Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

astrologie

  • 11.11.2011

    Le nombre onze est l'armoirie du mal, dit Augustin d'Hippone. Si la triple occurrence du nombre 11 dans le calendrier a peut-être échappé à certains chrétiens, y compris les plus augustiniens, les sectes sataniques, elles, n'ont pas manqué de la relever. En matière de rituels, on peut se fier aux sectataires du diable, dont la capacité à manipuler les hommes serait parfaite sans le Testament des Juifs, puis celui des chrétiens, dont la force eschatologique est décuplée.

    - Petit rappel d'astrologie catholique, avant d'essayer de décrypter plus avant ce nombre fatidique. J'écris volontairement "catholique", qui signifie "universel". En effet c'est une tendance de tous les sages du monde entier depuis la nuit des temps, bien qu'ils tirent très souvent des conclusions différentes, de chercher la vérité universelle dans les mouvements ou formes cosmiques.

    S'il n'y a pas de "statistiques chrétiennes", pas plus qu'il n'y a de république ou de système de droit chrétien, c'est en raison du fatalisme véhiculé par ces disciplines spéculatives. Elles lient ceux qui s'y soumettent à un destin commun, c'est-à-dire à une loi morale naturelle nécessairement inique, car humaine. L'ordre pyramidal égyptien, anthropologie la plus parfaite, ne fut jamais que le décalque de mécanismes naturels, une "phénoménologie de l'âme", dit la morale républicaine ou nationale-socialiste, dans laquelle l'homme accepte sa condition, et d'être en proie aux éléments.

    Contrairement aux religions païennes, les métamorphoses de la nature d'où l'ingéniérie tire la plus grande gloire, sont dans la vision chrétienne un signe macabre, attestant de la persistance de la mort et du péché dans le monde.

    Le serpent est l'animal emblématique de ce renversement de l'ordre païen par le christianisme. Positif, car symbole de vitalité et de santé dans de nombreuses religions païennes, le serpent introduit la mort en même temps que la vie (il se "mord la queue"). Or les chrétiens sont engagés, ainsi que leur en fait grief l'antichrist Nitche, dans un combat contre la vie et la mort, unis comme tenon et mortaise. Le Christ a vaincu la mort, il a ouvert une brèche dans cette muraille : c'est le sens du défi chrétien à la "Mère-nature", et tout le système matriciel et identitaire qui en découle.

    L'astrologie savante (Aristote, François Bacon, Shakespeare...) rejoint le constat chrétien qu'il y a bien, dans l'homme, deux tendances opposées, l'une animale ou politique, plan où il est le plus prévisible et comme "programmé" par avance ; l'autre, spirituelle, qui lui permet d'échapper à la condition humaine. Cela explique, par exemple, que Shakespeare ou Bacon signale la posture des rois et princes de ce monde, au sommet de l'échelle juridique, comme la plus dangereuse, proche de la folie et de l'aveuglement, sur le plan spirituel.

    L'astrologie n'est donc pas, comme la science statistique pleine de sophismes, ou encore la politique et la morale, un "angle mort" ou une vaine perspective infinie pour le chrétien.

    +

    La puissance ou le symbolisme des nombres, connus des bons astronomes et naturalistes, est donc une science physique, que seul Satan maîtrise parfaitement, ne serait-ce qu'en raison des difficultés pratiques liées à la quantité d'informations (A. Dürer, dans son apocalypse, a placé autour de Lucifer des instruments de mesure et de calcul). Maîtrisant parfaitement l'art de la kabbale, les empereurs et les rois "verraient leur fin".

    Une nette déperdition se produit, semble-t-il, au passage de la science arithmétique à l'algèbre (de l'art des nombres entiers à celui des fractions), et des mathématiciens de plus en plus dévots et aveugles, détachés de la biologie, multiplicateurs d'infini (!) (Les Etats-Unis fournissent un bon contingent d'imbéciles à cette cohorte de mathématiciens/psychologues modernes), ont remplacé de plus grands sorciers, comme Pythagore, ignorant moins le revers catastrophique de ce que nous appelons aujourd'hui "ingéniérie", dite dans l'antiquité "sorcellerie" ou "magie".

    - Dans la plupart des cas, on ne parvient à l'aide de la numérologie qu'à une reconnaissance a posteriori du caractère significatif d'un événement, perçu sur le moment comme le fait du hasard.

    Le 11 est à mi-chemin entre deux nombres au symbolisme humain bénéfique, le 10 et le 12. Son rapport avec la fécondité est signalé par les érudits, autrement dit la génération ou la métamorphose. Il suggère l'idée de la fausse unité humaine, d'ordre familial ou étatique, c'est-à-dire dynastique. Ce thème de la fécondité est lié à celui d'une genèse érotique du monde, 1+1, dont la lune d'argent dans certain mythe antique serait le produit, l'oeuf. Egalement Adam et Eve, unis par le fruit, symbole de procréation.

    Dans le christianisme, Jésus et son Epouse, l'Eglise des saints ou la "Nouvelle Jérusalem", sont l'Un, anti-Adam, l'autre anti-Eve, c'est-à-dire non pas unis par l'érotisme ou la cupidité naturelle, mais au contraire l'amour, renversement de l'ordre naturel. C'est un fait que les paraboles de Jésus renversent toutes l'ordre anthropologique païen. Le monde ou la société représente pour le chrétien l'équivalent de l'Egypte pour les juifs authentiques. 

    +

    On entre ensuite dans le domaine de l'hypothèse. Evidemment, en raison du symbole lunaire attaché à la déesse Europe ; comme celle-ci est actuellement en proie à un grave problème de stérilité, c'est à elle que j'ai d'abord pensé. La lune-Europe est en outre représentée dans la mythologie par d'autres déesses plus inquiétantes, notamment Diane-Artémis, divinité prédatrice. Or, la nation européenne est la plus sanglante de toutes les nations, et ses crimes sont innombrables.

    Etudiant depuis plusieurs mois le catholicisme romain, qui verse sous prétexte de "culture" dans de nombreux rituels et doctrines ésotériques, j'observe qu'il favorise le culte féminin absurde de la "Vierge Marie, mère de Dieu", et que des partis politiques sont engagés sous l'étiquette chrétienne, avec l'accord tacite de Rome, dans la propagande en faveur d'Europe, divinité parfaitement démoniaque.

    Il a de la part de l'Eglise romaine une sorte d'usage antagoniste de tous les symboles féminins chrétiens, retournés dans le sens païen. Impossible de ne pas s'interroger, par ailleurs, sur la dépravation du clergé catholique romain, par-delà l'auto-blanchiment ou les pamphlets superficiels. Cette dépravation ne peut pas être vue seulement comme le fruit du hasard.

    L'heure de l'Europe serait-il venu d'expier ses crimes ? Il ne faut pas oublier par ailleurs que Rome est la mère des nations païennes.

  • Apocalypse & Astrologie

    Même si beaucoup l'ignorent ou le cachent, la théologie chrétienne fait largement place, comme les anciennes religions païennes, à l'astrologie. Elle y fait d'autant plus de place que les chrétiens sont invités à se détourner de la morale et de la politique, catégoriquement dissuadés de se salir les mains.

    On comprend que celui qui va à la mort ou au néant n'a pas peur de se salir les mains et de se compromettre, qu'il n'hésite pas à se souiller la partie haute avec la partie basse. Qui le lui reprochera ? Le néant ? Si tu veux faire d'un soldat une brute, parle-lui du néant, afin de faire toute la place en lui à l'instinct.

    En aucune façon le chrétien ne doit se faire le complice de la société. Elle forme d'ailleurs un tout, et il est bien difficile de démêler réellement la part de responsabilité de chaque particule élémentaire du corps social dans tel ou tel crime, la part de celui qui appuie sur le bouton du lance-roquette, ou de celui qui a signé le décret légalisant le crime.

    Que vient faire ici l'astrologie ? Ce n'est pas une idée à proprement parler "chrétienne", puisqu'on la retrouve dans l'astrologie d'Aristote ou de Démocrite avant de la retrouver dans celle de François Bacon Verulam ou d'autres savants chrétiens, mais l'astrologie permet d'expliquer le paradoxe de la condition humaine, de l'écartèlement de l'homme entre la partie basse et animale, terrestre, nécessaire, et la partie haute, attirée par le ciel et la liberté.

    +

    L'astrologie occupe ainsi une place primordiale dans l'art chrétien, notamment les oeuvres de Dante Alighieri et de W. Shakespeare, ce dernier bien plus près d'Homère ou de la Bible que de divertir le public avec des histoires de moeurs romancées. Le type romantique est le type de l'imbécile chez Shakespeare, sachant très bien le courant incestueux ou oedipien qui court à travers le romantisme (dont l'amour courtois n'est jamais qu'un préambule, et dont on peut compter sur Shakespeare pour avoir saisi le symbolisme satanique). Ophélie n'est jamais qu'une Bovary un peu plus jeune et moins bourgeoise.

    (Bien que l'astrologie de Shakespeare ne s'accorde pas avec celle de Dante, dont la théorie laïque primitive paraît peu évangélique. Shakespeare est le meilleur critique de l'espèce de franc-maçonnerie chrétienne de l'Alighieri.)

    Je donne ici la référence d'un site yankee qui permet de s'initier à l'astrologie chrétienne,  baptisé "Signs Of Heaven".

    Je ne connais hélas pas personnellement son auteur, mais sa recherche sur les deux Eglises épouses du Christ, la fidèle et la putain, est bien appuyée sur les saintes Ecritures, ancien et nouveau testament. Le site de ce théologien-astrologue est d'ailleurs récent et se targue de nouvelles observations. Il met en correspondance les astres du ciel et le nom qui leur est donné dans la Bible ou l'apocalypse de saint Jean, comme on voit le faire Hamlet, menacé de mort dans Elseneur par tous les moyens de corruption sociaux.