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nazisme - Page 2

  • Libéralisme et Prostitution

    Le développement de la prostitution dans les régimes dits "libéraux" est encore un aspect de la perfidie particulière du libéralisme policier ; l'esclavagisme est imposé sous couvert de libération.

    Etant donné qu'elles ne rendent pas moins service à la société que les autres femmes, les prostituées veulent être mieux traitées, et au minimum respectées des fonctionnaires publics. Et après tout l'instauration d'un service public de la prostitution ne serait pas plus absurde que la fonctionnarisation après guerre de l'agriculture par le pouvoir gaulliste.

    Les "filles publiques" peuvent en outre arguer qu'elles ne jouent pas seulement un rôle social, endiguant la criminalité sexuelle, permettant à certaines unions de durer (c'est sans doute moins vrai aujourd'hui qu'il y a cinquante ans), mais qu'elles jouent un rôle actif décisif dans l'économie moderne axée sur les services en Europe et aux Etats-Unis (où l'industrie du cinéma dégage plus de bénéfices que l'industrie automobile).

    Le cinéma et l'internet ne sont pas les seuls exemples d'industries où la prostitution a joué et continue de jouer un rôle essentiel, derrière l'argument culturel ou artistique des propagandistes libéraux. Un producteur de films pornographiques soulignait récemment sur le service public ("France 3") que la pornographie depuis la fin de la dernière guerre est un facteur décisif de la diffusion de biens de consommation technologiques dans les foyers français. Nul besoin d'être grand clerc pour constater le détournement de l'appétit sexuel par bon nombre de publicitaires.

    A vrai dire le rapport entre la technique et le sexe est connu depuis l'Antiquité. Inutile de chercher plus loin pourquoi certains pédérastes entretiennent avec leur automobile ou leur motocyclette un rapport amoureux (cf. Dino Buzzati) ; difficile de dissocier la pédérastie généralisée dans des pays comme l'Allemagne ou les Etats-Unis, l'Italie, de l'engouement pour l'automobile.

    Compte tenu de l'importance de la pornographie dans les économies libérales, certaines banques islamiques s'efforcent même de proposer à leurs clients des investissements "propres" si je puis dire, c'est-à-dire ne constituant pas une participation active dans le crime organisé de la prostitution que leur religion réprouve. Mais l'intrication des sociétés par le biais de "holding" financières rend cette sorte d'investissement "éthique" quasiment utopique. Dans les régimes libéraux, la distinction de la mafia et de la politique est entièrement théorique.

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    On se rapproche de la raison pour laquelle il est difficile pour les putes de faire valoir leur droit à un respect équivalent à celui des mères de famille. Cela bien qu'il y eut jadis des régimes païens plus protecteurs pour les prostituées. On entend parfois des professionnelles du sexe imputer au christianisme ce mépris. Mais il y a longtemps que le christianisme est réduit en Europe à l'état de folklore et qu'il a perdu tout pouvoir de coercition, y compris sur les quelques fidèles pratiquants qui restent attachés à tel ou tel temple. D'ailleurs si l'Etat ne finançait pas l'Eglise catholique en France pour des raisons touristiques, subsisteraient probablement moins de 2 ou 3 % de catholiques. Idem en Italie ou en Espagne.

    Le Nouveau Testament ne fait en outre nulle part l'éloge du mariage, pas plus que d'aucune autre forme de régime social (c'est ce qui fait de Marx un apôtre chrétien : il n'est pas socialiste).

    Au contraire, on voit que Jésus méprise le système politique et légal juif archaïque, privant ainsi le clergé juif de ses fonctions. L'histoire moderne enseigne en outre que la politique et la morale ne sont que sable, châteaux en Espagne comme le temps. Shakespeare a souligné l'absurdité de la pensée de Thomas More, victime presque burlesque de sa dévotion au roi Henri VIII.

    Le nazisme ou le libéralisme reposent sur la famille et l'utopie politique, certainement pas le christianisme. L'éloge du judaïsme par les autorités chrétiennes dissimule systématiquement un éloge de la politique ou du socialisme, au mépris du Nouveau Testament où figure la proscription formelle contre la tentative d'édifier le royaume de dieu sur la terre, que les doctrines sociales dites "chrétiennes" (de Benoît XVI ou Léon XIII avant lui) viennent heurter de plein fouet. Machiavel et Hitler après lui ont pourtant assez illustré dans un contexte chrétien le caractère satanique de la politique.

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    Le mépris social persistant des régimes libéraux vis-à-vis des putes (plus encore qu'à l'égard des pédérastes qui, aux Etats-Unis, ont assez largement gagné le droit de Cité) s'explique par le fait que le libéralisme n'est pas seulement une religion de marchands, mais de marchands "progressistes". L'idée de progrès n'est sans doute pas absente dans toutes les formes de paganisme, notamment pas chez les savants grecs matérialistes, mais à l'époque moderne elle vient sans nul doute du christianisme, qui n'a pas toujours été dévoyé et a combattu à certaines époques la statique politique conformément aux Evangiles (François Bacon est le meilleur exemple qu'on puisse trouver d'un tel combat, et la franc-maçonnerie chrétienne s'est attaquée à lui de façon parfaitement rationnelle, puisque celle-ci représente l'utopie politique ennemie ; en un sens d'ailleurs la franc-maçonnerie "athée" est moins satanique que la franc-maçonnerie "chrétienne", qui ne subsiste plus guère qu'aux Etats-Unis.)

    Or, même si les médiats officiels s'efforcent autant qu'ils peuvent d'abrutir le grand public, il est très difficile de peindre la prostitution, "plus vieux métier du monde", comme un progrès. L'argument de l'amour romantique mis en avant par le parti gay ne peut pas être repris par le parti des prostituées. Le sado-masochisme, bien qu'il soit une composante du nazisme, est plus facile à faire admettre comme un progrès que le fait de vendre son corps, trop manifestement lié à la cupidité.

    Seul un imbécile peut croire qu'on peut se débarrasser en claquant des doigts de l'idée de "progrès". C'est le fondement de la religion la plus commune dans un régime libéral ; l'idée "d'identité" est sans doute beaucoup trop floue et terne pour prétendre remplacer l'idée de progrès, bien meilleur PPCM, ne serait-ce parce qu'on peut inclure l'enrichissement sans cause libéral à l'idée du progrès "quantique".

    Il n'y a jamais eu de politique ni d'Etat puissants à travers l'histoire sans un ciment religieux quelconque. Le libéralisme est si physiocratique, à la limite de la gastronomie, qu'il ne peut pas se permettre pour l'honneur de quelques putes de dévoiler ainsi son esprit de lucre. Bien au contraire, il a tout intérêt pour exhausser sa dignité à pointer du doigt autant que possible tous les marginaux qu'il peut.

    La meilleure tactique à suivre pour les putes serait d'imiter le parti gay et de présenter la prostitution sous l'angle sentimental ou existentialiste (comme les chrétiens libéraux, soit dit en passant, qui ont fait du coït une chose des plus charmantes et sentimentales) ; le film "Pretty Woman" qui raconte l'histoire d'une pute-princesse charmante (l'histoire d'un maquereau-prince charmant serait plus difficile à raconter mais sans doute moins niaise et plus drôlatique) est le meilleur exemple, non seulement pour illustrer le rapprochement du type de la jeune fille en fleur de celui de la pute au cours des dernières décennies, mais le meilleur exemple aussi de stratégie publicitaire pour les militantes prostituées. Le parti de la niaiserie n'est-il pas en passe de devenir le premier parti du monde ?

     

  • Identité, piège à connards

    ... et à motards, puisque le ministre Christian Estrosi a déclaré récemment qu'un débat sur l'identité nationale dans l'Allemagne des années trente aurait peut-être évité aux Juifs d'être victimes des nazis, quelque chose dans ce goût-là.

    Seul problème, il faut soi-même être nazi pour accepter de participer à un tel débat. Un communiste ne peut pas croire à l'"identité", pure figure rhétorique du domaine de la religion. Karl Marx ne s'est pas décarcassé pour rien à démanteler l'architecture vectorielle nationale-socialiste (Hegel) et à dénoncer son ésotérisme ("Sein-dasein"), n'en déplaise aux staliniens d'hier et d'aujourd'hui (C'est indubitablement le culte de la politique qui a poussé des fonctionnaires de l'université française, Althusser en tête, à accommoder la dialectique marxiste avec une idéologie temporelle, répétant la trahison janséniste d'une manière que Marx et Lénine avaient prévue.)

    A cet égard les Allemands semblent mieux renseignés que les Français eux-mêmes sur l'appartenance de Heidegger au parti nazi (la philosophie de sa maîtresse H. Arendt n'est d'ailleurs pas moins typiquement nationale-socialiste que celle de son mentor) ; aussi sur le fait que Heidegger ne fait qu'ajouter à Hegel une dose de byzantinisme supplémentaire, susceptible seulement de méduser un peu mieux les crétins dans le genre du frère prêcheur Enthoven ou de son confrère Onfray, armés de leurs petites fiches de philosophie pour tenter de donner au service de la propagande télévisée une coloration kulturelle. La dernière chose qu'un Français qui a lu Molière ou Rabelais fera, c'est gober l'idée de "culture", essentiellement romaine ou germanique.

    Pour un catholique, de la même façon, l'identité n'est qu'un fantôme néo-païen et le Messie ne se distingue guère par son patriotisme ou son goût de la généalogie. A tel point que c'est le manque d'ambition temporelle de son Maître, qui va pousser Judas Iscariote à le vendre pour trente deniers aux autorités religieuses juives. Judas Iscariote est le saint patron des nationalistes chrétiens dont la trahison s'accompagne systématiquement d'une subversion des Evangiles à base de droit (J. de Maistre) et de mathématiques (B. Pascal, Galilée).

    Il n'est pas inintéressant d'observer que c'est le courant janséniste où s'est élaborée une doctrine théocratique incompatible avec les avertissements solennels du Christ, et dont dérive l'existentialisme, religion de la bourgeoisie capitaliste, ce courant qui est le plus hostile à l'islam alors même qu'il s'y apparente nettement par sa dérive théocratique nette (gallicanisme). On pense ici à l'appropriation de la théorie de la race élue par les nazis, évoquée par Mircéa Eliade après Léon Bloy* (La théorie raciste de Darwin qui a servi aux nazis est elle-même imprégnées de préjugés judéo-chrétiens et d'un goût -bien peu "naturel" de la part d'un naturaliste- pour la généalogie et les mathématiques.), théorie de la "race élue" qui survit dans l'idéologie libérale. Afin de souligner que les conflits les plus violents ont souvent lieu entre tenants d'idées semblables, le parti minoritaire ou le moins bien armé faisant les frais de la concurrence.

    L'Eglise catholique est désormais à peu près exsangue, mais les partis démocrates-chrétiens ont joué naguère un rôle non négligeable dans une manipulation "identitaire" d'ampleur, cousue de fil blanc capitaliste : le "nationalisme européen" ; cette manipulation ne s'est pas faite sans l'occultation de larges pans du Nouveau Testament, dont une ligne vaut mieux que les cinquante encycliques bavardes des dix derniers papes et au-delà. L'indignation de François Bacon à propos de l'enfouissement des Evangiles sous des tonnes de spéculations théologiques est plus que jamais valable, même si l'Eglise n'est plus qu'un vaisseau dérivant au fil du vague depuis longtemps.

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    Le débat ne peut avoir lieu qu'entre partisans et adversaires du nationalisme et ce débat opposera immanquablement les païens à ceux qui ne le sont pas. Ce seul critère (sérieux) a suffi aux théologiens pour condamner les doctrines nationalistes par le passé, celle de Maurras notamment. Le débat n'a donc d'intérêt (outre qu'il sert au gouvernement à jeter de la poudre aux yeux, comme Chirac auparavant avec le débat sur le voile islamique) que de permettre de mesurer à quel point la France ressemble à l'Allemagne désormais. Etant donné que la chaîne bobo "Arte" est le symbole du pacte monétaire franco-boche, on peut prendre le goût de la pornographie et du cadavre attisé par cette chaîne comme la marque de la nouvelle identité française.

    Le débat sur l'"identité" a quand même le mérite de rappeler le lien étroit entre la musique/mathématiques et le totalitarisme, qui ne peut s'empêcher ici de s'exprimer dans le vocabulaire albégrique, ainsi que, comme Marx l'a démontré, le caractère profondément religieux du raisonnement mathématique et de la passion musicale. Non loin d'Homère et de Shakespeare, Marx est bien l'auteur d'une véritable démonologie. Accessoirement ça permet d'observer que Marx est le tenant d'un aristotélisme véritable puisque l'ontologie matérialiste permet de déceler le caractère luciférien de la "loi naturelle" (sous-jacente dans le droit républicain moderne) ; "luciférien" s'entend en termes plus laïcs de la façon suivante comme la projection sur la "Nature" du rapport humain anthropologique. Les tenants de la "loi naturelle" (le clergé républicain est l'artisan du maintien de cette architecture juridique qui constitue un élément essentiel de la religion libérale après la religion nazie, et ce n'est qu'à titre de fétichistes et d'ignares que des chrétiens défendent le sophisme du droit naturel) peuvent se réclamer de Platon, et surtout de Pythagore : ils ne peuvent se réclamer d'Aristote comme Marx.

    C'est le fait d'appartenir lui-même à une famille d'ingénieurs biologistes proche de la théorie raciale transformiste qui a sans doute empêché Aldous Huxley en revanche dans son essai (raté) "Brave New World" sur le totalitarisme d'en relever l'ingrédient mathématique et musicale essentiel. Le totalitarisme repose sur la foi et la raison. Le capitalisme/écologisme parie sur l'avenir comme Pascal parie sur Dieu ; la grâce janséniste, son providentialisme assassin de l'Esprit : le satané hasard capitaliste n'en est que le produit dérivé.

    *Il faut être bien peu historien pour dater la naissance du nazisme de l'accession au pouvoir d'Adolf Hitler.