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jesus

  • Les Amis de l'Argent

    On me demande d'expliquer la parabole de Jésus sur le mauvais intendant (Luc XVI, 1-15).

    Cette parabole désigne les pharisiens comme étant sataniques (adversaires de la Foi telle que Jésus l'expose) ; précisons à la suite de Paul que les pharisiens ne sont pas sataniques en tant que Juifs, mais en tant que clergé dépositaire de la Loi de Moïse, restée lettre morte sous leur ministère.

    Cette explication est d'autant plus utile que la culture bourgeoise occidentale nous incite à fraterniser avec l'argent, suivant un processus historique sur lequel je dirai seulement quelques mots.

    Comment puis-je affirmer que la "culture bourgeoise occidentale" incite à fraterniser avec l'argent ? Parce que Shakespeare en a fait la démonstration dans "Le Marchand de Venise" ; cette démonstration constitue en quelque sorte l'élucidation de ce que l'on appelle couramment "capitalisme", qui place l'argent au centre de la vie publique.

    Venons-en à la parabole sur le mauvais intendant (recopiée ci-dessous, après son explication) ; Jésus compare la gestion des biens terrestres à la gestion du trésor que représente pour les chrétiens la Parole de Dieu. Le trésor de la Parole représente pour un pauvre le seul trésor, auquel il a le loisir de se consacrer ; ceci explique la difficulté quasiment insurmontable qu'éprouvent les gens riches à se tourner vers Dieu, car la gestion de leurs biens les accapare et les inquiète au point qu'ils délaissent les choses spirituelles.

    Or le Messie fait une comparaison stupéfiante pour les Pharisiens qui l'écoutent, qui réagissent par des moqueries. En effet Jésus montre en exemple un mauvais intendant, un intendant véreux qui a dilapidé la fortune de son maître au lieu de la gérer convenablement ; et c'est cet exemple, dit Jésus, qu'il faut suivre ! "Faites-vous des amis avec la Richesse malhonnête", dit Jésus.

    De fait le mauvais intendant n'est pas un "ami de l'argent" : sa négligence le prouve. Il n'est pas non plus stupide, puisqu'il parvient in extremis à rétablir sa situation auprès de son maître, grâce à sa ruse.

    Le maître suspend la sanction. C'est lui aussi un "mauvais maître", d'une certaine façon ; un ami de l'argent pourrait le trouver laxiste de garder à son service un serviteur qui l'a spolié.

    Il ne faut pas se comporter de façon plus bête avec le trésor de la parole divine qu'un intendant véreux avec les biens d'un homme riche ; il y a là une invitation à se comporter intelligemment vis-à-vis de la Parole divine, et non en dévot.

    L'idée qu'il y a une justice dans l'argent est bien sûr très répandue dans la culture bourgeoise capitaliste. Encore une fois, je ne m'attarderai pas ici sur la démonstration de ce phénomène historique exposé par Shakespeare, mais la notion (déterministe) même de "lois économiques" ou de "science économique", contraire à la réalité des faits politiques, véhicule l'idée qu'il y a une justice comptable.

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    Luc XVI, 1-15 : "Il disait aussi à ses disciples : "Il était un homme riche qui avait un intendant ; celui-ci fut dénoncé comme dissipant ses biens. Il l'appela et lui dit : "Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends compte de ton intendance, car tu ne pourras plus être intendant." Or l'intendant se dit en lui-même : "Que ferai-je, puisque mon maître me retire l'intendance ? Bêcher, je n'en ai pas la force ; mendier, j'en ai honte. Je sais ce que je ferai pour que, quand je serai destitué de l'intendance, il y ait des gens qui me reçoivent chez eux." Ayant convoqué chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier : "Combien dois-tu à mon maître ?" Il dit : "Cent mesures d'huile." Et il lui dit : "Prends ton billet, assieds-toi vite et écris : "quatre-vingts" Et le maître loua l'intendant malhonnête d'avoir agi d'une façon avisée. C'est que les enfants de ce siècle sont plus avisés à l'égard de ceux de leur espèce que les enfants de la lumière.

    Et moi je vous dis : - Faites-vous des amis avec la Richesse malhonnête, afin que, lorsqu'elle viendra à manquer, ils vous reçoivent dans les pavillons éternels. Qui est fidèle dans les petites choses est aussi fidèle dans les grandes, et qui est malhonnête dans les petites choses est aussi malhonnête dans les grandes. Si donc vous n'avez pas été fidèles pour la Richesse malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? Et si vous n'avez pas été fidèles pour le bien d'autrui, qui vous donnera le vôtre ? Nul domestique ne peut servir deux maîtres : car ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et la Richesse."

    Les Pharisiens, qui étaient amis de l'argent, écoutaient tout cela et ils se moquaient de lui. Et il leur dit : "Vous, vous êtes de ceux qui se font justes aux yeux des hommes ; mais Dieu connaît vos coeurs ; car ce qui est élevé parmi les hommes est abomination aux yeux de Dieu."

  • Jésus et les Femmes

    Jean-Christian Petitfils est un archéologue catholique, dont le récent ouvrage, "Jésus", a rencontré un large succès il y a quelques années.

    Cet ouvrage collectionne et présente les preuves archéologiques de l'existence de Jésus-Christ et ses apôtres.

    Bien plus consistante que les preuves archéologiques s'avère la preuve historique de l'antichristianisme, qui se manifeste à travers la démocratie-chrétienne ; ce monstre politico-religieux a en effet vidé la Parole de Dieu de sa substance et l'a remplacée par une doctrine sociale chimérique.

    J.-C. Petitfils est en outre l'auteur dans la (très mauvaise) collection des "dictionnaires amoureux", d'un "Dictionnaire amoureux de Jésus".

    A l'entrée "Jésus et les Femmes", J.-C. Petitfils commence : - Jésus, assurément, n'était pas misogyne.

    Ce qui est exact, c'est que Jésus n'est pas "sexiste". Pourquoi ? Parce que Jésus n'approuve ni ne désapprouve aucune forme d'organisation sociale ; or il n'est pas d'organisation sociale qui ne soit "sexiste". Les sociétés traditionnelles sont naturellement sexistes, c'est-à-dire qu'elles tiennent compte de la différence physique entre l'homme et la femme dans leur organisation.

    Cependant il est tout aussi vrai de dire que Jésus n'est pas féministe, ainsi que la société moderne ploutocratique, où une place prééminente est accordée à l'argent ET à la femme - deux signes visibles que la culture moderne est une culture de mort. On note ici que c'est à une femme, Marthe, que Jésus explique que la mort est seulement une nécessité humaine, une femme que l'évangile décrit comme étant accaparée par des choses futiles.

    Jésus-Christ fustige la faiblesse, et la chair comme le signe de la faiblesse humaine ; Jésus est insensible lui-même à l'attrait de la chair. Certains athées, s'efforçant de nier la divinité de Jésus-Christ, s'efforcent de démontrer qu'il était "amoureux" ou qu'il a vécu maritalement avec telle ou telle ; ils savent très bien que démontrer l'attirance pour la chair de Jésus revient à prouver qu'il n'est qu'un homme, soumis aux besoins naturels et non libre.

    Or la sagesse antique associe fréquemment la femme à la chair ; par exemple quand elle fait d'une femme, Artémis, le symbole de la chasse, c'est-à-dire de la soumission à l'instinct naturel. Dionysos, qui est présenté comme un dieu raté par la mythologie antique - le plus humain des dieux en quelque sorte, est lui aussi nettement efféminé.

    Or Jésus-Christ ne remet pas en question cette sagesse antique, réputée "misogyne" parce qu'elle pointe du doigt la faiblesse pour mieux enseigner la force.

  • Apostasie de Jean-Paul II

    Je précise dans ma précédente note le cadre général de l'apostasie catholique romaine, c'est-à-dire comment un message universel, sous le prétexte de la tradition ou de l'anthropologie, a été transformé peu à peu en une sorte d'insane théorie de la relativité affublée de l'étiquette chrétienne.

    Cette transposition subversive du message évangélique dans le domaine social s'accompagne du blanchiment de la chair, domaine dans lequel le pape Jean-Paul II se spécialisa, cela même alors que les saintes écritures désignent cette opération de blanchiment comme le péché de fornication. On comprend que l'abstinence sexuelle de Karol Wojtyla n'est pas ici en cause, bien que sa théologie subversive ne soit pas complètement étrangère aux débordements criminels de son clergé et du sacerdoce catholique romain ésotérique. Cette opération évoque aussi irrésistiblement les pharisiens, accusé par le Messie d'être des "sépulcres blanchis", expression significative de la trahison par le clergé juif du sens eschatologique de la loi de la Moïse.

    - Dans le "Figaro" du 27 avril 2014, publication financée comme on le sait par un industriel de l'armement, J.-M. Guénois consacre un article à Yves Semen (!), apologiste de la "théologie du corps" de Jean-Paul II ; la caractéristique essentielle de cette théologie est d'être un tissu de spéculations philosophiques entièrement dépourvu de rapport avec les évangiles. J.-M. Guénois parie apparemment sur l'ignorance complète des lecteurs de son journal subventionné de tout ce qui ne relève pas des mécanismes boursiers. Ceux-ci requièrent d'ailleurs un manuel de la branlette ou du libre-échangisme catholique romain. On peut compter sur le nouveau pape, plus progressiste, pour la rédiger.

    Il faut toute l'extraordinaire mauvaise foi et le pharisaïsme de cet Yves Semen pour prétendre que la charité chrétienne peut être mêlée au coït. C'est une ignominie que de le prétendre, comparable à l'argument capitaliste de la "libération sexuelle". Aucune religion païenne n'est aussi barbare et sournoise.

    "(...) Karol Wojtyla est un philosophe personnaliste avant d'être théologien. Pour lui, la "personne" est vraiment faite pour se donner. En se donnant, elle se "trouve" et se rencontre là dans son bonheur. Voilà sa grande idée." Y. S.

    On flirte ici avec la bêtise absolue. D'abord parce que le christianisme s'oppose radicalement à toute philosophie personnaliste, c'est-à-dire à la théorie de l'accomplissement social de l'individu, ensuite parce que le "don physique sexuel" n'a bien sûr rien de libre et de gratuit - il n'a rien d'un don au sens chrétien.

    "Et voilà que s'écroulent des siècles d'une théologie catholique du soupçon vis-à-vis de la chair." ajoute J.-M. Guénois. On peut parler d'un soupçon dans la Genèse vis-à-vis de la femme ; on peut parler de l'avertissement du christ Jésus contre la chair. "La théologie catholique du soupçon vis-à-vis de la chair" est une locution qui ne veut rien dire, entièrement dépourvue de sens historique. Sans doute le journaliste fait-il la confusion avec la distinction opérée entre le corps et l'âme par certains clercs catholiques ; mais cette distinction n'a rien de théologique, ni rien de catholique - elle n'est qu'un écho de la philosophie de Platon.

    "Jean-Paul II professe une réconciliation historique de l'Eglise avec la sexualité." Y.S.

    Le propos est doublement grotesque ; d'abord parce que la spiritualité chrétienne exclut d'envisager la prédation sexuelle comme un mouvement spirituel, ensuite parce que, sur le plan social ou mondain étranger au christianisme, la sexualité dépend des conditions économiques, et non de la volonté de tel ou tel. La doctrine sociale de l'Eglise, c'est-à-dire la trahison du clergé, a donc évolué au cours des siècles depuis le moyen-âge au gré de l'évolution du capitalisme occidental. Le culte de la personnalité des papes, lui-même est typique de l'époque, et non du christianisme.

    A ce compte-là, le protestantisme peut-être présenté comme une théologie, plus moderne, du divorce chrétien, c'est-à-dire uniquement sous l'angle de sa vocation sociale, alors même que le principal intérêt de la théologie de Luther est de dénoncer le mensonge de la vocation sociale du christianisme.

    L'article du "Figaro" ne le mentionne pas, mais Jean-Paul II en osant la comparaison du mariage civil, d'essence païenne, et du mariage du Christ et de l'Eglise, a accompli un véritable attentat contre la parole divine, dont l'apôtre Paul dit qu'elle recèle ici un grand mystère apocalyptique.

  • La femme de Jésus...

    Tantôt les détracteurs de Jésus disent qu'il n'a jamais existé, tantôt qu'il avait une femme. La seconde manière est sans doute une façon de faire passer le message selon lequel Jésus était un bourgeois, puisqu'il est bien connu que, contrairement aux bourgeois, les héros ne se marient pas.

    Il y a sans doute en France, plus qu'ailleurs, un reste de conscience que les sentiments sont le déguisement de la trivialité.

    "Le Figaro", journal d'information pour les banquiers et leurs employés, qui mélange culte du veau d'or et antichristianisme, titrait récemment : "Jésus avait une femme !" un article consistant à dire que la découverte d'un antique papyrus contenant le mot "Jésus" et le mot "femme" pouvait difficilement appuyer la thèse selon laquelle Jésus aurait eu une épouse. Ce type d'article est plus inquiétant pour ceux qui ont foi dans le journalisme que pour les chrétiens.

    Récemment le coup a été fait du "frère" de Jésus. S'il y a bien une chose que ce type d'article prouve, c'est que Jésus emmerde le monde depuis deux mille ans. Comme le dit le chrétien G. Léopardi : jamais la société n'a été condamnée plus lourdement qu'elle ne l'a été par Jésus, pas même dans l'Antiquité. C'est d'ailleurs ce qui explique que l'hostilité aux "gens de robe", y compris lorsqu'elle est apparemment athée, se rapproche tant de l'esprit du christianisme. C'est aussi ce qui permet de comprendre que l'idée de progrès social prétendument chrétienne s'oppose à la vérité évangélique. C'est une tactique pharisienne, puisqu'il s'agit de blanchir la société, en faisant miroiter un avenir improbable d'égalité et de paix, tandis que la loi chrétienne d'amour nous dit qu'il n'est aucun édifice social dont la clef de voûte ne soit le péché.

    Jésus est l'ennemi public n°1 à jamais.

  • Jésus contre Socrate

    La référence à Socrate ou Platon est un des éléments de la subversion païenne à l'intérieur du christianisme. Détournant le christianisme à leur profit, les élites occidentales, notamment au moyen-âge, ont théorisé à l'aide de clercs renégats la convergence du christianisme et de la philosophie de Platon.

    Si cet office est le plus sinistre du point de vue chrétien, déclenchant la colère du Christ Jésus contre les pharisiens et la synagogue, c'est parce qu'il revient à abolir progressivement la notion juive essentielle du péché originel. Un blogueur catholique romain, Yves Daoudal, impute cette négation du péché originel au "socialisme" : le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il fait preuve de très courte vue ; dans la mesure où les évangiles ne permettent de fonder aucune doctrine sociale - aucun parti, aucune magistrature, aucune nation ne peut revendiquer la caution de la parole divine -, dans cette mesure ce blogueur catholique romain a raison : le socialisme ne peut s'enorgueillir du point de vue chrétien que de la bêtise d'Adam et Eve. Mais ce blogueur est totalement aveugle en ce qui concerne une dimension historique essentielle : la doctrine catholique romaine est la matrice de toutes les doctrines sociales modernes, y compris dans leur formulation laïque ou athée.

    Qu'est-ce qu'un athée qui se prosterne devant les "droits de l'homme" et la démocratie, si ce n'est un imbécile, ignorant qu'il n'y a là que le produit dérivé des valeurs dites "judéo-chrétiennes" occidentales ; c'est-à-dire que le mouvement d'abstraction éthique ou esthétique moderne n'aurait pu avoir lieu sans le préalable de la doctrine catholique romaine.

    J'ai coutume de le dire, et je le répète, que le totalitarisme est une formule de la tyrannie, adaptée au fait nouveau de la révélation chrétienne. Cette dernière permet aux hommes de bonne volonté de s'affranchir de leur condition naturelle d'esclave, d'une manière plus radicale encore que le judaïsme. Pour les élites politiques et morales, dès lors, le christianisme se présente comme un obstacle insurmontable afin de bâtir un monde reflétant l'architecture du système solaire (résumée par le nombre 666).

    Pour prendre l'exemple le plus contemporain : l'objectif de la paix mondiale, fondée sur des valeurs (judéo-chrétiennes) modernes, cet argument qui sert d'étendard aux puissances occidentales, s'accompagne du mensonge, au sein de ces nations, selon lequel ces valeurs éthiques les plus abstraites, et à vrai dire recevable d'un seul point de vue animiste, résultent de l'accomplissement des valeurs anthropologiques judéo-chrétiennes ou de "l'esprit des Lumières". Cela même alors que le christianisme est le moins susceptible de fonder un jugement de valeur quelconque, et que le christianisme est la moins anthropologique des religions, puisqu'elle fournit d'emblée une réponse mythologique aux questionnements psycho-sociaux : le péché originel. A la vertu platonicienne, qui a valeur d'absolu sur le plan social, le christianisme n'accorde qu'une importance relative.

    *

    La question des philosophies, des arts ou des sciences "pré-chrétiens" est une question critique. En principe, la philosophie antique est démoniaque du point de vue chrétien, c'est-à-dire qu'elle véhicule une philosophie naturelle où la mort prend place. Tandis qu'il n'y a pas de bonne mort ou de mort honorable du point de vue chrétien.

    Il reste que quelques philosophes ou poètes antiques ont conçu qu'il n'était pas impossible pour l'homme de surmonter sa condition d'être mortel et sa bêtise naturelle ou héréditaire, à force de sagesse, contrairement aux autres espèces.

    Sans indiquer malheureusement une direction, le poète Baudelaire est un des derniers poètes occidentaux à avoir exprimé la raison profonde qui empêche les chrétiens d'adhérer à l'hypothèse de l'évolution, ainsi : "Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan."

    Il faut préciser que la postulation vers le bien moral représente la postulation vers Satan. Satan est le bienfaiteur de l'humanité, ou se pose comme tel. Il guide naturellement l'homme d'élite, ou celui qui, issu de la plèbe, est animé par la volonté de s'élever. On voit de la première ligne à la dernière des évangiles, le Christ Jésus manifester son désintérêt absolu pour tout ce qui est éthique ou ne l'est pas du point de vue social. C'est toujours vis-à-vis de Satan qu'un criminel de droit commun s'endette en perpétrant son crime, tandis qu'il n'y a du point de vue chrétien d'attentat véritable que contre la vérité. Autrement dit, l'amour chrétien se présente comme une transgression sociale et une menace pour les élites.


  • French against USA

    I visited Germany first (Nordrhein Westfalen) and was almost fluent after a while. I was seventeen. Because I was not waking up before 8 AM, so the family that invited me thought I a was a kind of hippie. But they were although impressed by my ability to speak their German language. German people do think like soldiers and peasants that the world belongs to people who wake up early.

    (It's a good thing for French people to visit Germany to understand Voltaire.)

    Then I visited USA and it was a G-shock. Females rule on German males because they are soldiers (loving music). Females rule on US males too because they are gangsters (loving rockn'roll). This travel helped me for many reasons. I did not trust democracy a lot, because only hypocrits French artists or philosophers tell us that democracy is not a trick. And after my travel I could not believe in it at all, because money obviously rules USA (the money of Chinese workers), and nothing else.

    It helped me to understand too that my Roman catholic religion was wrong. And I started to read and try to understand the Revelation Book that Roman catholic Church is trying to dig under its art and 'traditions' as the plot of Pharisian clerks and widows tried to kill Jesus-Christ... but failed in this satanic plot.

  • Le Christ-thérapeute

    Le désir de bonheur est une source d'hypocrisie inépuisable. La plupart des violeurs promettent le bonheur à leurs victimes, pour peu qu'ils aient un peu d'éducation. Celles-ci se laissent d'autant plus prendre au piège qu'elles sont malheureuses ou frustrées, vu qu'on pêche plus facilement des truites affamées que des truites repues.

    Les sociétés libérales, peuplées d'hommes frustrés, souvent envieux du bonheur d'autres sociétés passées ou virtuelles, prouvent que la quête du bonheur compte plus, comme ciment social, que le résultat lui-même : le plaisir. Comme j'ai l'habitude de dire, qu'est-ce que la promesse de démocratie à côté d'une bonne bouteille de vin ? Un plan foireux. Le totalitarisme est essentiellement démocratique.

    Les élites politiques ou économiques, en raison de leur position sociale, mathématiquement, sont plus exposées à la folie et à la schizophrénie que les castes inférieures. Le pouvoir empêche de se connaître complètement et rend aveugle sur soi-même. La folie sociale est d'abord un problème de riches entre eux, qui les touche particulièrement.

    Pour l'aider à vaincre sa folie, Jésus propose au jeune homme pieux -mais riche- de se délester de sa fortune sur le champ. C'est une thérapie que les médecins n'osent pas proposer à leurs patients : pourtant elle permet de soigner le plus petit symptôme de possession. Tant qu'on n'est pas pauvre, on n'est pas vraiment soi-même. Probablement si les médecins-psychiatres ne vont pas jusqu'à vouloir soigner véritablement l'âme de leurs patients, ou rarement, et se comportent plutôt en matons de l'asile d'aliénés libéraux, c'est parce qu'ils ne savent pas bien eux-mêmes pourquoi ils sont médecins et ils devraient soigner leurs patients ? Tout ça est aussi ténébreux que la cure et le confessionnal d'autrefois.

  • Oecuménisme

    Un pote mahométan, plutôt curieux de nature, aimerait bien savoir ce que je trouve à redire à Mahomet ? Puisque Jésus est plus véridique que Moïse selon toi, me dit-il, pourquoi Mahomet qui est postérieur à Jésus ne le serait-il pas plus encore ?

    Pourquoi ? Parce que tous les prophètes sont anticléricaux : ils passent par-dessus le clergé pour s'adresser au peuple, et chaque fois leur intervention se justifie par la restauration de l'iniquité du fait du clergé. Tous, c'est-à-dire Homère, Moïse (dont certains prétendent qu'il a influencé Homère), Ezéchiel, Daniel, Jésus, Paul de Tarse, Shakespeare. Mahomet m'apparaît plutôt comme un réformateur du clergé, ainsi que nous en avons plusieurs exemples en France : les jansénistes de Port-Royal, ainsi que les philosophes des Lumières, qui se présentent largement comme un clergé nouveau.

    Mon oecuménisme s'arrête là. Il n'est qu'une feinte ou une impasse de la part des religions. Une impasse qui débouche dans l'absolu sur le syncrétisme, c'est-à-dire la gastronomie. Les religions recèlent le principe du schisme ou de la division, puisqu'elles imposent la conversion, nécessairement idéologique. L'idée même d'un dialogue oecuménique entre orthodoxes et catholiques paraît pure bouffonnerie, puisqu'ils se réclament du même prophète et de la même prophétie. Calculer le PGCD entre deux religions ? On ne peut calculer que le PGCD du mensonge.

    D'ailleurs la religion républicaine, dominante aujourd'hui, ne propose pas ses valeurs, elle les impose. Et comme l'idéologie libérale est encore plus puissante et sournoise, comme larvée, elle impose ses taux de conversion aux tenants des valeurs laïques républicaines. La conversion est faite pour donner le change.

  • Jésus selon Petitfils

    L'universitaire athée Jean-Christian Petitfils a pondu un bouquin sur "Jésus", le sauveur des chrétiens, qui témoigne de la bizarrerie de notre époque où l'Université est en pointe. Je dis "athée", car ce bouquin n'est pas pour les chrétiens, qui reliront avec beaucoup plus de profit les évangiles.

    Comme les athées se piquent de science, et qu'elle conduit leurs pas sur le chemin de la connaissance ultime en forme d'oreille (c'est très chiant la science athée, parce qu'on en connaît déjà la fin depuis le début), la compilation de Petitfils se veut scientifique. En gros, c'est une compilation des documents historiques attestant de la vie de Jésus, à quelques années près. Petiitfils dit "sept" : toute la ressource du savant moderne est dans le détail, et il se comporte plus comme un instrument de la science, que comme un véritable savant. La science moderne, du point de vue chrétien, ressemble à s'y méprendre à une ésthétique, et donc à une posture. Il est plutôt désopilant ce goût de la science, quand l'inconscient collectif moderne exige que tous les points de vue se valent.

    L'universitaire se méprend doublement, sur l'athéisme moderne et sur le christianisme. Ce n'est pas tant que les athées modernes ne croient pas que Jésus-Christ a réellement existé, mais ils ne veulent pas le suivre - ils ne l'aiment pas -, c'est bien différent ; ils préfèrent suivre la musique.

    J'imagine que Jean-Christian Petitfils a voulu suppléer aux déficiences de l'enseignement laïc républicain, qui ne s'intéresse qu'à lui-même, et ne dit pas toujours clairement son nom d'instruction civique. Les sectateurs de la République laïque reproduisent en fait ce qu'ils disent souvent détester le plus : le catéchisme. Ici on remarque que la philosophie des Lumières procède bien différemment : d'abord parce que les philosophes des Lumières ne croient pas positivement que dieu n'existe pas, ensuite parce que c'est l'enseignement de l'Eglise romaine que les Lumières critiquent ou contestent, en connaissance de cause. Au total, le bouquin de Petitfils est le point de vue de cet auteur sur le christianisme, qui n'en tolère pas puisqu'il conçoit la vérité comme étant indivisible.

    La découverte récente des manuscrits de la Mer Morte confortera peut-être ceux qui doutent, mais le christianisme n'est pas fondé sur la foi. Contrairement à l'allégation mensongère de cet universitaire, la résurrection du Christ n'est pas une "question de foi", mais un fait historique, c'est-à-dire scientifique. Je reprends ici une explication de Guy Debord dans "La Société du spectacle". L'homme n'est du point de vue chrétien qu'une hypothèse, comme toutes les choses vivantes. La réalité pour un chrétien est métaphysique ; autrement dit, la résurrection qui est métaphysique, c'est ça qui pour un chrétien est scientifique, c'est-à-dire le début de l'apocalypse. Ainsi, un savant chrétien à la logique rigoureuse comme Francis Bacon, qui ne se préoccupe que secondairement des questions de mathématique ou de foi, considère la résurrection comme un fait historique ou scientifique, et non comme un objet de spéculation, ainsi que l'homme l'est pour lui-même, afin de se réconforter entre deux catastrophes.

  • La Femme adultère

    Si la plupart des artistes préfèrent les putains aux femmes honnêtes, c'est parce qu'ils font le même métier ; ça les rapproche. Artistes et putains savent ensemble qu'il n'est aucune transaction qui ne porte sur la chair. Pourquoi se vendent-ils ? Pour être indépendants de la société ; afin d'échapper à ses codes iniques. Il ne faut pas : naïveté ; ou bien c'est l'artiste qui décapite une des cent têtes de la société, ou bien c'est la société qui le lapide.

    C'est une pitié de voir un artiste faire la danse du ventre pour essayer de se vendre. A un pote peintre, trop peu sentimental pour aller positivement dans le sens du commerce, je dis : "Tu ne viendras pas pleurnicher, une fois que tu te seras fait violer dans la carrière (vous savez, la fameuse carrière où tous les cons se font violer à la queue-leu-leu)."

    C'est ce que la femme adultère a compris du message de Jésus, après qu'elle s'est relevée. Et si l'Eglise romaine, elle, demeure une prostituée, c'est parce qu'elle bénit tous les commerces. L'évangile ne se trompe jamais ; la société, elle, se trompe toujours, parce qu'elle est faite pour ça.

  • Lumière de Lucifer

    Pour reconnaître la photographie comme un art, il faut se placer sur le plan social, dont la ruse consiste à prêter à des choses pratiques ou triviales un caractère spirituel, de façon théorique (ce que les Allemands appellent "éthique pure", et devant quoi ils se prosternent).

    Un Français comprendra facilement que la principale cause de la conversion des barbares allemands au bouddhisme est technocratique. Autrement dit le bouddhisme, culte paysan primitif, dont le meilleur usage est anxiolitique, résulte de l'évolution technique, qui place l'homme dans un contexte animiste. Nombre de penseurs occidentaux ont le mérite de rappeler qu'une technocratie est nécessairement un régime théocratique, dont le b.a.-ba est d'inculquer un mode de pensée spéculatif. Je lisais récemment le propos d'un mage moderne, expliquant que l'idée de récompense ou de paradis est au coeur de l'inconscient de l'homme. Il est plus exact encore de dire qu'il est au centre de l'inconscient collectif dans un régime totalitaire. L'Allemagne nazie fut mobilisée à l'aide d'un millénarisme de cette nature.

    L'homme qui s'efforce d'être libre voudra se débarrasser de cette puce qui lui a été implantée dans le cerveau, pour ne pas se retrouver comme un chien à qui son maître jette un os pour le tenir en haleine, jusqu'à la dramatique et cocasse immolation par le feu du type qui vient de comprendre qu'il n'y a plus d'os dans le garde-manger, archétype de l'homme manipulé. Quelle raison l'individu a-t-il  d'adhérer à la société ? Voilà une question taboue dans un régime totalitaire, et pourquoi la culture est faite pour imperméabiliser l'homme contre le christianisme et toutes les doctrines qui prônent la vérité et la liberté.

    Toute la philosophie allemande moderne, que Karl Marx a justement déclaré nulle et non avenue, l'est pour la raison qu'elle est entièrement prévisible. Les clichés allemands ont une vocation thérapeutique. La cinématographie de Hegel contient toutes les autres. Pour ma part j'ai d'ailleurs complèment cessé d'aller au cinéma, dont j'avais perçu assez jeune le rôle de médication à l'usage des femmes ou des personnes mélancoliques, après m'être cogné G.W.F. Hegel-le néo-Platon. Si la médecine psychanalytique était faite sérieusement, elle devrait considérer la cinéphilie comme un symptôme de névrose. A l'instar de Hitler, on doit considérer les responsables politiques qui avouent leur passion pour le cinéma, comme des criminels en puissance.

    Dans un petit résumé synthétique des éléments physiques qui déterminent le national-socialisme de Hegel, Karl Marx mentionne d'ailleurs le courant électrique.

    Baudelaire et Delacroix éprouvent vis-à-vis de la photographie un mélange de fascination et de dégoût. Il est significatif de leur écartèlement entre la lumière de Lucifer, et celle du christianisme.

    Les paroles de Jésus à propos des pharisiens : "Ils ne savent pas ce qu'ils font." est valable pour tous les mathématiciens et les cinéastes, l'art mécanique en général, qui n'est qu'une méthodologie. Nul mieux que Bacon-Shakespeare, pas même Marx, n'a discerné l'effet destructeur de la méthodologie sur la métaphysique. Le tocard allemand Descartes est bien plus néfaste que Hitler. Descartes est le modèle de l'ingénieur ; il ne comprend jamais rien de ce qu'il lit pour s'instruire : la vanité du raisonnement mathématique virtuel, selon Aristote : comprend pas ; que la culture de vie est un principe païen et non chrétien : comprend pas ; que le temps est une question physique et non métaphysique : comprend pas ; que Bacon tient la mécanique pour un art subalterne : comprend pas non plus. Descartes ne raisonne qu'en termes de rapport, c'est un méthodiste pur.

     

  • Foi et raison

    Aussi sûrement qu'au bout de la logique il y a Dieu, le terme de la raison c'est Satan ; peinte dès l'Antiquité, l'abîme ou l'abysse de réflexion ; et l'âme est un jardin fertile pour les jonquilles. Les grands sorciers animistes ont toujours bâti le monde à la mesure de leurs âmes, petits lacs tièdes.

    Répété dans la Genèse, le rapport entre la foi et la raison, par la métaphore du figuier, arbre de la connaissance du bien et du mal, arraché par le Sauveur à cause de sa stérilité.

    La place des poètes et des curés est au Purgatoire : ils feraient bien de vérifier la solidité des voûtes de ce temple avant de s'y précipiter avec le désir sado-masochiste qui est le leur...

    Qu'on se le dise ou qu'on le vérifie en lisant le Nouveau Testament, les moralistes mettent en colère Jésus car c'est la volaille de Satan.

  • Saint Marx

    Le péché que le raisonnement politique ou social exonère, c'est le péché d'envie ou de jalousie, c'est-à-dire le péché de Satan. On le voit à travers l'exemple de la circonstance atténuante du crime dit "passionnel" en droit laïc, non seulement absurde mais scandaleuse sur le plan chrétien. A travers le droit ubuesque dit de la "propriété intellectuelle" également.

    L'envie de Marthe, soeur de Lazare, lui vaut une remontrance de la part de Jésus. Marthe incarne une conception archaïque de la religion ; elle préfigure aussi ce monstre spirituel qu'est le judéo-christianisme.

    C'est parce qu'il est "antisocial" que le communisme de Marx est saint ; et la notion de "doctrine sociale" inventée par les chrétiens libéraux est, elle, en revanche, diabolique, au-delà même de l'entourloupe patronnale qu'elle représente.


  • Dieudonné et le sionisme

    Le blaze de Dieudonné et son intérêt pour le sionisme ne va pas attirer que des philologues versés dans l'antiracisme de haute volée. Il devrait bien sûr attirer aussi pléthore de théologiens.

    Vu que Dieudonné est chrétien, je propose une petite révision :

    - Pas de "sionisme" pour un chrétien, en dehors de celui, tout spirituel, du vieillard juif Siméon ("Mes yeux ont vu le Salut"), accueillant Marie et Jésus au Temple.

    Toute entreprise nationaliste ou autre, badigeonnée d'un prétexte théologique, parfaitement terre-à-terre, ne fait que rappeler le mobile de Judas Iscariote, zélote de sinistre mémoire qui refusa de voir le Sauveur autrement que comme un "nouveau Moïse" venu pour libérer le peuple hébreu de la férule romaine et qui, déçu qu'il ne fut pas venu pour cela, le vendit pour trente deniers au "Beth Din" (tribunal pénal).

  • Le Procès

    Ce n'est plus le procès d'Ilan Halimi mais le Mur des Lamentations. La crucifixion de Barrabas après celle de Jésus. Pour la plus grande joie de Fofana. C'est la passion pour la Loi au seuil de l'Apocalypse. Le principal coupable on ne le voit pas, caché derrière les médiats.

    Marx est saint qui ramène toute balance à l'hypocrisie. D'une part comme de l'autre, c'est la haine. Me Szpiner s'occupe d'exploiter "L'Affaire".

    "Je frapperai de mort ses enfants, et toutes les Eglises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les coeurs ; et je rendrai à chacun de vous selon vos oeuvres." (Ap. II, 23)

    Et quelle est l'oeuvre du jeune homme riche ?

  • Sperme et Argent

    C'est sûrement d'avoir subi une autre forme de violence que la violence sexuelle proprement dite qui incite ces jeunes et jolies blondes slaves à se prostituer aussi nombreuses pour le compte de cartels occidentaux et de clients vivant dans des pays largement gangrenés par la laideur physique.

    C'est toujours par un argument qui admet la violence par quoi la prostituée se convainc elle-même de se laisser abuser par l'argent ; la violence avant, la violence autour d'elle, et toutes les autres formes de commerce qui s'apparentent à la prostitution. L'argent EST la violence. La prostituée croit que le monde ne peut pas plus se passer de l'argent que de la violence.

     

    *

     

    Je me suis longtemps dit que si j'avais des enfants, il valait mieux que je prie pour ne pas avoir de fille, afin ne pas risquer d'offrir une victime de plus en holocauste aux prêtres de Bel, qui sont partout et pour qui les êtres les plus faibles sont des proies de choix. Avant de me raviser, de connaître Simone Weil et de comprendre qu'il est plus fidèle et véritable de ne pas se laisser marcher sur les pieds par Satan et ses sbires qui, si on décide vraiment de leur faire la guerre, pourront voir l'oeuvre du temps qui est la leur se retourner contre eux avec une extrême violence, et le bruit de leurs têtes sous les talons des anges feront entendre comme un craquement.

     

    *

     

    Les féministes en réclamant des augmentations de salaire qui leur accordent un pouvoir équivalent à ceux des hommes, où on ne combattant pas la prostitution à l'échelle industrielle sous prétexte que beaucoup de femmes profitent de ses retombées, mettent plutôt la violence dans le sexe et le sperme que dans l'argent. C'est à peu près du niveau de réflexion des ligues de vertu puritaines yankies ou boutinistes.

    L'intolérance des catholiques et des communistes vis-à-vis des prostituées vient de l'Apocalypse de Jean, fils du Tonnerre, qui voulut, impatient, le lancer contre Capharnaüm et que Jésus, d'abord, retint.