C'est toute la démocratie-chrétienne qui est une imposture, et non seulement le factotum Fabrice Hadjadj, dont le rôle est de tenter d'agiter le drapeau de la culture chrétienne dans un pays qui n'en a plus cure depuis longtemps.
Pour ce faire, Hadjadj et ses comparses prennent en otage la parole de Dieu, ou plutôt, comme on ne peut prendre l'Esprit en otage, édifient un temple à la bêtise où ils enferment ceux qui leur font confiance, histoire de rejouer la comédie des Saducéens une dernière fois.
Le caractère babylonien de l'institution européenne est en effet remarquable de tous ceux que la technologie ou la musique n'abrutissent pas complètement. On se demande dans quel Evangile le cornac Benoît XVI a pris l'idée d'aller se prosterner devant le Bundestag ? Quand il est question de tribunal dans l'Evangile, il est juif et c'est pour condamner Jésus-Christ à mort.
Le cacouac F. Hadjadj a tenu à écrire une lettre au président Hollande pour défendre la laïcité et l'idée qu'elle serait d'origine catholique.
- Rappelons d'abord le mépris de Jésus-Christ à l'égard de Ponce-Pilate, non pas en tant qu'homme, mais en tant que haut magistrat, mû par les principes les plus contraires au message évangélique. Tandis que cet Hadjadj commence par se soumettre volontairement à une autorité civile, alors même qu'elle est de plus en plus contestée par ceux dont c'est le principe de croire en la démocratie et son avenir.
"Or vous n'êtes pas sans savoir que la "laïcité" est une signe ostensible dans notre langue. Il vient de la théologie catholique. (...) quand vous parlez de laïcité, vous faites de la théologie, et vous renvoyez à la parole du Christ : "Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu".
Passons sur la phraséologie byzantine ; au niveau où Hadjadj situe la théologie catholique, n'importe quel boulanger peut se prévaloir de ce label. Depuis les débuts du christianisme, l'institution catholique a souvent été accusée de restaurer un culte païen théocratique, comportant le culte de la personnalité du pape. Dante ou Luther sont des exemples que même un démocrate-chrétien ne peut complètement ignorer. Donc la dénonciation de la théocratie est le fait de catholiques dissidents, parfois pourchassés et condamnés par des théologies officielles, destinées à conforter le mensonge théocratique et la morale chrétienne, puisqu'il n'y a pas de théocratie sans éthique, ni d'éthique sans théocratie. Le catholicisme s'affirmant "universel", il est pur de toute morale, nécessairement relative.
- La citation de Jésus, et c'est là où l'imposture est à son maximum, exigeant de qualifier la démocratie-chrétienne, à l'instar de la monarchie de droit divin auparavant de PLAN SATANIQUE ne permet pas l'artifice du cercle des affaires privées, opposé à celui des affaires publiques ; il ne le permet pas, d'abord, parce que le principal usage de cet artifice est de consolider le totalitarisme et la théocratie. Ce que Jésus dit par cette parole, confirmée par toutes les autres, c'est que les choses de l'Esprit relèvent de Dieu, et qu'il faut abandonner à César les choses qui ne sont pas spirituelles comme la morale ou la politique. Cette parole de Jésus expédie la démocratie-chrétienne en enfer, comme un pur césarisme, tentant de se faire passer pour un ministère chrétien.
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"La condition de possibilité historique de votre exigence de laïcité repose sur le judéo-christianisme et sur la distinction catholique entre clercs et laïcs."
- Le sacerdoce est fondé par saint Paul sur la distinction de ce qui est nouveau dans le christianisme par rapport au judaïsme, notamment l'effacement de la distinction entre clercs et laïcs.
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"S'il n'y avait pas l'Evangile, mais seulement le paganisme ou le Coran, l'Eglise et l'Etat se confondraient, et nous subirions l'emprise totalitaire d'un calife ou d'un président qui se prend pour Dieu."
Comme le chien urine pour marquer son territoire, le scribe démocrate-chrétien trempe sa plume dans le fiel et l'ignorance. Pour le chrétien, le paganisme, incluant le pharisaïsme, consiste dans le mysticisme de l'éthique, l'opacité qui renforce son pouvoir de coercition. Le nazisme est une religion païenne pour cette raison. Il n'y a pratiquement aucune raison pratique d'élire un président de la République, mais uniquement des raisons culturelles ou religieuses ; cela signifie par conséquent qu'il est divinisé, et toute la société civile avec. De tous les régimes, la démocratie est un des plus théocratique et consacré religieusement, dont le subterfuge coïncide dans l'histoire avec les plus grands charniers.
La peur du califat, voilà tout ce que les disciples de Bel sont capables de trouver pour convaincre qu'ils sont honnêtes.
La démocratie-chrétienne est le fléau de dieu, mais d'un dieu qui n'est pas celui des chrétiens.