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sociologie

  • Misère de la sociologie

    Le but de ce billet est de faire voler en éclats une idée largement répandue par la sociologie et les sociologues, une idée centrale de cette discipline, l'idée que "le protestantisme est l'esprit du capitalisme".

    Le sociologue français Emmanuel Todd a remis cette thèse à la mode dans un ouvrage à succès récent où il constate et déplore la mort de l'Occident capitaliste, "que n'anime plus le souffle du protestantisme". En effet E. Todd prédit l'effondrement prochain de l'empire nord-américain, comme il avait prédit l'effondrement de l'Union soviétique dès 1976 sur la base d'une analyse démographique. Comme on est en temps de guerre, cette thèse défaitiste a valu à son auteur d'être ostracisé par l'oligarchie française.

    Comme l'Union soviétique a changé de nom et de drapeau, mais non fondamentalement de structure politique et économique, on doit dire ici que le pronostiqueur n'a eu qu'à moitié raison ; l'empire américain remporta contre l'URSS une bataille il y a un peu plus de trente ans, mais non la guerre, puisque la Russie n'a pas tardé à se relever. On peut expliquer cette défaite économique par une croissance trop rapide de l'empire soviétique ; l'outil d'évaluation du sociologue peut mesurer un symptôme tout en laissant sa cause dans l'ombre. Ici E. Todd se présente surtout comme un pronostiqueur plus fiable que les économistes.

    Quid de la multitude des sectes protestantes nord-américaines en activité, c'est-à-dire d'une bonne partie des actionnaires de la première puissance mondiale capitaliste ? Pourquoi leur esprit protestant ne ferait-il pas vivre un capitalisme nouveau, suivant la promesse de ses promoteurs fraîchement élus ? La manière dont E. Todd tranche ce paradoxe est sans doute emblématique de la méthode sociologique. Réponse de l'anthropologue : - Les protestants américains ne sont pas de vrais protestants.

    La démonstration prête d'autant plus à sourire qu'E. Todd avoue une préférence pour le modèle politique et social russe contemporain. Les bolcheviques auraient-ils introduit dans un Etat orthodoxe quasi-médiéval, peu prédisposé au libéralisme, l'esprit protestant du capitalisme ?

    La réalité qu'Emmanuel Todd exprime indirectement ou inconsciemment, c'est la dimension principalement religieuse du capitalisme ; on peut l'énoncer ainsi : en ce début de XXIe siècle, un chrétien est un capitaliste, et un capitaliste est un chrétien, y compris lorsqu'il s'agit d'un Chinois athée.

    Il convient de préciser ici pourquoi la critique marxiste est radicalement antimoderne et, pour cette raison, peu compatible avec les développements ultérieurs de la sociologie qui se réclament parfois du marxisme (ce n'est pas le cas d'E. Todd). Contrairement aux idéologues modernes libéraux, sociaux-démocrates, nationalistes, soviétiques... K. Marx ne met pas le travail humain sur un piédestal ; la ruse esclavagiste conduit à le faire, selon Marx.

    La révolution marxiste, imaginée par Marx plutôt que théorisée, consiste à confier l'organisation du travail aux esclaves, c'est-à-dire à la classe la moins susceptible de réduire en esclavage le reste de la population. Marx a-t-il sous-estimé le désir des esclaves d'être esclaves ? Ou bien l'efficacité de la classe bourgeoise à faire accepter l'esclavage ? Le problème ne se pose pas ici : à aucun moment Marx ou Engels n'ont fait passer le travail pour le Messie, position qu'il occupe à peu près dans le christianisme/capitalisme. Quand un représentant de la classe bourgeoise parle de la "valeur travail", il parle d'une valeur rédemptrice.

    On pourrait parler de la "modernité", toutes idéologies confondues, comme d'une "civilisation laborieuse" ; quiconque a travaillé au sein d'une fourmilière humaine, qu'il s'agisse d'une multinationale ou d'un quartier d'affaires animé soudain à l'aube par l'agitation de milliers d'êtres humains déshumanisés, a déjà respiré le parfum de la modernité, que les idéologies les plus modernes comme le fascisme, la démocratie-chrétienne ou le communisme ont exalté à travers leur art.

    La modernité a même conçu, pour ses élites esclavagistes, des loisirs et des divertissements laborieux, eux aussi déshumanisés, que les derniers moralistes, pas forcément marxistes mais nécessairement antimodernes, ont observés avec consternation, cherchant parfois à fuir cette fête sans joie par le suicide, pour les plus sensibles d'entre eux.

    Nichée au coeur du capitalisme, on trouve cette idée, que l'argent fait des petits, c'est-à-dire qu'il travaille. La dignité du travail rejaillit sur celle de l'argent, et celle de l'argent sur le travail. Palper l'or, c'est palper Dieu en personne, et les coffres-forts sont comme des tabernacles.

    La fable de Perrette et son pot de lait nous dit que c'est une idée déjà très ancienne, mais c'est Marx qui a, dernièrement, signalé le danger d'une économie axée sur l'investissement spéculatif, d'une économie à qui perd gagne.

    La théorie sociologique revient donc à poser l'équation du protestantisme et de la modernité, que les intellectuels modernes assument,  qu'ils soient papes, anthropologues ou conseillers fiscaux.

    Le protestantisme serait à l'origine de la sanctification du travail, tandis que les catholiques en seraient restés à prier le Dieu des eaux du ciel pour faire tomber la pluie sur leurs semences. L'idée que le protestantisme est progressiste et le catholicisme archaïsant est une idée qui repose sur une méconnaissance de l'histoire des différents courants chrétiens.

    *

    Le protestantisme n'est pas tant une doctrine religieuse chrétienne, qu'un phénomène culturel, dont il n'y a pas de raison valable d'exclure les différentes sectes américaines, et qui s'est produit à l'intérieur même de l'Eglise romaine, bien avant les grands schismes politico-religieux du début du XVIe siècle.

    On peut parler de ce phénomène comme d'un effritement progressif du dogme catholique romain, lié à l'alphabétisation croissante de la population et de la formation d'une élite civile cultivée ; celle-ci s'est emparée de la Bible et a fait sauter les scellés latins qui étaient posés dessus. Le délitement du dogme a commencé bien avant le XVIe siècle à l'intérieur même de l'Eglise romaine, qui n'y a pas réagi bêtement, sans quoi elle serait morte il y a longtemps. Les protestantismes luthérien ou calviniste ne sont que des protestantismes parvenus à maturité politique.

    Les philosophes des Lumières sont-ils protestants sous prétexte qu'ils opposent aux jésuites les écritures saintes afin de les placer face à certaines de leurs contradictions ? Oui, dans la mesure où le protestantisme est un tel phénomène, non dans la mesure où la démarche des philosophes des Lumières est surtout politique (Rousseau mis à part) : il s'agit de discréditer les jésuites en les plaçant en contradiction avec leur propre Foi. L'Etat français et son gouvernement ont préservé les apparences catholiques bien au-delà de Révolution de 1789. Quel souverain fut à la fois plus capitaliste et plus catholique que Napoléon III ?

    La thèse sociologique a de nombreux inconvénients, dont le premier est de fournir une cause ésotérique au développement du capitalisme : l'esprit protestant. On ferait bien de se demander si la sociologie n'est pas entièrement ésotérique : c'est généralement ce qui se produit dans les sciences ou les arts qui accordent une part trop belle aux mathématiques.

    Le raisonnement d'E. Todd se dirige tout droit vers cette conclusion aberrante que les protestants, qu'il décrit comme des lecteurs plus sérieux de la Bible que leurs rivaux catholiques, seraient les derniers à se rendre compte que celle-ci n'accorde aucune valeur rédemptrice au travail, auquel la condition humaine astreint l'homme. L'esprit protestant consisterait par conséquent à lire la Bible la tête à l'envers.

    La démarche plus intuitive que scientifique d'E. Todd véhicule un certain nombre de préjugés (favorables) à propos de l'économie capitaliste, qu'il n'est pas inutile de relever ici, puisque le capitalisme équivaut pour certains aux décrets de la Providence.

    - L'instruction (spécialité "protestante" selon E. Todd), serait favorable au développement du capitalisme en formant des ouvriers qualifiés. Le lien entre la qualification professionnelle et le capitalisme est un cliché qui a de quoi faire sourire un artisan. Moins ignare que Todd en matière économique, J. Schumpeter a décrit les intellectuels comme des ennemis potentiels du capitalisme, incapable de leur procurer un emploi ; si le journalisme et la propagande capitaliste ont absorbé un bon nombre de ces intellectuels, ainsi que d'autres tâches dont il ne vaut mieux pas trop sonder l'utilité sociale, il n'en reste pas moins vrai que le capitalisme embauche surtout des esclaves et du personnel peu qualifié. Cette affirmation gagnerait à être nuancée suivant les pays, mais le cours du capitalisme et celui de l'instruction divergent.

    On peut même soupçonner un lien entre le déclin culturel et éducatif des Etats-Unis et leur fonctionnement économique, qui n'exige qu'un faible niveau d'instruction ; il est probable que les Américains autochtones les plus qualifiés (non des mercenaires recrutés à l'étranger), travaillant dans des secteurs en lien direct avec le capitalisme (et non dans l'artisanat ou le commerce de détail), sont ceux qui exercent les jobs les plus parasitaires. On peut citer un contre-exemple de job indispensable au fonctionnement de l'économie capitaliste et qui réclame un niveau d'études relativement élevé : le job de publicitaire. C'est sans doute une exception à la règle, qui n'est pas très éloignée de celle du journaliste payé à chanter les louanges du capitalisme dans la presse capitaliste.

    - Le préjugé sociologique d'E. Todd réduit aussi l'économie capitaliste au développement industriel. Or, l'expansion du capitalisme n'est pas seulement industrielle, elle est aussi coloniale. Sur ce terrain on ne peut pas affirmer la prévalence d'un "esprit protestant" sur un "esprit catholique". Et de quel côté situer les Britanniques ? Du côté de l'esprit protestant ou de l'esprit catholique ? L'anglicanisme est un esprit hybride.

    L'Allemagne (en partie) protestante et industrielle accusait un retard sur le Royaume-Uni et la France, voire le capitalisme belge qui s'empara du prolifique Congo. Le colonialisme a joué notamment un rôle dans le développement du capitalisme bancaire, d'abord au Royaume-Uni, puis en France au XVIIe siècle.

    Si le capitalisme est animé par un esprit protestant, alors on aurait dû voir les Eglises adverses s'insurger contre le capitalisme. Cela n'a pas été spécialement le cas. Il y a bien eu un socialisme chrétien, qui a tenté de contenir les abus du capitalisme, ignorant la démonstration de Marx que le Capital est essentiellement inique et esclavagiste, mais ce socialisme chrétien n'est pas plus protestant que catholique ; quant au nationalisme, que l'on peut considérer comme la partie éminemment criminelle du capitalisme, il a mobilisé de très nombreux catholiques et protestants.

  • Sociologie

    "Sociologue des sociologues" : j'ai nommé Shylock.

  • Sociologie catholique

    Un sondage récent établit que les catholiques français ont des moeurs semblables au reste de leurs compatriotes. Le seul problème, c'est que des "moeurs catholiques", ça n'existe pas. La défense de la vérité est le seul mobile du chrétien, d'où il tire son mépris des civilisations et des sociétés humaines, nécessairement fondées sur une forme de vérité mensongère. Il se trouve de surcroît que la raison sociale la moins mensongère est la raison sociale satanique.

    Sont donc traitées dans ces sondages et cette sociologie de questions culturelles "françaises", si l'on veut, qui ne concernent pas la foi chrétienne ou catholique. Quiconque sait lire, pourra lire les évangiles et constater que le christ Jésus, à l'opposé du curé catholique romain, considère les questions de moeurs pour ce qu'elles sont, à savoir des questions entièrement relatives. L'apôtre Paul à la suite de Jésus précise qu'il n'y a pas de salut chrétien par les oeuvres, ce qui peut se traduire dans le vocabulaire moderne par les "oeuvres sociales". C'est ce qui explique la haine des antichrists à l'égard de l'apôtre Paul, en particulier des antichrists qui ont vu dans le catholicisme romain un culte subversif allié - Nitche ou Maurras, par exemple, convaincus que le catholicisme romain exprime une culture de vie païenne.

    Ce qui a largement été cause de la défaite de l'Eglise catholique romaine au cours des derniers siècles, c'est d'ailleurs sa défense du droit et de l'ordre établi contre des partisans de la vérité plus sincères, comme les philosophes des Lumières, et plus encore le marxisme qui remet en cause le principe même de la civilisation. La vision historique donne conscience de ce que la civilisation est un état d'inconscience (de là la volonté de l'Occident de faire taire Shakespeare par tous les moyens, d'une manière que Shakespeare a prophétisée dans "Hamlet" - parce que Shakespeare a mis la civilisation occidentale minable).

    De même la sociologie qui oppose "l'esprit du catholicisme" à "l'esprit du protestantisme" est une science débile, puisque la doctrine sociale chrétienne, qu'elle porte le label catholique ou protestant, n'est qu'un opportunisme. L'opportunisme occidental, les croisades, sont une réalité, mais on ne peut pas les traiter scientifiquement en occultant l'opportunisme qui les détermine, et dont l'opposition entre la doctrine catholique et la doctrine protestante ne permet pas de rendre compte.

    Les sociologues modernes sont d'ailleurs des docteurs catholiques romains qui s'ignorent, puisque la défaillance scientifique qui caractérise la sociologie a été introduite par la doctrine catholique romaine. Le monde païen avait des poètes païens utiles et raisonnables - le monde moderne a des sociologues débiles.

     

     

  • Actualité de Lénine

    Les conclusions que les doctes experts mandatés près les chaînes de télévision publique pour causer de la Chine des généraux maoïstes (Jean-Marie Domenach) ou de la Russie de Staline, Lénine lui-même n'a pas attendu le déploiement ruineux d'un siècle de capitalisme pour les tirer :

    "(...) C'est précisément sur ce point, le plus important, le plus indiscutable peut-être de la question de l'Etat, que les leçons de Marx sont le plus oubliées ! Dans les innombrables commentaires populaires, pas un mot de tout cela ! Il est "d'usage" de se taire là-dessus, comme sur une "naïveté" surrannée, exactement comme les chrétiens, une fois leur culte devenu religion d'Etat, ont "oublié" les "naïvetés" du christianisme primitif et son esprit démocratique révolutionnaire. L'abaissement du traitement des hauts fonctionnaires semble la "simple" exigence d'un démocratisme naïf et primitif [démocratisme primitif dans lequel Lénine voit une étape par laquelle la Russie encore largement paysanne doit passer]."

    Petit extrait tiré de "L'Etat et la Révolution", nlle éd. 1925, chap. "Par quoi remplacer la mécanique d'Etat, une fois celle-ci brisée ?", extrait riche d'enseignements.

    D'abord on pige que ce bouquin est une lecture plus honnête que celle de tous les sociologues communistes actuels et passés, Daniel Bensaïd en tête, redevables pour leur part d'intelligence entièrement à Marx ou Lénine, exactement comme les branleurs Max Weber ou Durkheim, mais qui n'en réservent pas moins à Marx ou Lénine de petits sourires ironiques et blasés à l'évocation de leurs doctrines. Une fois la télé coupée, l'oeuvre de Marx écrase sous son poids de science les mimiques de la sociologie. La sociologie comme science autonome n'a pas d'autre usage, en définitive, que la tactique électorale. La sociologie accompagne le temps. L'histoire selon Marx est contre le temps et hors l'école ou l'académie, plus proche de Rabelais que de Mai 68.

    Crétin de la même trempe que les sociologues bourgeois, formé lui-même à l'école soviétique, A. Soljénitsyne a interprété l'attrait des Russes d'origine juive pour le communisme comme un attrait pour le "messianisme", alors que les Juifs russes n'ont pas été attirés par le communisme mais enrôlés, bon gré, mal gré, par l'appareil d'Etat soviétique, jusqu'à un retour de bâton identique à celui qui a frappé le garde rouge Soljénitsyne (Le cas de Trotski est non moins ambigu puisqu'il est une sorte de génie militaire avant tout, comme Hitler, Franco ou Napoléon, ce qui implique plutôt la science cartésienne que marxiste.)

    Pour dire que sociologies de droite et de gauche mènent au même genre de clichés historiques. Tous les sociologues et autres universitaires accrédités qui chapitrent les régimes communistes dans les médiats, Staline qui a aussi "bon dos" que Hitler désormais, tous ces fonctionnaires sont plus intéressés à la permanence de l'Etat que Lénine lui-même ; on peut même dire que, comme l'anarchie, la sociologie est une idéologie entièrement adossée à l'Etat. C'est bien pourquoi l'enseignement à "Sciences-po." ne dépasse jamais le stade du cliché sociologique : l'histoire de France par E. Zemmour ou Alain Minc. Y sera forcément passé sous silence le mobile industriel des guerres des XIXe et XXe siècles, avec l'aide du cinéma et des tas de cadavres de l'histoire-spectacle.

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    L'extrait recèle aussi que le communisme de Lénine repose presque aussi nettement que celui d'Engels sur une déception du christianisme, ou au moins le constat de sa subversion.
    En outre si Lénine peut prédire ce que nos experts se contentent de constater près d'un siècle plus tard, cela révèle le caractère non moins statique du capitalisme comparé au nazisme, animé par la même dynamique horlogère truquée. Et après l'histoire ? S'interroge le penseur radical-socialiste qui n'y est jamais entré, comme le bourgeois demande à sa bourgeoise si elle est heureuse après le coït dans les dessins de Forain.
    La qualification de "théocratie" est extensible aux Etats démocratiques dits "occidentaux" concurrents de la Chine et de la Russie, qui pourraient recevoir des leçons de censure par le divertissement médiatique de l'Occident - il est temps que la Chine se mette à la révolution sexuelle, au football, au cinoche et aux "Beatles" si elle veut parer tout risque de changement, surtout intellectuel, le plus dangereux pour l'industrie capitaliste en ce qu'il détourne de la soif de l'or et excite la peur du lendemain, sur quoi la matrice du Léviathan capitaliste repose. Quel est l'intérêt pour des Chinois dont les candidats français à l'investissement industriel en Chine nous disent qu'ils se sont considérablement enrichis au cours des dernières années, d'essayer d'imiter en tout leurs alliés yankis, pornocrates puritains fatigués ? D'autant plus qu'on prédit le tarissement de l'or noir. En réalité les Chinois n'ont plus le choix ; il ne leur reste plus que la mécanique, l'existentialisme en dernier recours, religion des esclaves du veau d'or.


    - Il est clair aussi dans ce passage que la dynamique de Marx va à l'encontre de la réflexion, de la spirale du temps qui courbe la tête de ses valets de plus en plus vers le sol, puis vers le centre froid de la terre où règne l'idée en maîtresse hideuse (la charogne de Baudelaire). L'autruche a déjà la tête dans le sable. L'Etat laïc totalitaire ne fait en effet qu'éradiquer la science comme auparavant, s'enracinant dans la terre, jusqu'à faire couler le sang païen dans toutes ses veines, l'Eglise a éradiqué la révélation, l'échangeant contre un culte des morts odieux, qui fait bien l'affaire des assassins en uniformes qui grouillent comme des insectes à la surface du globe.