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djihad

  • Du Fanatisme

    Contrairement à la rumeur, le fanatisme n'est pas axé autour de la notion de "dieu", mais autour de la notion de "mort".

    Ce qui signifie que pour un former un combattant djihadiste disposé à se sacrifier, ce qui compte n'est pas tant d'exalter Allah ou Mahomet que la mort, en attribuant au sacrifice de la vie le plus grand prix.

    Le fanatisme le plus meurtrier de tous les temps, et qui demeure le plus actif aujourd'hui, quantitativement, à savoir le nationalisme, se passe parfaitement de l'exaltation d'un quelconque dieu. En revanche, pour fabriquer un soldat nationaliste prêt au sacrifice, il faut prêcher la "bonne mort". Dans cette perspective, inculquer la croyance dans la survie de l'âme après la mort est un premier élément de prédication. Certaines utopies politiques totalitaires, telle la démocratie, ne font que transposer dans l'ordre temporel la croyance religieuse dans l'au-delà.

    L'exaltation du travail, dans la culture démocrate-chrétienne/capitaliste, nazie ou soviétique, est un autre élément de la culture de mort fanatique. L'exaltation du travail prolonge le sermon mensonger du clergé sur les oeuvres, qui selon l'apôtre Paul ne contribuent pas au salut.

    Opposés dans le schéma du "choc des cultures", combattants djihadistes et combattants nationalistes au service de telle ou telle nation sont mus par la même impulsion macabre.

  • Djihad chrétien

    J'emploie exprès le vocabulaire mahométan, qui suscite mépris ou effroi dans l'Occident efféminé, retranché derrière la bombe A, les hautes murailles de l'argent, le sentiment de puissance technocratique, le babil de ses pseudo-savants.

    Le djihad chrétien est formulé dans l'évangile de Matthieu, au chapitre X, citant le Messie :

    "- Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je suis venu apporter, non la paix, mais le glaive. Car je suis venu séparer le fils de son père, la fille de sa mère, et la bru de sa belle-mère ; et on aura pour ennemis les gens de sa propre maison. (...)"

    Le Messie ne cache pas dans ces paroles que le combat contre Satan est un combat sans merci et sans trêve. La violente iniquité du monde est la première raison pour le Messie d'offrir un glaive à ses disciples.

    L'Eglise romaine a pour mission d'empêcher le djihad chrétien, en lui substituant une "culture de vie" païenne, suivant une expression que les prêtres romains, profitant de l'imbécillité et de l'ignorance de leurs ouailles, n'hésitent pas à employer publiquement. Si on la rapporte au texte évangélique, on voit combien l'idée de paix civile mondiale, objectif des nations unies, non seulement heurte la culture païenne, au regard de laquelle la guerre est un élément fondateur de la culture, mais également le christianisme. A travers la "politique chrétienne", la morale soi-disant "judéo-chrétienne" des "grandes démocraties modernes", l'Antéchrist introduit donc un élément de zizanie majeur.

    L'évangile a une dimension tragique, que l'on retrouve chez Shakespeare, seul et unique tragédien chrétien, qui met en évidence l'ultime complot catholique des pharisiens (Polonius) et des veuves (Gertrude), Shakespeare qui déchire par avance le voile de l'occultisme technocratique. La culture moderne, quant à elle, peut se résumer à une tentative d'ensevelir la tragédie sous le divertissement et la propagande, le cinéma, afin que l'homme ne sache même pas pourquoi il est né.  Or, si l'on tire sur le fil de la modernité, qui consiste essentiellement à trouver refuge dans le temps, à faire le calcul d'une perspective infinie offerte à l'humanité, on remontera à la source de la philosophie catholique et des mathématiques chrétiennes. La modernité est pourtant une notion entièrement dépourvue de sens sur le plan historique. La parole divine juive ou chrétienne nous dit que les buts du progrès sont métaphysiques, et qu'à ce titre il ne peut y avoir aucun progrès sur le plan social, celui-ci étant le plus imperméable à la métaphysique. De quoi sont coupables les pharisiens et les veuves aux yeux du Messie ? D'avoir tiré une doctrine sociale de la loi de Moïse - d'avoir transformé un message spirituel en message anthropologique.

    - Ce qui différencie le djihad chrétien du djihad musulman, c'est non seulement la dénonciation de la croisade comme une entreprise satanique, les documents attestant des pratiques rituelles sataniques des prétendus "croisés chrétiens", mais aussi la mise en évidence de la stratégie de l'Antéchrist pour maintenir son emprise sur l'humanité, le plus souvent possible.

    A ma connaissance l'islam et le coran ne contiennent pas d'élucidation, comme les épîtres de Paul ou l'apocalypse, du piège tendu par Satan aux hommes. Au contraire, il me semble que pour lutter contre l'oppression de la culture occidentale, les moyens mis en oeuvre par les djihadistes musulmans sont recopiés sur la culture occidentale. La résistance par la terreur et l'assassinat des élites capitalistes trouve bel et bien sa justification dans la culture occidentale, bien avant la révolution française. A ma connaissance le coran et la religion mahométane ne contiennent pas d'avertissement, contrairement aux prophéties juives, contre la manière, voire la ruse du clergé, qui consiste à façonner une idée de dieu propice au clergé.

    S'inspirant de méthodes révolutionnaires en usage en Occident, les djihadistes qui se préoccupent sincèrement de dieu feraient bien de constater à quel point les révolutions occidentales ont peu contribué à faire reculer la bestialité, mais contribué seulement à Occident qui dissimule ses moyens d'oppression derrière des arguments de tartufe démocrate-chrétien.