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claude bebear

  • Angel face

    Philippe Manière, c'est "Tintin à Wall-Street". Qui incarne mieux que lui le "discours économique libéral", c'est-à-dire la grande truanderie capitaliste, avec sa tête de sainte Nitouche ?

    ("Tintin en Amérique" : le pamphlet anti-yanki d'Hergé a au contraire sa place dans la bibliothèque du réactionnaire Ben Laden.)

    D'après Manière, il faut surtout éviter de condamner moralement les chacals de la haute finance internationale.

    Nul besoin d'être grand lecteur de Montaigne pour voir qu'il ne mérite pas de servir de prête-nom à un Institut qui regroupe une bande d'escrocs de la science économique de la trempe de Philippe Manière ou Claude Bébéar.

    Ces gars-là, que l'effondrement du château de cartes financier devrait plutôt inciter à s'enfoncer six cent seize pieds sous terre d'où ils viennent, ces gars-là sont entièrement dépourvus de pudeur.

  • Marx pour les Nuls

    Compter sur les résultats d’un match de foot pour rééquilibrer la balance commerciale d’un pays, voilà qui résume bien l’esprit du capitalisme ; c’est cocasse lorsqu’on sait que la plupart des matchs sont truqués.

    Les Français, qui veulent “moraliser” le capitalisme, lutter contre le dopage, refusent d’admettre que le capitalisme repose sur la tricherie. La “concurrence loyale” est un fantasme de crétin.
    Les “économistes” français Claude Bébéar et Philippe Manière doivent bien faire rire à leurs dépends dans les salles de marché yankies. Ces deux lascars partent du constat que “Wall Street” blanchit des milliards d’argent sale chaque année et qu’il faut par conséquent redresser ce système mafieux pour éviter sa chute.
    Dans le même ordre d’idée géniale, on pourrait aussi réformer la roulette au casino, afin que chacun ait une chance raisonnable de remporter le “jack pot”.

    *

    Il y a pourtant une fable de La Fontaine qui prévient aussi contre le libéralisme, c’est Pérette et le pot-au-lait. Voilà ce que les adhérents de l’UMP feraient mieux de lire plutôt que les niaiseries de Nitche ou de Heidegger.
    On peut voir aussi le libéralisme comme une sorte de pari pascalien sur l’avenir. Le blasphème qui consiste à parier sur l’existence de Dieu, l’idéologie libérale le remplace par un autre, contre la réalité cette fois.
    On aurait tort de croire qu’il n’y a aucun rapport. Au plan psychologique, c’est la même démarche. L’idéologie libérale, comme celle de Pascal (auquel les capitalistes français ont justement rendu hommage en imprimant sa face de renégat sur leurs billets de banque), repose sur l’algèbre et la géométrie euclidienne, c’est-à-dire sur des extrapolations.
    L’illogique pascalienne, l’illogique libérale, ce raisonnement de croupier, est né dans la peur.
    Jérôme Kerviel est bien un bouc émissaire. On initie hic et nunc dans certaines universités françaises de jeunes veaux aux “mathématiques financières”. A côté des “mathématiques financières”, l’astrologie est une véritable science ! Au moins elle inclut un phénomène concret : le mouvement des astres, tandis que les mathématiques financières sont purs jeux de l’esprit excluant l'histoire et la géographie.
    Cette angoisse que Pascal entend diminuer, au bout du compte ce scélérat ignorant des plus élémentaires recommandations évangéliques, cette angoisse il ne fait que l’accroître vu que l’algèbre et la géométrie sont des systèmes parfaitement incohérents. Le garde-fou se dérobe et le néant s’ouvre sous les pieds du barbare janséniste, libéral, gaulliste, laïc ou démocrate-chrétien.

  • Tuyau boursier

    Sorti de mon terrier pour dîner avec un vieux capitaliste. Il a traversé huit ou neuf krachs boursiers déjà, me dit-il, et il espère bien en subir trois ou quatre supplémentaires. Le phénix capitaliste, toujours, renaît de ses cendres, et la démocratie durera mille ans, etc. Vieux fond de supersitition païenne chez les capitalistes ; après l'orage boursier viendra nécessairement l'embellie boursière, comme la saison dernière.

    Métaphore contre métaphore, moi je préfère celle de la charette, qui fait crac, crac, crac, et boum à la fin. Et le paganisme de La Fontaine à celui de Nitche, si cher aux crétins capitalistes ; "Vous chantiez j'en suis fort aise..."

    Plus sérieusement, je me demande où ces polytechniciens qui prétendent comprendre l'économie ont la tête, Jacques Attali le premier, major d'une belle brochette de fanfarons à bicornes, suivi par Claude Bébéar, où ils ont la tête lorsqu'ils causent "police des marchés financiers".

    Pas assez gonflés pour nier la corruption et les systèmes mafieux ultrapuissants que la finance capitaliste engendre, ces Pangloss du Capital nous expliquent benoîtement qu'en mettant quelques flics vertueux ici ou là, les escrocs qui savent profiter de l'opacité des arcanes bancaires pour blanchir ou détourner de l'argent ont du souci à se faire. Tout ira mieux dans le meilleur des mondes si on multiplie les Jean-Claude Trichet par dix. Et ne vous fiez pas au patronyme de Trichet, le capitalisme est plein de paradoxes mais il s'en sort toujours indemne, comme le Crédit lyonnais.

    Ben voyons. Un peu comme un gosse à qui on fait observer que son château de cartes est sur le point de s'écrouler et qui réplique : "Pas grave ! Vais refaire le même en briques, na !"

    Je laisse mon capitaliste à ses certitudes. Vu son âge, il a peu de chances de connaître la catharsis marxiste. Ce qui le rend fréquentable, pour un libéral, c'est son côté atypique : pas de bagnole, pas de téléphone, ni fixe ni portable, pas d'internet, pas d'i-pod bien sûr, ni d'art contemporain sur ses murs, aucun des gagdets qui rendent la plupart de ses corréligionnaires insupportables et me donnent envie régulièrement de sortir mon knout pour faire passer à ces parasites le goût de ces saloperies. Tous ses ordres boursiers sont passés par écrit : c'est son côté judéo-chrétien.

    *

    Ah, un conseil aux petits porteurs : fuyez tant qu'il est encore temps. Lorsque vous verrez les gros porteurs quitter le navire, il sera déjà trop tard.