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john maynard keynes

  • Marx pour les Nuls

    Le "keynésianisme" du Président Sarkozy n'est pas une trahison du libéralisme. Pas plus que la gauche ne trahit la social-démocratie par des slogans nationalistes.

    D'abord parce que le capitalisme est historiquement un modèle de développement qui s'appuie sur un Etat fort. Les institutions capitalistes sont à l'échelle de l'Etat laïc absolutiste (XVIIe et XIXe siècles).

    Ensuite, comme Marx le démontre dans sa critique de l'Etat de Hegel, cadastre du totalitarisme, le capitalisme est en quelque sorte une bête à deux têtes. "Gog et Magog". "Sein et dasein" : l'expression ésotérique de Hegel seule permet de scinder ce qui ne fait qu'un système afin que, lorsque le Capital est attaqué, l'Etat vienne à sa rescousse, et lorsque l'Etat coule, le Capital s'efforce de le renflouer.

    C'est précisément ce qui fait que la gauche libérale se retrouve privée d'arguments par Sarkozy qui lui a coupé l'herbe sous les pieds : le fait que la gauche libérale ne peut s'en prendre à l'Etat et ses institutions "de droit divin" dans la religion laïque.

    La gauche n'a pas le monopole de l'hypocrisie : tel est le message de Sarkozy. La droite n'a pas le monopole de la bêtise : tel est le message du parti des sociaux-traîtres.

    La bonne nouvelle c'est que l'Etat est mort et que la Révolution s'est remise en marche.

  • Hybride

    Lu dans "Le Monde diplomatique" un article dont l'auteur propose de chercher des solutions à la crise à la fois chez J.M. Keynes et Karl Marx. C'est complètement absurde ; autant que le rapprochement que font certains universitaires gâteux entre Marx et Hegel (Ce genre de "pondérations" de Marx par Hegel ou Keynes vise bien sûr avant tout à préserver l'honorabilité des carrières des profs qui la suggèrent. Si le slogan des chrétiens est désormais : "Surtout pas l'Apocalypse !", celui du PCF depuis la Libération c'est : "Surtout pas la Révolution !".

    Marx n'a rien à voir avec des crétins comme Keynes ou François Fillon ; le marxisme n'est pas une trousse à outils ; c'est une vision complète de l'homme-artiste telle qu'on n'en avait plus proposé depuis Averroès, saint Thomas d'Aquin ou Raphaël.

    La tentative de réforme du capitalisme par Keynes est à peu près la même que celle qui fut tentée avec le succès qu'on sait par Hitler à partir de 1933 en Allemagne. Elle consiste à essayer de fixer la richesse nationale et à lutter contre la force capitaliste centripète. Toujours ce rythme binaire du capitalisme : sadisme Et masochisme, anorexie ET boulimie, consommation ET épargne, étatisme ET laxisme, Keynes ET Friedman.

    Sans une organisation totalitaire telle que le FMI ou le Congrès yanki, les tours de passe-passe monétaires façon Friedman seraient impossibles. La politique de dépenses contrôlées par l'Etat, non seulement n'a pas sorti l'Allemagne nazie ni les Etats-Unis complètement du marasme dans les années 30, mais elle a entraîné ces nations à développer leurs industries militaires.

    Par conséquent on peut dire que Keynes, autant que Hegel, c'est la guerre.

  • Marx pour les Nuls

    J.M. Keynes sur le plan de l'économie d'une part, et Max Weber sur le plan de la sociologie d'autre part, ont opéré un démantèlement de la synthèse marxiste. Ce démantèlement, qu'on peut qualifier de "récupération par la bourgeoisie libérale des principes marxistes", ôtent à Marx toute sa cohérence et par conséquent sa force. Ce n'est pas un hasard si Alain Minc, représentant de l'oligarchie libérale, a fait rédiger une biographie de Keynes, qui marque l'attachement de la classe dominante à des idées rétrogrades.

    Les principes sociologiques de Weber et les principes économiques de Keynes, qui imprègnent toutes les politiques libérales, de gauche comme de droite, sont caducs ; ils ont pu faire illusion au début, alors que la mondialisation décrite et anticipée par Marx n'en était qu'à ses balbutiements. Marx, lui, a conservé toute sa modernité.