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Croisade moderne

Le comble de la bêtise haineuse dirigée contre les musulmans a été atteint par Robert Redeker à la Une du Figaro. Rien d’étonnant lorsqu’on sait que cette pelure est actionnée en sous-main par un marchand d’armes pro-américain qui, en tant que marchand d’armes, est tout sauf intéressé à la paix.
Il paraît que les avions Dassault sont même si mal fichus qu’il faudrait au moins un guerre nucléaire mondiale pour décider la clientèle potentielle à en acheter.

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Mais Redeker n’est qu’un pion, un petit hussard laïc sans raisonnement. Plus sophistiqués sont les arguments du professeur Alain Besançon pour tenter de diminuer l’islam aux yeux du public chrétien de France ; ces arguments ont été publiés récemment dans la revue démocrate-chrétienne libérale Commentaire (Les rares démocrates-chrétiens dotés d’une cervelle lisent cette revue, tandis que les autres se contentent du Figaro ou du Monde comme pain quotidien.)

Besançon part d’une typologie élaborée par le concile de Vatican II dans le cadre de sa doctrine œcuménique.
De manière spécieuse, cette typologie fait de la religion juive la religion la plus proche du catholicisme. Ça n’a pas beaucoup de sens. Il suffit de lire les Actes des apôtres pour se rendre compte de la très vive opposition d’une partie des Juifs au christianisme, allant jusqu’à la lapidation de saint Paul (s’adressant aux Juifs : « Prenez donc garde qu’il ne vous arrive ce qui est dit dans les Prophètes : Voyez, contempteurs, soyez étonné et disparaissez, parce que je vais faire en vos jours une œuvre, une œuvre que vous ne croirez pas si on vous la raconte. » Actes XIII, 41.)
Le Concile de Vatican II a pris la responsabilité d’occulter cette opposition entre Juifs et chrétiens et la mise en garde de Paul (soulignée contre vents et torrents de boue par L. Bloy), mais la gnose du concile est rien moins que discutable.
L’Ancien Testament est bien sûr la matrice du christianisme, mais pour que le judaïsme et le christianisme soient des religions “sœurs”, il faudrait que les Israélites eux-mêmes reconnaissent l’Ancien Testament comme la matrice du Nouveau, et cela ne se peut sans que les Juifs deviennent chrétiens.

Rien d’étonnant à ce que Besançon confirme Vatican II sur ce point. En revanche, il infirme le rapprochement opéré par Vatican II entre le catholicisme et l’islam, musulmans et catholiques ayant au moins Abraham, Jésus et Marie en partage.
Pour Besançon l’opposition est plus radicale entre l’islam et le catholicisme où “les attitudes physiques de l’adoration” ont presque disparu.
Une remarque significative des idées d’Alain Besançon : « Pour l’islam (…) Dieu est évident. Son existence se constate dans l’ordre du monde sans qu’il soit besoin d’un raisonnement supplémentaire. Il est aussi évident que le soleil dans le ciel bleu. »
Drôle de prise de position ! Besançon n’a pas l’air de savoir que pour saint Augustin comme pour Duns Scot, Roger Bacon, Francis Bacon, Léonard, Newton, Baudelaire, Bloy, Claudel, pour citer quelques catholiques éminents, Dieu est aussi évident que le soleil dans le ciel bleu ; ainsi que pour beaucoup d’autres encore moins éminents.
On comprend mieux l’idéologie de Besançon avec cette autre définition. « Dans l’esprit du christianisme, on ne connaît le vrai Dieu que si l’on entre dans les voies par lesquelles il s’est fait connaître. » En effet, si cette phrase ne veut rien dire de très précis, on y reconnaît la mentalité protestante ou démocrate-chrétienne pour qui Dieu est une sorte de quête spirituelle, une sorte d’approfondissement de la foi en Dieu (qui n’est pas évidente au départ).

Par conséquent on voit que si le parti de Besançon est moins brutal, celui-ci passe par les mêmes raccourcis peu orthodoxes que son corréligionnaire Redeker.

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Mais le plus intéressant est ailleurs. La seule remarque vraiment réaliste de Besançon, c’est que l’indifférence en matière de religion est aujourd’hui en Europe un fait majeur, que les musulmans, les juifs et les chrétiens pratiquants ne représentent qu’un très faible pourcentage de la population. Pour une fois Besançon est à peu près objectif.
Mais une autre évidence corrélative que Besançon se garde de relever, c’est que la prétendue “indifférence religieuse” n’en est pas une. Il n’est que de voir le fanatisme des autorités laïques à combattre toutes les religions qui ne relèvent pas des autorités laïques, pour comprendre cette ferveur laïque. On pourrait citer cinquante grands-prêtres de cette religion, occupant de hautes responsabilités, et leurs dogmes laïcs, sans peine.
Et c’est ça qui est intéressant. Pourquoi les démocrates-chrétiens comme Besançon, qui prétendent à un peu de subtilité, refusent-ils de reconnaître le caractère religieux manifeste du régime laïc ? Si réel que certains athéologiens comme Feuerbach le démontrent positivement, et que d’autres comme Diderot ou Nitche, l’incarnent ? (Feuerbach est le Thomas d’Aquin de la religion laïque, et Nitche son Augustin.)
La réponse est simple. Tous les savants sophismes de Besançon ne servent qu’à masquer cette réalité religieuse laïque, car il n’est pas bien difficile ensuite de comprendre que si le républicanisme est une religion, la démocratie-chrétienne n’est qu’une secte à l’intérieur de cette religion.
Un exemple frappant d’adaptation de la morale démocrate-chrétienne à la morale laïque, c’est le consensus quasi-général des évêques de France sur l’avortement. Ou encore cette injonction du cardinal Barbarin (le bien nommé), faisant du fait de voter un devoir chrétien, et par conséquent du fait de ne pas voter un péché.

Aux démocrates-chrétiens laïcards comme Redeker ou Besançon, à Mgr Barbarin, musulmans comme chrétiens orthodoxes peuvent opposer le passage des Psaumes juifs où il est dit que “les dieux des nations sont des démons” puisque ceux-ci sont férus d’Ancien Testament.

Commentaires

  • Je pense que vous êtes dans le vrai. On a jamais vu plus obscurantiste et plus bête que la religion laïque.
    Les juifs sont au moins aussi éloignés de la religion catholique. Et même, je considére leur façon de penser comme plus proche de la nôtre (catholique) que celle des protestants.
    Je me ferai cependant l'avocat du diable sur un point. Besançon a sans doute voulu stigmatiser par sa phrase concernant l'évidence de Dieu, que les musulmans n'ont pas l'intelligence de la foi. Ceci dit, s'il refuse de considérer que la foi catholique passe par l'évidence de Dieu, c'est qu'il est rationaliste, point final.
    Je partage vos doutes implicites quant à l'orthodoxie de la doctrine Barbarin sur le vote-devoir-du-chrétien.

    La lecture de vos articles est vraiment plaisante. Cet article n'est pas une exception.

  • Ce n'est pas implicite de ma part mais explicite. Le cardinal Barbarin, peu importe pour qui on vote, pose le principe que le vote est vertueux. Il se fait ainsi l'apôtre d'une religion, le Républicanisme, ou la Démocratie, qui n'est pas la religion catholique.
    La doctrine de Barbarin est typique de l'idéalisme protestant qui consiste à n'examiner que l'intention. En l'espèce, peu importe si on vote pour un salaud, du moment qu'on vote, c'est l'INTENTION subjective seule qui compte (Ce qui dans le domaine juridique est catastrophique étant donné qu'il est impossible de sonder les coeurs, sauf à faire appel à des experts psychiatriques plus ou moins foireux, et dans tous les cas irresponsables.)

    On retrouve aussi le d'"une part et d'autre part" du bourgeois dont parle Marx. D'une part le démocrate-chrétien se refuse à mêler politique et religion, d'autre part il pose le fait de voter comme une obligation. On pourrait dire aussi : Nul syllogisme ne rebute le démocrate-chrétien. Peu importe l'argument pourvu qu'on gagne le procès.

    Je tourne la chose d'une manière plus radicale que vous. Le protestant est le premier ennemi du catholique, devant le juif orthodoxe, le musulman, le bouddhiste, le païen.

  • Sérieusement, Lapin, tu ne figures pas dans une des listes noires du ministère d'intérieur Français, par hasard? T'as pas peur un jour d'être poursuivi par la LICRA ou autre association anti-raciste?

  • oui oui Gretel, en attendant on est deux sur la liste du ministère. Et ce dernier n'a qu'à bien se tenir, si vous voulez mon avis, cornegidouille!

    Le protestant est le principal ennemi du catholique, je confirme!

  • "l'idéalisme protestant qui consiste à n'examiner que l'intention"... je l'aurais pas mieux dit mon lapin!

  • Il porte un pin's SOS-Racisme, c'est-à-dire qu'il n'a pas l'intention d'être raciste, donc il est vierge de tout péché. Voilà le démocrate-crétin. C'est le même qui hurle des slogans racistes, par principe, pour emmerder le bourgeois, ou rejeter son éducation comme Nitche.

    Alain Finkielkraut : "Il n'y a pas une once de racisme en moi."
    La manière de le dire elle-même est typique du protestant dont il ne faut espérer aucune autocritique mais qui passe son temps à se justifier.

  • Finky, un type qui a écrit "La Sagesse de l'amour", "La Défaite de la pensée", que je n'ai lus qu'une fois, dont je peux donc difficilement parler... ça fait réfléchir. Un Schlémiel de plus... juif et protestant malgré lui. Comme quoi personne n'est à l'abri, même les mauvais juifs!

  • Les relations entre Juifs et protestants sont en effet très ambiguës. Beaucoup plus qu'on ne veut bien le dire officiellement, puisque Hitler a négocié avec le mouvement sioniste la création d'un Etat juif en Palestine ou à Madagascar et enrôlé dans la Wehrmacht un nombre non négligeable de Juifs.
    Même rapport ambigu aujourd'hui aux Etats-Unis où il n'est pas exclu que l'opinion publique se retourne contre une minorité de Juifs et la rende responsable de la politique étrangère désastreuse des Etats-Unis.

    L'espèce d'hostilité réciproque dans les pays catholiques, l'Italie ou la France, avait au moins le mérite de permettre une cohabitation pacifique jusqu'à ce que ce crétin de Zola ne monte en épingle l'affaire Dreyfus pour se faire de la pub à bon compte. Zola précurseur de BHL.

  • "Le protestant est le premier ennemi du catholique, devant le juif orthodoxe, le musulman, le bouddhiste, le païen."
    Oui, deux fois oui.

  • Trois fois oui, La voix, ne soyez pas pingre, sacrebleu!
    Dis donc mon lapin j'espère que dans not' club miso on ne prends pas les protestants. Faut que je réfléchisse à un questionnaire d'admission...

  • Là Fodio, je suis obligé de relever une contradiction avant qu'on ne me la reproche. Les protestants et les juifs, les jansénistes, sont sexistes, puisque tournés vers l'Ancien testament et tenant peu ou pas compte de la Révélation et de ses conséquences révolutionnaires. La Chute, et par conséquent le péché d'Eve, est centrale pour les juifs et les protestants. Ou encore : la morale.

    Pour moi le féminisme cache un sexisme. Comme l'antiracisme cache un racisme. Je suis donc antiféministe, pour être exact. C'est le sens de ma misogynie. Vous me suivez. Rien à voir avec la misogynie de Freud, de Schopenhauer ou de Nitche.

  • Je te suis, Lapin, d'autant mieux que je te devinais. Ce n'est certes pas pour rien que la femme du Mendiant Désespéré est une ancienne, comment le dire juste...? sans choquer ces dames... un calice à...à quoi?... disons à petits phallus profanes et ne parlons plus de ces coqs imbéciles et prétentieux qui s'y abandonnent à loisir . J'aurais pleuré si elle n'avait pas été rousse; tu m'connais un peu.

    Quand je t'entends, le grand Phallus, c'est-à-dire le Père éternel, remet chaque petite chose à sa place.
    Voilà donc le sens de la révélation, de la seconde alliance, de la Bonne Nouvelle, évangélique, apostolique donc (je mets une minuscule parce que je parle de "ma" révélation qui, comme tu le sais, ne se livre qu'à demi...nue).
    L'alliance du père, du fils et de l'Esprit Saint (j'ai toujours envie de dire "sain", (pour m'éviter de penser "sein") peut-être...encore que c'est bien sûr la saine et bonne vieille mamelle du symbolique, le souffle divin, et le Verbe qui en jaillit...bon, tu m'en voudras pas si je lache tout ça dans le désordre, Dieu reconnaitra les siens.

    Mysoginie à part, le sage avait raison, comme l'a chanté le brave Georges. Emmerdeuses, emmerdantes, emmerderesses, emmerdas emmerdatis, Dieu sait si on leur pardonne, et pour les bonnes raisons. Les plus intelligentes d'entre elles parviennent parfois à entendre ce qu'elles ont en plus des hommes. La côte, ce qui nous manque (qui nous est arrachée) à nous dès le début. C'est ce manque qu'elles ont en plus, mais comme tout est parfait, elles s'imaginent que c'est une tare ou une injustice, alors que sans ça, elles seraient tout à fait sans le moindre intérêt, autre qu'esthétique, ce qui ne serait pas un bien grand mal, mais bien insuffisant toutefois pour monter au ciel, fût-il septième.

    Allez, je reconnais que je suis pas très charitable sur ce coup-là... elles devront se démerder avec ça. (je le suis encore moins avec Olga mais elle, c'est une vraie femme, elle aime et respecte son père et donc celui de son enfant itou, quand bien même il n'a pas encore mis le nez dehors.

  • Et bien Nadine, vous boudez?

    J'ai apprécié la parole de votre père, et que vous me l'ayez dite. Dites-moi, qu'en était-il de lui? d'où s'était-il forgé ce préjugé? Sûrement pas en lisant Dostoïevsky, lequel, en matière de préjugés, annonce très vite la couleur, ici où là.
    C'est exactement le contraire qui est à peu près vrai, en tout cas pour mon Olga. Cette folie russe tant décriée, certes évidente, qui saute au yeux (et parfois au paf), cache en vérité, pour qui sait creuser les coeurs, une pudeur de tout à fait bon aloi. Un coeur d'or protégé par un blindage oculaire bleuté verduré à l'épreuve de n'importe quelle arme nucléaire. Même Tchernobyl, pourtant très proche n'a pas eu raison de sa foi. Au contraire, sa folie est devenue radioactive.
    Il m'a fallu trois années de siège pour en forcer l'accès. Mais désormais, c'est pour l'éternité que nous allons nous unir. Sa folie alliée à la mienne, c'est Marx et Balzac réunis. Le livre qui fait rêver notre Lapin, je vais l'écrire avec du sperme, des larmes et du sang, et surtout du travail, car ces filles-là ne sont pas des faignasses. (Douze heures par jour, c'est pour Olga un minimum! La folie a parfois du bon!)

    Allez, ne boudez plus et revenez nous les casser avec vos poétiques élucubrations. J'ai trouvé ça plus reposant que bien des débats politiques, bien entendu!

  • Le mariage est une morale séculière, Fodio. Au ciel il n'y a ni mari ni épouse. Traditionnellement le mariage était considéré comme un "sous-sacrement" dans le droit canonique ; c'est devenu un super-sacrement, pour cacher que les séminaires sont vides. C'est l'apostolat en binôme, si vous préférez. Il n'y a pas là "révolution théologique" mais adaptation à la morale séculière capitaliste qui privilégie la consommation immédiate (le couple, homo ou hétérosexuel) sur la consommation médiate (la famille) ; même si on a abaissé au maximum l'âge de la consommation, avec le consentement de l'Education nationale, le calcul de la plus-value à court terme pousse à mépriser le modèle familial classique qui implique un retour sur investissement à moyen-terme seulement. On apprend aux enfants à se servir d'un ordinateur non pas pour les "éduquer", leur permettre d'élargir leurs connaissances, mais pour qu'ils en réclament un à leurs parents aussi tôt que possible.

    Quant à Nadine, elle a une famille nombreuse à ce qu'il paraît, et il est heureux qu'elle s'en occupe de temps en temps.

  • ""Le protestant est le premier ennemi du catholique, devant le juif orthodoxe, le musulman, le bouddhiste, le païen."

    Bof bof...s'est tellement répété par les milieux réactionnaires branchés que s'en est barbant.

    Vous auriez pu faire mieux, ce coup-ci - votre dernier truc sur le mariage par exemple, c'est pas mal pensé du tout, par exemple, même si au fond on n'y retire rien d'intéressant, étant donné qu'il est tout à fait normal pour notre économie actuelle de se baser sur le court-terme et non le moyen-terme, "moyen-terme" ou "long-terme" qui renvoient toujours d'ailleurs à des idées de planification économique étatiste. Vous êtes encore bloqué dans une vision physiocrate de l'économie, à savoir, il y a que le travail de la terre qui vaut quelque chose, le reste, c'est de la merde.

    C'est aussi votre blocage en économie à une théorie du cout-terme qui explique encore que vous vous accrochiez aux concepts religieux, qui se marient bien à avec les physiocrates (car la religion n'est que le produit de données sociales et économiques [dixit Marx], on peut donc assez bien deviner la religion d'un individu en examinant quelle approche économique il soutient (consciemment ou non), par exemple si c'est du style à dire que sans l'État, point de salut (avec la touche socialiste qu'il faut), il sera un feuerbachien, si c'est du style "Ni Dieu ni maître, tous égaux" bref anarcho-communiste, il est dans la veine protestante (les protestants se comportaient exactement comme les anarcho-commnuistes actuels), etc..)

  • Quoi que ça dépend, si il a lu Proudhon il tire en effet vers Luther, si il a rien lu du tout il est comme l'étatiste feuerbachien, s'en est simplement l'envers complémentaire en quelque sorte.

  • Spendius,
    ""Le protestant est le premier ennemi du catholique, devant le juif orthodoxe, le musulman, le bouddhiste, le païen."

    Bof bof...s'est tellement répété par les milieux réactionnaires branchés que s'en est barbant."
    Ce n'est pas parce que c'est répété mille fois que c'est sans intérêt. Ce qui justifie que cela soit dit puis répété, c'est la vérité de cette assertion. A moins que l'on soit là pour jouer à celui-qui-dit-le-truc-le-plus-bizarre-que-personne-arrive-à-contredire.

  • Pourtant, il y a une pétée de lieux communs dans notre société actuelle qui sont tous faux, alors...

    Je sais pas moi, l'ennemi du catholique, c'est pas le pécheur?

  • Bon, disons que le pècheur est l'ennemi intérieur du catholique, vu que le catholicisme ne fera pas automatiquement de vous un saint, et que même les saints sont pècheurs "le juste pèche sept fois le jour", dit l'Ecriture.
    Mais dans le domaine théologique et partant philosophique, l'ennemi du catholique est le protestant, dont la philosophie est une subversion de la philosophie catholique. Il y a un dicton, (vrai), espagnol, qui dit : "catolico ignorante, seguro protestante"... Le protestantisme est essentiellement anthropocentrique, quand le catholicisme est théocentrique.
    D'ailleurs, on peut dire que le protestantisme est un parasite du catholicisme : témoins les missions protestantes qui du temps des colonies, ne s'installaient que derrière les missions catholiques (du moins en colonies françaises). Un petit tour en Amérique Latine aussi, vous montrerait leur fibre parasitaire...

  • Le christianisme n'est pas parasitaire lui? Ces notions de "parasitaire" ne mènent à rien, vous savez, si on pousse la logique jusqu'au bout, les habitants de l'Amérique Latine devraient tous être païens incas...

    Moi je pense pas qu'on ne peut définir le parfait ennemi de la philosophie catholique, il y a des tas de philosophies qui sont opposées au catholicisme, je pense par exemple au quiétisme... Il y a des tas d'hérétiques qui sont passés au bûché et donc d'hérésies mortes, comment ça se fait que la "parfaite hérésie" serait l'unique qui est encore vivante! :D

    Quand à l'anthropocentrisme/théocentrisme, vous savez, les protestants, ce seraient plutôt eux les théocentriques, leur révolte avait surtout pour base de recentrer la religion chrétienne sur le livre des révélations divines, à l'opposé du catholicisme qui mettait la religion dans les mains de tout un système bureaucratique d'êtres humains....

  • Le protestant est l'ennemi du catholique, la Voix… et plus encore celui du marxiste.
    Marx confond christianisme et luthérianisme (comme Feuerbach et Nitche), et il voit dans la religion des Droits de l'Homme, religion de l'Etat et de la société civile moderne, bourgeoise, un opium plus fort encore que le christianisme/protestantisme allemand n'était. Simone Weil détestait Nitche, contrairement à G. Thibon.

    Il est assez intéressant de voir à quels théologiens Feuerbach se réfère pour démontrer que le christianisme est un anthropocentrisme. On peut tirer un enseignement de Feuerbach ; c'est ce que Marx a fait, mais, de façon dialectique, dès les premières lignes de leur thèse sur Feuerbach, Marx et Engels démolissent en partie la logique de Feuerbach. Cet aspect est mal connu car les communistes français avaient intérêt à entretenir le mythe d'un Marx "feuerbachien".
    Un descendant de la religion athée de Feuerbach aujourd'hui, qui n'a rien ajouté à cet idéalisme allemand, c'est le philosophe Luc Ferry : on est bien loin du communisme…

  • Et Onfray aussi, qui prend aussi de Nietzsche pour avoir le côté "piquant" en plus.

  • Spendius,
    J'ai du mal m'exprimer. Le catholicisme n'est pas parasitaire, il renverse les fondements du monde païen, et s'il garde certains détails, il les dilue dans le moule catholique, tandis que le protestantisme ne bouleverse pas une société, il s'insinue, sape ses fondements sans en avoir l'air (et c'est là le pire) et ne reste que quelques détails qui ne subissent pas cette subversion généralisée. Lisez Goethe, (les années d'apprentissage de Wilhelm Meister, surtout), vous verrez ce de quoi je veux parler. Le personnage de Meister est l'homo germanicus moderne, une culture protestante un esprit rationaliste, et un coeur de romantique. Je lui opposerais l'homo hispanicus, de culture catholique, d'esprit aristotélicien et de sentiment baroque. Il y a caricature, mais le fond doit être vrai. Lapinos a dit quelque part sur ce site, que la France avait cessé d'être hispanique, pour devenir plus allemande (en substance), et je le crois.
    Le protestant est l'inverse du catholique en fait, contrairement à l'orthodoxe ou au musulman, même.
    Le protestant veut recentrer la religion sur Dieu mais au nom de l'entendement humain. Sa volonté est donc déconnectée de la raison théologique.
    Il existe une parfaite hérésie qui ait résisté jusqu'à ce jour, c'est la gnose, une hérésie aussi vaste, ambivalente et ambigüe que le protestantisme.

    Lapinos,
    C'est le drame des allemands, de confondre protestantisme et christianisme. On leur doit d'être obliger de se dire catholique pour ne pas être confondu avec les luthériens. Mais c'est trait là est celui de la culture protestante, justement. Un catholique, un orthodoxe marque les limites, a le "sentiment sectaire" de se définir y compris en face des autres. La culture protestante, une fois passées les vagues d'intolérance de sectarisme, révèle l'essence accommodante du protestantisme. Dans cet accommodement réside le danger corrupteur du protestantisme. N'oublions pas que le protestantisme est père du libéralisme, l'esprit conciliateur, ambivalent par excellence, cela n'est ni innocent, ni un hasard.
    Pour vous répondre, il me semble que le côté conservateur sans raison valable du protestant (et de certains libéraux) est un bon obstacle au marxisme. Ceci dit à part cette différence sentimentale, je ne suis pas sûr d'une différence intellectuelle marquée.

  • C'est très idéologue tout ça, le coup de "l'homo germanicus vs homo hispanicus", ça mène à rien. Tout ce que je vous accorde, c'est qu'il y a rien de plus chiant que le protestantisme. Mais après, votre truc sur le libéralisme qui découle du protestantisme...Vous savez, il y a un libéral, considéré comme le maître du libertarianisme moderne, Rothbard, qui considère que le véritable libéralisme est tiré des scolastiques.

  • J'ai appelé moi-même caricature ce que vous appelez idéologie, mais reconnaissez qu'il y a du vrai...le protestantisme ne passe pas en Espagne, et l'esprit scolastique ne passe pas en Allemagne.
    Il n'y a rien de plus chiant que le protestantisme ? Si vous le dites... Enfin, adorer des bouts de bois, ça doit aussi être pénible.
    Si Rothbard considère la scolastique comme le point de départ du libéralisme économique, ce n'est pas original, surtout pour un autrichien et, à moins qu'il ne donne une définition thomiste de la liberté, c'est faux. En tout cas, j'attends de pied ferme les citations des sommes qui justifient le libéralisme économique !
    Les économistes libéraux qui essaient de se mettre Saint Thomas dans la poche, c'est un piètre résultat de sophismes, ou on élude les axes de la pensée du saint pour ne concentrer que sur des détails. On a fait dire tout et son contraire à Saint Thomas, pour la bonne et simple raison que 90 pour 100 des lecteurs de saint Thomas cherchent en lui un appui, et non pas un maître. Les libéraux le trouvent libéraux les socialistes pourront dire tout pareil qu'il était le premier socialiste du moemnt qu'ils s'attachent à des considérations détachées du corps doctrinaire. Sauf que Saint Thomas, c'est une synthèse, un système qui non seulement dépasse le libéralisme et le socialisme, mais en plus, les réfute sur bien des points.

  • Bon, bref, le débat sur le protestantisme ne mène à rien, on transite vers un autre plus intéressant :D

    Il y a une différence entre libéralisme économique (que vous tirez certainement de Adam Smith et tout ces auteurs complètement nuls et surtout figés) et libertarianisme. Le libertarianisme se fiche bien de l'économie, c'est une morale, voila le premier point de raccord avec la scolastique. Après, les scolastiques ont été les premiers a théorisé le Droit Naturel et des questions compliquées sur la société et l'État, et leurs conclusions ont souvent été très proches du libertarianisme rothbardien, bien entendu pas aussi extrémistes, mais le principe est là. Rothbard considère que la première grande école libérale a été l'École de Salamanque.

  • Adam Smith, la liberté économique, ses théoriciens, je m'assois dessus, sinon avec panache, du moins avec mépris. L'économie, ce n'est pas secondaire, c'est quaternaire voire pire. Alors le libéralisme économique, vous imaginez...
    Wikipédia me dit ça : "Si le communisme pose l'égalité entre les hommes comme valeur suprême, le libertarianisme pose la liberté individuelle comme valeur suprême et fin en soi. Si on admet la tension entre les notions de liberté et d'égalité, on peut dire que le libertarianisme est l'anti-communisme par excellence, et que Hayek est l'anti-Marx plus encore qu'il n'est l'anti-Keynes" (pour le coup, ça fait transiter le débat !)
    En tout cas, saint Thomas définissant les limites de la liberté, ne recevrait même pas ces petits rigolos. Ni les scolastiques ni le compendium ne postulent la liberté absolue des individus. Une liberté relative, oui, bien sûr.

  • Je suis obligé de vous dire que vous vous trompez sur toute la ligne ou presque, la Voix.
    Sauf la réalité que la France fut tournée vers l'Espagne jusqu'au milieu du règne de Louis XV, avant de rompre cette alliance.
    - A propos de renverser les fondements du monde païen, ce qu'Aristote fait déjà, moi je trouve plutôt que Thibon a un côté "retour à la terre" assez marqué ; Nitche faisant office de Virgile de sous-préfecture. Je vois donc plutôt comme Simone Weil un préchrétien - Aristote - et deux post-chrétiens, Thibon et Nitche.
    - Je ne crois pas du tout que le protestantisme soit "accommodant" mais qu'il est bien au contraire d'un fanatisme inégalable. Cette manière du religieux laïc de vous interdire d'être catholique ou musulman par tous les moyens, à commencer par la diffamation (Robert Redeker), tout en se présentant lui-même comme d'une neutralité, c'est-à-dire d'une douceur parfaite, c'est exactement ça le totalitarisme dont parle Huxley. Même les soviétiques ne dissimulent pas vraiment qu'ils prêchent la "religion du peuple".
    - La scolastique est parfaitement compatible avec l'idéalisme allemand, imprégné comme saint Thomas de Platon. Pour moi le malentendu est là : on ne peut pas tirer de doctrine cohérente de Platon. La scolastique est sûrement un progrès au moyen âge, aujourd'hui elle est caduque.

  • C'est sur que si vous prenez en référence Wikipédia.

    Moi, je salue le Lapinos pour m'avoir fait compris l'importance d'être marxiste, même si je suis loin de ce qu'il est, cela ne m'empêche pas d'être libertarien aussi. Le libertarianisme est une morale d'action (on appelle ça branche la plus poussée l'agorisme, allez chercher sur wiki si vous voulez), comme la scolastique. Ils ne prônent pas la "liberté absolue", celle des fanatiques, mais une liberté fondée sur le respect. La plupart sont bien entendu contre l'avortement, pour prendre un exemple.

  • -Oui Thibon aime la terre et la paysannerie. Mais l'amour de la terre n'est pas le propre du païen, ni ne lui est réservée. La glorification de la Terre, le culte de la Mère Nourricière, ce genre de chose est païen (Voir certains écrits ou des idées qui se propagent autour de Thibon). Simone Weil, c'est sûr, n'a pas ce côté là.
    -Le fanatisme du protestantisme me paraît en fait secondaire face à son esprit dialectique. A côté, les musulmans paraissent archaïque : trancher la tête des infidèles, on est dans un autre monde. Le protestant ne tue pas, il corrompt.
    -La scolastique ne méprise pas Platon (manquerait plus que ça) mais ne se base pas dessus (impossibilité radicale). Alors, on trouvera des parentés, et des écarts... L'idéalisme allemand, ma foi ne prétend pas descendre de saint Thomas, s'est attaché à démontrer l'inanité des passages des sommes (autant qu'un idéaliste allemand puisse démontrer quoi que ce soit). D'ailleurs il y a des mondes entre Platon, Saint Augustin et les idéalistes allemands. Un idéaliste préfère Platon à Aristote, c'est sûr, vu qu'il peut encore avec ce dernier, discuter, tergiverser dirais-je plutôt, mais de là à distinguer une paternité...
    La scolastique est un progrès au Moyen Age, et face au marasme philosophique ambiant, c'est une valeur sûre, ne serait-ce que parce qu'elle garantit une théologie fondée. Je ne dis pas qu'il ne faut voir que la scolastique, mais l'oublier, c'est idiot. Surtout pour un catholique.

  • Désolé pour les grosses fautes: ça/sa et "même si je suis loin de ce qu'il set" entre parenthèses.

  • A défaut de pouvoir me procurer et lire en cinq minutes l'œuvre intégrale de Rothbard, oui j'interroge Wikipédia. Et comme je ne le lirai sans doute jamais, je n'aurai jamais une occasion de plus de constater la bêtise de "l'encyclopédie libre".
    La plupart des libéraux conservateurs sont contre l'avortement. Cela ne signifie pas grand-chose, sinon qu'ils passent par dessus certains de leurs principes à l'occasion.
    Sinon, il y a des perles sur wiki à Agorisme, comme celle-ci :"La plupart des agoristes, comme les anarcho-capitalistes, se réfèrent au marché libre sous le terme capitalisme."

  • Les libéraux conservateurs sont contre l'avortement, sont catholiques réactionnaires, leur auteur préféré est souvent Bloy, et ils adorent se pavaner avec une phrase de Davila toute préparée. Je suis désolé, mais les libéraux conservateurs, je les connais, étant donné que je connais la sphère libérale, non pas celle qu'on montre du doigt sans connaitre mais celle, sûre d'elle, qui se plait à dire qu'elle lit Mises et qui emmerde le reste du monde. Il faut dépasser wiki mon ami.

  • Ah là vous avez trouvé de quoi me pourfendre sur deux générations de commentaires au moins : wikipédia !
    Les libéraux conservateurs sont catholiques conservateurs, mais n'ont presque jamais lu saint Thomas, et ne sont donc pas les mieux placés pour parler de la doctrine sociale de l'Eglise et ce genre de chose. Même Davila, on ne peut pas dire qu'ils le comprennent vraiment. Je pense connaître aussi la sphère libérale, et ô miracle, sans l'aide de wikipédia.

  • Ben non, je me fâche pas avec vous, j'aime même visiter votre blog (D'ailleurs, vous allez pas me croire, mais beaucoup de libéraux conservateurs aussi! c'est pas incroyable ça?). Simplement, je vous dit que vous les connaissez pas, donc vous n'êtes pas le mieux placé pour en parler, vous me dites ils sont protestants, maintenant vous me dites ils sont catholiques conservateurs, vous aviez même pas lu qui était Rothbard et donc certainement pas Mises pour juger de leurs théories et vous balancez au hasard qu'ils ont pas lu Saint Thomas alors que je me tue à vous dire que c'est la scolastique qui a produit le libéralisme...Donc oui, je pense que vous ne les connaissez pas, voilà tout.

  • "vous avez même pas lu Rothbard"

  • La personne des libéraux conservateurs est catholique. Cela veut dire tout simplement qu'ils ont la foi catholique, et se trouvent liés au siège de Pierre. Quant à ce qui leur arrive de dire sur la liberté économique, pas besoin d'avoir lu Rothbard ou Mises pour savoir qu'ils se rendre compte qu'ils s'écartent de la doctrine sociale de l'Eglise. Je ne connais pas leurs sources, je constate simplement que certaines de leurs déductions sont "libérales" dans le sens où elles ont été condamnées par tel ou tel document papal. Et s'ils n'avaient pas cet esprit "libéral", ils s'en rendraient compte. Et ce libéralisme a été condamné par l'Eglise, d'ailleurs. Si l'on considère que la définition de la liberté de saint Thomas est un pas entre le despotisme antique et la liberté libérale, effectivement, saint Thomas est père du libéralisme actuel. Mais si on raisonne en thomiste, on constate qu'ils s'écartent de la doctrine thomiste, c'est tout ce que je voulais dire. Et ce n'est pas au hasard que je dis qu'ils n'ont pas lu saint Thomas d'Aquin.
    Merci pour mon blog et pour eux. Les libéraux conservateurs sont 80 pour 100 de la "réacosphère", alors forcément, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'ils soient dans mes visiteurs, mais là je n'ai pas de détail voyez-vous, mon tableau de bord ne me disant pas qui de mes visiteurs sont libéraux conservateurs... Maintenant, je sais qu'il y a Spendius qui passe de temps à autre...

  • Non, les libéraus conservateurs sont chestertoniens, à savoir distributiste dans l'esprit - le distributisme est une doctrine soutenue par l'Église catholique, notamment présentée dans l'encyclique "Quadragesimo Anno". Le libéralisme, en clair, c'est le soutient de la propriété privée, et le raisonnement est assez simple "Si il n'y a pas de propriété privée, tout merde". Je vois pas en quoi il y a quelque chose d'antiscolastique là dedans, et donc en quoi ils n'ont pas lu Thomas d'Aquin, l'un des auteurs préférés de Chesterton d'ailleurs.

  • Oui, la propriété privée c'est thomiste. Rien à redire là dessus. Mieux vaut s'en tenir là de toute façon, sans quoi il faudrait citer des noms et ce n'est ni le sujet de ce post ni mon envie immédiate.
    Demandez à vos amis s'ils lisent saint Thomas, faites des statistiques, on verra bien le résultat...Moi je m'épargne ce travail.
    Je n'ai fait que lire des blogs et forums tranquillement, avant d'en déduire quelques sentences.

  • Personnellement je lis pas Saint Thomas et je vois pas en quoi c'est un impératif. De même, je vais pas m'amuser à faire des statistiques à tout les pécores du coin, c'est par parce qu'ils sont libéraux conservateurs qu'ils méritent mon respect, il m'en faut plus que ça mon bon monsieur. Je disais simplement que leur catholicisme exacerbé (pour une bonne partie en tout cas) leur fait avaler comme un trou noir toutes les références qu'il y a avaler - Rothbard se contentait de souligner la parenté libéralisme-scolastique. Moi, déjà Bloy me fait mal à la tête...

    Si vous voulez, c'est des Asensio en miniature.

  • Non il n'y a pas de loi obligeant à lire Saint Thomas, ou Bloy ou Chesterton. Ceci dit, comme l'économie et la sociologie me font mal à la tête je concentre mon attention sur la philosophie, et je constate, comme Rothbard dans ses bouquins.
    "Avaler comme un trou noir" : ce n'est pas faux, et c'est dire que l'esprit critique n'est pas de mise. La j'ajoute : parce qu'ils n'ont pas de maître à penser, qui leur serve de critère, d'aune. Pas un lbrl-csrvtr ne m'a jamais dit lire saint Thomas, même catholiques, et anti-avortement.

  • Vous savez, les scolastiques ne se limitent pas à Saint Thomas...

    Oui, accro aux livres de philo, ça m'étonne pas. Les philosophes, j'ai toujours eu du mal à en tirer un de bon du lot, mais bref...

    Ah si, ils ont des maîtres. Surtout Mises, des fois Bloy, pour les plus psychédéliques Dantec.

  • - Pitié, arrêtez avec Wikipédia, les mecs, c'est l'archétype de l'entreprise libérale hypocrite qui entretient les superstitions bourgeoises sous prétexte de neutralité.

    - Vous avez tort de mépriser Adam Smith et l'économie en général, la Voix. C'est précisément ce qui fait de Marx un penseur majeur et révolutionnaire, d'avoir pensé l'économie. Refuser de penser l'économie, c'est ça l'angélisme (de Benoît XVI et des catholiques libéraux), et cet angélisme est le véritable matérialisme. Le protestantisme allemand c'est aussi ça : un refus de penser l'économie.
    Le retour à la terre de Thibon : vain échappatoire, même s'il est vrai que le paysan est sans doute moins éloigné du catholicisme que le protestant.

  • Spendius,
    Oui, les scolastiques ne se limitent pas à saint Thomas, mais pour ce qui est de la pensée politique, sociale et économique, saint Thomas, c'est tout de même une référence parmi les scolastiques.
    Oui, lisent Dantec aussi, j'avais remarqué. Ben à mon avis, ça a moins de gueule que saint Thomas. Remarquez qu'ils préfèrent souvent Schmitt à Cortès, ce que je trouve significatif. Oui l'économie a sa place, il faut y travailler, etc...


    Lapinos,
    Wikipédia, c'est le libéralisme. Chacun y écrit ce qu'il veut, comme si la vérité allait sortir des avis agglutinés par petites touches de mille identités cybernétiques.
    Je parle avec excès, concernant l'économie. Je refuse de considérer que cette matière soit une science, et je lui dénie le premier plan qu'elle occupe depuis si longtemps y compris chez ceux qui devraient lui rendre sa vraie place.
    Le protestantisme allemand refuse de penser l'économie ? Eh ben, alors... N'en ont pas la même conception que Marx, mais ils la pensent l'économie, à mon avis.
    Le retour à la terre de Thibon, vain échapatoire ? Tout dépend de la finalité que l'on voit en ce retour. Si c'est échapper à l'économie, sans doute avez vous raison, mais s'il s'agit de mener une vie saine, ça vaut le coup.

  • Non, les protestants sont sociologues, il y a toute les différences du monde entre une science qui est ancrée dans la réalité comme l'économie et une pseudo-science, voir une anti-science, dont le but est de classifier des noms, de trier etc - mais pas de penser. La sociologie, comme la biologie moderne évolutionniste, c'est un truc d'ingénieurs. Je me suis amusé à aller voir le site officiel de Dawkins, ce con vend même des t-shirts....
    Selon moi, l'économie mérite son titre de Science, car elle fonctionne sur l'esprit et la critique et non sur les statistiques vides de sens et les gadgets épistémologiques popperiens. Maintenant, cela dépend quelle école économique vous parlez, bien évidemment...

    Saint Thomas comme la référence de la pensée économique scolastique? Je vous parlais de l'École de Salamanque, rappelez-vous, la Voix.

    "Wikipédia, c'est le libéralisme. Chacun y écrit ce qu'il veut, comme si la vérité allait sortir des avis agglutinés par petites touches de mille identités cybernétiques."

    Non, Wikipédia, c'est le socialisme gauchiste, avec toute la batterie de concepts piqués à Fourier "communautaire" "projet" "vivre ensemble" - le socialisme utopique est l'ancêtre du socialisme gauchiste, l'idéologie dominante actuellement.

  • Il y a dans saint Thomas une foule de questions disputées qui ont influencé les divers écrits officiels de l'Eglise ce qu'on regroupe sous le nom de Doctrine Sociale de l'Eglise, mais je ne vous apprends rien. L'école de Salamanque, y faudrait que je me penche là-dessus, mais je ne suis pas sûr du tout qu'ils suivent saint Thomas sur tout. Je les connais plutôt pour leur pensée autour de la conquête de l'Amérique, ce qui est mon sujet en ce moment...
    Wikipédia c'est aussi reléguer la vérité au second plan, derrière les opinions individuelles, c'est ce que j'appelle libéralisme. Mais oui, il y a ce côté infect, ce "communautarisme bâclé" qui va bien avec. Des lors que les opinions individuelles comptent plus que la vérité, la voie est toute tracée pour déduire que l'opinion collective vaut mieux que l'opinion d'un seul.

  • Oh non, historiquement, ce n'est pas l'émergece de "l'individu-roi" qui est aux racines de notre modernité, il suffit de lire Stirner pour s'en rendre compte, c'est l'illusion des collectivités, dans lesquelles les individus sont interchangeables car complètement simplets, l'individualité n'étant acceptée dans notre société que si elle se subordonne à la toute puissance de la communauté, du "phalanstère". D'un individu, complet, total, ne sort jamais "des opinions", c'est du gauchiste que sort l'opinion, à savoir l'idée morte-née, le pet de l'esprit.

  • Ah mais voyez-vous, moi je suis de l'école antique, les néoscolastiques, Louis Veuillot, ce genre de choses, vous voyez, alors, je considère que "l'homme n'est grand qu'à genoux devant Dieu", et que sans cette grandeur de l'homme, point de société correcte. Le culte du moi et l'utopie du collectif, ça va ensemble, je trouve, et tant pis pour Stirner.

    Dites on va y arriver à faire cent commentaires, vous croyez ?

  • Oui, je connais les types comme vous, incapables de comprendre la marche des civilisations (je ne parle pas de la marche de l'histoire).

    Je vais vous donner un indice pour vous mettre dans la bonne voie: L'un des premiers réactionnaires a été non pas Joseph de Maistre, mais Celse.

  • Je crois que ça aurait amusé Veuillot qu'on le qualifie de "scolastique". Cela dit, Thomas d'Aquin et Veuillot ont un point commun, vous avez raison, qui fait d'ailleurs selon moi que leurs écrits sont "périmés". Ils ont voulu tous les deux, par des moyens différents, redonner à l'Eglise catholique la force intellectuelle, philosophique, qu'elle avait perdue. Saint Thomas en transposant les pensées d'Aristote et de Platon dans la théologie chrétienne (transposition dépassée par les traductions modernes d'Aristote, plus claires), Louis Veuillot en dotant le parti catholique antilibéral d'un organe de presse dont on a du mal à imaginer la puissance aujourd'hui, qui fut l'équivalent d'une de nos cinq chaînes de télévision. La démocratie-chrétienne, les descendants d'Ozanam, se sont chargés par la suite de défaire le travail de Veuillot et de faire du catholicisme une pensée conforme à la pensée bourgeoise. Le pire étant ce dominicain copain de Sarkozy, Philippe Verdin, particulièrement mal intentionné, qui n'hésite pas à faire table rase de Claudel, Péguy, Bloy, Veuillot et Baudelaire, pour déverser à la place dans les médias son potage démocratique cautionnant Sarkozy.

  • Oui, et ce qui est marrant, c'est qu'il existe encore des catholiques qui pensent sauver leur religion de l'état de décrépitude avancée dans laquelle elle subsiste.

  • Trois jours ne suffisent-ils pas pour reconstruire un temple pharisien détruit, mon petit Spendius ?

  • Merde à la fin, vous allez me traiter de petit à chaque fois maintenant?

  • Te formalise pas, mon grand, j'ai toujours eu de mon côté un fort désir de paternité, inassouvi compte tenu de la mentalité des gonzesses aujourd'hui, que je ne peux pas blairer longtemps.

  • Arf, bientôt je serais votre disciple. Ce qui, d'une certaine manière, je suis étant donné qu'il ne reste bien plus que vous d'intéressant avec qui parler, même via internet, ou soi disant l'on peut tout trouver.

  • Vous aviez raison en tout cas sur un point dans toute cette histoire: C'est que je lis plus blog d'Asensio.

  • (le blog)

  • Bon, c'est passionnant tout ça. Je m'instruis. Méfie-toi de Brutus/Spendius, César Lapin! Moi, mon fils est en danger de mort, dans le ventre d'une banquière de fille de communiste sévère. Je fais quoi? je lève une armée pour reprendre Moscou? dis, où je vais trouver six cent mille hommes?
    Well, va me falloir, désormais, chercher/trouver une catholique de ces ukrainiennes, une fille de Lvov, un fief catho à l'ouest. La petite receptionniste du Podil Plaza Hôtel, par exemple, Christinia, comme la reine, comme la mère de ma descendance suédoise. De la varègue polonaise, catholique par goût. Jolie fille par ailleurs, travailleuse. M'a dit qu'elle m'oublierait jamais avec ma pipe, ma guitare et mon chapeau. Ben c'est ce qu'on va voir. En attendant je retourne à mes amours avec une enfant de Marie que l'évèque ne m'a pas encore soufflée.

    PS, j'aime bien la Voix, il parle bien, il dit des trucs bien pesés, critiquables mais honnêtes. Juste un truc que je trouve gros et qui me dit qu'il n'a pas vécu chez les protestants, c'est qu'il croit à l'économie protestante:
    « Le protestantisme allemand refuse de penser l'économie ? Eh ben, alors... N'en ont pas la même conception que Marx, mais ils la pensent l'économie, à mon avis. »
    Hé, la Voix, le protestant ne pense pas, ça se saurait, il compte! je vous mets au défi d'avoir, avec un seul de nos suédois, une conversation qui dépasse le niveau, je sais pas, bateau ïvre ou vol de nuît, Delarut ou Rukier, Tenis (avec un seul "haine") ou foutballe. Vous êtes à Paris, la Voix? c'est la Voix de Parisse avec deux S? ou de Bordeauxx avec deux X? moi, je suis de Mâcon, avec tout plein de cons, à la fin.

  • OU VA L’AFRIQUE DANS TOUS CES MOUVEMENTS DE LIBERTES ?

    Nous ne saurons commencer sans toutefois faire un tour dans l’histoire. Berlin nous rappelle ce triste évènement qui risqua de plonger de nouveau le monde dans une troisième guerre mondiale. Les deux blocs idéologiques à cette époque se partagèrent un pays, comme un butin de guerre. Au point de construire un mur fortifié, qui sépara Berlin-Est de Berlin-Ouest d'août 1961 à novembre 1989, érigé sur une certaine initiative de la république démocratique d’Allemagne. On se demande sincèrement si après les deux guerres l’Allemagne avait doit véritablement au chapitre, lors de cette décision de diviser leur pays. Comme nous le constatons les grandes puissances officialisent ce qui arrange, leurs propres intérêts et enjeux respectifs. Mettant en avant des instances internationales pour motif de légalité, sans toutefois tenir comme de la légitimité de leur acte. Personne n’est sans ignorer que la plupart des grandes puissances placent en avant les rapports de forces en avant et se servent du droit pour justifier leur acte. L’instrumentalisation des médias occidentaux et des nations unies n’est plus à demander. Ces empires capitalistes financent majoritairement ces institutions, il est tout à fait logique que les décisions soient biaisées. Comment une décision de sécurité internationale concernant l’Afrique, n’a pas une contribution de l’Afrique, de l’Union Africaine ? Au vue de la situation actuelle l’Afrique reste encore un joyau des métropoles à l’évidence ! Même si lors de nos passages à l’ONU nos plaidoyers sont plus basés sur l’aide, nous avons le droit de décisions sur nos affaires africaines et non le droit de regard.

    A- UN SURSAUT DE LUMIÈRE FABRIQUÉE

    Le pays des autres est un terrain de guerre, où les enfants d’Afrique perdent leur vie sous prétexte qu’ils se battent pour leur liberté, où les droits de l’homme sont masqués par le droit de celui qui est derrière une arme. Il y’a quelque temps l’essaim d’abeille en Afrique du Nord a été secoué, et par conséquent, une augmentation incontrôlée des clandestins à l’immigration, ils sont désabusés actuellement de constater que ceux qui les ont encouragé à détruire leur pays ne les veulent pas chez eux, au risque de violer une des libertés fondamentales, qui est la liberté de circuler, surtout lorsqu’ils ont des documents leur autorisant à ce fait. L’Afrique a besoin des fonds pour améliorer nos différents systèmes éducatifs, sanitaires et même institutionnelles, Les contrats à titre gratuit entre le Nord-Sud n’existent pas, lorsqu’il faut dépenser de l’argent pour bombarder l’Afrique ou le tiers-monde les fonds sont disponibles, mais s’il s’agissait d’une crise sociale demandant des fonds supplémentaires, au budget quelconque peu déséquilibré, ces grandes puissances se seraient postées derrière leur ombre. En argumentant que les africains sont très corrompus, comme si les pots de vins que leur grandes multinationales versent à nos autorités africaines n’étaient aussi de la corruption, comme on dit en Afrique « l’exemple vient d’en haut ». De toutes les façons le monde nous fait comprendre que le meilleur respect de la souveraineté d’un peuple passe par la possession du nucléaire militaire, ou par la mauvaise chance de n’avoir pas de ressources minières ou agricoles importantes. Le temps à fait comprendre à l’africain par le truchement de ces intellectuels que le monde ne comprenait que les mots : enjeux et intérêts, faire écho du contraire serait le meilleur moyen pour endormir un grand nombre de « vaincus ». L’humanité a connu beaucoup de souffrances au nom des croisades, au nom des idéologies. Aujourd’hui nous avons d’autres formes d’idées qui, mal orientées, mettent en mal la stabilité du monde. De toutes les façons les amis d’aujourd’hui sont les ennemis des grandes puissances de demain.

    B- QUI DETIENT LA DEMOCRATIE

    La démocratie qui est un système politique dans lequel la souveraineté procède de l’ensemble des citoyens. Ou d’après le principe fondateur le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Après cette définition que la plupart connaissent des pays les plus dictateurs aux pays les plus démocratiques, comme on le dit et fait la propagande, malgré la ségrégation des noirs au États-Unis, le génocide des indiens d’Amérique, ou en Europe, la complicité dans le meurtre des leaders africains. Où on arme les rebellions, parce que les leaders présents se soucis plus du peuple que les intérêts étrangers. Cependant il est triste de voir qu’une arme utilisée par même un homme pieux ôte la vie au titre, qu’une arme tenue par le dernier des brigands, de plus, les puissances occidentales encouragent à détruire nos pays et ceux sont les firmes qui viendront construire, c’est un cercle infernal qui leur profite entièrement. Il est de guerre qu’elles cherchent des à la tête de nos Etats les béni-oui-oui. Personne ne peut cautionner ceux qu’en Afrique nos avenir soient hypothéqués par des leaders qui ont pris nos gouvernements en hottage, mais la démocratie est progressive, l’Europe n’est pas quitté brusquement des monarchies à l’Etat. Une question vient dans notre esprit, qui est de savoir, est ce que la démocratie s’impose par la force ? Le substrat culturel de chaque peuple le met, en des dispositions différentes à l’appréhension du phénomène de la démocratie, avant d’aller plus loin chacun peur voir ce qui se passe au moyen et Proche-Orient. La révolution française, période de profondes transformations politiques et sociales qu’a connue la France de 1789 à 1799 avait-elle été provoquée ou encouragée par les « martiens » êtres venus d’une autre planète, ayant un système politique plus développé ? Au même titre que la révolution américaine ou la révolution chinoise et d’autres. Les métropoles jusqu’aujourd’hui n’arrivent pas à laisser les colonies malgré l’imposition d’un système monétaire ou l’Afrique n’arrive pas jusqu’à présent à se soulever. Comment l’Afrique étant bourrer de ressources matérielles et humaines entretient-elle cette relation Nord-Sud de dupe ? Est-ce une épée de Damoclès qui pèse sur nos politiques africaines ? Où est la démocratie mondiale ? Où est la démocratie dans l’organisation qui maintient la paix et la sécurité internationale dans le monde ? Tout se passe comme si la démocratie était un prétexte pour mobiliser l’opinion internationale qui est fortement polarisée vers l’occident. Dans les pays arabo-musulmans la démocratie est considérée comme une valeur, une culture occidentale. Demander à une femme dans ces pays de ne pas porter le voile, ou la boukha, est envisagée pour la plupart d’immorale, contrairement à l’occident ou cela est une chose normale et sans équivoque. Peut-on dans cette perspective trouver un terrain d’entente sans qu’une culture ne dame le point à l’autre ? L’objectif est de pouvoir sensibiliser encore une fois de plus les africains sur cette perspective. Néanmoins nous savons que notre premier problème en Afrique est basé entièrement sur la démocratie, la deuxième puissance économique du monde n’est pas un exemple de démocratie, mais elle réussit à s’imposer, l’africain veut d’abord pouvoir se nourrir quotidiennement avant de penser à la démocratie occidentale.


    CONCLUSION (libre et ouvert…)

    L’Afrique est une éternelle endettée, cela fragilise notre expression dans les instances internationales, qu’en bien même on demanderait des réformes de l’ONU, elle restera lettre morte, puisque notre principal problème est toujours l’aide et rien que l’aide. Il y’a des guerres au nom des libertés, mais attention aux effets inattendus ou à des récupérations de ces mouvements de libération, qui dans une certaine mesure peuvent replonger encore plus le vieux continent dans la pénombre. Les occidentaux et le reste du monde luttent pour leurs intérêts respectifs, à nous, africains de faire de même. Soyons juste vigilants aux marchands de démocratie qui pourraient nous vendre des cadeaux empoisonnés à long terme. Nous allons clore cette partie avec ceci : la production de cacao en Côte d’ivoire estimée à 1,3 million de tonnes pour 2010 sur un total mondial de 3,8 millions de tonnes, est en effet cruciale alors que la consommation mondiale ne cesse de progresser. La Libye regorge d’un pétrole d’une excellente qualité. Les coûts de guerres encouragées et organisées par ces puissances sont compensées par nos ressources, mais n’oublions pas que l’Afrique appartient aux africains.

  • Les Africains devraient éviter de répéter le discours républicain laïc déconnant, façon Henri Guaino. Celui-ci confond comme ses maîtres "être dans l'histoire", CE QUI N'EST POSSIBLE QUE SUR LE PLAN INDIVIDUEL, avec "être une nation puissante", ce qui n'a rien à voir. Si l'Afrique devenait un continent puissant, elle ne le pourrait qu'à condition de renverser le rapport de force avec les nations hypocritement drapées dans les droits de l'homme qui l'oppriment.
    Or :
    1. L'Afrique paraît mal placée pour faire le choix du bras de fer avec les Etats-Unis ou l'Europe.
    2. Il vaut mieux laisser Henri Guaino se consumer seul en enfer, en se prenant pour une lumière. A faire le choix de la puissance, il n'y a jamais que des victimes aveugles dont Satan se rit. La vengeance que l'Occident perpétue contre lui-même est bien plus effrayante que celle dont n'importe quel Africain humilié pourrait rêver.

  • Bonjour mon lapin !
    Discussion très intéressante, comme souvent sur ce blog. J'ai maintenant un mail un peu particulier à vous envoyer mais je ne trouve pas votre adresse email. Pourriez vous me l'indiquer ?

  • Il faut désormais m'écrire à la rédaction du fanzine satirique "Au Trou !?" auquel je collabore (dernier n°25 disponible gratuitement sur le site de partage de fichiers Calameo.fr) : leloublan@free.fr

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