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L'Antéchrist Benoît XVI

Je ne crois pas que le nombre de la bête (666) désigne une personne en particulier. Benoît XVI est plutôt le type de l'Allemand prédéterminé et fier de l'être, comme l'était Hitler auparavant, avec un excédent de bêtise de la part du pape par rapport au chancelier nazi, puisque Benoît XVI prêche la "culture de vie" (sic) au nom du christianisme, tandis qu'Hitler n'ignorait pas qu'elle est l'essence du paganisme.

La doctrine sociale nazie est d'ailleurs plus cohérente et moins hypocrite que la doctrine sociale du pape actuel (libérale et faite pour justifier le patronat). La doctrine sociale nazie peut être analysée comme l'effort pour adapter l'éthique païenne au monde ouvrier. Son échec en tant que doctrine sociale résulte de la mondialisation des échanges commerciaux. Le darwinisme social libéral prolonge d'ailleurs l'idéologie nazie - il a la même fonction - et sa caution par la démocratie-chrétienne est à la fois un motif de stupéfaction et de scandale. Les chrétiens doivent se montrer absolument intransigeants avec cette race de vipères, comme le fut le christ Jésus avec les marchands du temple de Jérusalem.

Or, je le dis aux artisans de paix, convaincus comme moi que la démocratie-chrétienne est l'axe du mal, c'est-à-dire qu'elle contient la méthode pour assassiner son prochain en se faisant passer pour un homme juste, le meilleur antidote contre la ruse démocrate-chrétienne est dans le christianisme lui-même, dans l'évangile qui permet la confusion des traîtres et nulle part ailleurs. Autrement dit il ne faut pas se moquer des démocrates-chrétiens, il faut être inflexible avec eux, et ceux dont la conscience n'est pas encore une poutre vermoulue (il y en a nécessairement) "craqueront" ; au lieu de se croire "élus de Dieu", ils verront qu'ils n'ont été que de petits oedipes, tyrannisant autrui et se tyrannisant eux-mêmes, en vertu de principes égyptiens auxquels Jésus et ses apôtres n'ont nulle part. L'évangile est très simple, tandis que la démocratie-chrétienne, elle, traduit la complexité du monde.

- Contrairement à ce que prétend la philosophe nazie Hannah Arendt, la bestialité sociale n'est pas une chose banale ou naturelle, elle est entretenue par les élites modernes à l'aide d'un discours pseudo-scientifique ou pseudo-artistique, bien loin d'avoir été enterré avec Hitler.

Du point de vue de la pensée française, il est impossible de différencier un Allemand d'une femme, en raison de leur manière systématique de se croire prédestinés, qu'ils ne remettent jamais en cause, et leur donne le même air mélancolique que les animaux domestiques, qu'ils tentent de faire passer pour la pénétration des choses naturelles, alors que ce sont les choses naturelles qui les pénétrent bien plus sûrement, l'Allemand n'émettant le plus souvent que des paradoxes. Depuis Voltaire, et sans doute plus longtemps, qui a heureusement choisi Leibnitz comme l'exemple de la bêtise humaine, centrale dans la tragédie et le génocide de l'homme par l'homme, on distingue le Français de l'Allemand à ce que les paradoxes qui font rire le premier, suscitent l'admiration dévote du second - l'art contemporain, par exemple.

- C'est bien plutôt du côté de ce qui incline l'homme à se croire prédestiné et à raisonner ainsi comme une femme ou un Allemand, selon la raison et la foi qui découle de la biologie jusqu'à former la morale pure la plus insane, qu'il faut chercher la signification du nombre de la bête (666), plutôt que dans la désignation d'une personne morale précise. Ainsi cette enquête rejoindra la fable véridique de la Genèse et l'histoire de la chute du couple originel dans l'espace-temps ou le néant.

Commentaires

  • De ce que j'ai compris sur la culture de vie selon Benoît 16, c'est qu'elle est une mise en valeur de l'homme indépendante de ses capacités physiques ou intellectuelles (facultés dont la nature à toutes les parts). Je trouve que c'est une idée plutôt contre nature, c'est à dire éloignée du paganisme. Le seul bémol qu'elle pourrait engendrer pourrait être de nourrir le besoin d'être aimer pour ce que l'on est dans le sens le plus misérable du terme. En d'autres mots, remettre à la société le soin d'aimer le pauvre en soi au lieu de faire ça soit même.

  • - Vous soulevez d'abord le problème de la différence entre le paganisme antique et le néo-paganisme (Hitler, par exemple), une différence qui n'est que relative, et tient essentiellement à des organisations économiques très différentes. Le néo-paganisme est plus religieux et moins scientifique que le paganisme ancien ; on le distingue à la part somme toute réduite que les anciens païens accordaient à Dionysos, dieu de la religion et du désir, qui occupe dans la civilisation occidentale moderne une part beaucoup plus importante (le système publicitaire, et donc commercial, est largement "dionysiaque").
    - Par conséquent le paganisme antique est beaucoup moins abstrait : c'est-à-dire beaucoup mieux conscient des limites que la nature vivante impose à l'homme. Sa logique ne s'encombre pas des préoccupations sociales modernes qui font naître le besoin de morale pure. Autrement dit Nitche se trompe quand il associe la morale pure au paganisme antique (morale pure qui caractérise selon Marx les civilisations païennes décadentes, au bord de l'asphyxie intellectuelle). Comme l'âme, objet de morale pure, dont l'existence séparée du corps est improbable, la culture de vie païenne a le don de métamorphose. La mutation récente que j'impute dans mon billet aux nazis, a d'abord eu lieu en Angleterre : elle a consisté à attacher par le biais de la morale pure l'ouvrier à la machine et la mécanique, quand le paysan était auparavant attaché par le même procédé à la terre.
    - Pour le chrétien l'âme est le lieu et le temps (une théorie de l'espace-temps à elle seul) d'un conflit entre la force de l'esprit, extérieure à l'homme, et la puissance physique, intérieure, qui incline l'homme à se comporter selon la chair. Et le pauvre est en position de meilleur équilibre, c'est-à-dire de mieux résister aux sirènes de la société, entièrement conçue selon le principe de la chair ou de la volonté de puissance. C'est ce qui explique que, pour Jésus-Christ, le salut des riches est une hypothèse assez improbable, en raison de la profondeur de leurs racines.

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