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Contre la psychanalyse

Contre la tentative de Carl Jung de concilier psychanalyse et humanisme judéo-chrétien pour fonder une sorte de syncrétisme moderne (essai sur lequel la théologie des derniers évêques de Rome est bêtement recopiée), je voudrais rappeler une évidence chrétienne (à laquelle Jung fait seulement allusion, pour mieux l'enterrer) : la détermination au péché et à la mort est "inconsciente" ou "religieuse" : la Genèse des juifs ne place pas inutilement la force vitale à côté du tentateur, ni les Grecs le feu entre les mains du titan Prométhée.

Au contraire, selon les apôtres chrétiens véritables, au premier rang desquels saint Paul et Shakespeare, le combat contre la mort et le péché est celui de la "science consciente". Au contraire de ce que prétendent des thaumaturges imbéciles, encore plus néfastes que Freud et Jung : de tout ce que l'homme, sous l'effet de l'inconscience, de la religion ou de l'opium, est capable, l'homme conscient le peut aussi. Simplement comme toute potion ou comme tout remède, tout alcool, au-delà de la dose nécessaire, l'inconscient est un pur poison.

Ainsi l'inconscient et l'éthique pure, vidés du sens pratique qu'ils possédaient dans les religions païennes, sont d'une valeur spirituelle nulle et non avenue. Heidegger et ses disciples ne sont que de vieilles grenouilles de bénitier qui marmottent des prières pour se rassurer. 

Damnés seront les hommes qui auront incité leurs semblables à la folie, au seul prétexte de leur propre vanité et faiblesse, et plus encore s'ils se disent chrétiens ou juifs que s'ils avouent, comme Nitche, leur haine de Jésus-Christ ou de ses apôtres. Ils les méprisent encore plus que moi, ceux qui dissimulent que Einstein ou Freud ont renié le dieu des juifs. Ils fabriquent de l'opium pur, et l'injectent directement dans les veines du peuple, ceux-là même qui ont l'audace de se récrier contre la folie du peuple et sa violence sanguinaire, dès lors qu'ils ne sont plus capables de la canaliser. A qui barre la route de l'homme vers la vérité et la sagesse, dieu et ses saints réservent leur colère.

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