Michel Houellebecq ne semble pas avoir pigé que ce qui faisait son succès, comme Le Pen en politique, c'est qu'il piétinait les valeurs bobo, les sermons de Sollers, BHL ou Jean d'Ormesson.
Alors Houellebecq au cinoche... qu'est-ce que ça peut bien foutre ? Les gens savent bien que le cinéma, c'est le conformisme même. Qui se souvient des films de Coluche, même parmi ceux qui trouvent Coluche impertinent ? Si Houellebecq pense que les gens s'intéressent à ses idées sur la vie et la mort recyclées de Schopenhauer, elles-mêmes recyclées de quelque stoïque crétin... On a quand même fait moins poussiéreux depuis !
Ce qui est possible dans un bouquin, dénoncer les hypocrites prêchis-prêchas, au cinéma non. On imagine mal un journaliste au "Point", à "Europe 1" ou au "Figaro" dénoncer les trafics des avionneurs ou des industriels de l'armement vu qu'il vit de ces trafics. Même Goebbels le savait, que le cinéma n'était pas tant un art qu'un outil de propagande. Il n'y a pas d'artistes aux Etats-Unis, en dehors de quelques chanteurs populaires, mais question cinéma, il y a tout l'attirail.
Houellebecq s'abrite derrière les mauvaises critiques, mais pour le public de Houellebecq une mauvaise critique de Jérôme Garcin c'est un compliment. La vérité c'est que H. avait gagné la première manche et qu'il a perdu la revanche. Maintenant c'est les bouquins de sa mère que les gens ont envie de lire. Il n'a qu'à lui prêter sa plume.