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  • Prêcher dans le Désert

    Prêchant contre le capitalisme, j'ai toujours eu l'impression de prêcher dans le désert. Pour cette raison je publie "Orwell & les Gilets jaunes", espérant ainsi toucher des esprits moins obtus que mes relations proches, des esprits plus vifs et moins féminins aussi, car la culture capitaliste est une culture du "baiser à la mort", c'est-à-dire plus ou moins du renoncement à l'existence - pour reprendre un terme choyé des clercs capitalistes, c'est une culture de la résilience pour la résilience, qui ne prône pas la patience féminine comme une vertu mais comme une fin en soi.

    Prêcher contre le capitalisme me semble en outre un devoir chrétien en raison du mensonge charrié par la culture capitaliste, largement ésotérique. Pour ne citer qu'un seul exemple, citons celui du "ruissellement capitaliste", qui relève de la superstition, entretenue par un clergé abondant. Imagine-t-on Moïse tolérant le culte du Veau d'or parmi les Hébreux ? Non ; pourtant les papes catholiques et les pasteurs protestants tolèrent depuis la fin du XIXe siècle une idolâtrie semblable.

    Prêcher contre le capitalisme est sans doute plus facile aux Etats-Unis où sévit un capitalisme "sans filtre" d'une plus grande violence sociale, d'une plus grande âpreté que le capitalisme qui sévit sur notre continent : le mouvement des Gilets jaunes est le premier mouvement politique à prendre conscience de la violence contenue des élites capitalistes. Accuser les Gilets jaunes de "populisme" est une démarche pharisienne puisqu'elle consiste à accuser les passagers de 3e classe du "Titanic" d'être responsables du naufrage.

    Le fétichisme de la marchandise est sans doute l'aspect le plus évident du sérieux du pronostic de la critique marxiste. En effet au XXIe siècle, les biens marchands, produits en quantité industrielle, valent AVANT TOUT comme fétiches, c'est-à-dire comme objets de culte.

    Le capitalisme est à l'économie véritable ce que le sport de compétition est au sport véritable. Cette comparaison très simple me semble le meilleur moyen pour faire comprendre à la jeune génération la menace sociale que représente le capitalisme. Elle permet d'ailleurs de mesurer assez précisément la vitesse d'américanisation de la France. Elle permet d'observer de surcroît que la culture libérale américaine et la culture soviétique sont, en dépit de leur opposition de principe, similaires (ce que George Orwell dévoile à la suite d'Aldous Huxley).

    J'ai donc cru bon de développer cette comparaison dans le chapitre intitulé "Le dopage légal".

  • L'Intellectuel selon Orwell

    Dans "Orwell & les Gilets jaunes", je précise un des aspects les plus subversifs de "1984", à savoir le rôle crucial attribué à Orwell aux intellectuels dans le système totalitaire. "Intellectuel" n'a pas le sens vague pour Orwell de "quelqu'un qui s'adonne à une activité intellectuelle".

    La brute raffinée O'Brien, membre haut placé du parti socialiste anglais (AngSoc) qui séduit Winston Smith, avant de devenir son tortionnaire ultérieurement, est présentée comme un intellectuel ; peut-être même O'Brien est-il l'auteur des discours utopiques attribués à Emmanuel Goldstein, conçus pour piéger les dissidents - Goldstein dont l'existence n'est pas certaine ?

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  • Marx contre Zucman

    J'ai fait un rêve la nuit dernière : l'intelligence artificielle avait remplacé la plupart des "experts" en tous genres, sans lesquels la télévision française ne serait pas aussi docte. Les experts stratégiques, bien sûr, mais aussi les experts constitutionnalistes, les experts économiques, les experts-psychiatres, les experts sanitaires, sans oublier les géopoliticiens.

    L'IA ne serait pas plus maligne que les comités d'experts en chair et en os, elle ne prédirait pas avec plus de précision la faillite retentissante de "Lehman Brothers" ou celle de la "Silicon Valley Bank" quinze ans plus tard, mais elle serait beaucoup plus économique que ces experts-fonctionnaires ou assimilés.

    Je crois que j'ai entendu pas moins de cinq profs de droit constitutionnel différents en 48 h commenter l'épisode de la démission du Premier ministre F. Bayrou, épisode qui n'a qu'un lointain rapport avec la constitution de la Ve République... mais il faut bien meubler les antennes. La France est un véritable lupanar d'experts !

    L'annonce de la popularité de la "taxe Zucman" parmi les Français me pousse à rédiger cette notule. On ne sait pas si ce sont les mêmes Français qui sont largement favorables à la peine de mort pour les criminels récidivistes qui apprécieraient de voir la taxe Zucman appliquée. Les instituts de sondage ont l'art de tourner les questions pour que les réponses plaisent à leurs clients. Le statisticien est encore un expert, le genre à jongler avec les chiffres comme un magicien sort un lapin de son chapeau.

    L'idée de prélever une taxe de 2% aux plus fortunés des Français, sous-imposés, paraît une bonne idée à 70 % des Français, y compris aux électeurs du parti Les Républicains, réputé pourtant pour tenir à l'argent autant que Shylock. Cette taxe permettrait de réunir 20 milliards, soit près de la moitié de la somme réclamée par les banques allemandes pour que la France continue à jouer la cigale qui ne produit pas grand-chose, mais réjouit le monde avec des spectacles de son et lumière.

    Zucman plaide qu'il n'en veut pas du tout aux riches, contrairement aux populistes, mais que ce serait l'occasion de prouver que le ruissellement, dont tout le monde parle mais que personne ne voit, existe bien. La taxe Zucman est une sorte d'ordalie. En langage de non-expert, ça s'appelle "lâcher du lest". F. Bayrou a cru pouvoir prendre les Français par les sentiments, pourquoi ne pas essayer avec de la vaseline ?

    Bien sûr la taxe Zucman n'est pas plus "marxiste" que François Hollande ou Jean-Luc Mélenchon. Le jour où on verra un marxiste à la télévision, ce sera pour annoncer la fin des programmes.

    Le néolibéralisme est au libéralisme ce que la métastase est au cancer. Donald Trump croit avoir trouvé un remède pour la métastase. Il court le risque de tuer le malade avec son remède.

    Quel rapport avec la taxe Zucman ? La taxe Zucman n'aurait, dans le meilleur des cas, qu'un effet antalgique : elle ne règle pas le problème de l'endettement, c'est-à-dire de la métastaste. Les banques allemandes exigent que le gouvernement français, après un quinquennat de folles dépenses, arrête les frais. Cette exigence se durcit d'autant plus que la fourmi allemande n'a plus les moyens de se payer une danseuse.

    En somme Zucman a inventé le fil à couper la motte de beurre capitaliste en part plus égales. F. Hollande, qui a pour ennemi le monde de la finance, ne devrait pas manquer de mettre la taxe Zucman à l'honneur dans sa campagne électorale.

    Derrière la martingale Zucman, on retrouve le préjugé social-démocrate selon lequel l'Etat serait un meilleur investisseur que les grandes banques d'investissement ou les fonds de pension, préjugé qui n'a rien de marxiste-léniniste. Donald Trump a récemment rappelé au businessman "libertarien" Elon Musk à quel point les investissements de Washington pèsent lourd dans l'activité du consortium d'Elon Musk. "L'Etat et le Capital sont solidaires." dit l'adage marxiste, à quoi on peut ajouter cette observation que l'investissement de prédilection de l'Etat est l'investissement dans la course aux armes lourdes.

  • Du Capitalisme révolutionnaire

    Le mouvement de l'économie capitaliste est, du point de vue de Marx ou Lénine, "révolutionnaire". La bourgeoisie s'est imposée sur l'aristocratie en Europe, entre le milieu du XVIIe siècle et la fin du XVIIIe siècle, non pas en raison d'idées plus avancées, mais en raison de son poids économique accru. Le marxisme-léninisme est donc parfaitement incompatible avec le roman national républicain enseigné en France, qui est en réalité un roman "bourgeois".

    De son analyse poussée du Capital, Marx avait déduit un mouvement dynamique. Le Capital n'a rien de fixe. Probablement il n'a jamais été mobile qu'au XXIe siècle où la valeur d'un consortium industriel peut varier de quelques dizaines, voire centaines de milliards, en quelques jours.

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  • Guerre & Paix

    L'économie capitaliste abolit la frontière entre la guerre et la paix. Ainsi, quand Donald Trump se présente comme un artisan de paix tout en affichant sa volonté de mener une guerre économique à la Chine et aux pays d'Asie du Sud-Est asiatique, il joue sur les mots. Il cherche à enfoncer un coin entre l'Eurasie (la Russie) et l'Asie, que la guerre en Ukraine a dangereusement rapprochés.

    La Russie communiste anticapitaliste est devenue capitaliste en raison de l'effort de guerre qu'elle a accompli contre le IIIe Reich. La peur du communisme aux Etats-Unis, entre 1945 et 1990, a largement profité au consortium militaro-industriel états-unien. La paix capitaliste ressemble à la mi-temps d'un match de rugby : il s'agit de reprendre son souffle et de se restaurer un peu. Le dopage correspond à l'usage d'armes et de méthodes interdites par les conventions internationales édictées par ceux qui les bafouent.

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  • Le sionisme va-t-il craquer ?

    Relativement au sionisme, dont le chef de l'Etat israélien a fait pour le besoin de sa guerre contre le "terrorisme" une sorte de cri de ralliement de l'Occident, relayé par de nombreux publicistes, la France se situe dans une position intermédiaire entre l'Allemagne, sioniste à 110%, et l'Espagne dont le chef de l'Etat vient officiellement de répudier le sionisme.

    La force du sionisme réside en France principalement dans le clergé médiatique et son pouvoir d'excommunier quiconque ose publiquement s'opposer à la politique du Pacte atlantique, dont Israël est la tête de pont au Moyen-Orient.

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  • Cocus ukrainiens

    La meilleur raison de faire tomber Emmanuel Macron à la suite de son premier ministre du Budget allemand F. Bayrou est de mettre fin au projet de guerre du chancelier Friedrich Merz contre la Russie, afin de redresser l'économie allemande qui a perdu plusieurs centaines de milliers d'emplois industriels au cours des derniers mois.

    La démission du président de la République française serait un coup porté à la stratégie de l'Union européenne, à laquelle aucun parti de l'échiquier politique ne s'est clairement opposé. Jean-Luc Mélenchon promène ses électeurs avec la Palestine, et Marine Le Pen promène ses électeurs avec la "remigration", deux objectifs sur lesquels Mélenchon et Le Pen n'ont aucune prise. Madame G. Meloni n'était pas plus tôt élue qu'elle se mettait aux ordres de la présidente de la Commission, U. von der Leyen, représentante des intérêts de l'industrie allemande.

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  • Rentrée littéraire

    Je suis la rentrée littéraire d'un oeil distrait par le mouvement historique des Gilets jaunes. Comme je le disais à mon jeune voisin, qui ne doit pas avoir beaucoup plus de vingt ans, et pour prendre une référence qu'il connaît, la France entre 1945 et les Gilets jaunes, c'est "Le Désert des Tartares" ou à peu près, une longue période d'attente qui fait penser à la terne existence de cette pauvre Emma (Bovary), transpercée par quelques aventures décevantes.

    Cela explique l'écho de "Mai 68" - "Mai 68" résonne dans le vide "gaullien", prolongé par le vide "mitterrandien".

    Depuis quelques années déjà, la rentrée littéraire est encombrée par des romans qui s'efforcent de capter l'attention du public avec des romances familiales. Les études de marché enseignent aux éditeurs que la famille est une passion féminine, tout comme la lecture de romans légers : la combinaison de ces deux tendances semble une excellente stratégie éditoriale ; elle explique le succès de la littérature dévirilisée - j'irai jusqu'à dire dévitalisée - de M. Houellebecq. M.H. plaît autant aux femmes que L.-F. Céline leur déplaît : trop réaliste, trop cru, pas assez familial.

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  • Gilets jaunes contre Etat profond

    Déclaré mort par la presse et les médias de l'oligarchie, le mouvement historique des Gilets jaunes exerce en réalité depuis 2020 une forte pression sur les partis politiques, en particulier les Insoumis de J.-L. Mélenchon et le RN de Le Pen. La grève générale de 2019 a eu pour effet de souligner l'absence d'opposition politique institutionnelle en France ; l'opposition au pouvoir exécutif centralisé, exercé depuis Paris et Bruxelles, est apparu comme un simulacre.

    Le parallèle s'impose avec la "révolution MAGA" Outre-Atlantique, dont il ne faut pas oublier qu'elle a eu lieu non seulement contre le parti démocrate, mais aussi contre le parti républicain, devenu lui aussi à la fin du XXe siècle un parti de "faucons" impérialistes, par conséquent en rupture avec les principes libéraux.

    Les Gilets jaunes poussent donc depuis 2019 Mélenchon et Le Pen à faire la preuve à leurs électeurs qu'ils sont vraiment des partis d'opposition. M. Le Pen a ainsi renversé le premier ministre bruxellois M. Barnier. Son successeur F. Bayrou marche sur des oeufs depuis sa nomination, et sa tentative d'imposer aux Français un budget dicté par les banques allemandes est sur le point d'échouer. Notons au passage qu'il ne s'agit nullement d'un budget "d'austérité", mais d'un budget destiné à rassurer les banquiers et les industriels allemands qui mènent la danse.

    Le clergé médiatique subventionné par les oligarques fait ordinairement passer le mouvement des Gilets jaunes pour un mouvement "nébuleux" - adjectif cocasse quand on sait le rôle de la presse oligarchique française de plonger l'opinion publique dans le brouillard sur tous les sujets.

    Il s'agit d'effrayer la population française, en particulier la partie la plus âgée de l'électorat qui supporte les partis "bruxellois". En réalité, une écrasante majorité des Gilets jaunes est clairement "antisystème", percevant la contribution des grandes centrales syndicales au gouvernement oligarchique de la France ; les divergences portent sur les moyens de se débarrasser du système de gouvernement oligarchique, dont une petite caste de technocrates a doté les Français sous couvert de "construction européenne", en dehors du cadre républicain.

    Certains Gilets jaunes (c'est mon cas) considèrent que la constitution gaulliste maurrassienne fut une étape sur le chemin de la dictature des technocrates, d'autres a contrario que la construction européenne rompt avec la constitution gaulliste. Il s'agit ici seulement d'une divergence d'analyse historique.

    La révolution antisystème MAGA n'est pas plus unifiée. A la différence des Gilets jaunes, les MAGAs ont réussi à se saisir des rênes du pouvoir et à se rassembler derrière le programme de D. Trump ; ce programme les divise déjà car il est très peu libéral - il est plus socialiste que le programme des Insoumis en France ! Les Insoumis comme le RN ne présentent aucune garantie de rupture avec la politique allemande, bien au contraire. La Commission n'a eu aucune peine à soumettre Mme G. Meloni, comme elle avait soumis la gauche souverainiste grecque auparavant.

    En somme on aurait tort de croire que la révolution MAGA est plus avancée que celle des Gilets jaunes ; le problème de la conquête du pouvoir ne doit pas trop absorber les Gilets jaunes. L'Union européenne elle-même, en multipliant les politiques insanes, a largement contribué à sa perte : la guerre en Ukraine, quoi qu'elle n'en soit pas la seule responsable, est largement imputable à l'Union européenne et ses délégués successifs Mitterrand, Chirac, Jospin, Sarkozy et Hollande : l'histoire retiendra d'eux qu'ils furent incapables de s'opposer efficacement à la tutelle de Washington, comme leurs partenaires allemands.

    L'unité des Gilets jaunes est, mathématiquement, contre le RN et les Insoumis, leur tactique de récupération de ce mouvement révolutionnaire. Le RN et les Insoumis sont subventionnés pour diviser les jeunes actifs qui constituent la plupart des Gilets jaunes ayant affronté les CRS de plein fouet.

    S'il est trop tôt pour proposer un plan de restauration de la république, les Gilets jaunes libéraux et les Gilets jaunes communistes peuvent s'unir autour d'un objectif commun - le démantèlement de l'Etat profond (Big Brother) : cet objectif est celui des MAGA, mais sur ce point D. Trump tient, de toute évidence, un double discours : démanteler l'Etat profond reviendrait pour les Etats-Unis à renoncer à leur politique impérialiste ; la défaite des Etats-Unis en Ukraine n'est pas un renoncement, malgré tous les efforts de D. Trump pour le faire passer cette attitude pour un "pacifisme" : il s'agit seulement d'une défaite. Rien n'indique que D. Trump a mis le consortium militaro-industriel étatsunien au pas. En somme le programme de D. Trump est assez gaulliste.

    Gilets jaunes libéraux et communistes peuvent s'entendre facilement sur le démantèlement du ministère de la Culture bourgeoise, officine dont la principale fonction, suivant l'illustration de G. Orwell, est d'abrutir le peuple en faisant la promotion du divertissement. Mais il n'est pas inutile de définir plus précisément les contours de "l'Etat profond", déjà très profond en France à la fin du XIXe siècle, suivant une observation de K. Marx.

    Selon que l'on sera communiste ou libéral, on ne définira pas exactement l'Etat profond de la même façon. Les communistes verront en premier lieu les forces de police pléthoriques déployées contre les Gilets jaunes sous le commandement du préfet Lallement pour protéger les représentants de l'appareil d'Etat. Tandis que les libéraux ont tendance à assimiler l'Etat profond aux seuls fonctionnaires, les communistes souligneront le rôle délétère du clergé médiatique subventionné par les oligarques, ainsi que la solidarité du Capital et de l'Etat, dissuasive de prendre au sérieux une politique économique keynésienne.

    Observons que la révolution MAGA a en commun avec la révolution bolchevique de concevoir le capitalisme comme un problème majeur ; même si les MAGA estiment que le capitalisme financier des fonds de pension (BlackRock) est un capitalisme perverti (pour les marxistes il est une métastase).

  • Aspect babylonien de l'Occident capitaliste

    Au préalable il nous faut distinguer l'idéologie nationaliste de la politique nationaliste. Le sionisme relève de la première catégorie, car l'Etat israélien fait partie d'un empire plus grand, le Pacte atlantique, dont la capitale est Washington. Victimes de la politique impérialiste des nations occidentales, les Juifs d'Europe de l'Est ont constitué un petit Etat militarisé qui en fait des acteurs des politiques impérialistes postérieures à 1945.

    S'il y a bien un "mensonge universel", au sens orwellien du terme, c'est l'ONU et le droit international des nations qui l'incarnent le mieux. Lire "1984", c'est perdre la foi dans les droits de l'homme.

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  • La révolution du 10 Septembre 2025

    Le mouvement de grève du 10 Septembre confirme ce que l'on savait déjà : les Gilets jaunes représente une épée de Damoclès pour le gouvernement oligarchique de la France, délocalisé à Bruxelles. La notion de délocalisation est importante, car les Grecs, les Italiens et les Britanniques ont repris le pouvoir légalement, par les urnes, sans que cela entraîne un changement de ligne politique. La Grèce et l'Italie ont plus ou moins été placées en redressement judiciaire par la Commission européenne.

    Les Gilets jaunes du 10 Septembre ont fait tomber François Bayrou, même si le parti de Marine Le Pen et celui de Jean-Luc Mélenchon vont revendiquer son scalp : celui d'un ministre chargé d'imposer aux Français un budget dicté par Bruxelles et les industriels allemands, qui voient dans la guerre en Ukraine l'occasion de relancer leur industrie en berne. L'impulsion guerrière de l'Allemagne, depuis la fin du XIXe siècle, est une impulsion industrielle.

    BIen qu'ils se disent "populaires" ou compréhensifs vis-à-vis du mouvement des Gilets jaunes, les partis de Marine Le Pen et de Mélenchon ont pour rôle depuis des décennies d'endiguer le mécontentement populaire, de fracturer l'opinion publique. Le mouvement historique des Gilets jaunes en 2019 a fait tomber le masque de l'opposition.

    La résilience d'E. Macron, qui a trouvé refuge sur la scène internationale et multiplie les interventions pour faire croire qu'il joue un rôle politique est, en soi, un facteur de tension et de révolution. Pendant que son ministre du Budget prône l'austérité, il prône les Jeux olympiques, puis la guerre économique aux côtés de l'Allemagne contre la Russie de Poutine.

    La VIe République - la solution constitutionnelle - est bien sûr un piège. Il y a belle lurette que la Ve République n'est plus opposable à la Commission européenne.

    La stratégie révolutionnaire des Gilets jaunes doit être d'unir les forces que le FN et LFi s'emploient à diviser, voire à opposer, en se traitant réciproquement "d'antisémites" d'une façon bouffonne.

    Les Gilets jaunes doivent définir un ennemi commun aux Gilets jaunes de tendance libérale-utopiste, et aux Gilets jaunes de tendance socialiste-pragmatique ; l'Etat profond, c'est-à-dire bureaucratique, représente cet ennemi commun. C'est l'ennemi désigné par les MAGA qui soutiennent D. Trump, mais les socialistes comprendront que la sauvegarde des services publics utiles impose de faire l'économie de ceux qui ne le sont pas. A quoi bon des services de renseignement intérieur pour surveiller les Français ? La notion d'Etat profond exige d'être précisée : certains Gilets jaunes ne comprennent pas que le secteur du nucléaire constitue un élément central de l'Etat profond, quasiment "structurant".

    On ne peut pas faire plus antirépublicain qu'un régime oligarchique et l'Etat profond est la modalité du gouvernement oligarchique.

    Le FN et les partisans de Mélenchon prétendent qu'ils s'opposent sur les principes ; c'est en réalité leur nature institutionnelle, leur nature parlementaire surtout qui les oppose, deux discours démagogiques différents. Il va de soi que l'immigration est une question économique majeure, mais il est aussi évident qu'elle n'est qu'une conséquence de l'organisation capitaliste du marché du travail. Les métropoles étatsuniennes où l'industrie se porte bien sont les premières à protester contre les mesures anti-migrants prises par D. Trump.

  • Orwell mal traduit, mal compris

    George Orwell et "1984" sont souvent mal traduits, c'est-à-dire mal interprétés. Les détracteurs d'Orwell sont parfois moins éloignés de la vérité que ses laudateurs, ainsi d'un représentant du parti communiste des travailleurs belges qui n'hésite pas à diffamer Orwell comme le quotidien libéral "The Guardian" car il ne peut supporter qu'Orwell ait posé l'équivalence du fascisme et du communisme stalinien. On pourrait pourtant démontrer historiquement que c'est bien le cas : le communisme est devenu une idéologie impérialiste exactement au moment où le libéralisme le devenait aussi aux Etats-Unis.

    Jean-Jacques Rosat, spécialiste français de l'oeuvre d'Orwell a opportunément fait valoir à l'occasion de la retraduction de "1984" en français qu'une bonne traduction exige de la part du traducteur d'avoir compris le sens de l'oeuvre... ce qui est d'ailleurs le cas aussi d'un bon acteur de théâtre interprétant un rôle.

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  • Nécessité de la révolution

    Par "nécessité de la révolution", j'entends son caractère inéluctable. Le roman national républicain enseigne aux gosses que la grande révolution de 1789 est le fruit d'une volonté révolutionnaire de mettre fin à l'arbitraire de la monarchie d'ancien régime - arbitraire déguisé en "droit divin".

    En réalité l'effondrement de la monarchie est largement dû à sa gabegie et ses erreurs, et Louis XVI avait entamé une politique de réforme de l'Etat conforme à l'esprit des Lumières, visant à restreindre les privilèges exorbitants de l'aristocratie foncière. En ce sens la grande révolution était inéluctable.

    A cela K. Marx ajoute que l'économie capitaliste est "révolutionnaire" : elle est un facteur de déstabilisation de l'Etat monarchique, comme de l'Etat bourgeois qui lui a succédé. On pourrait décrire l'Etat profond du XXe siècle comme un Etat qui se maintient contre l'effet déstabilisant de l'économie capitaliste. Pour imaginer un Etat totalitaire stable et non-violent, Aldous Huxley a dû mettre entre parenthèses le ressort capitaliste de l'Etat moderne, supposer un capitalisme qui n'est pas périodiquement secoué par des crises violentes. Cela revenait à ignorer que le parti nazi est un parti contre-révolutionnaire financé par la bourgeoisie industrielle allemande, menacée par une révolution prolétarienne.

    La radicalité et la violence de la révolution s'expliquent par la soudaineté de la crise politique. K. Marx a expliqué pourquoi la révolution de Cromwell en Angleterre au milieu du XVIIe siècle fut un accouchement beaucoup moins douloureux. Il est d'ailleurs à craindre que le prestige excessif de la révolution de 1789 vienne de sa violence spectaculaire (violence d'où le cinéma totalitaire tire presque tout son pouvoir de fascination). La nouvelle aristocratie financière est d'ailleurs bien embêtée par cette apologie de la violence terroriste de la Convention, craignant que cette violence ne puisse se retourner un jour contre elle.

    - La nécessité de la révolution des Gilets jaunes tient à plusieurs facteurs : le premier d'entre eux est la paralysie de l'Etat profond. Elle se traduit par l'incapacité des technocrates au pouvoir de réformer l'Etat. Elle se manifeste par l'explosion de la dette publique depuis le krach de 2008.

    Aux Gilets jaunes écrasés par l'Etat profond, le gouvernement d'E. Macron a répondu par l'extension de l'Etat profond, sous la forme d'un endettement accru. La pandémie de coronavirus a fait apparaître la paralysie du service public hospitalier. L'Education nationale, service public ô combien crucial en France, où elle joue le rôle du bas clergé sous l'Ancien régime,  n'est pas dans un meilleur état que l'hôpital public. Si le corps enseignant penche dans l'ensemble du côté de l'Etat profond, ce n'est pas forcément le cas des dizaines de milliers d'étudiants engagés dans des études qui ressemblent de plus en plus à une marotte.

    L'Etat tire sa légitimité en France du service public. E. Macron s'est efforcé d'effectuer une transition vers un Etat "à la carte", sur le modèle des Etats-Unis, indexé sur les revenus.

    A cette paralysie croissante de l'Etat profond s'ajoute le fait que la frange la plus jeune de la population, c'est-à-dire la plus dynamique sur le plan économique, n'est pas ou presque pas représentée sur le plan politique. Si elle n'était pas divisée sur le plan idéologique, elle pourrait constituer une force révolutionnaire au moins équivalente à la population estudiandine qui, en Mai 68, fit vaciller l'Etat profond gaulliste.

    G. Orwell a montré que l'Etat profond est un Etat à l'échelle de la société. C'est aussi un Etat non-pragmatique : de cela aussi il meurt.

  • Prométhée enchaîné

    "Frankenstein" (1818) est un roman difficile à lire, mal composé par son auteure inexpérimentée, Mary Shelley. Cependant il n'appartient pas au genre de la science-fiction spectaculaire destiné aux enfants, comme Jules Verne, mais à celui de la science-fiction satirique pour adultes.

    J'avoue que je suis assez surpris des commentaires que j'ai pu lire ici ou là sur ce roman. Tout d'abord l'adjectif "néogothique" me semble le plus inapproprié pour le qualifier. Le roman de Shelley est plutôt caractéristique de l'esprit des Lumières. "Néogothique" me semble mieux convenir à "Notre-Dame de Paris" ou au stupide "Harry Potter", qui met en scène un apprenti-alchimiste.

    Le prestige de l'alchimie perdura jusqu'au milieu du XVIe siècle, c'est-à-dire bien au-delà du Moyen-Âge. Comme le mélange de science et de fiction (l'astrologie) est assez caractéristique de la culture médiévale, on peut qualifier la science-fiction enfantine de "néogothique".

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  • Démocratie et tirage au sort

    Je viens de me farcir une thèse de science politique sur les avantages et inconvénients du tirage au sort des représentants du peuple. Son auteur met en concurrence des points de vue exprimés par des théoriciens de la science politique depuis l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui.

    De mon point de vue "orwellien", cette thèse est assez oiseuse.

    Elle est assez franco-française dans la mesure où elle ignore à la fois les problèmes politiques concrets engendrés par la mondialisation de l'économie et le problème adjacent de la lutte des classes, comme si l'état de la démocratie libérale pouvait être envisagé indépendamment de ce contexte.

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  • Le terme de Génocide

    Il serait bien mesquin de refuser aux Israéliens l'emploi du terme "génocide" sous prétexte que la définition du mot génocide implique l'extermination complète d'un peuple. D'ailleurs les Juifs constituent-ils un peuple ? Cela même est contestable selon Sigmund Freud, qui se sentait lui-même plus "Allemand" que "Juif". Le destin du peuple Hébreu est essentiellement spirituel, contrairement à ce que prétendait la doctrine darwiniste du IIIe Reich.

    "Génocide des Palestiniens ou non ?", cette querelle sémantique est ignoble, compte tenu des circonstances. Les disciples d'Orwell ne devraient pas être les seuls à ressentir l'ignominie de cette casuistique. La décence ("common decency") nous force à ne pas entrer dans ce débat.

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  • Sur la mort du catholicisme (2)

    A ma précédente note au sujet de la mort du catholicisme en Europe, c'est-à-dire de sa métamorphose en discours démocrate-chrétien, je me suis vu répliquer que je ne tenais pas compte de la dimension spirituelle du catholicisme. Je n'en tiens pas compte car elle n'existe pas à titre principal - l'Eglise romaine est avant tout une institution politique ; cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de catholiques "spirituels", mais que la cohérence et la permanence de l'Eglise romaine sont romaines, c'est-à-dire politiques. Ajoutons que l'Eglise catholique est précisément haïe pour cette raison par les sectes fondamentalistes nord-américaines.

    L'expulsion des jésuites à la fin du XVIIIe siècle est un événement considérable pour l'Eglise catholique française, car il porte atteinte à son action politique ; l'expulsion des congrégations religieuses au début du XXe siècle est beaucoup moins importante, car le catholicisme ne jouait déjà plus alors qu'un rôle politique et social mineur en France, dont on sait qu'elle était et reste gouvernée de façon très centralisée et fort peu "démocratique".

    La mondialisation a redonné à l'Eglise romaine l'occasion de faire oublier sa compromission avec les élites impérialistes tout au long du XXe siècle. Actuellement, l'Eglise romaine est confrontée au délicat problème de la lutte des classes à l'échelle mondiale, qui oppose le tiers-monde aux puissances démocrates-chrétiennes impérialistes, à commencer par les Etats-Unis. L'isolationnisme de Donald Trump et la répression brutale des Palestiniens ne font que souligner la lutte des classes, mieux dissimulée par les discours hypocrites du parti démocrate "wokiste".

    La plupart des catholiques vivent désormais dans le tiers-monde, tandis qu'il n'y a plus en Occident que des démocrates-chrétiens vieillissants.

    Comment se fait-il, dira-t-on, que le pape François ait fait autant de concessions à la moraline capitaliste LGBT ? Réponse : la moraline LGBT, comme le féminisme ou l'antiracisme, sont AVANT TOUT, pour leurs promoteurs (le "New York Times") un moyen d'occulter l'impérialisme et la lutte des classes. Rome sait parfaitement que la démocratie-chrétienne américaine dispose de moyens de propagande surpuissants. Aucun grand média européen n'a laissé le pape François prêcher pour la paix entre la Russie et l'Ukraine - seul un journal suisse lui a ouvert ses colonnes.

    D'une certaine façon, on peut dire que l'évêque de Rome est l'otage de la propagande occidentale.

    La grosse presse allemande démocrate-chrétienne, la plus sioniste au monde (le sionisme est plus facilement contestable aux Etats-Unis qu'en Allemagne) a accueilli l'élection du nouveau pape Léon XIV de la façon la plus démocrate-chrétienne qui soit, en faisant de lui un portrait aussi vague et complaisant que possible.

    On peut être surpris de la déclaration d'une nonne, affectée à la communication du nouveau pape, qui déclare que l'Eglise du pape Léon XIV saura accueillir aussi bien les incroyants que les croyants en son sein. C'est une déclaration politicienne ; la démocratie-chrétienne n'exige pas la Foi, elle réclame un maximum de suffrages.

  • Lénine et Darwin

    En lisant les oeuvres choisies de Lénine, je me suis demandé : - Lénine était-il infecté par l'idéologie darwiniste ? Les meilleurs critiques du totalitarisme ont montré que la technocratie, qu'elle soit nazie, soviétique ou démocrate-chrétienne, est indissociable de l'idéologie darwiniste. Aldous Huxley a ainsi placé cette conviction au centre du dispositif technocratique barbare dont il a fait une satire cinglante et subversive (Brave New World, 1932).

    Pratiquement on pourrait dire que l'idéologie darwiniste joue dans la culture bourgeoise le même rôle que le droit divin dans l'Ancien régime.

    On parle parfois de l'arrogance ou du mépris d'Emmanuel Macron ; il vaudrait mieux dire qu'il partage un sentiment de supériorité propre à sa caste, le sentiment d'être un "alpha". Ce préjugé est d'ailleurs partagé par les "epsilons", à qui il est inculqué dès le plus jeune âge à l'école. Il n'est pas rare d'entendre, dans la bouche d'un epsilon, la revendication d'un "droit au bonheur", non moins technocratique que l'idéologie darwiniste.

    Les grands singes mâles dominants sont menacés d'être déposés, dès que leur force physique décline. Les alphas perdent le respect qu'ils inspirent dès lors que la perspective du bonheur collectif, dont les bonobos offrent une image relativement satisfaisante, s'éloigne. La domination est acceptée en contrepartie du bonheur.

    Dans la société totalitaire, au stade décrit par Huxley de la consommation sans entrave ou presque, il vaut mieux être une femelle alpha qu'un homme epsilon.

    On sait que Karl Marx s'est laissé abuser par la théorie darwiniste, qui n'était pas encore devenue le grand fourre-tout d'hypothèses contradictoires qu'elle est devenue ensuite. Marx a cru que l'hypothèse de Darwin était "matérialiste", alors qu'elle est en réalité "mathématique", reposant sur la théorie des grands nombres.

    L'hypothèse darwiniste est "progressiste", dans la mesure où elle permet de soutenir une idée du progrès social automatique, largement répandue par les élites libérales, quitte à faire passer les crises économiques à répétition pour un bienfait économique.

    Si le prolétariat est le mieux à même, selon Marx et Lénine, de lutter pour le progrès social auquel la bourgeoisie capitaliste s'oppose, c'est parce que ce prolétariat joue un rôle économique essentiel, en même temps qu'il est bien placé pour voir que la bourgeoisie s'enrichit sur son dos. La mondialisation a, d'une certaine façon, reconfiguré la lutte des classes à l'échelle mondiale. La guerre que se livrent le parti démocrate et le parti MAGA aux Etats-Unis est un nouvel épisode de la lutte des classes. La nouvelle division du travail à l'échelle mondiale ne donne pas satisfaction aux partisans de D. Trump.

    Lénine mentionne incidemment l'hypothèse de Darwin, à titre de comparaison. Il la juge "scientifique", mais il ne semble pas s'y être intéressé de plus près.

    Le léninisme repose largement sur le matérialisme historique de Marx et sa critique de la philosophie idéaliste des Lumières. Sans doute Lénine est-il moins méfiant que Marx vis-à-vis du "miracle technologique", mais cela ne permet pas d'expliquer pourquoi le régime soviétique s'est figé dans la technocratie après la Seconde guerre mondiale, un progressisme plus darwiniste que marxiste, qui fait dépendre le progrès des seules innovations technologiques.

    La crise économique et industrielle de 1929 a porté un coup fatal à la théorie libérale du ruissellement, dont Marx a démontré qu'elle ne repose que sur quelques syllogismes. La guerre de l'Allemagne contre la Russie, si elle s'est soldée par la défaite du IIIe Reich, pris en tenaille, a néanmoins fait triompher le socialisme nationaliste, compatible avec la guerre impérialiste, y compris au pays des bolchéviks. Le parti unique, qui n'était qu'une étape selon Lénine vers un Etat démocratique, est devenu un appareil d'Etat technocratique rivalisant avec l'Etat fédéral étatsunien pour la domination du monde.

  • Lénine contre l'Etat profond

    Lénine souligne la nécessité, à l'instar de Donald Trump, d'anéantir l'Etat profond bureaucratique. Celui-ci est avant tout l'instrument principal de la politique impérialiste bourgeoise. Cent ans plus tard, le diagnostic de Lénine est toujours valable, et assez largement repris par D. Trump sous l'étiquette MAGA.

    Si le parti des "faucons" atlantiste s'en prend à D. Trump et s'est efforcé par tous les moyens de l'empêcher d'accéder au pouvoir, c'est bel et bien en raison de la menace que son programme MAGA représente pour la politique impérialiste des Etats-Unis en général, et le sionisme en particulier.

    En toute bonne logique, Lénine déclare nécessaire de démanteler l'armée, fer de lance de l'Etat bourgeois. Au cours du XXe siècle, quand l'Etat bourgeois a été menacé, il s'est placé sous la protection de l'armée et de la police ; le fascisme n'est rien d'autre que la doctrine d'un Etat bourgeois sous la menace d'être renversé par le peuple. On voit ici à quel point la position de D. Trump est ambiguë, voire intenable.

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  • Gilets jaunes et Nucléaire

    Les Gilets jaunes doivent s'emparer de la question du nucléaire, comme ils se sont emparés de la question du gouvernement oligarchique par le biais de médias audio-visuels qui façonnent l'opinion publique pour le compte de quelques oligarques.

    Aucune constitution ne peut s'opposer efficacement aux modalités technocratiques de gouvernement, dont G. Orwell montre dans "1984" qu'elles ont pris le pas sur des modalités constitutionnelles.

    On peut même dire que l'équilibre des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, rêvé autrefois par Montesquieu, n'a jamais été accompli en France car cette belle théorie s'est heurtée, dès la fin du XVIIe siècle, à une organisation technocratique. La république bourgeoise n'a pas aboli la technocratie, bien au contraire. Montesquieu ignore absolument les conséquences de l'empirisme scientifique, qui bouleverse les conditions de l'action politique.

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