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Pourquoi je suis "Gilets jaunes" en 2025

Donald Trump et son équipe gouvernementale semblent accomplir sous nos yeux le rêve des Gilets jaunes de démantèlement de "l'Etat profond".

La grève des Gilets jaunes est un événement historique dans la mesure où elle a montré qu'une très large part des Français se situe à l'extérieur de l'Etat ; or cette part n'est pas la moins active de la population, au contraire. La société française se trouve scindée en deux d'une façon assez semblable à la fracture exploitée par D. Trump entre les élites de Washington et la classe moyenne sans véritable représentation politique jusqu'à la candidature de Trump en 2016.

Le confinement suivant la grève des Gilets jaunes a montré comment les élites dirigeantes s'affranchissent elles-mêmes de "l'Etat de droit" : en décrétant l'état d'urgence. Tout juriste honnête dans ce pays devrait dénoncer la théorie de "l'Etat de droit", porte ouverte à l'arbitraire et au coup d'Etat ; ce n'est pas un hasard si les constituants de la Ve République sont eux-mêmes parvenus au pouvoir à la faveur d'une manoeuvre illégale, un coup d'Etat mou instaurant une dictature molle, à laquelle seul le mouvement de "Mai 68" s'opposa, cinquante ans avant la grève des Gilets, sans résultat probant.

D'une théorie totalitaire -l'Etat de droit- ne peut découler que l'anarchie, sous la forme de l'arbitraire des élites.

L'effort de Donald Trump et Elon Musk doit logiquement provoquer une crise financière, car l'Etat profond et le système financier sont étroitement liés. Donald Trump agit comme s'il voulait inverser le cours de l'économie capitaliste. Compte tenu de l'état de délabrement de l'économie américaine, il n'a probablement pas d'autre choix. La défaite contre la Russie fait dangereusement apparaître la faiblesse de l'économie américaine, masquée jusque-là par la suprématie du dollar.

Le projet de réindustrialisation des Etats-Unis, qui nécessite une barrière douanière élevée, correspond à peu près au programme économique de la France insoumise, ou encore à la promesse du candidat Emmanuel Macron, qu'il n'a jamais pu tenir. Seules les coupes franches dans les dépenses administratives inutiles ne figurent pas aux programmes des partis français - elles garantiraient la défaite dans les urnes de ces partis.

On mentionne la similarité des politiques économiques de Trump, Mélenchon et Macron, pour faire remarquer que, si les programmes des partis sont "de droite" ou "de gauche", les politiques capitalistes sont, elles, sans étiquettes.

Du point de vue marxiste, l'économie capitaliste est irrationnelle ou elle n'est pas.

Un des effets les plus visibles de cette irrationalité depuis le début du XXe siècle est l'alternance de périodes d'euphorie et de dépression, que le darwinisme libéral ou socialiste, au niveau de la propagande, se fait fort de présenter comme un cycle vertueux.

L'effort de rationalisation du capitalisme par le moyen de la planification se heurte nécessairement à l'esprit irrationnel du capitalisme, qui a contaminé la technocratie et l'Etat. Cette irrationalité est flagrante au stade de l'assignation à résidence de tout un pays pour préserver le bon fonctionnement d'un service public déjà dysfonctionnel depuis des lustres, gangrené par la bureaucratie.

L'échec sur toute la ligne d'E. Macron tient à la nature de l'Etat profond français, son enracinement très large dans la société française. Le mouvement des Gilets jaunes est presque "macroniste", dans la mesure où c'est un large mouvement de prise de conscience de la pourriture de l'Etat.

Je suis Gilets jaunes car c'est un mouvement qui se situe à l'extérieur d'un Etat inerte, contrairement aux partis de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon, qui ne peuvent mathématiquement pas se situer à l'extérieur de l'Etat, mais ne peuvent que promettre à leurs partisans, comme Emmanuel Macron avant eux, de le réformer de l'intérieur.

Le mouvement des Gilets jaunes est le mouvement des Français qui n'ont pas intérêt au statu quo.

Mélenchon et ses partisans agitent la menace du fascisme, c'est-à-dire du FN ; Le Pen et ses partisans agitent la menace de l'islamo-gauchisme, c'est-à-dire de Mélenchon. Un troisième candidat plus malin, qui agiterait la menace du désordre causé par les mélenchoniens et les lepénistes, aura de bonne chance d'être élu compte tenu du dispositif électoral.

Je suis Gilets jaunes car les Gilets jaunes agitent la menace que font peser les élites françaises sur les Français. Cette menace est désormais une menace de guerre intensive, voire nucléaire. La guerre a frappé l'Ukraine en raison de l'absence de souveraineté de cette zone de conflit larvé entre la Russie et les Etats-Unis.

Le retrait des conseillers militaires de la CIA met en lumière que le pôle de direction technocratique de l'Union européenne n'est pas plus autonome que l'Ukraine. C'est ici que réside le danger d'une guerre étendue, dans la volonté des élites qui dirigent une Union européenne en voie de délitement de la reconstituer par le moyen de la guerre.

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