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kouchner

  • Fier d'être misogyne

    On peut comprendre l'inversion de notre époque par ce biais : l'attribution aux hommes de vertus féminines telles que le goût pour le sexe et la guerre. "Génération et corruption" : en un titre, l'élève d'Aristote peut tout saisir de la raison totalitaire que nous subissons, au point pour les plus tarés de leur faire désirer la mort.

    Bien sûr, il y a des femmes plus viriles que des hommes, même si l'exemple de Simone Weil est le seul qui me vienne à l'esprit, et des hommes plus femelles que des femmes. Le grammairien judéo-boche Frédéric Nitche témoigne qu'il est le produit de l'angoisse vaginale, en concluant que seules sa mère et sa soeur auraient pu lui faire renoncer à son idée d'"éternel retour". Toutes les aberrations scientifiques participent d'ailleurs pour partie du raisonnement "génétique".

    Quelle signification peut avoir un "principe féminin" distinct d'une femme en particulier ? "Notre sainte mère l'Eglise" est de ces principes féminins, qu'il serait un peu long à disséquer. Elle est la première grande "personnalité morale" de l'ère moderne. Et lorsque des hommes politiques, Le Pen ou Kouchner, dépeignent les Etats comme des "monstres froids", il convient de rajouter que ces monstres froids auxquels sont dévoués les hommes politiques sont des femelles. Le capitalisme est un autre système féminin dominé entièrement par les cycles et la génétique, la recherche du temps perdu.

    C'est en appliquant la même logique aristotélicienne que Karl Marx a anéanti simultanément l'Eglise, l'Etat (national-socialiste) et le capitalisme afin de sauver de leurs griffes la Vérité, devant laquelle les femmes tournent le plus souvent les talons lorsqu'elles l'aperçoivent. Le prince des poètes, Baudelaire, pas très loin de l'homosexualité comme Nitche, conçoit même l'art comme une protection contre la vérité - étant donné qu'il fait aussi l'éloge du maquillage des femmes, on pourrait dire : comme un "masque de beauté". Le grand mérite de Baudelaire étant, contrairement au clergé actuel, de ne pas cacher qui lui inspire ses vers.

     

  • De Blum à Kouchner

    L’hécatombe de civils en Irak est une leçon d’histoire et de morale pour les Français et les Algériens.
    Si les Algériens pendant leur guerre de “libération” n’ont pas eu à subir très longtemps le terrorisme, c’est que l’armée française, en usant de la torture, a anéanti rapidement l’armée secrète terroriste algérienne, ce que les démocrates yankis sont incapables de faire avec les résistants irakiens.
    (La défaite française, ensuite, fut de la responsabilité des hommes politiques. Jacques Chirac aurait-il mieux résisté aux pressions internationales que De Gaulle dans les mêmes circonstances ? Ce n’est pas impossible.)

    Et Bernard Kouchner voudrait nous faire admirer le néo-colonialisme ! À jouer les matamores contre l’Iran il nous rappelle Léon Blum, les “lettres” en moins. Drieu La Rochelle est encore vif :
    « Ce qui était le plus loin de toute connaissance politique sérieuse, de toute science de l’homme dans l’action (…) appelèrent aux armes et au suprême dévouement. Les enjuponnés de la synagogue et de la loge, les braillards de congrès et de parlement poussèrent au combat ceux qu’ils avaient minutieusement désarmés depuis cinquante ans par les soins de leurs instituteurs et de leurs sorbonnards, de leurs journalistes et de leurs romanciers. » (“Journal 1939-45”)

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    Le point de vue yanki est compréhensible ; l’Iran ne fait peser aucune menace particulière, mais lorsque tous les états possèderont la bombe, toutes ces bombes s’annuleront, et on peut penser que la dissuasion nucléaire aura vécu.
    Il est logique que les États-Unis s’accrochent à cette dissuasion nucléaire, d’autant plus que la guerre d’Irak, déclenchée par les médias plus que par l’administration Bush, a révélé au monde entier la faiblesse de l’armée yankie, connue des seuls historiens jusque-là. Elle la leur a révélée à eux-mêmes, beaucoup plus que le 11 Septembre, qui n'est qu'un accident.

    Même si les yankis baignent dans l’idéologie libérale la plus stupide, il leur reste assez d’instinct pour se douter que leur puissance économique dépend largement de leur pouvoir politique, donc du pouvoir d’intimidation de la bombe.
    Dans la partie de poker-menteur qu’ils jouent avec l’Iran, les États-Unis peuvent compter sur un atout : ils ont fait preuve précédemment en Irak d’une stupidité politique propre à inquiéter les Iraniens.
    Si les anciennes croisades étaient pour libérer le tombeau du Christ, la “nouvelle” est plus sûrement pour protéger la valeur boursière de Microsoft & Cie.