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  • On The Road Again

    Dans la tradition de Tocqueville, Chateaubriand, Céline et Tintin, BHL voyagea en Amérique et s'y trouva mi-figue mi-raisin. Pas certain que tout le monde ait lu son livre, BHL a convaincu "France-Télévision" de diffuser une version "short cuts" filmée/voix-off de "crooner" de son périple (j'avais seulement feuilleté l'ouvrage magistral à l'époque, tombant sur la visite des bordels yankees, qui permet une comparaison avec le "Crazy Horse" de Paname-City).

    Résumé pour ceux qui n'aiment NI lire NI regarder la télé, mais seulement les blogues (2h/jour/Français) :

    - La Route : lacet serpentant à travers l'immensité des plaines arides plantées de cactus, idéal moyen de transit vers le trou du cul de l'Amérique, vroum-vroum fait parfois un gros "truck" plus effrayant que la baleine de Jonas : "out" Chateaubriand.

    - Obama : BHL avait prévu son élection. Dimension prophétique de l'essayiste.

    - Putes : hyper-hygiéniques ; c'est Arielle qui a dû être contente.

    - William Kristol : a des idées ; ça tombe bien, les Ricains allaient manquer de pétrole ; ils vont pouvoir se déplacer en Buick Kristoline. Car ça, BHL le dit pas, le Yankee ne marche pas, il se déplace. Le seul que j'ai vu marchant, cherchait justement à gagner la frontière française dans le sens inverse.

    - Las Vegas : assez vulgaire malgré tout le bien qu'on aimerait en dire ; BHL n'est pas Patrick Bruel, sachez-le, il fait du cinéma d'hauteur.

    - Prisons : on en ferme certaines pour en ouvrir d'autres.

    - Goulags : terme russe désignant des prisons russes. Pourquoi dire "goulag" à la place de Guantanamo ? Chercherait-on à atténuer les souffrances du barbu Soljénitsyne, non moins prophète de rien du tout que BHL ?

    - Mormons : impressionné, BHL, par leur sens de la famille : moment de sincérité.

    - Mur de la honte : inachevé selon BHL, car il autorise son contournement et les risques de dessication du peone mexicain égaré vers l'Eldorado de ses arrières-grands-parents.

    - Culture : contrairement aux idées reçues en France, il y a bien une culture aux Etats-Unis. Quel petit pédé de France ou de Navarre osera dire que les westerns c'est bof-culture à côté de la phénoménologie des nazis, Andy Warhol de la tomate dessalée en boîte ? Allons, soyons sérieux ou je sors mon six-coups.

    - Hamburger : BHL au régime. Moi ce que j'ai trouvé de mieux aux States, c'est la bouffe. Pas chère, croustillante, pas l'escroc-titi parisien à 10 euros les frites dégueulasses.

    - Question : pourquoi les Yankees n'ont pas aimé le bouquin de BHL ? Ils n'ont pas pigé qu'il leur faisait des compliments en français ? "The Beloved one" d'E. Waugh, satire britannique assez difficile à battre niveau concentration en vitriol, les Anglais étant encore plus impitoyables que les colons français avec leurs colonies, fut prise aux Etats-Unis pour un reportage caustique sur les cimetières pour chiens de Californie.

    Pour voyager incognito en Russie, BHL pourrait se faire décolorer en blond et porter la houppe ?

  • Merci Naulleau !

    Merci, M. Naulleau d'avoir souligné, à côté de la bravoure du Père Guy Gilbert ("On n'est pas couchés !", 1er mai 2010), la totale ineptie de ses propos sur le plan chrétien au-delà du "Dieu est Amour" pour lequel aucun séminaire de formation n'est nécessaire ; l'ineptie vient sans doute à Guy Gilbert d'avoir été élevé dans une famille nombreuse exemplaire et de louer par conséquent les "valeurs familiales". Cet éloge ne figure nulle part dans le Nouveau Testament chrétien où un observateur, même peu attentif, constatera que Jésus ne semble pas voir l'intérêt du mariage pour sa cause, mais "débauche" à sa suite -bien plus radicalement qu'une prostituée occasionnelle ne pourrait le faire-, quelques personnes mariées ayant sans doute charge de famille et qu'Il appelle "apôtres".

    Vous comprendrez, M. Naulleau, que c'est bien là précisément où le bât blesse lorsqu'il est question de pédophilie chez les catholiques, et sans doute au-delà du christianisme.

    J'invite M. Naulleau à vérifier par lui-même que les religions patriarcales anciennes, notamment le judaïsme, non seulement ne répriment pas la pédophilie mais parfois la banalisent. Mieux que ça, et pour ne pas sembler faire porter au judaïsme toutes les tares du passé, M. Naulleau pourra aussi vérifier que dans sa propre religion, la sienne et celle de son confrère Zemmour, c'est-à-dire en droit pénal français, la répression de la pédophilie en tant que telle est une mesure très récente et qui, en dehors de son avantage publicitaire pour la République et le socialisme, ne semble pas avoir eu d'effet concret.

    Je dirais même plus, M. Nolleau, il est de tradition constante dans tous les régimes patriarcaux, et celui dont vous vous réclamez n'échappe pas à cette tradition, bien qu'il s'en défende, de considérer la "progéniture" comme le prolongement de la famille ou du couple. La justification de 220.000 avortements/an en France ne déborde pas du cadre juridique qui a permis autrefois, dans des régimes patriarcaux plus "francs", de tolérer largement l'abus sexuel sur des mineurs. On peut tenir l'avortement comme un "crime social", exactement comme le "crime passionnel" ou l'abus sexuel sur des mineurs autrefois, la mode variant des crimes et des délits, et tous les "crimes sociaux" possédant la particularité d'être jugés moins sévèrement par le législateur, quand même qu'ils sont souvent les plus abominables (seul un crétin pourra ainsi trouver "romantiques" les abominables crimes passionnels, sujets souvent de mauvais romans de gare).

    Comme quoi le dévouement et l'orgueil démesurés peuvent voisiner chez une même personne : le père G. Gilbert. Car les propos théologiques ineptes de celui-ci heurtent des siècles de théologie chrétienne faisant l'éloge de la chasteté et non du mariage. A tel point que, dominante politiquement, l'Eglise romaine essaya même d'introduire dans l'institution païenne le compromis civil dit de "la chasteté dans le mariage", avec tout l'insuccès qu'on sait aujourd'hui, au plan de la politique comme au plan de la chasteté.

    Un dernier point a retenu mon attention dans le propos de M. Nolleau. Le point concernant sa propre aspiration à la sainteté. D'abord je lui propose une comparaison de la méthode catholique avec celle de l'écrivain. La méthode catholique est de n'avoir point de méthode (dans le genre faux-cul il n'y a guère mieux que Descartes), de se dispenser du problème de la foi, périmé par la venue du Christ, et d'avancer petit à petit. Peut-être reconnaîtra-t-il en quoi cette méthode peut aussi donner dans le domaine littéraire de bons résultats ?

    Ainsi, M. Nolleau pourrait exercer ses talents à la sainteté de façon un peu moins bénigne que sa consoeur Mlle Fourest (qui n'hésite pas à suggérer sur une autre chaîne l'ouverture d'un concile de Vatican 3 !? M. Nolleau pourrait notifier à des ecclésiastiques conviés devant lui à faire l'article une incohérence moins banale et en un sens bien plus grave et révélatrice que la pédophilie catholique, à savoir l'incohérence de la présence d'aumôniers militaires catholiques dans l'armée française quand le pacifisme le plus radical est prôné par les Evangiles. Voilà un point où il aurait été intéressant de connaître l'avis toujours sincère du Père Guy Gilbert, plutôt que son embarras sur les capotes ou la pédérastie. Je fournis même à M. Nolleau une excellente citation tirée de saint Jean en attendant qu'il trouve le temps, au milieu des tonnes de fadaises qu'il doit se coltiner, de le lire intégralement :

    "Si quelqu'un mène en captivité, il sera mené en captivité ; si quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée. C'est ici la patience et la foi des saints." (Ap. XIII, 10)

     

    Ce genre de sentence évangélique avait le don de scandaliser Flaubert, alias Mme Bovary, alias Bouvard et Pécuchet. Je suis persuadé de l'intelligence de M. Naulleau, contrairement à beaucoup de curés aujourd'hui, à saisir comme Flaubert la nuance du christianisme au bovarysme, et de la rappeler aussi souvent qu'il le pourra dans son émission de service public.

    En espérant n'avoir pas trop abusé de son temps de lecture, et que M. Naulleau voudra trouver ma lettre assez affranchie comme ça, je le prie de bien vouloir agréer mes meilleures salutations catholiques, c'est-à-dire complètement irrespecteuses des parties religieuses dont, comme chacun sait les couillons ne peuvent détacher leurs yeux.

    LAPINOS

    PS : Je remercie aussi celui (ou celle ?) qui daignera bien faire suivre ma lettre à qui de droit, ne disposant pas de secrétaire et étant mal équipés pour ces choses-là.

  • Epicier fin

    "Il faudrait peut-être arrêter un jour avec cette hypocrisie autour de l'argent en France !"


    Guy Lagache, grand rapporteur à "M6" - "Tintin au pays des Experts-Comptables véreux et des épiceries fines qui vont redresser la barre à tribord".

    Plutôt gonflé de la part de ce type, d'inverser le rapport de l'hypocrisie et de l'argent, après que sa chaîne qui diffuse la vulgarité au populo par large intraveineuse a détourné le titre d'un bouquin de Marx ramenant le mobile de l'accumulation de pognon au transport érotique "ad patres", une passion de bulbes désormais épanouis aux produits chimiques. Le grand retour à la terre dionysiaque !

    Bien sûr l'hypocrisie PART de l'argent et non l'inverse. Est-ce si étonnant qu'on se souvienne encore en France un minimum des fables de La Fontaine ? François Hollande n'aime pas les riches ; vu le courage des hommes politiques, pour oser dire un truc pareil, ce demi-François doit bien savoir que le mot d'ordre a quelque résonance populaire et ne va pas se retourner entièrement contre sa pomme de paysan madré.

    Corollaire de l'argent, l'hypocrisie est le deuxième fluide essentiel du socialisme, qu'on retrouve comme Molière le prouve à haute dose dans l'humeur mélancolique du misanthrope, déçu du voyage mais jamais des médailles ou des distributions de tickets à l'Académie (dite) française.

    Il y a même des républicains assez "honnêtes" -paradoxe- comme Zemmour pour reconnaître à l'hypocrisie le droit de Cité. Ledit Zemmour, bien qu'il travaille au "Figaro", au milieu de la raclure de chrétiens configurés pour gagner les prochaines élections, serait peut-être même assez "honnête" pour reconnaître que démultiplier l'argent ne dissoudra jamais le suc de l'hypocrisie. Equation impossible. C'est le théorème de la pute libre parce que bien payée que nous joue le tromblon de "M6". Ou encore des Etats-Unis sans hypocrisie, alors qu'elle y est si dense qu'on pourrait la mettre en bouteille. Ce Lagache n'est qu'un joint.

    - Digression pour ne pas lâcher le fil d'Ariane :

    "Or la multitude des croyants n'avait qu'un coeur et qu'une âme, et nul ne disait sien rien de ce qu'il possédait, mais tout était commun entre eux." (Actes, V, 32)