Avant de parler du scandale et de la catastrophe qu'il entraîne selon les évangiles, il faut dire qu'à chaque mot, deux sens opposés sont attachés.
Ainsi de la FOLIE. Il est fou, pour une majorité, de s'exclure du monde, quand pour d'autres, au contraire, c'est folie d'en faire partie. Et nul ne trouvera jamais de remède à LA folie, car il en est deux sortes opposées.
On voit de même qu'il y a deux espèces de scandale, puisque le Messie est motif de scandale pour les Juifs, en même temps qu'il accuse le monde d'être scandaleux, à cause du péché.
"Malheur au monde à cause des scandales ! C'est une nécessité qu'il arrive des scandales ; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive !" (Matth. XVIII,7-8)
Ici il s'agit du scandale représenté par l'iniquité du monde et la fornication. On doit comprendre que le monde est nécessairement inique, c'est-à-dire qu'il a été conçu ainsi et le restera jusqu'à la fin des temps. Tenter de changer le monde est vain, mais ce qui ne l'est pas c'est d'échapper à cet engrenage.
La fornication quant à elle, dont j'ai déjà parlé longuement, est le pire des péchés, puisqu'il consiste à faire dire à la parole divine ce qu'elle ne dit pas. Par exemple : le scandale du monde n'est pas nécessaire ou inéluctable, ce que l'on entend parfois de faux chrétiens dire, sincèrement ou parce qu'ils portent un masque. La fornication est le pire des péchés, et donc la meilleure arme de Satan.
"Il [Israël] s'est heurté contre la pierre d'achoppement, selon qu'il est écrit : "Voici que je mets en Sion une pierre d'achoppement et un rocher de scandale, mais quiconque croit en lui ne sera pas confondu." (Rom. IX-33)
Ici l'apôtre Paul aux Romains, citant le prophète Isaïe, explique comment le Messie a été confondu par Israël avec le scandale. Paul explique qu'Israël, le peuple de dieu, tout en conservant la loi a erré en voulant se justifier par ses oeuvres et mettant en place sa propre justice sans chercher la justice de dieu, que le Messie a révélée au monde au prix de son assassinat.
"La fin de la Loi, c'est le Christ", ajoute Paul, de sorte que par la loi de Moïse fut mise en place, non une loi sociale, mais une loi de justice, pour indiquer le chemin aux justes et non servir aux justiciables. Et c'est ce que les Juifs ne comprirent pas ou feignirent de ne pas comprendre.
Paul exhorte les chrétiens qui causent scandales et schismes en s'écartant de l'enseignement du Messie : "De tels hommes ne servent point le Christ Notre-Seigneur, mais leur propre ventre, et avec leurs paroles douces et leur langage flatteur, ils séduisent les coeurs des simples. (...) Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds."
Ainsi on peut dire de la doctrine sociale démocrate-chrétienne qu'elle tient un discours doucereux et séducteur en tentant de faire croire qu'elle peut remédier à l'iniquité du monde.