Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

cia

  • Pourquoi je suis "Gilets jaunes" en 2025

    Donald Trump et son équipe semblent accomplir sous nos yeux le rêve des Gilets jaunes de démantèlement de "l'Etat profond". La grève des Gilets jaunes est un événement historique dans la mesure où elle a montré qu'une majorité de Français se situe à l'extérieur de l'Etat, piétinant par conséquent la théorie totalitaire de "l'Etat de droit".

    Le confinement suivant la grève des Gilets jaunes a montré comment les élites dirigeantes s'affranchissent elles-mêmes de "l'Etat de droit" : en décrétant l'état d'urgence. Tout juriste honnête dans ce pays devrait dénoncer la théorie de "l'Etat de droit", qui est la porte ouverte à l'arbitraire et au coup d'Etat ; ce n'est pas un hasard si les constituants de la Ve République sont eux-mêmes parvenus au pouvoir à la faveur d'une manoeuvre illégale, un coup d'Etat mou instaurant une dictature molle, à laquelle seul le mouvement de "Mai 68" s'opposa, cinquante ans avant la grève des Gilets.

    Lire la suite

  • Vers un durcissement de la guerre ?

    Quelques mots sur la notion de "IIIe Guerre mondiale" : le découpage des guerres industrielles capitalistes en plusieurs tranches est, dans le meilleur des cas, scolaire, mais il n'est pas historique. Impossible de comprendre le XXe siècle sans comprendre le fonctionnement de l'économie capitaliste et le phénomène d'autodestruction de l'Allemagne, de 1870 à 1945 ; l'Allemagne a survécu à son suicide, dira-t-on ; en effet, mais elle est passée en quelques décennies seulement de la position de première puissance mondiale à l'état de gros cartel capitaliste qu'un commando de la CIA peut se permettre d'attaquer sans provoquer de réaction.

    Il faut donc prendre le phénomène capitaliste de la désindustrialisation en compte pour comprendre la IIIe Guerre mondiale en cours. L'usage des drones, en complément du déluge d'obus qui s'est abattu sur l'Ukraine et la bande de Gaza, en est peut-être le symbole ; de même que le rôle de conseillers techniques (SAV) joué par les "conseillers militaires" américains et britanniques auprès de l'armée ukrainienne. Un autre aspect "tertiaire" de la guerre sur le front ukrainien est le soutien financier extraordinaire de "l'Etat profond" étatsunien, pour reprendre l'expression de D. Trump, à la population civile ukrainienne.

    Lire la suite

  • Le projet capitaliste européen

    On sait depuis une longue enquête publiée le 23 novembre 2024 dans le "Spiegel" allemand que l'attentat contre le gazoduc NordStream, c'est-à-dire contre l'Allemagne, moteur industriel du projet européen, est l'oeuvre d'un commando de soldats ukrainiens piloté par la CIA. On sait, ou plutôt "le grand public est autorisé à le savoir", car les enquêteurs du "Spiegel" étaient au parfum plusieurs mois avant de publier les résultats de leurs investigations.

    Le chef du commando opérant à partir d'un petit port polonais, Roman Tscherwinsky, justifie son action de sabotage en expliquant qu'il voulait frapper l'économie russe ; le gazoduc NordStream était en effet le plus gros au monde, fournissant aux industriels allemands la moitié du gaz qu'ils consommaient ; mais la Russie n'a pas tardé à trouver d'autres acquéreurs pour son gaz. Si la CIA voulait empêcher le rapprochement de l'Allemagne et de la Russie, elle a visé la bonne cible. Cependant il n'est pas difficile de savoir quel usage l'extrême-droite nationaliste allemande (AfD) peut faire de cette information.

    Et le projet européen dans tout ça ? L'Europe est responsable de la guerre en Ukraine et ses dizaines de milliers de victimes inutiles, tant du côté de l'Ukraine, appuyée par les Etats-Unis, que de la Russie de V. Poutine.

    Les dirigeants européens qui ont fait la promotion de l'Europe pendant des années en arguant de son rôle pacifique doivent être regardés par les citoyens français comme des criminels de guerre ; la guerre n'est pas seulement le fait des soudards, mais aussi de ceux qui lui laissent libre cours en amont.

    Et, en même temps, l'Europe n'est pas responsable, car les Etats-Unis et la Russie, depuis la Libération, ont tout mis en oeuvre pour que l'Europe ne recouvre pas son indépendance perdue. Les efforts des services secrets soviétiques et américains pour peser sur la politique française au cours de cette période ne sont pas une rumeur complotiste, ce sont des faits établis, systématiquement dévoilés au grand public avec dix ou vingt ans de retard. Ici c'est la mise en action concrète du processus totalitaire d'occultation des faits en temps réel décrit par George Orwell dans "1984".

    Si l'on ne tient pas compte du fait que l'Europe est un projet capitaliste avant tout, on ne tient pas compte de la raison qui a poussé tous les démagogues "souverainistes" à renier leurs engagements souverainistes une fois élus - Mme Georgia Méloni est la dernière d'une longue liste. Mme M. Le Pen a pris soin de trahir son discours souverainiste avant même d'être élue, afin d'obtenir le soutien de l'oligarchie, sans lequel elle devrait se contenter de distraire la galerie.

    Il n'y a pas de solution juridique à la tutelle de la Commission européenne sur la politique française, allemande, ou italienne, car cette tutelle n'est pas juridique, elle est capitaliste. La Grèce a recouvré sa souveraineté juridique par le moyen des urnes en 2015, mais nullement sa souveraineté effective. Idem pour le Royaume-Uni : tout en ayant voté pour la sortie de l'Union à la majorité, les citoyens britanniques demeurent captifs du paradigme européen capitaliste, dont la Guerre froide fait partie. C'est si vrai que la Suisse elle-même, petit Etat possédant une constitution souverainiste et une armée capable d'assurer sa défense, la Suisse a été contrainte ces dernières années de céder devant les raisons de la guerre capitaliste à outrance entre blocs impérialistes.

    La méconnaissance des rouages (mathématiques) de l'économie capitaliste est un handicap aussi important que d'ignorer où se trouvent les canots de sauvetage du "Titanic" au moment où tout le monde à bord prend progressivement conscience que le navire était piloté par une bande d'imbéciles arrogants.

    Rêver d'un "Titanic" tout neuf qui fendrait les eaux comme du temps du général de Gaulle, ce genre de conte de fées n'est pas pour les Gilets Jaunes, c'est-à-dire pour tous les Français, en particulier la jeune génération, qui voudrait exercer des responsabilités contre le cours du capitalisme qui dissuade le plus grand nombre d'en exercer, incitant plutôt à l'onanisme culturel.

    La révolution libérale MAGA aux Etats-Unis est un conte de fées, une illusion du même acabit que la nostalgie du gaullisme. Pour croire que le bitcoin peut remédier aux problèmes engendrés par le capitalisme étatique, il faut être un zozo anarchiste.

    Le problème du capitalisme étatique le plus flagrant est la financiarisation de l'économie - les 700 milliards d'emprunts de la banque centrale européenne en sont un exemple frappant, en même temps que l'épée de Damoclès suspendue désormais sur les citoyens français, transformés par décret en débiteurs.

    Le bitcoin est un pur produit financier, entièrement détaché de la réalité économique (à peu près comme l'or) et qui devrait, chez les entrepreneurs capitalistes, rencontrer le mépris, a fortiori chez ceux qui ne le sont pas.

    S'opposant à l'analyse de Karl Marx, Joseph Schumpeter fut bien obligé de concéder que la financiarisation de l'économie capitaliste, prédite par Marx, était un phénomène apparemment inexorable et menaçant. Le bitcoin ne fait que révéler la nature antisociale profonde du capitalisme, élucidée naguère par Marx.

    L'histoire du capitalisme depuis la fin du XIXe siècle est l'histoire de la financiarisation accélérée de l'économie capitaliste. Les guerres mondiales n'ont fait qu'accélérer le phénomène.

    Le truc du bitcoin illustre l'inconséquence des partisans du néocapitalisme façon D. Trump et E. Musk, qui jouent un double jeu (Trump n'est pas assez ignorant pour méconnaître que son projet néocapitaliste est du bluff).

    Le projet capitaliste européen est non seulement dirigé contre la citoyenneté française elle-même, mais une entreprise capitaliste au bord de la faillite.