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génocide

  • Terrorisme

    Si les citoyens d'un Etat totalitaire ne sont pas animés par la peur, alors le caractère sacré de cet Etat est menacé.

    Le regret, de la part de Napoléon ou F. Nitche ou G. Steiner, de la mort du dieu païen qui, selon eux (c'est assez largement inexact car circonscrit à l'empire romain), consolidait les élites dirigeantes et nimbait leur pouvoir politique et moral d'une aura mystique, ce regret traduit leur inconscience du totalitarisme, et ce dans le cas de Napoléon, bien qu'il soit le symbole de cette évolution. Il est vrai que quelques pièces de théâtre de Molière ont suffi à résoudre le XVIIe siècle à un carnaval judéo-chrétien répugnant. Et c'est bien sûr dans le culte solaire de Versailles, bien avant Hitler, qu'il faut voir l'accomplissement de la prophétie de Shakespeare d'un Occident instrumentalisé par Satan.

    Shakespeare parle de Satan de façon symbolique, tandis que Francis Bacon Verulam l'aborde sous l'angle "laïc", si on peut dire, de la science physique. Shakespeare fourni d'ailleurs intentionnellement à la Renaissance son trait de caractère : au lieu de craindre Satan et de reculer devant lui comme le moyen âge, l'humanisme de la Renaissance ne craint pas d'affronter Satan. Bien sûr l'Angleterre de Shakespeare est déjà une technocratie, avec tout ce que ça comporte d'assujetissement aux forces naturelles : donc Shakespeare allie, comme Hamlet, la prudence du serpent à la simplicité de la colombe. Mais les rapprochements entre la science technique et Satan, dans l'oeuvre de Shakespeare ou celle de Bacon, sont nombreux. Shakespeare s'abstient lui-même, contrairement à Luther, du jugement moral, sachant celui-ci satanique et fait pour diviser. C'est aussi la raison pour laquelle Shakespeare échappe au drame bourgeois, dans lequel tout est justification ou presque, et reste ainsi au niveau de la culture, c'est-à-dire des pâquerettes.

    L'emprise de la médecine psychanalytique est tel aujourd'hui qu'il permet de maintenir le citoyen dans un état de psychose, sous couvert de lui prodiguer des soins. Ceux qui démentent que la médecine psychanalytique soit d'abord une religion (Carl Jung le suggère lui-même assez nettement), devraient s'efforcer d'abord de démontrer que la religion ne soigne pas elle-même - qu'elle n'est pas un opium bienfaisant pour les lâches, comme disent les athées mal informés de ce que dieu échappe très largement au domaine religieux.

    La psychanalyse n'est pas seule responsable, mais cette religion allemande fait largement obstacle à l'esprit scientifique et à l'humanisme français, plus disposé à se moquer de la médecine qu'à se prosterner devant le sorcier du village et ses formules magiques : à juste titre.

    Les chrétiens et les juifs responsables, non pas comme l'évêque actuel insensé de Rome, possédé par une philosophie qui n'a rien de chrétien, devraient s'interroger sur la pénétration d'une telle médecine, ourdie par un ennemi des prophètes juifs (Freud), et la tentative de fonder un syncrétisme entre le paganisme et le christianisme (C. Jung), sans fondement scientifique, et alors même que ce syncrétisme-là contient la formule de l'extrême violence génocidaire de la technocratie occidentale. A vrai dire il n'est autre qu'un chien, le chrétien qui tente d'adjoindre quelque doctrine romaine élitiste à un christianisme dont le "Seigneur et maître" s'est clairement fait le serviteur des plus faibles, à l'opposé de ce cortège de mitres et de crosses indécent.

    La médecine psychanalytique s'avère incapable, en général, de lutter contre les symptômes de la folie génocidaire d'un type dans le genre d'Anders Breivik, dont le comportement traduit l'effet d'un culte identitaire, c'est-à-dire d'un dévouement extrême à une personnalité morale (des oeuvres d'art abstraits tel que "l'Etat danois", ou encore "L'Occident"). La preuve, c'est que c'est aux Etats-Unis que le  culte identitaire est le plus répandu, en même temps que la considération de la psychanalyse comme une science est la plus grande.

    Bien sûr la psychanalyse dans le clergé romain n'est pas le moyen de réfréner ses abus sexuels ; le décret d'annulation des pouvoirs spirituels du clergé romain serait beaucoup plus efficace, puisque cette notion est mensongère, et que la notion de pouvoir spirituel est empruntée à la magie ou à la médecine, et rend la manipulation plus aisée : l'enseigne. D'avoir fait des clercs romains les médecins de l'âme, c'est cela même qui les a rendus dangereux.

    La peur est l'état d'esprit significatif de l'homme sentimental. Si l'homme moderne est incité à l'impuissance et au sentimentalisme, à l'image de sa congénère, c'est essentiellement pour des raisons économiques et mercantiles. Ce prêche moral revient à tenter de faire de tous les hommes des militaires ou des militants, car c'est à ce niveau de courage que se situe la femme ordinairement, du courage social.

    Contrairement à l'humanisme véritable, qui traduit le penchant érotique de la pensée comme la marque d'une défaillance de celle-ci (tant pis pour les marchands du temple, qui se voient ainsi privés de leur trafic offrandes), la religion psychanalytique rétablit l'érotisme dans ses droits. Jung décrète que la pensée doit être érotique pour être forte, ce qui revient à faire du marquis de Sade un penseur. Shakespeare au contraire montre que l'assimilation de la pensée humaine à la volonté répond seulement au besoin d'un capitaine d'infanterie ou d'un chef de rayon surgelés.

    La médecine moderne contribue ainsi à plonger les citoyens des Etats totalitaires plus profondément dans un état d'inconscience dangereux. Sans "inconscient collectif", il n'y a pas de guerres mondiales, il n'y a pas de charniers. Seul l'individualisme est véritablement pacifique. Le mercantilisme libéral est plus dangereux encore que le nazisme, qui requiert à peine moins les sentiments et la musique.