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dassault

  • Rafle en Rafale

     

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    Tir groupé de compassion dans les médiats en faveur des déportés du Vel-d'Hiv. La compassion vis-à-vis des Juifs persécutés fait depuis quelques années partie de la morale officielle, à côté de la compassion pour les Beurs et les Blacks, un peu en perte de vitesse ces derniers temps compte tenu de leur plus faible poids dans les urnes. On ne sait trop des macchabées juifs ou du haschisch-prolétariat parqué en banlieue dans des ensembles résidentiels post-modernes qui est le mieux placé pour se féliciter du progrès offert par une telle religion ?

    Quoi qu'il en soit, on constate qu'en matière de propagande, le cinéma possède un net avantage sur la littérature ordinaire. Non seulement il n'est pas nécessaire que les masses sachent déchiffrer autre chose que des tickets de caisse, des bulletins de vote ou des romans-photo, mais le cinéma a pour effet d'entretenir l'incapacité du public à lire des bouquins sérieux -d'histoire par exemple.

    Allez donc voir "La Raflle", braves gens, et ressortez-en édifiés sur l'habileté des industriels et des banquiers à faire oublier qu'Adolf Hitler, sans eux, n'aurait jamais disposé de panzers. Ah, le beau discours de repentance de Jacques Chirac ! Il aurait cependant été préférable que les avionneurs français ne mettent pas leur savoir-faire au service de l'Allemagne nazie.

    *

    Le cas d'Eric Zemmour est avec celui de Dominique de Villepin un des plus grotesques exemples connus de cette propagande qui unit libéraux de droite et de gauche, justifiant Marx une fois de plus de s'intéresser aux mobiles économiques plutôt qu'aux discours de façade. Avec de tels énergumènes, l'histoire est transmutée en moraline à l'usage des abonnés du "Figaro". Le talent particulier de Zemmour est de faire passer son hypocrisie académique pour de la naïveté.

    Profitant de la ferveur religieuse autour de "La Rafle", Zemmour n'hésite pas à refaire le coup de Laval = pacifiste, et donc pacifiste = irresponsable et criminel de guerre en puissance. Venant d'un baveux comme Zemmour qui bosse pour le compte d'un consortium spécialisé dans le trafic légal "d'outils de défense nationale" (Dassault dixit), on ne saurait mieux transformer l'histoire en publi-reportage.

    L'idolâtrie de Napoléon, du niveau du gosse qui joue avec ses petits soldats de plomb et non de l'histoire réelle, participe du même subterfuge. Pourquoi un Iranien ne se moquerait-il pas des Juifs massacrés si un Français se moque des civils espagnols massacrés par les troupes de Napoléon Ier ?

    En outre Napoléon a servi de modèle à Hegel pour écrire une doctrine prônant un Léviathan mathématique et juridique qui ressemble à s'y méprendre au IIIe Reich ultérieur, parti pour mille ans de jeux olympiques, de poésie, de cinéma et de musique boche à la con. Quelle jubilation, la guerre ! aux yeux de pédérastes comme Zemmour qui seraient probablement jugés inaptes si elle avait lieu.

    *

    - Drieu La Rochelle, fachiste moins niais que Zemmour, faisait observer que la durée moyenne d'une civilisation étant de mille ans, un historien qui n'a pas un recul d'au moins quelques siècles est inapte à expliquer quoi que ce soit, si ce n'est comme Darwin explique l'évolution sur des centaines de millions d'années (allons-y gaiement !), par des "mutations" qui sont à la science ce que le tour de magie est aux arts libéraux.

    - Pour prouver que le pacifisme n'est pas en reste sur Zemmour et ses tours de passe-passe, citons l'exemple d'un pacifiste (dont le nom m'échappe), qui vu le manque d'efficacité de la somptuaire ligne Maginot et des branleurs composant l'Etat-major français en 1940, a proposé qu'on supprime carrément le budget des armées, pour recourir le cas échéant à un moyen qui a fait la preuve d'une plus grande efficacité à moindre coût : la résistance par le terrorisme.

    - L'animatrice boche d'"Arte" de style gauchiste bcbg, dans l'émission "Paris-Berlin" exprimait récemment le regret que la guerre en Afghanistan ne soit pas menée... avec tout le sérieux nécessaire. L'adjectif "sérieux" dans la bouche de cette grosse Bertha de propagande atlantiste ne prête pas moins à sourire que dans celle de Zemmour.

  • Feu sur le Ramadan !

    La confiance utopique de Tariq Ramadan dans une possible "neutralité" de l'Etat laïc français, garantissant la liberté de culte, est typiquement mahométane. On retrouve néanmoins un tel a priori favorable vis-à-vis de l'Etat dans d'autres religions judéo-chrétiennes proches. Le jansénisme en France, théologie de la secte de Port-Royal-des-Champs (tout un programme) a ressuscité durablement le providentialisme médiéval au XVIIe siècle, rompant avec l'humanisme de la Renaissance. Sainte-Beuve a fourni une analyse sagace bien que partisane de l'idéologie janséniste. Cette analyse permet d'entendre tout ce qui lie le XIXe siècle romantique et bourgeois au "Grand Siècle" de l'absolutisme, par-dessus les "Lumières françaises" du XVIIIe.

    Le providentialisme, emprunt médiéval à la philosophie païenne romaine, en tant qu'il est procès de sacralisation du pouvoir politique, est inévitablement présent dans toutes les doctrines religieuses à tendance théocratique. Donc dans l'islam ou "les islams". Mais la philosophie nazie de G.W.F. Hegel, la morale existentialiste qui en découle est la déclinaison ultime de cette conception théocratique.

    Ce providentialisme peut aussi être comparé à une sorte d'idée maçonnique chrétienne, qui prête à la politique, qu'elle soit abstraite ou s'incarne dans un homme (ce qu'une idéologie peut difficilement éviter), qui lui prête peu ou prou le rôle de démiurge, de "grand architecte" traçant les plans du monde. Poussée à son point de rigueur et d'absurdité extrême (c'est ce qui en fait toute la valeur), le franc-maçon suisse Joseph de Maistre (cette géodésie totalitaire n'est pas sans rapport avec l'horlogerie) s'est fait le porte-parole d'une version quasiment "ottomane" de la France chrétienne (dont Baudelaire, sous l'influence délétère des spéculations juridiques de J. de Maistre, avoue le caractère satanique ; "Le prêtre, le poète et le soldat", ainsi Baudelaire résume-t-il l'arrière-plan moral et politique de son romantisme, plus romain que chrétien par conséquent).

    J. de Maistre se rêve en éminence grise d'un homme providentiel, Napoléon fournissant un exemple de criminel de guerre à la hauteur de son espérance (L'espèce de fièvre mystique de J. de Maistre évoque celle de Goebbels ultérieurement, même si la haine systématique de l'art, trait dominant chez de Maistre -haine quasi proustienne- fournit "a contrario" de précieux renseignements sur ce qui échappe au domaine de la seule mécanique ou du droit. La s–ret‚ du mauvais goût de cet horloger savoyard force en effet l'admiration.)

    A juste titre, Voltaire voit dans le jansénisme une sorte de reviviscence du judaïsme, iconoclaste et destructrice pour l'histoire. De fait le romantisme ne fait que sonner le glas de l'art, dont le cancer remonte à la période baroque. Rares sont les critiques qui au cours des derniers siècles ont su discerner dans la peinture de Rembrandt ou Rubens, par-delà leur virtuosité, les marques du délitement musical de l'art.

    Le contrat social de J.-J. Rousseau en revanche se rapproche assez de l'idéal de T. Ramadan. La rhétorique laïque grossière d'Eric Zemmour (petit "soldat belge" du cartel médiatico-militaire Dassault - "On n'est pas couchés", France 2 le 26 sept.) qui lui est opposée, T. Ramadan doit la prendre pour ce qu'elle est : un discours RELIGIEUX évacuant l'histoire, par quoi TOUTE thèse d'un pouvoir temporel neutre, repérable à son caractère statique, devra nécessairement passer. L'idée païenne du destin, véhiculée par Hegel jusqu'à nous sous la forme du providentialisme est en effet incompatible avec la recherche d'une logique historique. La propagande cinématographique capitaliste a poussé loin comme sa grande soeur nazie la destruction de la science historique, sans compter la tentation totalitaire récente de légiférer sur l'histoire.

    En l'occurence l'effacement des crimes de guerre atroces de Napoléon (ou de Gaulle) par Zemmour*, le refus d'en tirer la leçon (et au premier chef de voir la troublante ressemblance entre le régime napoléonien et le régime nazi, parfaitement équivalents sur le plan philosophique) s'apparente non pas à du "négationnisme", mais carrément à une négation cléricale de l'histoire elle-même.

    Goebbels pas mort !

    Deux exemples de mensonges grossiers, propagés à la vitesse du son par les médiats :

    1/ L'opposition binaire sans cesse réaffirmée entre un Etat "garant de l'intérêt général" et de grands groupes industriels et bancaires menant leur barque à leur guise - contre l'évidence que ces deux systèmes centripètes s'inscrivent dans le même cercle et ne peuvent être compris séparément. Pas de dictature ou de totalitarisme sans le sophisme, même sous-jacent, de la "loi naturelle". Le projet économique capitaliste COMME la doctrine de la nation laïque projet‚e vers l'avant reposent sur l'idéologie de la "loi naturelle" ; une loi naturelle d'engendrement, dont il faut avoir lu Aristote comme Marx pour comprendre qu'il s'agit d'un mouvement inéluctable de corruption. Shakespeare lui-même a vu venir cette pourriture et la nomme "Danemark", en référence à l'Apocalypse de Jean. Croire au destin revient à s'y soumettre. La mort préside au capitalisme comme au nazisme auparavant.

    Le voile de ténèbres baroque a ressuscité dans une Europe qui les avait vaincus, à l'instar des Grecs plus de deux mille ans auparavant, la fortune et le destin romains. Hitler n'est qu'un pion dans ce jeu d'échec.

    Complot médiatique contre la science traduite comme un complot

    Une illustration : le philosophe Luc Ferry, ex-ministre dont la philosophie est tellement circonscrite qu'elle possède toutes les caractéristiques d'une religion d'Etat elle aussi, ce clerc légitime à mots à peine couverts l'interdiction (renforcée récemment) faite aux parents d'élèves de concurrencer l'Education nationale en enseignant directement leurs enfants, par la raison que cette institution est la meilleure garante de la diffusion d'un idéal républicain commun. Libérer l'enseignement reviendrait à mettre en danger la foi dans l'Etat garant des libertés individuelles et de l'intérêt général, et n'irait sans doute pas dans le sens "capitaliste" qui est celui de Luc Ferry. La libre concurrence des idées est une liberté que l'Etat libéral totalitaire réprouve.

    2/ Deuxième mensonge convergent et aussi grossier, le mensonge selon lequel la "Révolution de 1789" marquerait un virage "humaniste" dans l'histoire de France, et même, la franchouillardise débridée de certains laïcards aidant, dans l'histoire de l'Europe, malgré le retard de plus d'un siècle de la France par rapport à l'Angleterre sur le terrain des idées et des efforts de la classe bourgeoise pour s'emparer du pouvoir. Si Tariq Ramadan a étudié de près la litt‚rature française comme il prétend, il peut constater :

    - que les régimes bourgeois qui ont suivi de près la Révolution ne correspondent en rien aux idées de Voltaire ou J.-J. Rousseau ; Napoléon et sa polytechnique assassine sont typiquement inspirés par la philosophie romaine - jusqu'à Stendhal qui prétend s'inspirer de la prose du code Napoléon ; tandis que Voltaire prend ses distances avec la théodicée germanique de Leibnitz :

    - que la France n'a jamais connu depuis la Révolution un régime de liberté d'expression aussi large que celui qu'elle connut sous Louis XV. Si Voltaire souhaite la libéralisation du régime de Louis XV, encore trop autoritaire à son sens, ni lui ni Diderot n'ont été traqués par la censure comme Marx et Engels l'ont été dans toute l'Europe il y a un siècle et demi seulement, à une époque où la presse représentait une force libre de contestation, danger écarté pour l'oligarchie désormais, notamment du fait de la fin de la lutte des classes en France dès le milieu du XIXe siècle (Déjà du temps de l'ORTF le danger n'existait pas, et personne n'a jamais vraiment pris la menace révolutionnaire des foules d'étudiants de Mai 1968 au sérieux, en dehors de de Gaulle lui-même et de quelques "bons pères de famille" bourgeois, vite rassurés.)

    Existentialisme et pédérastie

    La "révolution sexuelle" a d'ailleurs un aspect pédérastique notable, et nul n'est plus porté à se prosterner devant le Léviathan qu'un pédéraste (Il existe même une association de "gays" chrétiens baptisée... "Jonas" ; Jonas est d'ailleurs le "Juif errant" contre lequel la révolutionnaire Simone Weil a les mots les plus durs, ne le cédant en rien à Voltaire pour ce qui est de l'antijudaïsme. On peut fort bien s'abstenir de stigmatiser les "gays", tout en soulignant à quel point leur sexualité repose sur l'angoisse, et combien la propagande totalitaire joue sur le registre de la sécurité civile. Du reste l'homosexualité, déterminisme inventé au XIXe siècle, n'est que la conclusion rationnelle du mariage ; les pédérastes sont probablement beaucoup plus sensibles que d'autres au caractère incestueux d'une sexualité "hétérosexuelle". Moi-même j'ai fréquenté quelques pédérastes dont les mères ressemblaient comme deux gouttes de sperme à la puritaine BCBG Christine Boutin.

    Toute la philosophie existentialiste ou presque, d'ailleurs, qui est une théologie chrétienne invertie, peut être résolue à une sorte de querelle familiale intestine. Le problème que se pose la philosophie laïque de la "fin de l'histoire" (sic) et la question de savoir ce que devient la famille au-delà de la pédérastie, ces deux problèmes n'en sont qu'un, parfaitement grotesque. D'une part parce que la philosophie et la science la‹ques se sont toujours tenues à l'écart de l'histoire ; d'autre part parce que le droit de la famille est un principe de dérogation à l'inceste qui évolue au gré de l'organisation patrimoniale et politique.

    Existentialisme et pédérastie peuvent être compris ensemble comme le triomphe apparent de Dionysos sur Apollon (Dans le seul but pour Apollon d'asseoir plus solidement son pouvoir ; la République bourgeoise n'a pas inventé l'idée de substituer pour une plus grande efficacité le divertissement à la terreur policière.)

    La voie antiromaine

    Le progrès de l'islam ne peut se faire que dans le sens d'une reconquête scientifique, d'une théologie de la Libération par la science. Même si l'interdiction formelle de servir deux maîtres -Dieu et César- n'est pas dans l'islam comme elle est dans le Nouveau Testament chrétien, l'histoire montre que les autorités politiques font toujours un usage policier des doctrines religieuses, jusqu'à les subvertir complètement comme c'est le cas avec le national-socialisme de Hegel et ses lieutenants du désordre que sont les philosophes existentialistes, amphigouriques suppôts qui ne se connaissent pas eux-mêmes. Et la science est forcément un combat, comme le révèle la vision de Jean, car de la Libération les systèmes étatiques fondés sur la peur ne veulent pas.

    Sur le chemin de cette reconquête, il est d'ailleurs un savant musulman qui pose de très sérieux jalons : Averroès, "au seuil de l'histoire", et donc de la révélation, moins près de la pente théocratique que ne l'est Thomas d'Aquin lui-même. Un thésard démocrate-chrétien pas très sérieux (Rémi Brague) a tenté récemment à coup de néologismes vaseux de démontrer l'apport décisif de Rome à la civilisation européenne ; thèse proche de celle du pape Benoît XVI, parfaitement antihistorique comme toute thèse boche qui se respecte. Le pape n'hésite pas d'ailleurs à se référer à des philosophes parfaitement abscons comme Adorno ou Horckheimer, Popper, Heidegger, branleurs de l'espèce susdite qui font regretter amèrement au Français que je suis que toute la philosophie allemande et pollack ne se soit pas suicidée à la suite d'Hitler et de son état-major, au lieu d'émigrer aux Etats-Unis.

    Non, ce qui caract‚rise la pensée occidentale, comme Aristote en son époque décadente, en quoi elle est différente des pensées orientales ou romaine, c'est bien plutôt par son matérialisme radical, celui de François Bacon (ennemi juré de J. de Maistre) ou de Karl Marx (On en décèle notamment la radicalité au fait que, contrairement à la très grande subjectivité des philosophes épicuriens ou romains, Aristote comme Bacon -la dialectique marxiste-, excluent l'idée animiste de vide, déguisé en "Néant" dans la mystique providentialiste, qu'elle soit chrétienne, nazie, athée, capitaliste. Ce qui me fait dire que Bernanos ne va pas assez loin, parlant du hasard comme "le dieu des imbéciles", car un chrétien doit savoir reconnaître Lucifer dans la roue de Fortune et ses rayons puissants.

    *Pourquoi Zemmour peut exprimer publiquement chaque samedi soir des idées qui ont valu récemment à Le Pen les foudres de l'Inquisition médiatique ? Cela dit presque tout de la société civile française depuis la Libération. Phénomène Zemmour-Le Pen analogue à la condamnation de Louis-Ferdinand C‚line pour propos antisémites et l'absolution des industriels de l'automobile et de l'aviation ayant pourtant mis leur polytechnique de mort au service de l'Allemagne nazie. Industriels actifs pour ce qui est d'exciter le patriotisme vindicatif, mais dont la seule patrie est l'argent.
  • Y'a bon Obama

    En France, l''obamamania' est d'abord une idéologie de blancs. L'industrie militaire, 'via' ses filiales dans les médias, 'Le Figaro', 'Europe 1', en font des tonnes sur le thème de la victoire du gentil métis noir exemplaire.

    Cette idéologie, c'est typiquement l'idéologie bobo à laquelle la droite, en France, a fini par se convertir : elle consiste à abriter les valeurs bourgeoises libérales derrière les bons sentiments à coloration sociale-démocrate.

    On constate que les pays capitalistes qui ont élu en premier des présidents 'noirs' (Obama n'est pas plus noir que blanc) sont les pays où des lois raciales étaient en vigueur récemment. Si on pousse la logique WASP jusqu'au bout, pour avoir un président noir en France le plus vite possible, le meilleur moyen c'est d'abord d'édicter des lois raciales.

    Ou : étant donné que la France a édicté quelques lois raciales dirigées contre les Juifs pendant la brève occupation d'une partie de la France par les WASP allemands, avec Sarkozy nous avons déjà notre président 'noir' : comme quoi la couleur importe peu et la chanson de Brassens ne vaut pas que pour les jeunes cons et les vieux cons, elle vaut aussi pour les pâles cons et ceux café-au-lait.

  • L'hypocrisie Nuremberg

    Evidemment les industriels français ou allemands sont passés presque tous "à travers" le procès de Nuremberg, dont le principal effet a été de blanchir à bon compte le monde industriel.

    Mais c'est sans doute lorsqu'on examine la liste des prix Nobel de Physique et de Chimie que la continuité entre le régime nazi et l'idéologie yankie est la plus flagrante.

    Le plus cocasse, c'est que le plus nazi des Nobel, Fritz Haber, prix Nobel de Chimie en 1918, est l'inventeur d'un "grisoumètre" destiné à détecter les coups de grisou dans les mines de charbon et préserver autant que possible des vies de mineurs. Il entre sans doute assez peu de philantropie là-dedans, mais lorsqu'on sait les applications qui ont été tirées des recherches de Pierre et Marie Curie ou des ingénieurs français Potez ou Dassault ultérieurement, il n'est pas interdit de faire des comparaisons et de voir dans le régime gaulliste un pastiche du régime nazi. Je ne suis pas un anti-américain primaire.

  • FRENCH ATTACKS

    THE MILITARY INDUSTRY MUST OFFER AT LEAST A FIRST CLASS BURIAL SERVICE TO FRENCH SOLDIERS WHO DIED IN AFGHANISTAN TO PROTECT ITS INTERESTS.

    OUR PRESIDENT SARKOZY, FAMOUS FOR NOT HAVING TOO MUCH DECENCY WILL PROBABLY TAKE PLACE NEXT TO THE WIDOWS AND THE ORPHANS ON THE COVER OF A TABLOID SUCH AS 'PARIS-MATCH'.

    IT IS OFTEN REPEATED IN FRANCE THAT OUR BRAVE ARMY SAVED US TWO TIMES FROM THE WILD GERMANS. IT WAS TO SUCK THE U.S. BUTT BETTER.

     

  • Mai 68 pour les Nuls

    En somme la commémoration de Mai 68 en 2008 réunit dans la même ferveur nostalgique gaullistes et antigaullistes. Fin de la dispute.
    Ce qu’il importe de comprendre, c’est à quoi tenait le différend et sur quelle base la réconciliation incarnée par Sarkozy peut avoir lieu.

    On doit pour ça examiner les opinions des uns et des autres.
    Pour ce qui est des gaullistes, force est de constater qu’en dehors de leur chef, ils n’ont jamais eu de métaphysique bien définie.

    Pompidou était favorable au principe d’enterrer la hache de guerre entre les poètes et les banquiers, mais Pompidou était-il particulièrement “gaulliste” ?

    Mauriac ? Mauriac est l’emblème de la bourgeoisie bordelaise qui ne dit jamais ouvertement ce qu’elle pense et qu’on ne peut percer à jour qu’à travers ses romans.

    Bernanos ? Il faut avoir le culot d’un Sébastien Laplanque, gros garçon joufflu journaliste au Figaro, pour attirer l’auteur de La France contre les robots dans les filets du gaullisme. Il s’agit sans doute d’un clin-d’œil à Dassault, fabricant d’armes de destruction massive ou chirurgicale.
    Les robots, on sait à quel point De Gaulle les aimait, si possible à son image, c’est-à-dire monstrueux. C’est d’ailleurs sans doute ça la véritable idéologie gaulliste : la robotique.
    Sinon De Gaulle tenta d’imiter Chateaubriand. Mais qu’est-ce que la pensée de Chateaubriand sinon une pierre qui roule sans amasser de mousse, l’ancêtre du “rock’n roll”…

    *

    Le camp des soixante-huitards peut-il se prévaloir, lui, de pensées plus élevées ? Laissons de côté les acolytes, les thuriféraires Finkielkraut ou Glucksman, Alain Geismar, trop heureux de l’aubaine médiatique, pour aller directement aux grands-prêtres, Sartre, Lévinas ou Benny Lévy.
    Pour Lévinas, “grosso modo”, le summum de la modernité c’est… le Talmud, la tradition juive. On est encore à ressasser la vengeance contre l’Allemagne : “Œil pour œil…” ; difficile de ne pas prendre la philosophie de Lévinas pour autre chose que du tribalisme enveloppé dans des périphrases sophistiquées.

    Sartre est moins bénin, moins saisissable. Il mène une guerre de positions et ne cesse d’en changer. Il pisse sur la tombe de Chateaubriand pour mieux dissimuler qu’il n’est pas beaucoup moins futile.
    Un voltairien au XXe siècle, un voltairien attardé, voilà comment résumer Sartre.
    De Gaulle-Chateaubriand contre Sartre-Voltaire : on peut mesurer l'écart de cette façon.

    *

    Ce qui fait que les raisons qui ont pu pousser ces deux partis antagonistes à se fondre plus ou moins l’un dans l’autre, quitte à se jetter quelques slogans à la figure lors des campagnes électorales, en souvenir du bon vieux temps, ces raisons paraissent assez évidentes, sans qu’il soit besoin d’épiloguer.

  • Marx pour les Nuls

    Avec les bourgeois c’est toujours “d’une part et d’autre part”, comme dit Marx ; d’une part on multiplie les films sur les vilains nazis à la télé, les méchants islamistes - d’autre part on ne se gêne pas pour faire du “business” avec la Chine.

    Qu’est-ce qui est le plus frappant ici, le cynisme de Sarkozy et de son opposition, ou bien sa bêtise ?
    Insistons sur la bêtise, plus caractéristique.
    L’importance des investissements chinois dans l’économie yankie est telle que ça fait de ces deux empires de papier-monnaie des alliés objectifs. Barak Obama, s’il était en exercice, bien qu’il semble avoir des liens moins étroits avec les cartels capitalistes, n'aurait d'autre choix que de soutenir diplomatiquement la Chine libérale* à travers les Jeux olympiques, ou se démettre.

    *

    L’industrie française accuse en revanche des pertes importantes en Chine et la flagornerie des VRP faisant office d’élite politique et morale, tous les Pinault, les Arnault, les Leclerc, les Lagardère, les Dassault, cette flagornerie vis-à-vis des Chinois n’est due qu’à l’espérance d’un hypothétique et juteux “retour sur investissement”.
    Or l’industrialisation forcée de la Chine, qui “profite” presque exclusivement aux grandes villes portuaires, transforme peu à peu la Chine en poudrière révolutionnaire. Une révolution bourgeoise comme celle de 1789 en France, fomentée par la classe bourgeoise contre les militaires au pouvoir, ou une révolution paysanne comme en Russie en 1917, ou encore une révolte du prolétariat chinois opprimé pour le compte des barons de Manhattan. Il pourrait bien advenir de l’“emprunt chinois” ce qu’il advint de l’“emprunt russe” autrefois.

    *

    Je tiens cette analyse d’un millionnaire croisé dans un bar il y a quelques années, en veine de confidences ; la bulle internet donnait alors au monde des affaires un air encore plus arrogant qu’à l’accoutumée ; mais mon type était plutôt du genre “animal à sang-froid”, pas le genre de crocodile à ouvrir la gueule pour rien. Quelques semaines auparavant, un de ses vagues cousins l’avait tapé d’un demi-million sous prétexte de financer un projet bidon de “start-up” parmi tant d’autres. Refus de mon animal. Il venait de recevoir un appel du cousin l’informant qu’en un mois à peine, il venait de lever cinq millions auprès de différentes banques, éblouies par son projet de vendre des croquettes pour chiens via un site ouaibe.
    « - Comment expliquez-vous, lui demandai-je, une telle stupidité de la part des banques ?
    - Eh bien, j’en suis venu à la conclusion, que les banques ont trop de pognon. Elles ne savent plus quoi en faire. C’est ce qui les pousse à investir, y compris dans des projets complètement foireux. »

    Sans le savoir, mon requin avisé venait de confirmer l’étude économique de Marx.
    Cette stupidité des affairistes, presque palpable lorsqu’on entend des types comme Bernard Arnault, Edouard Balladur ou Bolloré s’exprimer, cette stupidité contamine peu à peu la vie spirituelle.
    C’est pourquoi le matérialisme de Marx est un humanisme. Et l’angélisme des philosophes et des théologiens contemporains est celui de la bête immonde.
    Il n’y a jamais eu autant d’athètes et de philosophes en tous genres que dans notre régime démocratique, et simultanément l’athlétisme et la philosophie n’ont jamais été aussi rares en Occident.