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états-unis - Page 2

  • Les Experts Paris

    Nicole Bacharan, spécialiste des Etats-Unis pour la télévision publique m'a fait bien rire en commentant la réception du projet de réforme de l'aide sociale d'Obama par la tirade suivante :

    "Les Américains ne supportent pas que l'Etat s'immisce dans leurs affaires privées..."

    D'abord il faut dire que pour ce qui est de la réforme d'Obama, les Français qui l'ont accomplie il y a plus de cinquante ans savent très bien à quoi s'en tenir. Ils n'ont pas besoin d'une spécialiste des Etats-Unis pour leur expliquer la manoeuvre. Elle consiste, dans un Etat où le chômage explose, à protéger les institutions publiques ou privées du mécontement populaire. On appelle ça "lâcher du lest". Si Obama est aussi malin qu'on le dit, il doit aussi ouvrir dans chaque Etat une grande faculté de psychologie, de sociologie ou de droit pour divertir les gosses en attendant que jeunesse se passe, au risque d'en voir sortir un ou deux crétins dans le genre de Cohn-Bendit ou Finkielkraut encombrant la scène publique de leurs gesticulations.

    Quant à l'emprise de l'Etat sur la vie privée des citoyens yankis, probablement beaucoup plus forte que l'emprise des imams sur la société iranienne, elle est repérable à trois phénomènes :

    - Le cinéma yanki, qui se résume presque à un hommage-fleuve à toutes les variétés de flics possibles et imaginables, de l'agent de la CIA en passant par le flic municipal jusqu'aux espèces d'armureries sur pattes expédiés au Moyen-Orient pour s'assurer que le raffinage du pétrole saoudien ou koweïtien s'effectue dans de bonnes conditions, sans oublier le bon vieux shérif destiné à émouvoir la ménagère new-yorkaise de moins de cinquante ans. La Bacharan ferait bien de parler de sa théorie de la résistance des Yankis à la pénétration policière de l'Etat... à des flics français.

    - Deuxio : la parfaite bipolarisation du système électoral yanki, qui fait baver d'envie tous les technocrates français depuis trente ans, c'est-à-dire les premiers succès électoraux de Le Pen.

    - Enfin, les Etats-Unis furent le théâtre de la première révolution dite "sexuelle", c'est-à-dire de la première forme de révolution pratiquement entièrement produite et contrôlée par l'Etat, la moins susceptible de bousculer l'oligarchie en place et qu'on peut presque traiter de "non-révolution". Seul un imbécile comme de Gaulle en France a pu confondre des branleurs avec des révolutionnaires, ce qui lui vaut aujourd'hui les hommages respectueux desdits branleurs parvenus au faîte de leur gloire.

    Si Nicole Bacharan est une spécialiste des Etats-Unis, alors il faut croire que BHL est un agent-double palestinien.

    Ma première impression en foulant le sol de la nation yankie a été de me sentir comme dans le Bade-Wurtemberg, en Westphalie ou en Suisse. Au bout de quelques minutes un agent de police me priait de lui montrer son passeport parce que j'avais traversé la chaussée en dehors des lignes, comme un vilain petit garçon. L'Etat ne peut pas s'immiscer dans la vie privée des Yankis parce qu'ils n'en ont pas ; ils ont des postes de télé. Quand ils sont "gays" on les autorise à se marier et ils trouvent le moyen de s'en sentir plus... libres. Il n'est même pas certain qu'un type comme Sarkozy pourrait s'acclimater aux Etats-Unis.

  • L'Arche européen

    Grâce à la crise le caractère mystico-religieux de l'Europe apparaît plus clairement, derrière le mobile capitaliste. Si bien peu de travail a été accompli depuis la "Libération" dans le sens de l'unité des nations, en dehors de la législation monétaire et agricole, c'est que les cartels craignent une surveillance accrue de l'administration sur leurs activités ; les Etats-Unis d'Amérique sans les fonctionnaires du Trésor et l'administration fiscale yankis, voilà le rêve brisé par la crise. Ne reste plus que la coquille idéologique : le nationalisme européen. Or le véritable ciment du nationalisme, depuis le XVIIe siècle, c'est la guerre.

    Les politiciens, y compris d'extrême-gauche, sont comme "possédés" par l'idée européenne. La position d'Olivier Besancenot est absurde. De quelle sorte d'Europe veut-il, s'il ne veut pas d'une Europe capitaliste ? La politique colbertiste puis jacobine n'a pas de sens historique en dehors du mobile économique capitaliste. L'internationale prolétaire communiste était destinée à renverser les cartels industriels et bancaires, auxquels les syndicats semblent désormais sentimentalement aussi attachés que les parlements le sont cyniquement. L'idéal européen de Besancenot apparaît donc comme une sorte de néo-stalinisme additionné d'une dose de métissage culturel, sur le modèle yanki ; cet idéal est complètement étranger à Marx ou même Che Guevara. Le principal facteur de métissage, hier comme aujourd'hui, au demeurant, c'est l'esclavage. En soi le métissage n'a pas plus d'intérêt que l'épuration aryenne de la race.

     

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    Mais c'est plutôt Daniel Cohn-Bendit qui bat tous les records de crétinisme, ce qui n'est pas étonnant vu que l'énergumène doit presque toute sa légitimité à une série de sketches télévisés.

    La religion de Cohn-Bendit est le pacifisme, dit-il ; la réconciliation du peuple allemand et du peuple français seraient à mettre au crédit de l'Europe, selon lui ; ce connard de bobo a-t-il jamais ouvert un bouquin d'histoire de sa vie ? Les populations françaises et allemandes ne se sont jamais "haïes", c'est complètement grotesque. Les deux nations ont été dressées l'une contre l'autre par leurs élites, essentiellement pour des raisons économiques et financières. L'hostilité à la philosophie germanique est le fait de Marx et d'intellectuels communistes au XIXe et XXe siècles, ainsi que de quelques écrivains catholiques isolés comme Léon Bloy ou Ernest Psichari, Péguy (le cas de l'athée Maurras mis à part, étant donné qu'on peut difficilement faire plus boche que Maurras qui pousse le vice jusqu'à aimer la religion sans Dieu, trait de caractère typique d'une femelle germanique)... mais les peuples allemand et français n'ont rien à voir dans les déclarations de guerres barbares qui ont opposé l'Allemagne à la France au long des XIXe et XXe siècle. La plupart des poilus interrogés après la guerre de 1914-18 déclaraient ignorer tout des motifs ayant entraîné leurs chefs à les mobiliser.

    Drieu La Rochelle dans son "Journal" -que Cohn-Bendit est sans doute beaucoup trop sectaire pour apprécier-, ne cesse de souligner pour la déplorer, mais peu importe, l'absence de combativité des Français en 1940.

    Cohn-Bendit ne fait donc que reprendre les termes de la grossière propagande gaulliste, de ce parti nationaliste à demi-mafieux qui a certainement causé beaucoup plus de tort à la France que n'importe quel autre parti au cours du siècle dernier. De Gaulle n'a d'ailleurs jamais eu que l'estime d'une frange de la bourgeoisie et très peu celle du peuple, encore moins que Pétain, à qui le peuple des soldats savait au moins gré d'avoir épargné quelques vies au cours de la bataille de Verdun.

    Comme quoi on peut être un Juif apatride comme Marx et n'être pas pour autant une lumière. La race judéo-boche de Cohn-Bendit ne fait pas pour autant de lui un élu.

    (Un type comme Besancenot ne devrait pas laisser passer un tel mensonge, car l'inculpation des peuples est une des principales stratégies de la bourgeoisie pour dissimuler sa responsabilité dans les marées de sang versé.)