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cité

  • Chrétien dans la Cité (4)

    La "culture moderne" est la manifestation la plus courante de l'athéisme ; elle découle directement de la "culture chrétienne", ennemie de la foi et qui la combat de l'intérieur à la manière d'un poison lent.

    La "culture moderne" compte beaucoup d'avocats ; pourtant il n'est pas difficile de démontrer que la "culture moderne" est impliquée dans la plupart des grands massacres perpétrés au XXe siècle. La "culture moderne" est effrayante comme l'enfer pour quiconque ose la regarder en face (Jérôme Bosch, Shakespeare...) au lieu de se voiler la face comme font les fous.

    Caractéristique commune à la Foi chrétienne et à la "culture moderne", foyer du satanisme : la prétention à l'universalité.

    On note ici que c'est la LA SEULE RAISON qui explique l'importance prise par la géométrie algébrique (mathématiques dites modernes ou "post-euclidiennes") dans la science occidentale, la moins matérialiste et la plus mystique de toutes les sciences. Cette remarque permet de comprendre que la "culture moderne" s'étend non seulement à l'éthique, la politique, l'art, mais aussi la science.

    A la "culture moderne", cette civilisation-mirage, qui incite le chrétien à se poser la question de l'étendue de l'apostasie ou du pouvoir de l'Antéchrist, une petite minorité d'athées (F. Nietzsche) oppose le retour à la "civilisation véritable" ; le dégoût de l'Occident inspire sans doute à beaucoup de jeunes gens le goût de la vertu. Mais l'illusion de la civilisation antichrétienne n'est pas beaucoup moins grande car il n'y a pas de civilisation stable, pas plus qu'il n'y a de bonheur stable, cela n'a jamais existé.

    Nous, chrétiens, ne devons pas nous étonner que les athées, privés de la Foi véritable, se tournent vers le mirage de la "civilisation" ou de "l'art", comme on trempe une épée dans le feu pour la durcir. Mais en aucun cas nous ne devons contribuer à l'illusion humaine contenue dans la civilisation, au risque de basculer dans l'étang de feu comme tous les actionnaires de ce monde.

  • Chrétien dans la cité (3)

    Souvent citée en référence à propos des questions de politique, l'épître de Paul aux Romains l'est souvent mal à propos.

    Le chrétien ne trouvera aucun encouragement chez l'Apôtre à se mêler des "questions de société", pour la simple et bonne raison que ces questions peuvent être dites "mondaines".

    Le chrétien ne peut se comporter en actionnaire du monde. De surcroît, il n'est pas évident que les débats et l'agitation autour des questions de société aient une quelconque fonction pratique. Leur fonction première et essentielle n'est-elle pas de divertir la foule, et de la scinder en plusieurs groupes ? (car un peuple uni est pratiquement ingouvernable par une petite minorité).

    Croit-on vraiment que le choix par la société du divorce fut un véritable choix ? N'est-ce pas plutôt l'industrialisation qui a fait perdre au mariage la valeur qu'il a dans le monde paysan ?

    A propos de la Procréation médicalement assistée (PMA) et du débat autour de celle-ci -qui donne du grain à moudre aux journalistes-, on peut observer qu'elle se présente avant tout comme un progrès technologique. A cet égard un tel procédé représente un symbole pour une culture qui s'appuie essentiellement sur le progrès technique et juridique, et pour cette raison évite systématiquement de faire un bilan sérieux de ce dit "progrès".

    Et ce n'est pas comme si la technologie faisait soudain irruption dans les moeurs des Occidentaux, où elle a pénétré depuis longtemps déjà.

    J'ai ouï-dire de certains démocrates-chrétiens qui forment des groupes de pression opposés à la PMA ; comme ils sont moins nombreux à s'opposer à la vente d'armes ultra-modernes et ultra-destructrices à des dictateurs, on peut les suspecter d'hypocrisie.

    S'opposer au progrès technologique tout en faisant usage de celui-ci est comme vouloir le feu sans la brûlure.

    Le chrétien s'abstiendra de céder aux sirènes du progrès technique autant qu'il est possible en comprenant que, de façon générale, il donne une impulsion supplémentaire à la vanité naturelle de l'homme - c'est particulièrement net en ce qui concerne la démocratie, qui a pour effet de rendre immodeste l'homme du peuple, ouvrant ainsi droit à un régime où la flatterie devient l'essentiel du discours politique.

  • Chrétien dans la Cité (1)

    Le thème du "chrétien dans la cité" ou du chrétien en politique est la bouteille à l'encre. Il a donné lieu à des débats infinis au cours des siècles et à des conclusions radicalement différentes.

    Je ne vais pas essayer d'élucider cette question en quelques lignes mais je me contenterai de quelques remarques et observations.

    Les chrétiens se sont trouvés et se trouvent confrontés au cours des siècles à des régimes politiques et des gouvernements très différents, tantôt encourageant certaines formes de culte chrétien, tantôt en dissuadant par la force, ou encore les tolérant.

    "Que toute âme soit soumise aux puissances supérieures ; car il n'y a point de puissance qui n'émane de Dieu, et toutes lui sont soumises." (Rom. 13)

    Quand l'apôtre Paul, lui-même juif et citoyen romain, ordonne à ses disciples de respecter les pouvoirs publics romains, il contredit une idéologie ou une mentalité répandue en son temps parmi les juifs, les portant à croire que le messie allait libérer Israël du joug romain.

    Paul ne fait que confirmer l'avertissement de Jésus-Christ : "Mon Royaume n'est pas de ce monde."

    La manière dont Dieu veut établir son Royaume de Justice n'est pas celle dont rêvent les hommes. Ce n'est pas un procédé éthique ou politique. Il n'y a pas non plus de doctrine sociale ou politique "chrétienne" possible selon l'Apôtre, pour la même raison qu'elle revient à se substituer à la volonté de Dieu qui a été révélée aux Gentils par Jésus-Christ.

    "La sagesse de ce monde est folie devant Dieu." (1 Cor. 3:19)