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  • Culture de Vie ?

    L'affaire Vincent Lambert, du nom de cet homme grabataire, maintenu artificiellement en vie, illustre parfaitement comment la "culture de mort" s'avance sous le masque de la "culture de vie".

    On touche ici au coeur de l'apostasie démocrate-chrétienne.

    Un homme de bon sens, je ne dis pas "un chrétien", fera d'abord cette observation que Vincent Lambert est maintenu artificiellement en vie, selon une machinerie médicale, c'est-à-dire humaine. Parler de "vie" au sens absolu n'a guère de signification. La vie empiète sur la mort et réciproquement.

    L'authentique "culture de vie" païenne, dont la "morale du surfeur" fournit un bon exemple contemporain, s'oppose à la souffrance. F. Nietzsche prône ainsi un art permettant de tenir la souffrance à distance (son erreur est de croire que la tragédie correspond à cette sorte d'art).

    De ma connaissance de l'art, je déduis que l'art du sculpteur est de ceux qui correspondent le mieux au rôle que Nietzsche a voulu réassigner à l'art (en vain).

    La culture de vie païenne autorise à mettre un terme à la vie quand cette dernière comprend trop de souffrances. Bien sûr il s'agit là d'un critère largement soumis à l'appréciation personnelle ; les ressources humaines sont inexplicables par le seul registre de la psychologie ou de la biologie. L'instinct de survie ne permet pas de caractériser l'homme contrairement aux autres espèces.

    Quoi qu'il en soit, la culture de vie païenne ne consiste pas dans la défense fanatique d'un principe abstrait.

    Quelle est donc cette mystérieuse "culture de vie" que des groupes de pression démocrates-chrétiens, voire des prêtres soi-disant chrétiens, invoquent pour s'opposer à ce que les médecins cessent de nourrir l'organisme souffrant de Vincent Lambert ?

    On doit remarquer ici que c'est exactement la même "culture de vie" qui justifie l'opposition de groupes de pression similaires à la peine de mort.

    En langage chrétien authentique : "vie", "royaume", "guerre", ont un sens spirituel ou métaphysique. Il va de soi que la guerre de l'amour prônée par Jésus-Christ ne justifie pas l'emploi d'armes. Pour la même raison, la "vie éternelle" n'est pas la vie biologique. Il n'y a donc pas de "culture de vie chrétienne" - l'expression est entièrement dépourvue de signification.

    Les chrétiens fidèles doivent voir dans le détournement de la Parole une manifestation de Satan, comme elle paraît plus évidente dans les "croisades" ou les guerres dites "de religion", qui opposèrent violemment les chrétiens entre eux.

    La puissance de Satan éclate aux yeux de tous ou presque dans les crimes pédophiles commis contre les plus faibles, mais cela ne doit pas faire oublier que Satan possède presque tout le monde, hormis les chrétiens que le contre-feu de la foi préserve.

    L'histoire de toutes les Eglises chrétiennes sans exception, nous disent les prophéties, est celle d'une résistance à Satan qui se termine par la victoire de ce dernier.

    Toi, catholique romain éclaboussé par les crimes de tes prêtres ; toi, luthérien vautré dans la doctrine sociale chrétienne, que vas-tu faire de la défaite de ton Eglise ?

    Mettre le feu à toutes les cathédrales gothiques de France, symboles du triomphe de Satan, n'aurait aucun effet. Seules les portes du cénacle de la Foi prévalent contre l'enfer.

  • Chrétien dans la Cité (4)

    La "culture moderne" est la manifestation la plus courante de l'athéisme ; elle découle directement de la "culture chrétienne", ennemie de la foi et qui la combat de l'intérieur à la manière d'un poison lent.

    La "culture moderne" compte beaucoup d'avocats ; pourtant il n'est pas difficile de démontrer que la "culture moderne" est impliquée dans la plupart des grands massacres perpétrés au XXe siècle. La "culture moderne" est effrayante comme l'enfer pour quiconque ose la regarder en face (Jérôme Bosch, Shakespeare...) au lieu de se voiler la face comme font les fous.

    Caractéristique commune à la Foi chrétienne et à la "culture moderne", foyer du satanisme : la prétention à l'universalité.

    On note ici que c'est la LA SEULE RAISON qui explique l'importance prise par la géométrie algébrique (mathématiques dites modernes ou "post-euclidiennes") dans la science occidentale, la moins matérialiste et la plus mystique de toutes les sciences. Cette remarque permet de comprendre que la "culture moderne" s'étend non seulement à l'éthique, la politique, l'art, mais aussi la science.

    A la "culture moderne", cette civilisation-mirage, qui incite le chrétien à se poser la question de l'étendue de l'apostasie ou du pouvoir de l'Antéchrist, une petite minorité d'athées (F. Nietzsche) oppose le retour à la "civilisation véritable" ; le dégoût de l'Occident inspire sans doute à beaucoup de jeunes gens le goût de la vertu. Mais l'illusion de la civilisation antichrétienne n'est pas beaucoup moins grande car il n'y a pas de civilisation stable, pas plus qu'il n'y a de bonheur stable, cela n'a jamais existé.

    Nous, chrétiens, ne devons pas nous étonner que les athées, privés de la Foi véritable, se tournent vers le mirage de la "civilisation" ou de "l'art", comme on trempe une épée dans le feu pour la durcir. Mais en aucun cas nous ne devons contribuer à l'illusion humaine contenue dans la civilisation, au risque de basculer dans l'étang de feu comme tous les actionnaires de ce monde.

  • Homélie prophétique

    "Le Sauveur qui a délivré Siméon en sa vieillesse (Lc 2/29)

    Le voici qui va libérer le monde devenu vieux,

    Comme il fit pour Siméon.

    Ce vieillard figurait le monde en sa vieillesse

    Et en lui apparut pour le monde le signe de Celui qu'il doit attendre."

    par Jacques de Saroug (début du VIe siècle)

  • Marx et le 1er Mai

    Il n'y a pas de fête moins marxiste que le 1er Mai.

    La célébration du Travail est commune à tous les régimes totalitaires, du nazisme le moins dangereux, jusqu'à la démocratie-chrétienne le plus dangereux, en passant par le régime soviétique.

    Pourquoi la démocratie-chrétienne est-elle le plus dangereux des régimes totalitaires ? Je l'ai expliqué ailleurs sur ce blogue, plus en détail : la démocratie-chrétienne recèle le mobile pour comprendre le totalitarisme, qui consiste dans l'antichristianisme. Cet antichristianisme est d'autant plus efficace qu'il s'avance masqué derrière un discours chrétien.

    - Chercher à comprendre le totalitarisme à travers le nazisme, c'est chercher à le comprendre à travers le régime le moins cohérent. Quant aux soviets, ils procèdent à la manière d'un clergé laïc, promettant le paradis sur terre en échange du travail. 

    Il est impossible de discerner la logique totalitaire sans cet élément. Dans sa lutte sincère et désintéressée contre le totalitarisme, un athée tel que Georges Orwell finit par butter sur l'absurdité du totalitarisme, autrement dit à le considérer comme une énigme.

    - L'utopie marxiste est en réalité essentiellement une contre-utopie, une entreprise de démolition des valeurs occidentales modernes bien plus qu'une entreprise de construction d'une société nouvelle.

    La critique marxiste dévalue l'éthique totalitaire hégélienne plus radicalement que la critique réactionnaire.

    Marx dévoile également l'entreprise de divinisation de l'Etat moderne menée par le clergé catholique, préliminaire à la démocratie-chrétienne. Dieu n'est pas mort subitement, il a été progressivement remplacé par l'Etat en Occident.

    On peut parler de la démocratie-chrétienne en termes de pharisaïsme d'Etat.

    C'est un devoir pour les chrétiens fidèles, en tant que défenseurs de la Foi, de dénoncer l'apostasie démocrate-chrétienne.