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éthique

  • Vive l'euthanasie !

    Je voudrais dire ici, en peu de mots, pourquoi il est logique pour un chrétien de proclamer : "Vive l'euthanasie !"

    Tout d'abord il me faut revenir sur le propos grotesque, pour ne pas dire ubuesque, du pape Jean-Paul II, mettant sur le même plan l'avortement et l'euthanasie !? Il traduit l'ignorance radicale des lois de l'économie. L'avortement de masse, pratique typiquement occidentale (industrielle et capitaliste), ne saurait être mis sur le même plan que l'euthanasie : la vie d'un enfant potentiel n'a certainement pas la même valeur économique que celle d'un vieillard agonisant.

    Il est important de noter ici le défi lancé par Jean-Paul II à la raison naturelle, c'est-à-dire au bon sens paysan - tout en relevant au passage que le consentement à l'avortement de masse révèle un aspect fondamental du capitalisme : c'est une économie mystique, une "culture de mort". Un chrétien ne saurait se soumettre au capitalisme pour cette raison qu'il est une religion de morts-vivants.

    (...)

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  • Ethique

    Si l'homme juge avec beaucoup plus de sévérité ses contemporains que les hommes du passé, c'est parce que ces derniers sont un bien moins grand obstacle à ses intérêts.

    Mais Jésus-Christ, lui, sera sans cesse conspué ou trahi par les sociétés humaines, en raison de la menace permanente que ses paroles font planer sur celles-ci.

    La plus grande fortune en ce monde est d'avoir de la vertu, plutôt que des illusions modernes. En cela on ne peut démentir le suppôt de Satan Nietzsche. Mais c'est avoir une ambition limitée dans le temps que de viser la seule force de caractère que procure la vertu.

  • Science sans conscience

    ...n'est que ruine de l'âme.

    J'ai déjà dit sur ce blogue combien la "conscience chrétienne" dont Rabelais fait état dans cet avertissement, diverge de l'éthique, sorbonagrerie néoplatonicienne de clercs ineptes. J'en veux pour preuve que le darwinisme, promotion d'un déterminisme barbare et totalitaire, reçoit la caution la plus souvent aveugle d'exemplaires tartufes, attachés par ailleurs à brandir la bannière de l'éthique, y compris jusque sur le terrain de la guerre où elle est vouée à être indéfiniment bafouée par des lois supérieures.

    D'éthique de la liberté il n'est pas question dans le christianisme. Les évangiles illustrent une conception chrétienne de la liberté OPPOSEE à celle de l'éthique, contrairement au païen Platon. "Ethique de la liberté" : la formule est d'un pasteur et universitaire protestant, Jacques Ellul, sournoisement occupé à promouvoir le choc des cultures sous couvert d'anarchie. J. Ellul aurait mieux fait de lire les paraboles du Christ, qui montrent toutes le fossé qui sépare la charité de l'éthique. Il aurait aussi pu lire Platon, et comprendre ainsi à quel point l'éthique est compatible avec l'esclavage.

    J'allais oublier Molière : l'aumône de Don Juan au pauvre est significative de la démarche éthique, dont Molière montre ici le caractère de parodie subtile de la charité. Don Juan est athée : son geste a une dimension sociale. Il ne fait pas l'aumône suivant le commandement de dieu, mais pour le bien du monde, c'est-à-dire au fond pour lui-même, car Don Juan a conscience que la société n'a qu'une valeur relative. Et Molière, lui, sait que la société n'a aucune valeur du point de vue chrétien.

    Ce que Rabelais dit de la science, on peut le dire de l'amour : "Amour sans conscience n'est que ruine de l'âme." (Cela ne vaut pas d'abord pour les putains, dont bien souvent la conscience est plus nette des véritables ressorts de l'amour humain que les filles à papa.)

    Science et amour se confondent parfaitement du point de vue chrétien. L'incitation à la conscience dans la science est ainsi incompréhensible du point de vue païen, qui relève du droit naturel et de la philosophie naturelle. La nature est pour le physicien païen un dieu seulement partiellement pénétrable. Le physicien païen s'incline devant la nature qui en saura toujours plus que lui.

    Sauf la dimension de respect, la technocratie moderne répète exactement la même mentalité. L'éthique moderne, substituée à la conscience chrétienne authentique, n'est là que pour affranchir la science du respect, c'est-à-dire pour attribuer à l'homme une capacité qui n'est pas la sienne, mais celle de l'homme. Les soi-disant "comités d'éthiques" ne sont là que pour servir de caution à la barbarie moderne. L'athéisme ou l'éthique chrétienne sont des armes juridiques au service de la domination occidentale. Si complot de l'Occident il y a, il consiste surtout à faire passer les valeurs occidentales pour des valeurs "scientifiques", ce qu'elles ne sont pas. Les mathématiques sont une science inférieure à la poésie, et bien souvent les mathématiciens n'ont de la nature ou de l'univers que des supputations pour toute connaissance.

    Les propagandistes modernes de l'éthique juive, chrétienne ou laïque, sont en réalité les artisans de la destruction de l'humanisme chrétien authentique. L'éthique chrétienne substitue le néant à dieu - il devient ainsi possible de passer de l'athéisme au christianisme, et du christianisme à l'athéisme, comme on enfonce une porte ouverte.

    Simultanément, d'une manière tragique et qui a été illustrée par Shakespeare dans plusieurs pièces, l'éthique chrétienne (l'odeur qui empeste le Danemark) incline l'amour dans le sens de la mort (suivant le mobile qui détermine Ophélie). Il ne s'agit pas pour Shakespeare comme certains l'ont cru (Nitche) de dénoncer le christianisme, mais bien de dénoncer une morale chrétienne-platonicienne qui dissimule derrière l'argument de la tradition l'occultation du message évangélique, de sorte que la culture médiévale n'est qu'un syncrétisme abject dans la plupart de ses propositions, notamment les plus officielles.

     

     

  • Ethique & Civilisation

    Le principe de base de l'éthique est de faire de ses qualités des vertus, et des défauts d'autrui des péchés. Ainsi les hommes reprochent habituellement aux femmes leur ruse et leur séduction, et les femmes accusent les hommes d'être brutaux et balourds.

    L'homme trouve ainsi dans son âme toutes les ressources pour se justifier et donner un sens à son existence.

    La civilisation ou la culture ne fait que répéter le même principe à l'échelon politique ou religieux. Il y a deux sortes de moralistes : ceux qui sont payés pour édicter la règle commune ou l'adapter à la nouvelle donne économique, et les moralistes plus indépendants, qui se chargent de ramener pour eux-mêmes l'éthique à un niveau plus raisonnable, quand les tartuffes officiels font de l'absurdité ou du nihilisme une raison de vivre. Ainsi de l'éthique actuelle, où le devoir assigné à l'homme est d'être un chancre ou un cinéphile : bien qu'isolés, cette morale a ses détracteurs.

    L'historien ne peut donc s'accommoder de l'idée de civilisation ou de culture, afin de discerner si l'histoire a un sens ou pas ; faute de quoi il ne fera qu'un album de clichés photographiques, adapté au contexte. En Allemagne, le catéchisme prête majoritairement à la révolution française de 1789 un sens chrétien idéaliste. Nitche, qui lui prête le sens d'une contre-culture catastrophique, a peu de disciples en Allemagne, en raison du fachisme et des lois éthiques contre lui. En France, le catéchisme prête majoritairement à cette même révolution française le sens d'une émancipation de la religion.

    En tant qu'elle inclut le progrès éthique et celui de la civilisation, l'histoire selon Hegel ne vaut rien. Hegel conduit au paradoxe typiquement anthropologique d'indiquer le mouvement ou la direction, en même temps qu'il indique la fin de l'histoire, ouvrant ainsi une voie royale au mercantilisme et à la justification du totalitarisme comme un progrès. Le sens de l'histoire selon Hegel, qui n'est qu'une cinématographie de l'histoire, est le sens que les élites rêveraient qu'il ait. La culture de masse, qui fait se tordre la bouche à quelques intellectuels raffinés, est un produit de l'élitisme.

    Le point de vue de l'historien dépasse celui de la politique ou de l'éthique. Il s'éloigne moins de la métaphysique. Et si l'historien ne se soucie pas du point de vue éthique, qui a atteint en Occident le niveau du relativisme ou du culte identitaire, que branlent tous ces comités d'éthiques scientifiques et leurs pseudo-experts ?



  • Le Nouvel Ordre Ethique

    Pourquoi le nouvel ordre moral est-il "de gauche" ? Parce que l'argent est une valeur droite. Pas de zig-zag entre celui qui possède l'argent et celui qui n'en a pas. Inutile de se tordre le cou pour savoir lequel a le pouvoir.

    Le président Hollande a parfaitement compris le sens de son sacerdoce en plaidant contre l'argent devant ses fidèles. La détermination au gain est un mobile carnassier beaucoup trop transparent pour que ceux qui n'ont pas de biens puissent avoir foi dans l'éthique de ceux qui les gouvernent. L'usage du mot grec est pour ne pas trop faire voir la filiation avec la morale d'ancien régime.

    La gauche est donc là pour faire tampon entre les élites et ceux qui turbinent ou attendent impatiemment un nouvel emploi ou une nouvelle donne.

     Toutes les ruses modernes pour méduser le peuple et l'inciter au devoir vaille que vaille, peuvent être dites "de gauche".

    Marx, qui n'est ni de gauche, ni de droite, sans quoi il ne serait pas historien, savait parfaitement que les docteurs de la nouvelle Eglise socialiste seraient ses pires ennemis, la droite ayant tout simplement perdu prise sur les nouvelles réalités industrielles, et donc politiques. La doctrine réactionnaire antilibérale, anticommuniste et antidémocratique de Nitche ne fait, sur le terrain politique, qu'exprimer la nostalgie d'un ordre social révolu.

    Les ruses de la gauche coïncident à peu près avec ce qu'on appelle l'intellectualisme. C'est ce qui explique que les Français penchent très peu à gauche, et qu'il faut tout un arsenal médiatique à la gauche pour se faire élire, depuis qu'il n'y a plus ni parti communiste, ni ouvrier en France ; à l'exception des femmes, persuadées que les intellectuels sont des savants, alors que ce sont surtout des bêtes à concours d'une grande servilité. Les intellectuels de droite en sont réduits à écrire des petits romans parfaitement lisibles et tout à fait simplets, qui les conduisent à l'Académie française et poser en costumes de polichinelles, sans se douter de rien.

    Si 100% des intellectuels français s'exilaient aux Etats-Unis, où ce type d'individu trouve plus facilement du crédit, notamment parce que les Américains savent à peine lire et écrire, personne ne ferait la différence. On serait débarrassé, faute de spécialistes, de tas de sciences inutiles. Tandis que si vous divisez le nombre des éboueurs de Paris par deux, là ça fait une différence.

  • Le Christ anarchiste

    L'expression "éthique de la liberté" est la plus malencontreuse employée par l'essayiste protestant Jacques Ellul, à la suite de sa démonstration du caractère subversif de la morale catholique romaine.

    En effet, l'éthique de la liberté est l'argument typique du totalitarisme. Contrairement aux vieilles tyrannies de droit divin, qui prétendaient régler la société selon l'ordre pyramidal naturel, le totalitarisme prétend libérer les peuples : il se justifie à l'aide de cette éthique de la liberté. L'aspect convulsionnaire du droit moderne, si bien élucidé par Shakespeare, vient de là : de l'amalgame de l'éthique, nécessairement antichrétienne, c'est-à-dire étrangère à la spiritualité évangélique (comme Ellul le rappelle !), avec la liberté, que le droit païen ne connaît pas, puisqu'il est déterminé par la mort et la culture de vie.

    La décadence ne vient pas, comme le prétend l'antichrist Nitche, de la lâcheté ou du manque de virilité de Jésus-Christ, des chrétiens et des anarchistes : elle vient de la corruption irrémédiable des choses organiques, que les mauvais poètes intellectuels ne se résolvent jamais à admettre, car cet art est le leur ; et cette corruption prend une dimension de terreur mondiale en raison de l'amalgame de l'éthique et de la liberté, prônée par les pharisiens de la synagogue de Satan, trafiquants du sacrifice de l'homme le plus vain, afin de servir leur propre justification.

    Ne laissons pas l'éthique du curé germanique pénétrer l'Eglise, qui sous couvert du soin de l'homme organise l'incurie la plus terrible.

  • Dialectique contre Ethique

    Cette note est pour accompagner Fodio dans l'étude des sonnets de Shakespeare, où le grand prophète chrétien de l'Occident met littéralement le feu à la culture chrétienne médiévale afin de faire table rase de la morale catholique romaine, entièrement satanique.

    Les sonnets de Shakespeare sont donc le plus grand poème chrétien illustrant la dialectique chrétienne, opposée à l'éthique païenne binaire.

    Dès qu'un chrétien ou un juif invoque l'éthique, vous pouvez savoir grâce à Shakespeare que vous avez affaire à un imposteur: ce que les chrétiens authentiques nomment un "fornicateur".

    Jamais civilisation n'a porté de masque plus ignoble que celui de la démocratie-chrétienne, dont le rapport avec "l'odeur du Danemark" est très étroit. Shakespeare a-t-il prophétisé le nazisme ? Non, il a prophétisé bien pire encore, conformément à l'apocalypse. Un esprit divisionnaire extrême, qui ressemble à la convulsion de la bête de la terre, et qui laissera les fidèles apôtres du Christ indemnes. 

    Shakespeare témoigne d'une conscience chrétienne aiguë de l'écartèlement de l'homme par deux forces antagonistes. Il les décrit dans ses sonnets, l'une comme un ange, "un homme parfaitement beau" (sonnet 144), l'autre comme "une femme à la couleur maligne" (ibidem). Quelques benêts dans l'Université y ont lu un aveu 

    de bisexualité ; ça tombe bien puisque Shakespeare, après Rabelais, dissuade de prendre le savoir universitaire très au sérieux. Il n'y a pas besoin d'une théorie du complot pour comprendre la raison de la médiocrité de l'enseignement académique : agrégation et panurgisme suffisent à l'expliquer.

     

     

     

    Le "prince charmant" des contes chrétiens occidentaux n'est pas plus "sexué" que la vierge Marie, quoi qu'il soit nécessaire de tout érotiser pour fourguer des indulgences ou le purgatoire. Ce prince symbolise

     l'Esprit divin, combattant l'iniquité. L'histoire, pour les chrétiens, commence par la chute d'Adam et Eve suivant la mythologie de Moïse, et s'achève par la résurrection de Jésus-Christ (anti-Adam), et de son épouse, l'Eglise (anti-Eve). Comme Moïse, inspiré par dieu, a conçu une mythologie de l'origine du monde et de la chute, qui entraîne la mort de l'homme, Shakespeare conçoit une mythologie de la fin des temps. 

    Partout dans l'oeuvre de Shakespeare-Bacon, les sonnets aussi bien que les pièces, on retrouve ce symbolisme historique ou apocalyptique.

     

     

    L'entreprise de Shakespeare peut se comparer à celle de Dante Alighieri, à condition de comprendre que Shakespeare rétablit l'histoire et la science contre l'éthique et la philosophie platoniciennes du poète italien, sans fondement dans les saintes écritures. La Béatrice de Shakespeare est pure, comme l'éternité, de considérations anthropologiques, nécessairement charnelles, portant la couleur maligne, écarlate ou pourpre, du péché.

     

    - Shakespeare sait très bien la tendance de l'homme à tout traduire sur le plan charnel ou érotique. Cette tendance n'épargne pas l'ère chrétienne; elle est représentée sous la forme de la grande prostituée.

    Bacon développe par ailleurs l'idée, opposée à la psychanalyse, que la chair est le principal obstacle à la conscience et à la science. Elle l'est plus encore lorsqu'elle est sublimée dans des théologies puritaines odieuses et qui frisent la démence sado-masochiste (Thérèse d'Avila). L'ivresse de la chair est moins grande chez Sade ou Don Juan qu'elle n'est chez certains religieux dévôts, parfois totalement abstinents mais dévoués à un culte érotique.

    - La dialectique chrétienne, rappelée dernièrement par Karl Marx d'une manière moins imagée, implique contrairement à la foi et à la raison païenne animiste (tous les paganismes ne sont pas des animismes), implique de ne pas considérer l'âme autrement que comme un "principe vital", indistinct du corps. La raison pour laquelle il n'y a ni purgatoire, ni "espace-temps" au-delà de la mort dans le christianisme, que celle-ci n'est pas une étape nécessaire, est liée au fait que l'âme n'a pas dans le christianisme d'existence séparée ou autonome. C'est le sens chrétien de "la résurrection des corps" : la personnalité morale, juridique, n'a pas de fondement chrétien. "Laissez les morts enterrer les morts !" dit Jésus, car le culte des morts est essentiellement païen.

    Pour le chrétien, tout se joue dans l'enfer, ici et maintenant. Satan passe l'humanité au crible.

    Le christianisme n'est pas "binaire", comme sont les religions "anthropologiques" ou "morales". Non seulement le chrétien reconnaît qu'il y a un aspect positif dans Satan, et non seulement négatif, mais il reconnaît que c'est l'aspect de la santé ou de la beauté (au sens platonicien) sur le plan personnel, ou de la politique lorsqu'elle est équilibrée, dans lequel se traduit cet aspect positif.

    C'est bel et bien un sens chrétien qu'il faut donner à la réforme de la science selon Francis Bacon Verulam (alias Shakespeare), et non censurer cet aspect comme font généralement les universitaires qui traduisent Bacon à leur convenance, suivant une tendance équivalente aux méthodes inquisitoriales du moyen âge. Rien n'autorise le droit canonique !!! Il faut le dire et le répéter face aux chiens qui prétendent le contraire, et se mettent délibérément en travers de la voie de l'Esprit.

    Le droit canonique est une insulte à Paul et son épître aux Hébreux. C'est la manifestation d'un pharisaïsme odieux, qui entraînera ceux qui s'y fient dans l'étang de feu.

    La réforme de Francis Bacon vise en effet deux buts concordants, dont les universités européennes n'ont JAMAIS tenu compte (ce que Bacon avait sans doute prévu) : en finir avec la philosophie platonicienne (il met plus ou moins Aristote dans le même sac, sachant qu'Aristote est à moitié platonicien, et qu'il a fini par rompre avec le pythagorisme et la croyance égyptienne dans l'âme séparée du corps) et revenir à la mythologie d'Homère, porteuse de vérités beaucoup plus profondes que l'éthique de Platon. Par Homère, Bacon veut renouer avec un universalisme dont il sait qu'il emprunte tout à Moïse. L'opposition d'Achille le païen et d'Ulysse le juif est déjà une dialectique illustrée.

     

  • A un gosse

    ... qui me demande ce que c'est que "l'éthique", que les curés d'aujourd'hui ont toujours à la bouche, comme ceux d'antan le goupillon ou le crucifix, je donne cette définition :

    - L'éthique, c'est la morale assistée par la médecine.

    Les médecins manquent de simplicité quand on les compare aux curés, même si c'est au fond le même type d'hommes.

  • Science sans conscience

    Débarrassons-nous d'emblée de l'idée stupide, portant la marque de l'université, que Rabelais met en garde contre une science immorale, ne tenant pas compte de l'éthique. Rabelais n'est pas un de ces crétins républicains athées, dont les valeurs imitent celles de l'Eglise romaine, sans même qu'ils s'en aperçoivent, croyant sans doute avoir inventé la franc-maçonnerie et les ruses modernes pour envoyer le peuple se faire zigouiller en première ligne. BHL avec son judaïsme de foire est l'équivalent d'un Bernard de Clairvaux ou d'un frère dominicain, incitant autrui à l'assassinat d'autrui pour le compte de sa paroisse.

    - L'éthique n'est pas le genre de machin nazi que le Français gobe facilement, notamment grâce à Rabelais. Les valeurs républicaines sont plus éloignées de l'esprit français que les valeurs islamiques (ne serait-ce que parce que les musulmans de France sont plus pauvres, et font donc courir un risque de faillite moins grand que les banquiers qui sponsorisent le PS et sa propagande, ou tel ou tel parti).

    Rabelais dit tout le contraire : la science la plus éthique -l'histoire de France selon un prof républicain, par exemple- est la plus inconsciente et la plus néfaste. L'avertissement de Rabelais est contre la science technique ; de même Francis Bacon mettra en garde ultérieurement contre la "science prométhéenne".

    Tandis qu'on admire outre-Rhin les "techniciens", les Français comprennent mieux pourquoi Einstein fait des grimaces de singe, et pas mal de mathématiciens finissent à l'asile psychiatrique, à force d'essayer de résoudre la quadrature du cercle. Einstein est un moraliste qui se rend à peine compte que ses théorèmes rendent la morale impossible autrement que sous la forme du gangstérisme ou du cinéma.

    Si les neurologues modernes sont des imbéciles, c'est parce que les cordonniers sont les plus mal chaussés. 

  • Delenda est Roma

    Qu'est-ce que la civilisation, si ce n'est l'art de réduire l'humanité à une porcherie ? De faire de l'institutionnalisation de la sodomie le dernier raffinement social ?

    C'est la fable du "fils prodigue" qui correspond le mieux à l'état d'infériorité spirituelle dans laquelle se trouve l'homme civilisé, ayant quitté la maison de son père. Et la boue de la bauge où se vautrent les hommes civilisés, ils l'appellent "l'éthique", et ils en ont le groin tout barbouillé.

  • Temps et Commerce

    Le commerce éthique est la nouvelle formule du mariage chrétien. "O Tempora, o mores", disent les latins dans une de leurs rares invocations qui ne soit pas satanique.

  • Benoît XVI, l'idiot utile

    Le sentiment amer qu'éprouve Benoît XVI d'avoir été trahi par son majordome est un sentiment que j'éprouve vis-à-vis de la doctrine catholique romaine du pape. Cette amertume se teinte d'effroi quand je songe à ceux qui restent attachés à ce folklore ésotérique, dont certains proches parents et anciens amis.

    Sachant la tournure de fantaisie baroque prise par la doctrine catholique romaine, dans laquelle les chrétiens sincères ne peuvent que s'efforcer d'élucider la dimension apocalyptique, il faut être fou pour demeurer dans une telle nef, dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle ne marche pas sur les eaux, mais paraît au contraire presque engloutie par elles. Or, dans quel évangile la folie est-elle prônée ?

    Qui la folie de quelques-uns peut-elle servir - la démence des artistes, par exemple -, si ce n'est quelque oppresseur, appuyé sur elle ?

    A quoi sert Benoît XVI ? Il faut encore revenir au chapitre de l'éthique pour le comprendre, éthique dont E. Swedenborg nous explique qu'elle est représentée, dans la vision de Jean, sous la forme d'un dragon rouge. L'expression familière pour qualifier les maîtresses femmes : "C'est un véritable dragon." (ou un "cerbère"), n'est que la reconnaissance du caractère social des femmes et de leur adhésion spontanée à l'éthique. On pourrait pousser plus loin l'étude du symbolisme du dragon, je le ferai ultérieurement.

    L'éthique de Benoît XVI n'est même pas conforme à la logique élémentaire de l'éthique. On peut dire d'elle que c'est une langue morte ou un fantôme. En postulant même qu'elle s'applique encore au clergé romain rabougri, on lui dénierait le caractère universel. L'éthique libérale libre-échangiste, qui a des milliards d'adeptes, s'impose par-dessus toutes les autres. C'est ici qu'intervient le pape ; car aucune éthique ne s'est jamais imposée par-delà son caractère fonctionnel, si l'on excepte le domaine personnel du rêve, de la science-fiction ou des fantasmes. La morale évolue au gré du besoin des nations ; si aucune éthique n'a de caractère spirituel, pas plus que l'esthétique ou l'art abstrait n'en ont, c'est pour la raison qu'ils correspondent - éthique, esthétique et art abstrait -, à un besoin, masqué derrière l'argument de la morale pure, vent ou pet selon le besoin, rhétorique merdique de tartuffe soi-disant versé dans l'esthétique moderne ou le cinéma. La règle de vie de l'ascète, elle-même n'est qu'un moyen pour accéder à la sagesse. Pris comme but, l'ascétisme est un masochisme aussi stupide que le régime orgiaque des anciens Romains, ou le gaspillage capitaliste. L'histoire montre la tendance versatile des hommes qui le peuvent, c'est-à-dire les plus hautes castes, à verser d'un côté puis de l'autre. L'esthétique ultra-moderne porte la marque des besoins contradictoires des oies occidentales gavées, mais néanmoins frustrées et qui en redemandent.

    C'est la difficulté de faire croire au caractère spirituel de l'éthique moderne qui justifie que la morale pure du pape soit la cible d'attaques incessantes, afin de faire reluire une morale libérale ou républicaine qui, comme les singes, possède le don supérieur d'adaptation à toutes les entreprises criminelles. Le rôle d'idiot utile du pape est celui de conservateur de l'éthique, au nom d'un christianisme étranger à cette matière.

    L'apôtre Paul, fondateur du sacerdoce, se garde bien d'invoquer l'éthique ; ce serait convoquer dans le christianisme le régime du droit païen ou la voie romaine assassine qu'il vient de quitter.

    L'attachement débile du dernier pape romain à l'éthique a probablement des raisons personnelles. Shakespeare ne fait pas par hasard le portrait des rois chrétiens d'Angleterre frappés de stupidité ou de folie, mais sachant que leur schizophrénie et leur aveuglement sont institutionnels. C'est l'attachement à leur maison qui les prive de raisonner autrement que selon l'éthique, comme s'ils faisaient corps avec elle, ne pouvant imaginer sa ruine ou même l'admettre. Pourtant il est écrit que nous sommes tous frères, et que même Jésus-Christ n'est pas notre père supérieur. On peut donc penser que, si Jésus-Christ a rejoint son père, le seul digne d'être nommé ainsi, sans s'être proclamé le chef des chrétiens, c'est qu'il n'y avait là aucune place à prendre. Le confort de se croire embarqué sur une barque nommée Eglise romaine, censée franchir le fleuve des enfers sans peine, n'est qu'une vaine utopie de bonnes femmes.

  • Ethique de l'assassin

    Il n'y a rien de plus dégoûtant qu'une bande de gangsters corrompus, si ce n'est un comité d'éthique. Sans son comité d'éthique présidé par Heidegger, l'Allemagne nazie ne serait qu'une vulgaire mafia, banalement entraînée au mal. A quoi oeuvrent de telles officines ? Au crime parfait.

    Il ne faut pas hésiter, au pays de Molière, lorsqu'on n'a pas été acheté et qu'on n'est pas à vendre, comme tel ou tel poète putassier, impressionné par la trique du dernier dictateur à la mode, à dire que derrière chaque professeur d'éthique, sans exception, à commencer par la moins fondée "éthique judéo-chrétienne" (sic) - coupe remplie d'ordures et de blasphèmes - se cache un tartuffe. L'éthique moderne est à la pensée ce que la chirurgie esthétique est à la médecine : un ravalement de façade bourgeoise, spécialité pharisienne. Il n'y aura dans les temps à venir que des enfants rescapés de l'éthique.

     

     

  • Jésus et les prêtres

    - Jésus-Christ est l'homme le plus facile à vilipender, insulter, calomnier. Il l'a voulu ainsi, interdisant même à ses apôtres de le défendre contre les attaques. La colère du Christ n'est pas dirigée contre le blasphème et les blasphémateurs ; elle vise ceux qui empêchent le salut et l'apocalypse, les anthropologues de toutes sortes. Chaque fois qu'un des douze premiers apôtres du Christ a cédé au raisonnement humain, nécessairement étriqué, et que les anthropologues "rallongent" à l'aide de spéculations grossières, il a été vigoureusement tancé par le Christ.

    C'est une chose facile à comprendre, mais que les partisans démoniaques de la "civilisation chrétienne" s'efforcent de dissimuler, exposant leurs propres enfants à la damnation éternelle : seuls les faux dieux ou les idoles requièrent d'être défendues par les hommes. Satan s'appuie sur la propogande de la foi pour rameuter les foules, tandis que Jésus-Christ sait l'imbécillité quantique des foules, et qu'il ne ralliera jamais que des hommes sortis de la masse. Il y aura peu d'élus, car le plan social absorbe les faibles et les lâches.

    Il n'y a ni ETHIQUE, ni VALEURS chrétiennes. Seuls les chiens et les serpents peuvent se prévaloir d'une telle éthique, qui constitue un grave recul par rapport à la loi juive. Nitche a le mérite d'avouer que c'est par lâcheté qu'il hait le Christ, les anarchistes et les communistes, qui ne font aucun cas de la civilisation, masque satanique, qui plus est de plus en plus carnavalesque.

    La racaille n'a que ce mot-là à la bouche : "l'éthique", et je le dis pour les plus jeunes, réduits en esclavage par leurs aînés, qui n'ont pas eu le loisir de soulever la robe du langage moderne : ils parlent d'éthique parce qu'ils n'osent pas parler directement d'argent, fluide le plus "éthique" qui soit.

    Car dire "l'argent" reviendrait à avouer le pré carré que l'élite démocrate-chrétienne ou républicaine, en réalité, défend, et non la paix. Le courtier en banque démocrate-chrétien manipule l'éthique à longueur de journée : il lui est impossible de reconnaître qu'il n'y a là-dedans RIEN DE CHRETIEN, mais un opium dont il se nourrit, qui peut empoisonner tout son entourage. L'éthique est en outre comme le drapeau : elle sert à rallier des types sincères pour faire le sale boulot. Remarquez comme l'élite est absente sur ces champs de bataille où il s'agit de défendre la propriété et la civilisation. Remarquez comme l'élite est prompte à s'indigner de la sauvagerie de la soldatesque, qu'elle paie pour accomplir ses forfaits.

    - N'importe quel lâche peut donc s'en prendre au Christ. Seule la propriété est jalousement gardée, et les prêtres qui la défendent aussi dangereux que des serpents, retors au point d'exalter la folie ; de la rendre séduisante aux yeux du peuple. On fait aussi l'expérience de Dieu dans l'acharnement des médiocres à piétiner tous les progrès accomplis par l'esprit humain, afin de justifier leur petite vertu et leurs statistiques électorales.

    S'il vous plaît de défendre autrui contre les idoles de la terre et leur mobile carnassier, débarrassez-vous de l'armure de l'éthique ; comme la musique, elle vient du diable ; elle a été conçue par lui pour rassurer ses troupes, de plus en plus inquiètes du sort qui les attend, à l'approche de l'abîme.