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  • Artisans de paix

    Ce qu'un artisan de paix doit savoir :

    - La paix est un combat incessant contre le penchant naturel des hommes à la guerre. Il ne peut s'achever pour le chrétien que dans l'apocalypse. Celle-ci décrit l'affrontement sanglant des socialismes entre eux au cours du temps.

    - Toute forme d'asservissement à la guerre et à la mort vient de la nature grégaire profonde de l'homme. Les moyens par lesquels les hommes s'unissent sont les mêmes par où ils se trahissent et se divisent.

    - Le Christ a recommandé à ses apôtres de ne pas avoir peur, sachant qu'il n'y a pas de société possible sans la peur, et que les grands empires sont, eux, en proie à la terreur.

    - Les chrétiens qui prônent l'asservissement à la guerre ou à la mort, d'une manière directe ou détournée, doivent être traités par les artisans de paix comme Jésus-Christ a traité les marchands du temple. On peut reconnaître ces faux apôtres, contre lesquels Jésus a multiplié les avertissements, à ce qu'ils prêchent une "éthique chrétienne", ramenant le christianisme en-deçà de la loi de Moïse.

    - L'artisan de paix ne doit pas s'attendre à trouver un écho favorable dans la société. Il n'y a aucune société qui peut se passer de la guerre.

    C'est le destin d'un homme normal de mourir, et pareillement celui d'une société ou d'une civilisation de s'achever dans le chaos. L'homme qui ne s'arrache aux préjugés sociaux est condamné. La société qui ne contraindrait pas l'homme à partager les préjugés et paradis artificiels de son temps ne pourrait survivre. Selon le héros de Shakespeare, Hamlet, prince déchu d'Elseneur, l'esprit chrétien va à l'encontre de la civilisation, qui court à la ruine. 

    L'irresponsabilité et l'inconscience des sociétés au bord du chaos sont maximales, comme les vieillards moribonds sont souvent les plus débiles, sous le masque d'une sagesse, qui n'est que résignation. A la veille de solder leurs comptes avec Satan, les partisans de la fortune font moins les malins.

    - C'est une grave erreur de vouloir instaurer la paix ou l'ordre social, car elle détourne de chercher la vérité, but pacifique qui ne ressemble à aucun moyen de faire régner l'ordre sur terre, dans laquelle les chrétiens ne placent leur confiance, mais les propriétaires ou leurs esclaves.

  • Marx contre Ratzinger

    Démarche du pape Benoît XVI auprès de Castro. Le pape-philosophe a profité de cette visite saugrenue pour rabâcher les vieux mensonges de l'école de philosophie nazie de Francfort dont il est issu : le marxisme a fait son temps.

    Le mensonge est d'ailleurs général, puisque Staline et son armée ont vaincu Hitler, avant que les soviétiques ne soient contraints de s'incliner à leur tour devant le mercantilisme plus compétitif des Etats-Unis. Et que Marx n'a cessé de souligner le rôle primordial joué par l'économie dans le pourrissement des nations occidentales modernes, dissuadant de prendre les motifs nobles qu'elles invoquent, y compris les "droits de l'homme", pour autre chose que de la poudre aux yeux.

    Ne serait-ce que pour enseigner à l'inepte pangloss Ratzinger que les droits de l'homme n'ont rien à voir avec le christianisme, Marx demeure utile. "Stricto sensu", les droits de l'homme sont une ruse républicaine, imitée de l'ancien régime juridique, et qui tient compte du transfert de la souveraineté au peuple. Les droits de l'homme participent de la "morale pure", c'est-à-dire de la religion d'Etat.

    Marx précise par ailleurs que l'aliénation des personnes est proportionnelle à la taille de l'Etat auxquelles elles sont asservies. Par conséquent le marxisme ne justifie aucun Etat titanesque, qu'il soit soviétique ou libéral, comme les Etats-Unis.

    L'Occident a rarement abrité une bande de cacouacs aussi ineptes que ceux de l'école de Francfort.

    Le pape perpétue la tradition catholique romaine multiséculaire qui consiste à occulter l'apocalypse, c'est-à-dire l'eschatologie chrétienne, quand le christianisme n'a, selon saint Paul, pas d'autre logique que l'eschatologie. La force de l'esprit du Christ consiste à dissuader ses apôtres du confort intellectuel de l'éthique. Utile sur le plan social, l'éthique tue l'esprit chez les personnes qui en sont imbues.

  • Exit le féminisme

    Le féminisme n'est qu'un corollaire du libéralisme. Il continuera de faire partie de la morale dominante, tant que le libéralisme durera. Pratiquement, l'éthique libérale aujourd'hui est une esthétique qui consiste à tirer profit de la mise en valeur des biens de consommation. La décroissance ou l'écologisme ne sont pas des idées marxistes, mais traduisent plutôt l'impasse libérale.

    Si la morale pure républicaine ou nazie (Hegel) n'a aucune chance d'enrayer le capitalisme, explique Marx, c'est pour la raison qu'elle est parfaitement virtuelle, la plus religieuse qui soit, sans prise sur la réalité. C'est essentiellement une pensée juridique, et la fonction première du droit ou de la morale pure est de blanchir la société, d'occulter qu'elle repose toujours sur un rapport de forces. Même les sociétés les plus équilibrées, où il est permis de jouir parce que la frustration ne joue pas un rôle moral décisif afin de tenir les masses ouvrières en haleine, même ces sociétés-là, qui sont aussi les moins religieuses ou socialistes, reposent aussi sur le rapport de forces.

    L'égalitarisme, qui est sans doute l'idéologie morale la plus stupide et hypocrite de tous les temps, que ses partisans ne prennent même pas la précaution de joindre au rejet du droit de propriété, nécessairement inégalitaire, l'égalitarisme surgit dans le régime républicain, férocement compétitif et esclavagiste.

    Dans les nations asservies à la production agricole et non au divertissement comme la nôtre, le féminisme est impossible, même si cela ne veut pas dire que les femmes ont moins de pouvoir. Dans les nations asservies à la production industrielle, les femmes peuvent se féliciter de la grâce que leur accordent le patronat d'être enchaînées aux machines à égalité avec les hommes.

    C'est certainement une des idées les plus typiquement féminines de croire que le travail peut rendre libre. Je me souviens d'une idiote, journaliste au "Monde", qui avait attribué cette citation de saint Jean : "La vérité rend libre" à... Hitler. Les femmes raisonnent comme les Allemands, préférant le travail à la vérité. Je suggère d'ailleurs aux féministes français, hommes ou femmes, d'émigrer en Allemagne ou aux Etats-Unis, où les femmes tiennent le manche. Ils pourront constater que dans ces pays, dont les systèmes d'enrichissement sans cause connaissent actuellement une défaillance, le travail n'a rien perdu de son lustre, ce qui indique assez clairement que le travail est une doctrine de jean-foutre mélancolique.

  • Satan par Breivik

    Il n'y a pas de médecine psychiatrique "chrétienne" dans la mesure où, pour le chrétien, la folie, même douce, est un indice de possession satanique, un état intermédiaire, comme le sommeil, entre la vie et la mort. Au demeurant, la médecine agit au nom de la société ; or la folie de quelqu'un ne fait que refléter l'état de la société dans laquelle cette personne vit, société plus ou moins paradoxale suivant la proximité ou l'éloignement de sa ruine.

    La médecine, au même titre que la justice des hommes, ne se préoccupe donc pas de l'aspiration spirituelle de l'homme, mais seulement de sa fonctionnalité.

    Ainsi la pédérastie, presque palpable aux Etats-Unis, non seulement mettra mal à l'aise un esprit occidental, mais elle explique l'état d'hystérie latent de très nombreux citoyens, aux Etats-Unis, souvent inaptes à se concentrer, mais qui constituent aussi des proies faciles pour l'industrie du divertissement ou du cinéma.

    Lorsqu'il met en scène le suicide d'Ophélie dans "Hamlet", Shakespeare entend souligner son tempérament démoniaque, exactement comme Molière le fait avec Harpagon et son attirance érotique irrépressible.

    Le cas particulèrement brutal de Breivik a le mérite de souligner l'exactitude du lien que les chrétiens font entre la morale ou l'éthique et Satan, de sorte que le clergé a très souvent été représenté dans l'art occidental comme ayant partie liée avec le diable (L'exemple des pharisiens juifs est très loin d'être isolé). 

    Elle explique aussi bien sûr la passion des philosophes nazis Hegel, Heidegger ou Arendt pour l'éthique, vertu sociale assez mystérieuse aux yeux de ceux qu'elle est censée conduire suivant le bien, mais beaucoup plus transparente aux yeux des chrétiens. Beaucoup moins inepte que nombre de catholiques romains après lui, Baudelaire a d'ailleurs assez bien élucidé le caractère satanique et charognard de l'esthétique, opium qui a le don de se mélanger avec l'éthique.

    Cela ne veut pas dire pour autant que Breivik est fou. Être un citoyen ordinaire ne signifie pas qu'on n'est pas manipulé. En prenant les armes pour défendre la culture et l'éthique norvégienne, Breivik s'est porté au secours d'une notion indéfinissable. Veut-il parler du petit royaume mercantile que la Norvège représente aujourd'hui ? Il oppose la monoculture au multiculturalisme, mais, par définition la culture n'est qu'un amalgame de croyances et de représentations diverses et variées. Si les artistes un peu sérieux rejettent avec dégoût la culture, c'est parce qu'elle est imperméable à la critique. La culture n'a pas de forme. Elle est un ventre mou, mobilisateur comme celui des femmes, mais peu digne qu'on se sacrifie pour lui.

    Breivik ne le sait pas, mais le rôle de la culture est principalement d'incliner l'homme à la prédation. Il n'y a pas, pour cette raison, de "culture chrétienne". Celui qui croit à la culture bouffe déjà les pissenlits par la racine.

  • L'Athée

    L'athéisme moderne peut être considéré comme le produit dérivé de la théologie chrétienne. En effet, sans le préalable du développement au sein du "monde chrétien" d'un discours anthropologique dépourvu de fondement évangélique, l'athéisme moderne est inconcevable.

    Dans certains cas, le prolongement de l'anthropologie dite "chrétienne" par l'athéisme est parfaitement assumé (c'est le cas par exemple du philosophe libéral Luc Ferry).

    Nitche, lui, paraît s'opposer violemment au christianisme, qu'il charge à la manière des anciens Romains de tous les vices. Mais Nitche n'est pas "athée" au sens strict : il est nostalgique du culte romain païen de la famille. Celui qui tient à s'exprimer au nom de l'antéchrist détient une vérité que, déjà, d'une certaine manière Judas détenait : le Christ ne fournit aucun appui à l'ordre social, encore moins l'illusion que l'ordre social, expression du péché dans la prophétie chrétienne, peut être amélioré. Selon toutes les paraboles, la spiritualité chrétienne renverse l'ordre social. Cela explique la haine des juifs vis-à-vis du Christ. Le clergé, dont la fonction inchangée depuis des millénaires est la justification de l'ordre social, voit dans le Christ un adversaire.

    L'influence d'une philosophie morale aussi religieuse que celle de Nitche en France (Dionysos implique une dévotion plus profonde), s'explique largement par l'influence des Etats-Unis où sévit une religion de type nitchéen, bien que parée de l'étiquette chrétien, où la réconciliation a été opérée du christianisme avec le pouvoir politique, la propriété, l'armée, la société, le cinéma, bref toutes les valeurs antichrétiennes. Peu importe l'étiquette de la bouteille, pourvu qu'on ait le fanatisme religieux "dionysiaque".

    - Je suis témoin d'une étonnante rencontre médiatique entre deux parangons des valeurs républicaines modernes, Jean-François Kahn, dans le rôle du philosophe athée, et Patrick-Poivre d'Arvor, héraut du devoir d'information, dans le rôle du confesseur ou de l'accoucheur.

    PPDA : - Et, donc, vous ne croyez pas en dieu ?

    J.-F. K. : - Non, j'ai été baptisé dans la religion catholique, mais il y a longtemps que je ne crois plus en dieu. Notez que ça ne m'arrange pas, car compte tenu des bonnes actions que j'ai accomplies dans ma vie, je serais à peu près certain d'avoir les faveurs de dieu.

    PPDA : ??? Mais n'êtes-vous pas philosophe ?

    J.-F. K. : - Oui, je me considère comme un philosophe.

    PPDA : - Et, même à ce titre, vous ne vous posez pas la question de dieu ?

    J.-F. K. : - Non.

    Comme on peut le constater, l'autopersuasion joue dans l'athéisme un rôle équivalent de celui qu'elle joue dans la foi en dieu. L'athéisme dont le philosophe Jean-François Kahn se fait l'écho a une cause de ciment social. Depuis le XIXe siècle indique Marx, le prolétariat n'est plus tenu comme il l'était auparavant de s'incliner devant dieu, mais seulement devant la puissance publique, d'où l'anthropologie tire tout son pouvoir de persuation, de sorte que souhaiter la disparition de l'Etat, comme Marx, revient à souhaiter la disparition de l'anthropologie, c'est-à-dire de l'éthique.

     

  • Satan est KTO

    Sur la chaîne de télé KTO, relais de la propagande romaine en France, le directeur de la rédaction de "Famille-chrétienne", Aymeric Pourbaix, fait grief à la religion musulmane de mélanger les choses d'ordre spirituel avec les questions d'ordre temporel.

    Précisons que "Famille chrétienne" est une gazette méprisable de bonnes femmes soi-disant chrétiennes qui fait l'apologie de la télévision et de la culture de vie païenne sous l'étiquette chrétienne. Elle représente une grave menace pour les enfants qui y sont exposés. En effet, tandis que Jésus dit : "Laissez venir à moi les petits enfants !", télévision et culture de vie réduisent à néant les gosses.

    Néanmoins A. Pourbaix a raison de s'opposer ainsi à l'islam ; les chrétiens ne peuvent servir deux maîtres : dieu et la société. Les choses du monde sont décrites par le Christ et ses apôtres comme sataniques. Le "temps est un assassin", rappelle le héraut chrétien Shakespeare, et la mort le fruit du péché selon l'apôtre Paul.

    La seule bonne raison d'un chrétien de combattre spirituellement l'islam est le caractère moral ou éthique du coran, qui traduit l'influence du temps. Jésus combattit de même les juifs, pour la même raison d'une spiritualité juive rabaissée par le clergé juif au niveau de l'éthique. Pour le chrétien, il n'y a pas de vérité éthique ; le temps est cause de tous les relativismes.

    A quoi tient l'intense tartufferie d'Aymeric Pourbaix ? Juste avant de repousser l'islam justement, il faisait l'éloge de la "doctrine sociale" de Benoît XVI ! Ainsi, les catholiques romains pourraient se permettre ce qu'ils critiquent dans l'islam, se vautrer dans le lit du monde ? Y compris lorsque celui-ci revêt toutes les apparences d'un marécage fangeux ? Quel langage de vipère !

    Exactement au même niveau que l'islam, l'Eglise romaine se retrouve dans la position de justifier hypocritement l'éthique libérale dominante, ou bien de suggérer en vain, pour les quelques personnes sincères et non directement subventionnées par la puissance publique, une réforme morale impossible.

    L'éthique démocrate-chrétienne de Benoît XVI est la cousine germaine de l'éthique nazie de Hegel, Heidegger ou Arendt, que l'esprit de résistance français verra naturellement comme de nouveaux Pangloss, non pas soucieux de vérité, mais actifs dans la justification du crime social pour le bénéfice d'une élite cléricale. Dans une perspective analogue de justification personnelle, l'antichrist Nitche a au moins le mérite de parler d'éthique "au nom de Satan" et non de dieu ou du Christ.

    Récemment les assassinats perpétrés par l'armée yankee néo-nazie en Afghanistan nous ont valu, de la part de la sinistre chancelière Hillary Clinton une stupéfiante remarque : le fait pour les soudards de la nation yankee d'uriner sur les cadavres de leurs victimes, a déclaré cette vieille sorcière "n'est pas éthique". Voyez l'usage de l'éthique néo-nazie ou démocrate-chrétienne : elle est d'abord faite pour permettre à l'élite d'échapper à sa responsabilité. Secundo, elle place l'honneur au-dessus de la vie, dans un contexte de "culture de vie païen".

    A ce stade il me semble facile de comprendre pourquoi Emmanuel Swedenborg interprète la "bête de la terre" comme la figuration de cette éthique monstrueuse dans l'apocalypse de Jean. Les musulmans sincères doivent comprendre que la morale, petit serpent au début, a vocation à s'enrouler, anneau après anneau, tout autour de la terre.

    L'éthique est en effet la formule de l'iniquité ou du mensonge universel, justification de l'homme par l'homme, ou encore métaphysique technocratique truquée (Einstein), derrière laquelle l'homme ne voit pas la main de Satan, en dehors de quelques rares exemples comme Baudelaire ou Nitche.