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  • Catholicisme (intransigeant)

    "Je n'achète que des fruits et des légumes de saison."

    Lucie, 26 ans, catholique. Témoignage cité (avec fierté) par "La Croix".

  • Le Christ anarchiste

    Le suppôt de Satan qui clame que le christianisme est une religion anarchiste afin de déconsidérer cette religion aux yeux du plus grand nombre, est moins éloigné de dieu que le soi-disant chrétien qui prétend que le christianisme a une vocation sociale.

    A toute présentation mensongère de son message, Jésus-Christ réagit par la colère, tandis que la violence meurtrière de Ponce Pilate et ses soldats le laisse impassible.

    Il n'y a pas eu, il n'y a pas et il n'y aura pas de cité chrétienne idéale, mais seulement des tentatives de restaurer la chair contre le message évangélique.

  • La Sainte Famille

    C'est sous ce titre que Karl Marx rédigea un pamphlet presque humoristique afin de ridiculiser la doctrine sociale des églises chrétiennes. Plus tard, le gendre de Marx, Paul Lafargue, fera preuve de la même ironie mordante dans un pamphlet fustigeant l'alliance du clergé chrétien et des banquiers capitalistes. Ce complot reste d'actualité, en dépit des effets de manche du pape Bergoglio et sa façon de pisser dans un violon en prêchant la paix mondiale.

    "Le Figaro" révélait récemment à ses lecteurs que le pape Jean-Paul II était peu ou prou un agent de la CIA. Si le rôle politique et moral de Rome en Europe est de plus en plus résiduel, les élites politiques et moral préférant se dire "laïques", le catholicisme demeure bien implanté dans les continents exploités par l'Occident.

    Bien sûr on peut objecter que le communisme a joué un rôle similaire de religion antiaméricaine, afin de s'opposer à l'influence des Etats-Unis. Sans doute, mais Marx n'en est pas la cause, de même que Jésus-Christ n'a pas poussé Judas à le trahir.

    On peut d'ailleurs se passer de Marx pour remarquer que la famille est un principe essentiellement païen. Chaque nouvelle doctrine sociale chrétienne dans le domaine de la famille ne peut manquer de porter atteinte au droit naturel sur lequel les législations païennes reposent, tout en trahissant l'esprit évangélique, essentiellement anarchiste ou antisocial. Toutes les paraboles expliquent que l'amour et la vérité divines ne peuvent se concevoir selon le cours ordinaire de la volonté et des entreprises humaines. En tant qu'animal social, l'homme est donc voué à la mort. La plus grande erreur est de croire qu'il peut y avoir une société chrétienne exemplaire.

    Pour ce qui est de faire croire à la sainteté de la démocratie-chrétienne, à sa pureté d'intention, c'est-à-dire pour ce qui est d'induire les faibles d'esprit en erreur, il s'agit de la stratégie de l'Antéchrist en personne, et les chrétiens doivent donc viser cette stratégie comme on vise la tête du dragon, ou comme le Messie s'opposa aux pharisiens.

    Les païens, qui nient selon leur doctrine que l'histoire puisse avoir un autre sens que celui de l'éternel retour des choses suivant le cycle des saisons, feraient bien de se demander, si l'histoire n'a pas de sens, comment il se fait que le pharisaïsme démocrate-chrétien puisse tenir le haut du pavé ? Servir de culte aux armées les plus puissamment armées ?

    De voir que des païens ou des athées ont pu parfois combattre la doctrine sociale chrétienne comme un ferment d'iniquité, c'est-à-dire rétablir une partie de la vérité, devrait être une provocation pour les chrétiens qui ne le font pas à lutter contre les cartels démocrates-chrétiens et leur fornication.

  • Universalisme

    Longue est la liste des notions dont le sens est complètement dévoyé, au sein d'une culture qui prétend briller par la précision et la "haute définition". Il n'y a pas besoin de gratter beaucoup l'épiderme de la civilisation judéo-chrétienne, qui procède presque entièrement de l'autojustification et du plaidoyer "pro-domo" pour remarquer que c'est la confusion qui domine, et non le sens juste. J'en ai déjà fait la remarque à propos du "matérialisme", dont la notion est complètement brouillée. Il va de soi qu'on ne peut être matérialiste, et accorder foi en même temps à la théorie d'Einstein selon laquelle l'espace et le temps prévalent sur la matière.

    De même le sens le plus répandu, qui consiste à qualifier la société de consommation de "culture matérialiste", est le plus erroné, car l'amour des objets de consommation, qui caractérise les personnes aliénées par cet amour, est une inclinaison bien plus sentimentale qu'elle n'est physique. La culture occidentale de la consommation est donc une culture animiste, ainsi que le goût du cinéma et la musique le trahissent aussi - un animisme débridé, sans doute, mais un animisme tout de même. Le totalitarisme en général, dont j'affirme en tant que chrétien que cette forme d'oppression nouvelle ne peut être dissociée de la culture judéo-chrétienne, se caractérise par son emprise sur l'âme, au lieu de l'ancienne contrainte physique. G. Orwell a fait opportunément cette remarque que les intellectuels sont beaucoup moins sensibles au totalitarisme que les personnes ordinaires. Cela est dû à une forme d'intelligence artificielle, capable en théorie de s'affranchir de la réalité. Pour ainsi dire la démocratie, et la petite musique séduisante de l'égalité qui soutient ce culte et le véhicule, en raison de son caractère purement théorique, ne peut être prônée que par des intellectuels, qui font ainsi le jeu du capitalisme, seul mouvement capable de donner à la démocratie une apparence de réalité en faisant reposer la société sur une concurrence accrue, facteur d'une injustice grandissante, puisque contribuant à faire de l'argent le principal étalon de l'égalité et du mérite.

    On peut en dire autant de l'individualisme, de l'humanisme, notions aussi communément mal traduites. Dans certains cas, la trahison est volontaire et sournoise. C'est le cas de l'individualisme, assimilé à l'égoïsme et accusé par certains propagandistes d'être un facteur de désorganisation sociale, quand c'est la mécanique technocratique, tentative d'appliquer aux sociétés un modèle d'organisation inspiré de la fourmilière, qui est la cause principale du désordre social. Or la technocratie repose sur la négation de la détermination individuelle, notamment à travers le darwinisme social, qui a inspiré aux économistes nazis, américains et soviétiques les solutions finales les plus catastrophiques. Ce n'est pas le volet réactionnaire ou nietzschéen, la filiation avec les Lumières de l'idéologie nazie qui firent la dangerosité de ce régime, mais sa culture industrielle et technocratique.

    L'universalisme, comme l'humanisme d'ailleurs, est dans beaucoup de bouches, comme une sorte d'idée chewing-gum qu'il convient de mâchonner pour avoir l'air d'exhaler de bonnes paroles qui parfument l'air autour de soi. J'entendais récemment un directeur de cirque déclamer sa passion pour les arts du cirque, ne manquant pas d'ajouter pour expliquer sa passion que le cirque est un art universel. Veut-il dire par là que le cirque est apprécié aux quatre coins de la planète ? Ce n'est pas mon cas, car je trouve le spectacle des clowns plutôt sinistre. Les enfants les apprécient surtout, mais les enfants ne sont-ils pas fascinés par les spectacles et les arts macabres ? En tant que Français, j'attrape la migraine au bout de quelques minutes d'écouter de la musique classique allemande ou des airs d'opéra italiens. Au même titre la connerie est universelle. Sans doute l'argent est aussi l'agent universel le plus répandu. On peut tout autant dire les cultures "diverses" qu'on peut les dire "universelles". Autrement dit la culture oppose autant les hommes qu'elle est susceptible de les rapprocher, le temps d'une beuverie, d'un film ou d'un épisode de fièvre amoureuse.

    Les moralistes qui démontrent que l'accès de l'homme aux notions ou aux choses universelles est barré par la mort, parce que celle-ci a tendance a réduire la conscience à la seule volonté, sont plus convaincants. Ils permettent de comprendre pourquoi le catholicisme évangélique est forcément anarchiste et antisocial - parce qu'il n'y a pas de société qui ne soit fondée sur le culte des morts, dont le christ Jésus a expressément affranchi ses apôtres. A l'inverse, le problème ou la question d'une notion ou d'une chose universelle n'a aucune raison d'être posée dans une culture de vie païenne, car celle-ci pose à la conscience humaine la limite d'une philosophie naturelle. Dans le paganisme, le rapport de l'homme et des sociétés avec la nature divinisée, prime ; dans le judaïsme ou le christianisme, seul le dépassement de ce rapport avec la nature divinisée compte. La notion de culture et celle d'universalisme n'ont donc rien à faire ensemble, étant antagonistes, tout comme la notion de culture et celle de science sont antagonistes. Un esprit scientifique digne de ce nom verra dans la culture le principal obstacle au progrès scientifique. L'argument culturel est le principal vecteur de l'idolâtrie. Vous voulez réduire le christianisme à néant ? Réduisez-le à ses aspects culturels, comme Feuerbach, c'est-à-dire aux applications sociales d'un message évangélique, qui proscrit absolument cette voie. Vous voulez réduire la science à néant : enfermez-la dans les spéculations de la géométrie algébrique, la plus culturelle des sciences.

  • Le Christ anarchiste

    S'aimer soi-même suivant l'incitation évangélique, à cause de la résistance sociale à cet amour-là, n'est pas le plus facile.

    Si on peut parler de "résistance sociale" à l'amour chrétien de soi, c'est parce que cet amour donne la force de s'opposer à l'aliénation sociale et ses différents vecteurs que sont l'argent, l'idolâtrie patriotique, ou encore la démocratie-chrétienne, en tant qu'elle représente une tentative d'étouffer le message évangélique dans l'oeuf, c'est-à-dire de faire passer la déclaration de guerre du Christ au monde pour une doctrine sociale.

    Le satanisme de Nietzsche est moins nuisible que la doctrine sociale de l'Eglise, pure fornication. Comment cela ? Parce que, tandis que le suppôt de Satan pose le principe de la faiblesse du Christ et des apôtres, du néant de cette doctrine, la doctrine de l'Eglise cultive cette faiblesse qui sert de preuve à l'antichrist, distillant une éthique judéo-chrétienne qui ne doit rien aux prophètes juifs et chrétiens, mais tout au calcul des nations judéo-chrétiennes et de leurs actionnaires.

    Un tel paradoxe ou une telle ruse est annoncé par les épîtres de Paul, l'apocalypse de Jean, ou encore Shakespeare, comme le règne de l'antichrist. Mais le camp des saints garde une confiance sans faille dans le fait que toutes les ruses de Satan seront déjouées, y compris le coup ultime du satanisme à visage juif ou chrétien.

  • Ethique

    Si l'homme juge avec beaucoup plus de sévérité ses contemporains que les hommes du passé, c'est parce que ces derniers sont un bien moins grand obstacle à ses intérêts.

    Mais Jésus-Christ, lui, sera sans cesse conspué ou trahi par les sociétés humaines, en raison de la menace permanente que ses paroles font planer sur celles-ci.

    La plus grande fortune en ce monde est d'avoir de la vertu, plutôt que des illusions modernes. En cela on ne peut démentir le suppôt de Satan Nietzsche. Mais c'est avoir une ambition limitée dans le temps que de viser la seule force de caractère que procure la vertu.

  • De la vertu au vice

    Quelqu'un me faisait remarquer ici récemment l'existence d'un nouveau magazine, intitulé "Vice", et apparemment assez en vogue sur Internet, en raison de sa conformité à l'esprit du temps.

    Le vice n'est pas la vertu des régimes ou des politiques sataniques (Rome et les Romains). L'antichrist Nitche prône la vertu contre le vice moderne. Le vice est la vertu des régimes mercantiles ; il n'est pas difficile d'observer de quelle sorte de nécessité les gouvernements occidentaux actuels sont captifs, ni de comprendre pourquoi leur prétention à l'humanisme déclenche les sarcasmes, et jusqu'au dégoût de l'humanisme chez certains, qui l'assimilent à l'hypocrisie.

    Quand le "judéo-christianisme" rime avec le mercantilisme ou le veau d'or, il n'y a que le pape pour ne nourrir aucun soupçon sur la tournure des événements politiques, à croire ou faire croire qu'il peut jouer les intermédiaires entre les puissants et les opprimés.