation de balourds mal dégrossis, on est simplement incapable d'exprimer clairement ce que certains artistes sont capables de peindre avec dextérité. L'enseignement des mathématiques en France résulte d'une conjuration de bonnes femmes et de pédagogues, qui redoutent que les générations futures perdent de l'argent - eux qui l'ont jeté par les fenêtres ! La République française ne se connaît pas elle-même, cette vieille sorcière, sans quoi elle ferait fouetter en place publique les mathématiciens et les critiques de cinéma.

    Un pote musulman, que je cherche à détourner des lois morales en lui faisant comprendre que l'histoire ne repasse pas les plats, voudrait prendre femme, ce con. Seulement voilà, elles ne sont pas dignes de lui. Les Françaises sont des enfants gâtées, me dit-il, prêtes à emboucher le premier goulot qui passe. Surtout celles qui ont été élevées par les bonnes soeurs, je tiens à préciser, car il ne faut pas exagérer l'avidité des Françaises. Il en trouverait de bien élevées parmi celles qui ont été dressées par leurs pères, plutôt que leurs mères, mais je me garde bien de lui refiler ce tuyau. Les filles font les putains pour se venger du mépris de leurs pères, c'est un classique.

    Elles ne sont pas dignes de lui, signifie : elles ne valent pas sa mère, qui lui a inculqué une haute opinion de ses couilles, un vrai soldat. La solution, pour prévenir non seulement les abus sexuels des prêtres catholiques, mais aussi leur alcoolisme, que j'ai constaté personnellement plus fréquemment, chez des types un peu moins odieux, préférant l'autodestruction à celle d'autrui, n'est pas la psychanalyse (c'est au contraire le truc qui leur permet d'éviter de se faire pincer), mais de leur trancher les couilles au séminaire. Je prétends, moi, que les clercs catholiques se prosternent devant Satan. Si ce n'est pas le cas, qu'ils se tranchent les couilles, pour prouver leur bonne foi. Malheur à celui qui scandalise un enfant : Judas n'est pas allé aussi loin dans l'abomination.

    La confession, auprès d'un autre clerc catholique, forcément complice, ne change rien au scandale. Jésus-Christ ne couvre aucun péché du secret de la confession, qui relève entièrement de la mystification sociale, et correspond exactement au secret médical.

    Ce ne serait pas très français de ma part d'encourager mon pote musulman à prendre femme. Ce serait concourir à son affaiblissement. L'énergie de l'homme, sa vertu, s'épuise dans le mariage ou dans le couple en vain. Les mathématiciens sont des faibles d'esprit, qui croient seulement que deux et deux font quatre. Il ne faut pas plus se fier à leur jugement qu'à celui des aveugles sur ce qui est, dont ils ne connaissent que la surface. Plus encore que par les sens, les mathématiciens sont abusés par leur âme. Ils n'ont qu'un dieu, celui des surfaces réfléchissantes.


  • Déménagement

    Vous pouvez lire ma dernière note dédiée à L'EVANGILE DE JUDAS sur le blog "shakingspirit" où je déménage petit à petit.

    (Certains m'ont demandé pourquoi je ne publie pas un livre ou une brochure. La technique du livre est démodée, et je voudrais tirer le meilleur profit de cette technique subversive du commerce et des commerçants qu'est l'internet. Celui-ci comporte un risque de "disjoncter", dès lors qu'il rendra aux puissances occidentales moins de services qu'il ne leur procure d'inconvénients - le régime démocratique totalitaire étant, avant tout, un régime de propagande auquel une majorité consent. Le progrès invisible de l'histoire fait, en outre, que le temps presse pour des ouvrages trop minutieux.

    En revanche je vais essayer de faire un effort pour rendre la lecture plus claire que sur ce vieux blogue fatigué, brouillon, et qui donne des signes de fatigue technique au-delà de 500 lectures par jour.)

  • Lady G

    Lady Gaga is in love with Judas. It's inventive and it's not: because whose girl would resist to the politicker's smile, or even the clerck's one, from the same Cabbala that makes Jesus say what he does not say: 'Make children, protect them with weapons as the apple of your eyes'.

    It is the minimum you can expect from an artist to say frankly what the majority think in secret. Gaga does here.

    Maria of Magdala contrarily loves Jesus because he has no sexual intention and thus contemns the blood and the society sailing on it.

     

  • Dieudonné et le sionisme

    Le blaze de Dieudonné et son intérêt pour le sionisme ne va pas attirer que des philologues versés dans l'antiracisme de haute volée. Il devrait bien sûr attirer aussi pléthore de théologiens.

    Vu que Dieudonné est chrétien, je propose une petite révision :

    - Pas de "sionisme" pour un chrétien, en dehors de celui, tout spirituel, du vieillard juif Siméon ("Mes yeux ont vu le Salut"), accueillant Marie et Jésus au Temple.

    Toute entreprise nationaliste ou autre, badigeonnée d'un prétexte théologique, parfaitement terre-à-terre, ne fait que rappeler le mobile de Judas Iscariote, zélote de sinistre mémoire qui refusa de voir le Sauveur autrement que comme un "nouveau Moïse" venu pour libérer le peuple hébreu de la férule romaine et qui, déçu qu'il ne fut pas venu pour cela, le vendit pour trente deniers au "Beth Din" (tribunal pénal).