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censure

  • La Censure

    La censure qui opère efficacement au service du confort intellectuel est la censure de la vérité. On voit fréquemment les vieillards se momifier dans la certitude que la vérité n'existe pas. Il est fort douteux qu'ils l'ont jamais recherchée, si ce n'est sous la forme de quelque formule magique.

    L'idée que la vérité n'existe pas, circule comme un opium apaisant au sein de la société. La vérité ne procure aucun confort physique, et le commun des mortels n'aspire à rien d'autre qu'un peu de quiétude. La fascination des peuples bovins pour les animaux, celle de Nitche, vient de ce qu'ils n'ont pas de pensée, et sont donc moins tourmentés. L'homme rêve en secret d'être un robot, animé par la mémoire et agissant par réflexe.

    J'ai l'habitude de prendre pour exemple de censure moderne le voile de mystère dont l'université enveloppe Shakespeare. Je ne parle pas du mystère qui entoure la biographie de Shakespeare, mais du sens de ses pièces. - Gardez-vous de la science des élites, dit Shakespeare, qui avait prévu qu'on tenterait de l'étouffer.

  • Delenda est Roma

    Mon expérience est que les blogueurs d'obédience catholique romaine sont parmi ceux qui pratiquent le plus fréquemment la censure des propos contradictoires tenus sur leurs blogs. Cela va de la censure la plus stricte: Dominique Letourneau de "l'Opus Dei", par exemple, ou le crétin Patrice de Plunkett, plumitif pour secrétaires de direction démocrate-chrétiennes, à une censure plus timide, reconnue comme telle. Plus ces "catholiques" sont proches du pouvoir démocrate-chrétien, dont le caractère babylonien est assez facile à discerner, plus leur censure est stricte.

    Cette censure a une explication facile à comprendre : le catholicisme romain est, en 2013, un point de vue absolument dépourvu de fondement : il n'a ni fondement évangélique, ni fondement historique, ni fondement artistique, ni fondement politique, ni même de fondement moral ou juridique.

    On remarque d'ailleurs que les écrivains catholiques romains depuis le XIXe siècle, qui veulent participer à la restauration de la foi chrétienne, ou simplement un effort de sincérité (inutile de regarder en direction de Mauriac ou Claudel), ont rapidement été entraînés à s'interroger sur l'activité du clergé catholique romain, exactement à l'inverse des bonnes femmes qui lui font systématiquement confiance. Léon Bloy, par exemple, a une manière très française de respecter le clergé, qui consiste à lui botter le cul, du plus petit séminariste jusqu'au pape. Ne manque à Bloy que la démonstration stricte que le prêtre romain joue le rôle du pharisien dans l'histoire. C'est la raison pour laquelle je recommande surtout Shakespeare, à qui on peut se fier entièrement pour reconnaître le diable partout où il se cache, en raison d'une connaissance approfondie de la science physique. Shakespeare n'a pas attendu les feux d'artifice de la science polytechnique et du cinéma pour en dénoncer la bestialité. Puisque l'expérience du dieu de Nitche, c'est-à-dire Satan, est celle de la folie, on peut dire que Shakespeare vient en aide aux aliénés qui veulent devenir des hommes libres, en dépit du monde.

    (Les seuls sites où se manifeste une mentalité aussi étroite que celles des catholiques romains sont les sites à vocation pseudo-scientifique, tenus généralement par des ingénieurs à demi-analphabètes qui croient que l'informatique ou la médecine sont des sciences, et ne supportent pas que les dogmes scientifiques modernes, enseignés et reçus comme tels, soient critiqués.)

    J'en profite pour coller ici ma réponse à la citation d'un cardinal romain hongrois, Peter Erdö, sur le site du magazine "La Vie" : "Beaucoup de mass-médias divulguent une présentation de la foi chrétienne parfois débordante de calomnie, désinformant le public (...)"

    On pourrait en dire autant du judaïsme, mis au service de la propagande de puissants Etats militaires, ce qui constitue une mise en danger des juifs authentiques. Les mensonges des mass-médias sont donc relatifs à l'exercice de la puissance impérialiste par des Etats qui se revendiquent du judéo-christianisme. La curie romaine lutte-t-elle contre ce phénomène ? Absolument pas. Les pamphlets communistes de la fin du XIXe siècle contre la complicité des Eglises protestante et catholique et du système d'exploitation impérialiste sont-ils toujours valables ? Oui. 

    Par ailleurs, la plupart des mensonges sur la foi chrétienne ont été et restent répandus par l'Eglise catholique romaine, véhicule d'un culte manifestement païen sous l'apparence chrétienne. D'un culte plus proche du néo-paganisme que du paganisme antique, en raison de sa propension à l'insanité. Shakespeare accuse à juste titre les ordres monastiques, artisans d'une subversion extrême. La conversion d'une nation arriérée comme l'Allemagne au bouddhisme n'a pas d'autre explication que le monachisme, "gay savoir dionysiaque". Le monachisme médiéval s'est avéré aussi désastreux pour la spiritualité chrétienne qu'il a été efficace sur le plan social. Le chrétien qui n'a pas conscience que la préoccupation de l'organisation ou de l'ordre social est la plus éloignée du Christ, est plus ignorant du christianisme que ne le furent Hitler ou Nitche. Le catholicisme nie absolument que l'éthique puisse être universelle.

    C'est donc le plus parfait cynisme ou la plus parfaite imbécillité d'accuser les médias lorsqu'on est catholique romain. Pour ce qui est de la propagande, si elle est dépassée aujourd'hui par des institutions plus modernes, on peut dire que l'Eglise romaine en a pratiquement inventé la formule occidentale, la plus meurtrière et catastrophique.

  • Cause toujours...

    "Ceux qui prétendent qu'il y a de la censure en France sont ceux qui veulent pouvoir faire des blagues racistes ou antisémites." Charb, Leader Maximo à "Charlie-Hebdo"

    Pour un canard satirique et impertinent, c'est ce qui s'appelle se tirer une balle dans le pied. Après le ralliement de Philippe Val au service public, l'action en justice jointe de "Charlie" et du ministère de l'Intérieur dans l'affaire des caricatures de Mahomet, la demande de subvention de P. Val au gouvernement de Lionel Jospin pour son canard, l'éloge dithyrambique de Cabu à Obama (à faire pâlir de jalousie BHL), les illustrations de Wolinski-la-bite-à-l'air donnée au "Point" et à "Paris-Match" (même humour que les lecteurs de "Charlie-Hebdo" ?)... la série noire continue.

    Des publications plus sérieuses et plus satiriques que "Charlie-Hebdo" ont montré que la principale raison de la censure républicaine moderne est une raison commerciale. Par ailleurs seul le puritain Charb peut croire qu'un pays où on n'use pas d'injures racistes ou antisémites fait de ce pays un civilisé. Les tabous et les interdits, comme la "modernité" républicaine, sont à géométrie variable. Le cul et le sexe naguère censurés sont désormais utiles pour convaincre d'acheter la moindre savonnette ou permettre à Wolinslki de dessiner dans "Paris-Match", à disposition dans tous les Sofitel du monde entier.

    "La dictature c'est ferme ta gueule, la démocratie cause toujours." disait naguère un esprit satirique auprès de qui Charb-la-belle-conscience-républicaine apparaît bien politiquement correct.

    Mon confrère Alain Indépendant évoque sur son blogue la récente tentative de Sarkozy d'exercer son droit de censure sur internet. Probablement y voit-il une menace plus grande pour sa cote de popularité que "Le Canard Enchaîné" ou "Charlie-Hebdo".

    http://alainindependant.canalblog.com/archives/2011/08/12/21780888.html

    D'une manière générale la censure est niée par les fonctionnaires ou les acteurs économiques de la vie française. Récemment la "loi Hadopi" a été défendue par de soi-disant "artistes", le plus souvent cinéastes ou chanteurs vulgaires, qui ne sont même pas des saltimbanques, mais des chefs d'entreprise.

    La meilleure preuve que la censure est d'origine commerciale, tient au fait que, si l'internet ne remplissait pas des fonctions commerciales, on peut être certain que le gouvernement français ne s'y prendrait pas avec autant de prudence pour exercer son droit de censure.

    A titre personnel N. Sarkozy ne me dérange pas. Lui et ses aventures conjugales me divertissent plus que l'humour de Charb.

    La censure de l'internet ne me dérange pas non plus. Je crois qu'il reste assez de Français à refuser de se laisser mener comme des veaux aux matchs de foot du samedi soir, avec une bière dans la main, et "Charlie-Hebdo" dans l'autre pogne.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Totalitarisme médiatique

    Titre-gag d'un débat sur le service public : "Les médiats doivent-ils s'auto-censurer ?" Alors que les médiats ne sont QUE censure politique, morale et religieuse. Le procès des médiats est instruit par les médiats eux-mêmes : même les élus politiques sont plus exposés que les journalistes, Le Pen que Zemmour.

    Les journalistes prennent le public pour un imbécile s'ils croient qu'il ignore complètement que le pouvoir gaulliste a conçu la télévision comme un organe de propagande d'Etat. A la tutelle du pouvoir gaulliste n'a fait que se substituer celle, indirecte, des principaux cartels. Le monopole des médiats n'a pas d'autre explication. Ce sont d'ailleurs presque systématiquement des journalistes (Jacques Julliard, Alain Minc), qui prônent un système bipartite inspiré du modèle US encore plus verrouillé et imperméable à d'autres idées que les idées libérales.

    Dans l'histoire du totalitarisme et des religions, c'est sans doute un fait exceptionnel d'être parvenu pour les médiats atlantistes à faire applaudir par la France entière un président élu... aux Etats-Unis. Si ça n'est pas de l'hystérie religieuse, qu'est-ce qui en est ?

    Techniquement et financièrement, il pourrait très bien être mis fin à ce monopole religieux : on verrait alors se multiplier comme au XIXe siècle des médiats défendant des opinions beaucoup plus variées : bien qu'elle vient de subir une déroute historique, la religion libérale a à peine dévié d'un iota.

    Bien que lui-même libéral et prônant des idées esthétiques guère éloignées des idées nazies ultérieurement, le peintre Delacroix dès le milieu du XIXe siècle cernait le tropisme, la pente principale de la modernité-antimodernité capitaliste (pas de mode qui ne soit alternatif), qui "rapproche l'homme de ses désirs".

    Il est totalement faux de croire que le cinéma ou la télévision sont des progrès nécessaires. Tous les artistes majeurs du XIXe siècle ont exprimé leur mépris vis-à-vis de la photographie (sur ce point Delacroix et Baudelaire diffèrent de l'esthétique nazie), photographie qui, de fait, exprime la beauté de la charogne.

    Toutes les religions à travers les âges depuis l'Egypte antique jusqu'au nazisme ou au libéralisme se sont imposées en usant du pouvoir de fascination de la mort, celle-là même que la sexualité pédérastique libérale trahit. L'hérésie janséniste qui a fini par l'emporter définitivement sur les autres courants à l'intérieur de l'Eglise romaine au XIXe siècle à la faveur du mercantilisme, rejoignant ainsi le protestantisme, est elle-même appuyée sur des ressorts sexuels et doloristes sans grand rapport avec le Nouveau Testament.