Avec les bourgeois c’est toujours “d’une part et d’autre part”, comme dit Marx ; d’une part on multiplie les films sur les vilains nazis à la télé, les méchants islamistes - d’autre part on ne se gêne pas pour faire du “business” avec la Chine.
Qu’est-ce qui est le plus frappant ici, le cynisme de Sarkozy et de son opposition, ou bien sa bêtise ?
Insistons sur la bêtise, plus caractéristique.
L’importance des investissements chinois dans l’économie yankie est telle que ça fait de ces deux empires de papier-monnaie des alliés objectifs. Barak Obama, s’il était en exercice, bien qu’il semble avoir des liens moins étroits avec les cartels capitalistes, n'aurait d'autre choix que de soutenir diplomatiquement la Chine libérale* à travers les Jeux olympiques, ou se démettre.
L’industrie française accuse en revanche des pertes importantes en Chine et la flagornerie des VRP faisant office d’élite politique et morale, tous les Pinault, les Arnault, les Leclerc, les Lagardère, les Dassault, cette flagornerie vis-à-vis des Chinois n’est due qu’à l’espérance d’un hypothétique et juteux “retour sur investissement”.
Or l’industrialisation forcée de la Chine, qui “profite” presque exclusivement aux grandes villes portuaires, transforme peu à peu la Chine en poudrière révolutionnaire. Une révolution bourgeoise comme celle de 1789 en France, fomentée par la classe bourgeoise contre les militaires au pouvoir, ou une révolution paysanne comme en Russie en 1917, ou encore une révolte du prolétariat chinois opprimé pour le compte des barons de Manhattan. Il pourrait bien advenir de l’“emprunt chinois” ce qu’il advint de l’“emprunt russe” autrefois.
Je tiens cette analyse d’un millionnaire croisé dans un bar il y a quelques années, en veine de confidences ; la bulle internet donnait alors au monde des affaires un air encore plus arrogant qu’à l’accoutumée ; mais mon type était plutôt du genre “animal à sang-froid”, pas le genre de crocodile à ouvrir la gueule pour rien. Quelques semaines auparavant, un de ses vagues cousins l’avait tapé d’un demi-million sous prétexte de financer un projet bidon de “start-up” parmi tant d’autres. Refus de mon animal. Il venait de recevoir un appel du cousin l’informant qu’en un mois à peine, il venait de lever cinq millions auprès de différentes banques, éblouies par son projet de vendre des croquettes pour chiens via un site ouaibe.
« - Comment expliquez-vous, lui demandai-je, une telle stupidité de la part des banques ?
- Eh bien, j’en suis venu à la conclusion, que les banques ont trop de pognon. Elles ne savent plus quoi en faire. C’est ce qui les pousse à investir, y compris dans des projets complètement foireux. »
Sans le savoir, mon requin avisé venait de confirmer l’étude économique de Marx.
Cette stupidité des affairistes, presque palpable lorsqu’on entend des types comme Bernard Arnault, Edouard Balladur ou Bolloré s’exprimer, cette stupidité contamine peu à peu la vie spirituelle.
C’est pourquoi le matérialisme de Marx est un humanisme. Et l’angélisme des philosophes et des théologiens contemporains est celui de la bête immonde.
Il n’y a jamais eu autant d’athètes et de philosophes en tous genres que dans notre régime démocratique, et simultanément l’athlétisme et la philosophie n’ont jamais été aussi rares en Occident.
Commentaires
Tu peux te vanter de m'avoir fait trébucher mon lapin... en trois secondes j'ai fait défiler esthète, exégète, athée au double féminin, acéphale aussi, puis bon, je me suis rétabli, à la grâce de Dieu, et j'ai poursuivi, confiant, la lecture de ta phrase. Et la lumière fut!
Pour me venger je vais te raconter mon seul titre de gloire en athlétisme. En terminal, j'ai battu le plus grand de la classe en saut en hauteur (j'avais appris le Fosbury sur des airs de godspell, (cherche pas, je l'ai toujours écris comme ça)). Comme j'étais assez bien vu de mes potes, ça ne m'a pas valu trop de haine (j'étais le plus jeune et le plus petit). En revanche, de ce jour, je pouvais me taper le mille mètre en marchant, et ça, comment dire, ça m'a rapproché d'Aristote... si tu saisis l'allusio!
(et si tu m'disais comment on fait les italiques!)
M'enfin-de-compte, un athée, une athète...non?
État et surtout étatisme, sont responsables de la débilité des élites économiques, assurés à chaque fois qu'ils font une bourde que le gouvernement-maman poule la corrigera, et donc pouvant poursuivre leur hachage économique sans aucune culpabilité. L'État fausse l'économie, et fausse aussi la morale nécessaire à une bonne économie, en déculpabilisant et déresponsabilisant tout le monde de leur bourde.
C'est la victoire de la Démocratie.
(...tout le monde de leurS bourdeS)
Vous n'êtes pas si loin de Marx sur ce point, sauf l'artifice de votre part qui consiste à voir l'Etat et les acteurs économiques, la société civile, comme des entités séparées, l'Etat agissant contre l'économie et ses acteurs, alors que pour Marx la bureaucratie, la fausse opposition entre sphère privée et sphère publique, en un mot l'Etat moderne, n'est que le produit du capitalisme et de la politique bourgeoise.
La "société civile", organisation typique de la société contemporaine, n'apparaît qu'à la fin du XVIIIe siècle en France sous l'effet de mutations économiques.
La critique la plus radicale qui soit des "Droits de l'Homme et du Citoyen" est due à Marx, même si le PCF a préféré occulter cette réalité et transformer les Jacobins en "pré-communistes".
Pas vraiment, je suis plutôt d'accord avec Marx sur ce point là, à savoir que la société "bipolaire" privé/public est quelque chose de nouveau, du à la politique bourgeoise (on ne peut nier la violence de l'implantation de l'industrialisme dans l'Europe de la fin du XVIIIe siècle). Simplement, et au contraire de Marx, je ne pense pas qu'on puisse avancer par critique, mais qu'il faut, au bout d'un moment, fonder. Je vous renvois donc aux textes de Hans-Hermann Hoppe, un économiste plus ou moins inspiré par Marx qui tente de voir au delà en s'opposant aux thèses marxistes:
http://fr.liberpedia.org/L'analyse_de_classe_marxiste_et_celle_des_Autrichiens
Votre Hoppe s'oppose à des thèses marxistes qui ne sont pas celles de Marx.
- pour Marx le capitaliste est lui aussi victime de l'oppression capitaliste et pas seulement le prolétaire.
- la plus-value n'est pas un simple bénéfice ; elle tend à diminuer en raison de la concurrence qui pousse les capitalistes à augmenter le temps de travail et à réduire les salaires. Le travail, la production et les produits ne sont plus ordonnés en définitive qu'à un seul but : la plus-value. Et le capital ne peut rester "en sommeil".
Le droit bourgeois (sur lequel vos Autrichiens s'appuient) nie que la plus-value soit du "vol". Marx démontre que le salaire (capitaliste) est inférieur à la force de travail qu'il prétend payer ; la plus-value est la rançon du "surtravail". On échange à l'aide de l'argent non plus pour satisfaire des besoins mais pour faire de l'argent. L'argent devient le but de l'argent. Autrement dit, l'usure est à la base des nouveaux rapports économiques dans le monde industriel alors qu'elle n'était que marginale dans un système de production et d'échange traditionnel.
- Pour Marx l'Etat moderne n'est qu'une émanation de la société civile bourgeoise moderne, même si elle a des rapports contradictoires avec lui.
"- pour Marx le capitaliste est lui aussi victime de l'oppression capitaliste et pas seulement le prolétaire."
Bien sûr, "tout le monde y perd, les gars, alors faisons tout péter"...
"- la plus-value n'est pas un simple bénéfice ; elle tend à diminuer en raison de la concurrence qui pousse les capitalistes à augmenter le temps de travail et à réduire les salaires. Le travail, la production et les produits ne sont plus ordonnés en définitive qu'à un seul but : la plus-value. Et le capital ne peut rester "en sommeil".
Le droit bourgeois (sur lequel vos Autrichiens s'appuient) nie que la plus-value soit du "vol". Marx démontre que le salaire (capitaliste) est inférieur à la force de travail qu'il prétend payer ; la plus-value est la rançon du "surtravail". On échange à l'aide de l'argent non plus pour satisfaire des besoins mais pour faire de l'argent. L'argent devient le but de l'argent. Autrement dit, l'usure est à la base des nouveaux rapports économiques dans le monde industriel alors qu'elle n'était que marginale dans un système de production et d'échange traditionnel."
Je vous ai déjà démontré en quoi l'idée de plus-value et tout ce qui découle dans l'analyse marxiste est mensonger. Je vous remets le lien (je pourrais copier-coller, mais le post deviendrait trop long):
http://jesrad.wordpress.com/2006/10/20/quest-ce-que-le-marxisme/
Sautez les banalités contre le marxisme (le marxisme est une religion) et lisez la critique économique.
"- Pour Marx l'Etat moderne n'est qu'une émanation de la société civile bourgeoise moderne, même si elle a des rapports contradictoires avec lui."
J'ai dit que j'étais d'accord avec ça, il n'en reste que l'opposition est là, et encore plus maintenant, dans notre société dans laquelle l'idée de classe s'estompe petit à petit et donc l'idée de bourgeoisie aussi, l'opposition État/activité libre prend toute sa pertinence (alors que l'idée de classe traversait les notions d'État et de sphère privée). En gros, alors qu'avant l'État était en "union" avec la société civile, il semble très clair maintenant que s'en est l'ennemi acharné. L'analyse marxiste avait toute sa pertinence dans le monde technique qui se développait, maintenant dans notre monde stabilisé, cette pertinence n'est plus.
Tout cela montre aussi que le marxisme a échoué: Car Marx voulait démontrer les instabilités inhérentes au système capitaliste, et le système capitaliste a démontré au contraire son extrême stabilité (freinée par l'État, mais quand même), se comportant donc exactement en opposition à ce que Marx prédisait. La concurrence n'a-t-elle pas fait augmenté les salaires, fait sortir le prolétariat de la pauvreté et donc ayant cassé l'idée même de "classe"?
- Extrême stabilité si on occulte deux guerres mondiales et des conflits coloniaux sanglants.
- L'Etat, ennemi de la société civile ? C'est sans doute pour ça que les ministres de l'Economie de l'Union européenne par l'intermédiaire de la banque centrale ont immédiatement renfloué les banques européennes touchées par la crise des "subprimes" ? Si l'Etat était l'ennemi de la société civile, Sarkozy ne passerait pas ses vacances sur le yacht de Bolloré et il y a longtemps que la faillite du Crédit lyonnais aurait été prononcée conformément aux lois bancaires en vigueur. Cette confusion de la société civile et de l'Etat est encore plus flagrante aux Etats-Unis, même si la société civile a tout intérêt à entretenir la fiction de l'indépendance de l'Etat.
Dans une société civile moderne, organisée en "lobbys" ou en groupes de pression catégoriels, en syndicats, etc., tous les lobbys ne pèsent pas le même poids.
Il y a coïncidence entre les besoins de la société civile et l'activité de l'Etat, dans la mesure où l'Etat est parfois obligé d'arbitrer des conflits entre lobbys ayant des intérêts divergents. Même le débat sur l'Education nationale est illusoire. Celle-ci comble à peu près comme il faut les besoins
de la société civile capitaliste. Que croyez-vous qu'une mère de famille lambda demande d'abord à l'Education nationale ? D'éduquer, d'instruire ses enfants ? Non, elle lui demande d'abord de les garder à moindres frais pour lui permettre de se rendre à son travail, et ses éventuelles récriminations quant au résultat de l'instruction ne sont qu'une façon pour elle de ne pas s'avouer son véritable mobile.
Les mères de familles nombreuses immigrées qui ne travaillent pas, elles, demandent d'abord l'instruction de leurs enfants ; mais elles ne sont pas représentatives.
- La situation d'exploitation du prolétariat qui était celle de l'Angleterre au XIXe siècle, décrite notamment par Dickens est reproduite à l'échelle mondiale ainsi que Marx l'avait prévu. Il est vrai que l'enrichissement du prolétariat français permet aux économistes libéraux en France de déclarer que le marxisme est caduc sans crainte d'être démentis par un syndicaliste français.
N'oubliez pas que la misère, l'oppression ne sont pas seulement physiques, liées à un manque de nourriture exclusivement, mais qu'elle peut être morale et résulter de l'abrutissement.
"- Extrême stabilité si on occulte deux guerres mondiales et des conflits coloniaux sanglants."
Vous savez, les conflits et les guerres sont causés par les...États.
"- L'Etat, ennemi de la société civile ? C'est sans doute pour ça que les ministres de l'Economie de l'Union européenne par l'intermédiaire de la banque centrale ont immédiatement renfloué les banques européennes touchées par la crise des "subprimes" ? Si l'Etat était l'ennemi de la société civile, Sarkozy ne passerait pas ses vacances sur le yacht de Bolloré et il y a longtemps que la faillite du Crédit lyonnais aurait été prononcée conformément aux lois bancaires en vigueur. Cette confusion de la société civile et de l'Etat est encore plus flagrante aux Etats-Unis, même si la société civile a tout intérêt à entretenir la fiction de l'indépendance de l'Etat.
Dans une société civile moderne, organisée en "lobbys" ou en groupes de pression catégoriels, en syndicats, etc., tous les lobbys ne pèsent pas le même poids.
Il y a coïncidence entre les besoins de la société civile et l'activité de l'Etat, dans la mesure où l'Etat est parfois obligé d'arbitrer des conflits entre lobbys ayant des intérêts divergents. Même le débat sur l'Education nationale est illusoire. Celle-ci comble à peu près comme il faut les besoins
de la société civile capitaliste. Que croyez-vous qu'une mère de famille lambda demande d'abord à l'Education nationale ? D'éduquer, d'instruire ses enfants ? Non, elle lui demande d'abord de les garder à moindres frais pour lui permettre de se rendre à son travail, et ses éventuelles récriminations quant au résultat de l'instruction ne sont qu'une façon pour elle de ne pas s'avouer son véritable mobile.
Les mères de familles nombreuses immigrées qui ne travaillent pas, elles, demandent d'abord l'instruction de leurs enfants ; mais elles ne sont pas représentatives."
Je vous ai déjà démontré que la crise des subprimes est DUE POUR BEAUCOUP À L'ÉTATISME, ce serait donc bien con qu'ils corrigent pas les erreurs qu'ils ont fait. Même chose pour la Société Générale et les banques classiques, qui fonctionnent sur une monnaie centralisée par l'État. Donc oui, l'État fausse l'économie.
Vous prenez l'amitié de Sarkozy envers un petit bourgeois sans intérêt pour la preuve éclatante, scientifique même, de l'union de l'État et de la société privée? Ce serait mal connaître l'économie, qui pour beaucoup ne se base pas sur les lobbys et les multinationales pour vivre, même si ce sont elles qui maintiennent la "structure générale" de notre société, ce sont surtout les activités locales et les développements locaux, ce qu'on appelle la micro-économie, qui maintiennent une société. C'est d'ailleurs pour beaucoup l'incompréhension des structures géantes comme l'État envers les activités locales, ce malentendu perpétuel, qui est une des cause de l'économie pourrissante, entre un État éthique qui veut "aider" et des types qui arrivent très bien à se démerder tout seul, ça finit dans un bordel absolu. Quant aux multinationales en soi et les gros acteurs économiques, beaucoup d'économistes capitalistes ont critiqué ces "capitalistes voraces" ("greedy capitalists") qui vont jusqu'à s'implanter dans l'État pour la domination de l'économie. Bref, c'est en prenant en exemple l'État que tout se met à déconner. De même notre société moderne est née de la prise de l'État par les bourgeois jacobins.
L'Éducation Nationale est surtout faite pour former des fonctionnaires en tout genre, à savoir des petits chevaliers de l'État.
"- La situation d'exploitation du prolétariat qui était celle de l'Angleterre au XIXe siècle, décrite notamment par Dickens est reproduite à l'échelle mondiale ainsi que Marx l'avait prévu. Il est vrai que l'enrichissement du prolétariat français permet aux économistes libéraux en France de déclarer que le marxisme est caduc sans crainte d'être démentis par un syndicaliste français.
N'oubliez pas que la misère, l'oppression ne sont pas seulement physiques, liées à un manque de nourriture exclusivement, mais qu'elle peut être morale et résulter de l'abrutissement."
Donc, vous affirmez implicitement que le capitalisme actuel ne fait aucune oppression économique. On progresse.
L'oppression morale: Cela veut dire qu'avant, on était moins cons? Je pense pas quand même, maintenant on lis Bernard Werber, mais au moins, on lit...
Vous pensez réellement que le schéma de l'Angleterre du 19ième siècle s'est reproduit mondialement? Je pense surtout que nos esclaves à nous les Occidentaux (à savoir, les chinois et autres) sont ceux dont l'économie de leur pays ne s'est pas développé suffisamment, à savoir qu'elle n'a pas été suffisamment "capitalisée". Donc en un certain sens oui, vous avez raison, mais il faut suivre le raisonnement jusqu'au bout: Le schéma de l'Angleterre du 19ième siècle a abouti à un enrichissement du prolétariat jusqu'à le faire disparaitre en tant que classe, de même que les pays non-capitalistes vont rapidement le devenir et l'exploitation va rapidement y disparaitre. Je prends pour preuve ce graphique de l'évolution du PIB par habitant au Vietnam:
http://jesrad.wordpress.com/2008/02/28/vite-vu-2/#respond
Le développement rapide de la courbe commençant au moment de l'implantation du marché libre au Vietnam. Bien entendu, il reste l'État et l'étatisme mondial mais tout semble indiquer que la "marche du monde" va rapidement écraser la domination étatique.
"- Extrême stabilité si on occulte deux guerres mondiales et des conflits coloniaux sanglants."
Vous savez, les conflits et les guerres sont causés par les...États.
"- L'Etat, ennemi de la société civile ? C'est sans doute pour ça que les ministres de l'Economie de l'Union européenne par l'intermédiaire de la banque centrale ont immédiatement renfloué les banques européennes touchées par la crise des "subprimes" ? Si l'Etat était l'ennemi de la société civile, Sarkozy ne passerait pas ses vacances sur le yacht de Bolloré et il y a longtemps que la faillite du Crédit lyonnais aurait été prononcée conformément aux lois bancaires en vigueur. Cette confusion de la société civile et de l'Etat est encore plus flagrante aux Etats-Unis, même si la société civile a tout intérêt à entretenir la fiction de l'indépendance de l'Etat.
Dans une société civile moderne, organisée en "lobbys" ou en groupes de pression catégoriels, en syndicats, etc., tous les lobbys ne pèsent pas le même poids.
Il y a coïncidence entre les besoins de la société civile et l'activité de l'Etat, dans la mesure où l'Etat est parfois obligé d'arbitrer des conflits entre lobbys ayant des intérêts divergents. Même le débat sur l'Education nationale est illusoire. Celle-ci comble à peu près comme il faut les besoins
de la société civile capitaliste. Que croyez-vous qu'une mère de famille lambda demande d'abord à l'Education nationale ? D'éduquer, d'instruire ses enfants ? Non, elle lui demande d'abord de les garder à moindres frais pour lui permettre de se rendre à son travail, et ses éventuelles récriminations quant au résultat de l'instruction ne sont qu'une façon pour elle de ne pas s'avouer son véritable mobile.
Les mères de familles nombreuses immigrées qui ne travaillent pas, elles, demandent d'abord l'instruction de leurs enfants ; mais elles ne sont pas représentatives."
Je vous ai déjà démontré que la crise des subprimes est DUE POUR BEAUCOUP À L'ÉTATISME, ce serait donc bien con qu'ils corrigent pas les erreurs qu'ils ont fait. Même chose pour la Société Générale et les banques classiques, qui fonctionnent sur une monnaie centralisée par l'État. Donc oui, l'État fausse l'économie.
Vous prenez l'amitié de Sarkozy envers un petit bourgeois sans intérêt pour la preuve éclatante, scientifique même, de l'union de l'État et de la société privée? Ce serait mal connaître l'économie, qui pour beaucoup ne se base pas sur les lobbys et les multinationales pour vivre, même si ce sont elles qui maintiennent la "structure générale" de notre société, ce sont surtout les activités locales et les développements locaux, ce qu'on appelle la micro-économie, qui maintiennent une société. C'est d'ailleurs pour beaucoup l'incompréhension des structures géantes comme l'État envers les activités locales, ce malentendu perpétuel, qui est une des cause de l'économie pourrissante, entre un État éthique qui veut "aider" et des types qui arrivent très bien à se démerder tout seul, ça finit dans un bordel absolu. Quant aux multinationales en soi et les gros acteurs économiques, beaucoup d'économistes capitalistes ont critiqué ces "capitalistes voraces" ("greedy capitalists") qui vont jusqu'à s'implanter dans l'État pour la domination de l'économie. Bref, c'est en prenant en exemple l'État que tout se met à déconner. De même notre société moderne est née de la prise de l'État par les bourgeois jacobins.
L'Éducation Nationale est surtout faite pour former des fonctionnaires en tout genre, à savoir des petits chevaliers de l'État.
"- La situation d'exploitation du prolétariat qui était celle de l'Angleterre au XIXe siècle, décrite notamment par Dickens est reproduite à l'échelle mondiale ainsi que Marx l'avait prévu. Il est vrai que l'enrichissement du prolétariat français permet aux économistes libéraux en France de déclarer que le marxisme est caduc sans crainte d'être démentis par un syndicaliste français.
N'oubliez pas que la misère, l'oppression ne sont pas seulement physiques, liées à un manque de nourriture exclusivement, mais qu'elle peut être morale et résulter de l'abrutissement."
Donc, vous affirmez implicitement que le capitalisme actuel ne fait aucune oppression économique. On progresse.
L'oppression morale: Cela veut dire qu'avant, on était moins cons? Je pense pas quand même, maintenant on lis Bernard Werber, mais au moins, on lit...
Vous pensez réellement que le schéma de l'Angleterre du 19ième siècle s'est reproduit mondialement? Je pense surtout que nos esclaves à nous les Occidentaux (à savoir, les chinois et autres) sont ceux dont l'économie de leur pays ne s'est pas développé suffisamment, à savoir qu'elle n'a pas été suffisamment "capitalisée". Donc en un certain sens oui, vous avez raison, mais il faut suivre le raisonnement jusqu'au bout: Le schéma de l'Angleterre du 19ième siècle a abouti à un enrichissement du prolétariat jusqu'à le faire disparaitre en tant que classe, de même que les pays non-capitalistes vont rapidement le devenir et l'exploitation va rapidement y disparaitre. Je prends pour preuve ce graphique de l'évolution du PIB par habitant au Vietnam:
http://jesrad.wordpress.com/2008/02/28/vite-vu-2/#respond
Le développement rapide de la courbe commençant au moment de l'implantation du marché libre au Vietnam. Bien entendu, il reste l'État et l'étatisme mondial mais tout semble indiquer que la "marche du monde" va rapidement écraser la domination étatique.
Merde, double fois mon post les mecs, quel supplice!
- Vous raisonnez toujours comme Malthus dans l'absolu. Je peux vous demander qui servira d'esclaves aux Chinois enrichis demain (je ne crois pas à ces lendemains qui chantent pour la Chine, selon Guy Sorman-Pangloss, mais admettons), qui seront les esclaves-prolétaires sans lesquels nous ne serions pas aussi riches nous-mêmes. Les Martiens ?
Blague à part je vous signale que beaucoup de théoriciens voient la conquête spatiale, les cons, comme un moyen de résoudre les problèmes économiques que pose le capitalisme.
- Le schéma de croissance perpétuelle dans lequel l'économie capitaliste s'inscrit, qui n'a pas de véritable sens, valide aussi la théorie de Marx selon laquelle la plus-value appelle la plus-value.
- Puisque vous vous acharnez à soutenir la théorie d'un Etat transcendant, alors qu'il est immanent à la société civile, je vous demande d'où viennent les millions qui servent à financer la machine électorale ? Aucun média important en France, c'est-à-dire diffusant la Bonne parole de l'Etat ou de la société civile, n'est indépendant de cartels industriels ou bancaires. Aucun. Il en restait quelques-uns encore à la veille de la deuxième guerre mondiale, possédés par de petits propriétaires, aujourd'hui ce n'est plus le cas ; les journalistes sont des fonctionnaires de la société civile capitaliste et l'Etat (Juppé) s'est montré impuissant à réduire leurs privilèges fiscaux extraordinaires.
Les États-Unis, c'est le prototype même d'une économie pourissante et néo-conservatrice qui court droit à sa perte - et je retire ça de Rothbard, un grand économiste capitaliste, et non de Marx. Il est clair que ce sont les médias américains qui contrôlent la politique américaine, mais la politique américaine, comme toute politique au monde, se fait via l'État, peu importe qui contrôle l'État, ce qui importe c'est que l'État contrôle - et donc l'opposition société civile/État est là.
En France, les médias français ne cessent de louer l'interventionnisme étatique...
"- Vous raisonnez toujours comme Malthus dans l'absolu. Je peux vous demander qui servira d'esclaves aux Chinois enrichis demain (je ne crois pas à ces lendemains qui chantent pour la Chine, selon Guy Sorman-Pangloss, mais admettons), qui seront les esclaves-prolétaires sans lesquels nous ne serions pas aussi riches nous-mêmes. Les Martiens ?
Blague à part je vous signale que beaucoup de théoriciens voient la conquête spatiale, les cons, comme un moyen de résoudre les problèmes économiques que pose le capitalisme."
Je vous pige pas. Si vous considérez qu'il faut à chaque fois des esclaves, vous considérez qu'il faut à chaque fois des antagonismes de classe, non?
Des sociétés on pu très bien vivre sans, je vais pas ramener toute la batterie des "exemples à l'appui", car je pense que vous le savez.
"- Le schéma de croissance perpétuelle dans lequel l'économie capitaliste s'inscrit, qui n'a pas de véritable sens, valide aussi la théorie de Marx selon laquelle la plus-value appelle la plus-value."
C'est sur que c'est un problème ça, que l'économie soit en croissance...
"- Puisque vous vous acharnez à soutenir la théorie d'un Etat transcendant, alors qu'il est immanent à la société civile, je vous demande d'où viennent les millions qui servent à financer la machine électorale ? Aucun média important en France, c'est-à-dire diffusant la Bonne parole de l'Etat ou de la société civile, n'est indépendant de cartels industriels ou bancaires. Aucun. Il en restait quelques-uns encore à la veille de la deuxième guerre mondiale, possédés par de petits propriétaires, aujourd'hui ce n'est plus le cas ; les journalistes sont des fonctionnaires de la société civile capitaliste et l'Etat (Juppé) s'est montré impuissant à réduire leurs privilèges fiscaux extraordinaires."
C'est bien ce que je dis "peu importe qui contrôle l'État, ce qui importe c'est que l'État contrôle ". L'État est une structure mafieuse par essence et c'est aussi la première structure mafieuse de l'Histoire, c'est donc normal que les nouvelles mafias (les cartels industriels etc nés de l'économie moderne) prennent exemple sur l'État pour fonctionner et qu'ils finissent par s'incruster dans l'État. Au final, tout ce que vous arrivez à me démontrer, c'est que le problème de l'économie, c'est l'État.
"les journalistes sont des fonctionnaires de la société civile capitaliste et l'Etat (Juppé) s'est montré impuissant à réduire leurs privilèges fiscaux extraordinaires."
L'État moderne fonctionne comme ça, "d'une part et d'autre": D'une part il soutient la monopolisation de l'économie dont il est le centre même, et d'autre part il "lutte" contre les "dérives" de cette même centralisation. C'est un moyen visant a donné l'illusion à la société que l'État est "éthique", en cachant l'oppression économique dont il est le centre.
Vous faites bien de dire "société civile capitaliste" (dans votre définition, j'entends par capitaliste "mafieux", et par mafieux moi j'entends étatiste), car la société civile réelle n'a pas besoin de structures monopolistiques-étatiques pour fonctionner, et c'est de cette société civile dont je dis qu'elle est en opposition à l'État.
Au 19ième siècle, l'un des porte-parole de cette société civile, c'était Marx.