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frederic mitterrand

  • Ouverture de la chasse

    C'est sans doute le caractère dionysiaque des médiats qui les pousse à mener sans pudeur la traque au Jean-Pierre Treiber. Si je ne m'abuse, les journalistes de "France Télévision" viennent d'empêcher la capture de l'ami public n°1 des médiats en le débusquant avant les gendarmes, comme s'ils souhaitaient voir le feuilleton se prolonger le plus longtemps possible ?!

    Est-il besoin de rappeler le rapport entre Dionysos et Artémis la chasseresse qui, offensée dans sa pudeur par Actéon l'ayant vue nue, traque à mort celui-ci ? Le rapport est double :

    - Artémis et Dionysos sont tous les deux sous l'influence de la lune et, pourrait-on dire, parmi les plus "féminins" des dieux, dans le sens de "passionnés" ou "hystériques". Nitche a bien raison de relier le nazisme à Dionysos. Là où il se trompe lourdement, et trompe ses admirateurs avec, commettant ainsi la même erreur que Freud, c'est que Dionysos est un dieu on ne peut plus faible ; il n'est qu'un jouet entre les mains d'Apollyon-destructeur (mieux vaut faire confiance à la science de Shakespeare en ce qui concerne la mythologie qu'aux délires boches de Nitche ou Freud qui projettent la religion de la bourgeoisie franco-allemande sur Homère, tandis que Shakespeare s'appuie dessus.)

    - L'autre rapport entre Artémis et Dionysos, si tant est qu'ils ne fassent pas double emploi, est plus intéressant encore : Dionysos et Artémis semblent en effet portés à la fois vers l'orgie et la pudibonderie, le veau d'or et la loi. Et c'est précisément de cette façon que Marx décrit le capitalisme, comme l'alliage du puritanisme et de la pornographie ; c'est aussi de cette façon que les Etats-Unis illustrent ces deux modalités de fuite apparemment opposées, l'une dans le mariage, l'autre dans la frénésie sexuelle. Shakespeare montre d'ailleurs qu'Ophélie est aussi capable de petite vertu que de grande vertu (épouser un prince charmant). La morale nouvelle de la capote jointe à la mode du sado-masochisme, solution de l'ennui dans un ennui plus grand encore, invitent même à parler de sexe citoyen. Le prêtre qui justifiait le mariage chrétien par quelque entourloupe juridique, compte tenu des changements économiques qui ont modifié sensiblement la répartition du patrimoine, a été remplacé par le journaliste qui prêche le "safe sex". Il est plus efficace de tenir la cité avec du sexe qu'à coups de trique.

    Pour la chasse au Frédéric Mitterrand, contrairement à celle du Jean-Pierre Treiber, elle vient d'être officiellement fermée. C'est un vieux cerf à la viande plus que faisandée que les médiats préfèrent entendre brâmer dans le poste : "Au viol, on assassine la cuculture et mes bouquins de cucul-gnangnan !"

  • Petit écran (de fumée)

    Au milieu de "mea culpa" dont on peut penser qu'ils visent surtout à préserver son petit paradis ministériel plutôt qu'à se faire pardonner de ses victimes prostituées, Frédéric Mitterrand a cette phrase : "On n'est plus au moyen âge, on sait maintenant que l'homosexualité n'a rien à voir avec la pédophilie !"

    On connaît la propension de Sarkozy et de son aréopage d'humanistes distingués à croire qu'ils sont les seuls à être entrés dans l'histoire, mais là il faut quand même pas charrier ! Rendons à César ce qui est à César : le classement des individus dans de petites cases en fonction de leur appétit sexuel n'a aucun caractère scientifique ; il est le fait de la médecine du IIIe Reich, inspirée de théories aussi farfelues que débiles datant du XIXe siècle, IIIe Reich, sinon homosexuel du moins hystérique (il ne faut pas oublier que le modèle militaire spartiate du "hoplite" est bien fondé sur la pédérastie et que l'armée "infantilise" à tous les points de vue afin d'éviter l'émergence de personnalités trop fortes) ; la pédérastie était également répandue dans les pensionnats où règnait la discipline militaire. Médecine nazie et, plus récemment, médecine psychiatrique yankie "arrosée" par les dollars de l'industrie chimique et dont les nomenclatures sexuelles ne sont pas plus sérieuses que celles des nazis (Le succès commercial du Viagra aux Etats-Unis suffit pour jauger le niveau de la science médicale yankie et la corruption de ses fonctionnaires). Aux Yankis on doit même l'invention de l'absurde ghetto gay, significatif du totalitarisme capitaliste.

    De même qu'il est absurde d'opposer radicalement "homosexualité" et "hétérosexualité". On ne peut pas reprocher au moyen âge de ne pas tomber dans la mathématique sexuelle cartésienne. Derrière tous ces classements, qu'ils soient nazis ou yankis se cache d'ailleurs le raisonnement génétique, darwinien, en réalité profondément religieux et négateur de la liberté humaine (Les régimes puritains sont les premiers, bien avant le XIXe et les nazis, à conférer un caractère légal à la sexualité, d'où dérivent manifestement les sections ou sous-sections sexuelles inventées ultérieurement.)

    Le capitalisme excite la pédérastie EN GENERAL, et on peut tout à fait prendre les clichés médiatiques d'un sentimentalisme à vomir du président Sarkozy tenant sa dulcinée par la main comme si c'était sa maman -à Disneyland par-dessus le marché- comme la manifestation d'une sorte de pédérastie hétéro officielle. A feuilleter les mémoires ou les romans de gare de certains politiciens multirécidivistes, sans oublier le blogue d'Alain Juppé qui se sent obligé d'y lécher le cul de sa femme (au sens figuré), on est même conduit à penser que le premier mobile de la politique est la frustration sexuelle (un mobile très féminin, par conséquent). Shakespeare ne dit d'ailleurs pas autre chose.

  • Procès du cinéma

    Frédéric Mitterrand dans son rôle de ministre du Culte lorsqu'il blanchit Roman Polanski. Il n'y a pas plus pédérastique procès que le cinéma, qui perfectionne la mécanique de Proust. Les mille et une nuits des misérables "enfants-rois" du Capital, largués devant la télé.

    Presse un peu un cinéphile, il en sortira de la nostalgie sépia qui pue la mort.

  • Mathématique des tubes

    La loi Hadopi est typique de l'aptitude de la bourgeoisie au rapt de ce qui ne lui appartient pas. L'accaparement féodal de la terre, la bourgeoisie industrielle ne s'en satisfait pas ; elle le proroge par le vol du mobilier, sous couvert d'emprunt. La "plus-value" prise sur le salaire, et maintenant ce "droit de la propriété intellectuelle", qui marque la pénétration de l'Etat policier jusque dans les esprits des particuliers... au nom de la liberté de concurrence, c'te bande de chacals ! S'ils se contentaient juste de taxer le mensonge, les caisses de l'Etat et de ses banques seraient pleines des recettes générées par ses grands et petits fonctionnaires.

    Conçu au départ sous le prétexte hypocrite de protéger les écrivains, le droit de la propriété n'a jamais servi de fromage qu'à des rats serviles, en fait d'écrivains. Ont-ils l'air d'être affranchis et indépendants, tous les Besson, les d'Ormesson, les Sollers, les Houellebecq ? Plates crêpes mortuaires bien repassées, oui, voilà ce que tout le monde peut constater de la franchise littéraire actuelle.

    Plutôt marrant, après le pilleur de tombes André Malraux, de voir la propriété défendue par un cinéphile tel que Frédéric Mitterrand. S'il y a bien un procédé de rapine, l'ultime parodie, c'est le cinoche ! Qui laisse les champs qu'il traverse saccagés, et les gosses avec un goût plus fadasse encore que la semence de Proust dans la bouche.

    Frédéric Mitterrand aurait tout du chant du cygne déposé à la SACEM, d'ailleurs, s'il ne ressemblait pas plutôt à une vieille grue rouillée.

  • Pour un art communiste

    Après le voyage au bout de la nuit romantique, ce qu'un communiste appelle de ses voeux, c'est une aube de l'imagination, dans un silence à peine troublé par quelques chants vivants, une nouvelle ère industrieuse aimable.

    "Les beaux jours de l'art grec et l'âge d'or du moyen âge avancé sont révolus. Les conditions générales du temps présent ne sont guère favorables à l'art. L'artiste lui-même n'est pas seulement dérouté et contaminé par les réflexions qu'il entend formuler de plus en plus hautement autour de lui, par les opinions et jugements courants sur l'art, mais toute notre culture spirituelle est telle qu'il lui est impossible, même par un effort de volonté et de décision, de s'abstraire du monde qui s'agite autour de lui et des conditions où il se trouve engagé, à moins de refaire son éducation et de se retirer de ce monde dans une solitude où il puisse retrouver son paradis perdu."

    G.W.F. Hegel (Leçons d'esthétique de la peinture).

    Toute l'ambiguité de Hegel est là. Prophète inquiet de l'anarchie, des vagues desseins, de ce plagiat d'idées qui sert de toile de fond à l'art contemporain et à ses petits acteurs sans foi ni loi, annonciateur aussi de l'iconoclasme cinématographique, dantesque machine à broyer les imaginations et les consciences, Hegel dans le même temps se laisse emporter par la nouvelle vague romantique, il se laisse submerger par l'ésotérisme et l'immonde mysticisme laïc. Hegel et Hitler contre la décadence qu'ils véhiculent eux-mêmes. Baudelaire et Céline ne sont pas loin, avec leur goût immodéré pour Rembrandt.

    Nitche, Kierkegaard, Heidegger, tous des enfants tarés de Hegel ! L'aliéné, le pasteur et le fonctionnaire coupeur de cheveux en quatre. Seul Marx, véritable roc de science, a résisté à la superstition.

    Qu'est-ce que la pensée post-moderne si ce n'est une façon de se faire valoir en pillant Hegel ou Marx ? Les petits esthéticiens actuels cachent mal leur misère intellectuelle derrière des saillies empruntées de préférence à Hegel, Baudelaire, voire aux jongleries de Diderot.

    Après Ingres, quelle tristesse de voir un sombre crétin tel que Frédéric Mitterrand occuper la Villa Médicis. Au chevet de l'art, alors que sa place est au milieu des vieilles rombières capitalistes ou laïques, au Festival de Cannes ou dans je ne sais quel autre cloaque bourgeois.