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  • Jeunes Communistes révolutionnaires

    Je me réjouis de la création d'un parti communiste révolutionnaire en France. Il ne peut que contribuer à faire table rase des codes de la gérontocratie française, le "penser vieux" inculqué dès les premières années du collège aux petits Français.

    La classe politique française à l'unanimité vient d'approuver l'introduction de cours de masturbation capitaliste à l'école. K. Marx avait bien compris que la masturbation s'oppose diamétralement à la révolution qui proclamait : "L'existentialisme est un onanisme !".

    Les révolutions sont toujours provoquées par l'effondrement des forces politiques réactionnaires, qu'il s'agisse de la révolution de 1789, de la Commune ou de la révolution russe de 1917, qui avait été précédée de l'écroulement intérieur du régime quasi-médiéval tsariste. Lénine a saisi la balle au bond, en quelque sorte ; les bolchéviks n'ont pas commis les erreurs des Communards trop naïfs, impitoyablement massacrés par les Versaillais.

    La révolution des Gilets jaunes résulte aussi largement de la gabegie de la technocratie européenne et son "pacte de stabilité" (sic), qui n'est pas plus stable que le "Titanic".

    Il n'est pas moins révolutionnaire de se préparer à un changement de régime, d'anticiper ce changement, que de descendre dans les rues pour pousser les oligarques et leurs domestiques (CRS et journalistes) à l'exil vers le Qatar, le Maroc ou quelque comptoir capitaliste.

    Le jeune parti communiste révolutionnaire enseigne à ses adhérents à comprendre comment, au cours des XIXe et XXe siècle, la bourgeoisie capitaliste a érigé l'Argent en divinité toute-puissante, négligeant l'avertissement philosophique à propos du "caprice de la Fortune". La théorie du ruissellement, qui résume à peu près l'esprit du capitalisme au stade terminal, doit en effet être regardée, non pas tant comme une théorie que comme une théologie judéo-chrétienne. Molière ironisait déjà, bien avant Lénine, sur le rôle métaphysique de l'Argent dans la société moderne.

    Sans doute Marx et Engels sont plus instructifs que Tocqueville pour la jeune génération qui veut prendre son destin en main au lieu de se laisser conduire par la Fortune. Rien dans Tocqueville n'instruit sur la manière dont le capitalisme empêche la démocratie, lui ôte toute possibilité de s'épanouir concrètement.

    Cependant un jeune communiste révolutionnaire ne peut pas se contenter de lire Marx, Engels et Lénine ; il ne peut pas faire l'économie d'une lecture de George Orwell afin de comprendre pourquoi la révolution bolchévique a échoué à mettre fin à l'impérialisme, à la bureaucratie et à l'Etat. Big Brother, c'est la fin de l'Histoire, le triomphe de la novlangue technocratique et l'avènement d'un Etat profond arborant les emblèmes de la démocratie et du socialisme.

    Lénine était prévenu par Marx et Engels contre l'utopie et l'anarchie. On peut dire que Marx joue le même rôle, vis-à-vis du prolétariat, que celui joué par Machiavel autrefois vis-à-vis du prince. L'égalité par l'enrichissement, promesse abjecte de la démocratie-chrétienne, est clairement utopique. Elle a joué aux Etats-Unis et en Allemagne un rôle très important dans l'avilissement du peuple, que ce soit sous l'étiquette "républicaine" ou "démocrate".

    Peut-être Lénine était-il moins bien prévenu contre l'utopie technocratique, qui se déploie aujourd'hui sous la forme du miracle de l'intelligence artificielle, c'est-à-dire de la foi dans la capacité de la technologie de révolutionner la société ? La sclérose du socialisme décrite dans "1984" consiste non seulement dans la résurgence de l'utopie (la Fraternité), mais aussi dans l'administration par une petite clique de technocrates barbares nihilistes.