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coluche

  • Succédané

    Coluche est à l'impertinence ce que Giscard-d'Estaing est à la politique, Cioran à la philosophie, Houellebecq à la littérature : un ersatz. Aujourd'hui on reconnaît un bon citoyen à ce qu'il rend hommage à Coluche. Si Coluche voulait baiser les bourgeois et les journalistes, le moins qu'on puisse dire c'est que c'est raté.

    C'est en n'étant pas vulgaire qu'on a une chance de déstabiliser vraiment la bourgeoisie.

  • Ex-aequo

    Michel Houellebecq ne semble pas avoir pigé que ce qui faisait son succès, comme Le Pen en politique, c'est qu'il piétinait les valeurs bobo, les sermons de Sollers, BHL ou Jean d'Ormesson.

    Alors Houellebecq au cinoche... qu'est-ce que ça peut bien foutre ? Les gens savent bien que le cinéma, c'est le conformisme même. Qui se souvient des films de Coluche, même parmi ceux qui trouvent Coluche impertinent ? Si Houellebecq pense que les gens s'intéressent à ses idées sur la vie et la mort recyclées de Schopenhauer, elles-mêmes recyclées de quelque stoïque crétin... On a quand même fait moins poussiéreux depuis !

    Ce qui est possible dans un bouquin, dénoncer les hypocrites prêchis-prêchas, au cinéma non. On imagine mal un journaliste au "Point", à "Europe 1" ou au "Figaro" dénoncer les trafics des avionneurs ou des industriels de l'armement vu qu'il vit de ces trafics. Même Goebbels le savait, que le cinéma n'était pas tant un art qu'un outil de propagande. Il n'y a pas d'artistes aux Etats-Unis, en dehors de quelques chanteurs populaires, mais question cinéma, il y a tout l'attirail.

    Houellebecq s'abrite derrière les mauvaises critiques, mais pour le public de Houellebecq une mauvaise critique de Jérôme Garcin c'est un compliment. La vérité c'est que H. avait gagné la première manche et qu'il a perdu la revanche. Maintenant c'est les bouquins de sa mère que les gens ont envie de lire. Il n'a qu'à lui prêter sa plume.

     

     

     

  • Facteur de X

    Il y a encore de la place en France pour l'humour de Coluche ou de Jean-Marie Bigard, mais on voit bien qu'il n'y en a plus pour l'humour d'Alphonse Allais. L'écart entre réalité et absurdité s'est considérablement comblé depuis Allais.

    J'en veux pour preuve que l'humour d'Allais, taillé pour divertir les Parisiens au saut du lit, se retrouve désormais rangé au rayon "Science" des bibliothèques : c'est Karl Popper, par exemple.

    La devise de Popper en termes "allaisiens" s'énonce telle que : "En Science comme aux Jeux Olympiques, l'essentiel c'est de participer."

    Popper : en voilà un qui a de bonnes chances de figurer dans le peloton de tête du Top 50 des crétins qui ont marqué le Siècle de la Lumière.