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Poupée russe

Débat sur le thème du totalitarisme sur "France Télévision". N'y sera pas abordé -bien entendu- le rôle primordial de la télévision ou de la cinématique en général dans la diffusion de la bêtise, de loin la meilleure arme au service d'un Etat totalitaire. Remarquable en effet la servilité accrue du journaliste par rapport à tous les clergés antérieurs, sa dévotion extrême aux mécanismes politiciens, plus grande encore que celle du politicien lui-même. C'est peu de dire que Hegel ou Maurras triomphent, puisque c'est "politique d'abord"... et surtout rien de plus à côté.

Il suffit de prendre le train ou le métro, d'entendre les gosses y causer des personnages de films ou de séries télé comme de personnes réelles pour comprendre comment l'infantilisation et l'iconoclasme au cours des cinquante dernières années passent par le cinéma. Des adultes (plus de douze ans) lisant "Harry Potter" dans le métro, les soirées Casimir au "Grand Rex", c'est "1984" d'Orwell accompli, avec toujours le trait de caractère pédophile marquant dans la morale capitaliste.

Le cinéma c'est l'ultime architecture romantique ; elle conclut l'esthétique nationale-socialiste de Hegel en démontrant que l'architecture c'est la ruine. Le cinoche c'est le sommeil éveillé de l'impuissant. Or ce qui distingue la meilleure architecture, la plus gratuite, la moins politisée, du plus médiocre compilateur de cahier des charges urbaines, c'est que ce dernier tend vers un maximum d'âme, au nombre d'or.

Nul n'est d'ailleurs plus contraint de croire à la survie de l'âme que le citoyen au milieu d'une dictature ou d'une théocratie, perfusé d'information. Le cinéma par ses hologrammes dispose à la mort.

Un débat à la télévision sur le totalitarisme, voilà le totalitarisme.

Commentaires

  • Je sais que c'est tentant en cette saison d'entreprise unique, mais France TélévisionS est encore au pluriel...

  • Le pluriel pour le poète n'est pas loin de l'infini, ce vase de Pandore qu'on peut se représenter aussi comme un cordeau pendant à une branche de figuier, avec un collet.

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