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yves paccalet

  • Pourriture de Copenhague

    L'écologie n'est qu'un avatar de la religion capitaliste, une sorte de "capitalisme honteux" qui n'assume pas le cynisme inhérent aux entreprises capitalistes.

    L'odeur exhalée par les cales du navire capitaliste pour l'heure en rade à Copenhague est si putride que même Sarkozy et son gouvernement n'osent plus hisser le grand pavois de la grande truanderie libérale et ont dû mettre en marche la climatisation. Les baveux du "Figaro" font profil bas : ils citent Bernanos, "La France contre les robots", pour faire oublier qu'ils sont à la solde de Dassault (technique bien rôdée par Chirac auparavant).

    Plus un seul parvenu n'ose gueuler: "Salauds de pauvres !" excepté Marc de Scitivaux. Difficile d'exclure la franchise de l'identité française.

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    La plupart des dirigeants écologistes présentent eux-mêmes leurs plans quinquennaux comme une réforme du régime capitaliste, une poule aux oeufs d'or bios. L'argument de libéraux cyniques façon Guy Sorman ou Alain Madelin, selon lequel les rendements capitalistes auraient permis aux habitants de la planète de manger à leur faim est purement virtuel puisqu'il retranche des guerres mondiales puis impérialistes, ô combien meurtrières, leurs mobiles économiques. Les idéologues libéraux appliquent à l'histoire la technique du bilan comptable falsifié. Et Hitler n'a jamais été aussi utile à la bourgeoisie industrielle qu'aujourd'hui ; l'argument de la choa est la tartufferie à l'échelle mondiale.

    Plus précisément, le libéralisme et l'écologie partagent la même foi généalogique et la même raison mathématique ; et, comme c'est loin d'être un détail, relevons-le au passage, cette foi et cette raison sont aussi au coeur de l'idéologie nazie précédemment. Le nazisme est ceint lui aussi de l'écharpe aux couleurs de la réforme du capitalisme, sans que le parti nazi renonce à la mécanique capitaliste puisqu'il applique à l'instar de tous les Etats libéraux en période de crise une politique keynésienne d'investissement de l'Etat, réclamée par les cartels industriels.

    (A cet égard, au sujet du lien indéfectible entre l'Etat et le capital, la France apparaissait déjà à Marx comme un "modèle" de délégation de la puissance publique par les industriels à l'Etat ; un modèle certes coûteux en fonctionnaires, mais vers lequel les nations en proie à l'anarchie capitaliste se tournent systématiquement car il est plus "sûr".)

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    De fait, l'écologie participe du même aveuglement anthropologique que le capitalisme. Les outils utilisés pour prédire les changements ou les mutations climatiques, tout le baratin écologiste, sont les mêmes que les outils prospectifs ou statistiques utilisés par les soi-disant "économistes libéraux", plutôt projectionnistes de cinéma en réalité que véritablement scientifiques. J. Attali ou Claude Allègre sont en effet des scientifiques d'un genre un peu particulier. Il n'y a pas moins de prix Nobel à la con du côté des écolos qu'il n'y en a du côté des économistes libéraux qui ont fourni à la mécanique financière ses outils débiles (je tâcherai d'écrire une note prochainement pour démontrer que Claude Allègre n'est pas un savant mais plutôt un "technicien de surface").

    Les nombreux paradoxes dont les écolos comme les libéraux ne parviennent pas à se dépétrer viennent de la sidération anthropologique. Y. Paccalet ne dira pas par exemple pourquoi il veut absolument préserver la planète des méfaits d'un homme qui ne le mérite pas puisqu'il passe son temps à saccager la planète de toutes les manières possibles et ingénieuses ? Pire des déchets pour un écolo, plus choqué par la disparition des pandas que par l'eugénisme, l'homme est pourtant le seul fondement de la religion écolo. Comme le capitalisme, l'écologie pue le jansénisme à plein nez.

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    La vérité de cette religion écologiste, c'est que la théorie de la planète en danger est une théorie de l'âme humaine. Il faut donc décerner une mention spéciale à l'utopie écologiste par rapport au libéralisme puisque, au plan idéologique où elle se situe, l'écologie mérite d'être qualifiée d'"antinaturaliste", étant de fait radicalement opposée à la pensée matérialiste ou créationniste, celle d'Aristote en premier lieu, fondée sur l'observation de la nature (la religion capitaliste ne prétend pas quant à elle faire le bonheur de la planète mais seulement des banquiers anglais, du peuple allemand ou du peuple yanki.)

    (Bien sûr l'écologie est étrangère au christianisme. Le chrétien n'est en aucun cas un "gestionnaire de patrimoine", pas même un "bon père de famille" selon le Code Napoléon. Si l'on se donne la peine d'ouvrir le Nouveau Testament, on verra que le jeune homme riche applique la loi (de Moïse) scrupuleusement, mais qu'il n'est pas justifié pour autant. L'idée que l'homme doive "sauver la planète" est même de nature à faire sourire un chrétien.)

     

     

  • Tout à l'égo

    Entre la politique et l'anarchie, c'est une question de génération. Ainsi gaullistes et soixante-huitards partagent la même indigence intellectuelle. La révolution sexuelle a eu pour effet de maintenir le pouvoir politique totalitaire en l'état.

    La première chose que l'écologie de Cohn-Bendit recycle, c'est l'idéologie capitaliste. La couleur verte est pour la moisissure, non pour la verdeur.

    Caution scientifique des écolos-bobos, Yves Paccalet incarne toutes les contradictions de la science capitaliste, où il est question de sauver la planète pour le bénéfice des salauds qui la ravagent, et alors même qu'au sein des multiples échangeurs et autoroutes intergalactiques, la terre n'est qu'un tout petit rond-point et Paccalet une petite fleur des champs au milieu du terre-plein, pas décidée à renoncer à ce qu'on abatte des arbres pour imprimer ses jérémiades à des milliers d'exemplaires.

    L'écologie invente non pas la voiture électrique mais le tout-à-l'égo.

    Il est plus que temps de pratiquer le tri des idées et de flanquer au rebut toute cette anthropologie arrogante de merde !

  • L'idée est un chat

    Ce n'est pas un hasard si dans le collectivisme entre une grande part de capitalisme et que dans le capitalisme entre une grande part de collectivisme.

    On pourrait presque dire que bonapartisme ou hitlérisme, dans lesquels l'assemblage tenon et mortaise de l'Etat et du Capital est à peine dissimulé, sont les politiques les moins hypocrites. Je suis persuadé que c'est ce qui a pu séduire Léon Bloy chez Napoléon Ier, Louis-Ferdinand Céline ou Drieu La Rochelle chez Hitler, avant de découvrir l'ampleur des ravages : la franchise de ces grands criminels de guerre à promouvoir la bonne mort. Le choix du soldat contre le banquier, que Baudelaire fait aussi, tandis que les intellectuels d'aujourd'hui ont fait l'autre choix.

    Ce n'est pas un hasard, parce que le mode de progression de la politique, derrière laquelle la statique du discours politique se dissimule, c'est le mode réactionnaire. Telle idéologie doit paraître prendre de la hauteur ou de la vitesse par rapport à une autre. Les prêtres du collectivisme comme ceux du capitalisme ont besoin d'une pierre idéologique antagoniste pour prendre appui. Il en va de même aussi avec l'idéologie écologiste, qui se veut une réaction contre le capitalisme alors qu'elle n'est qu'une religion de petits propriétaires plus absurde encore. La science d'Yves Paccalet repose plus encore sur le paradoxe idéologique que celle de Claude Allègre. Un enfant de dix ans trouvera absurde qu'il faille préserver une planète pour le bien d'une humanité qui n'a de cesse de la détruire.