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  • L'amour dure trois ans…

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  • Branleurs s'abstenir

    Un bon besogneur a de bons outils. La nouvelle capote Câlin® de Durex™ garantit presque un orgasme de bonne qualité.

    Je suppose, après un examen attentif de l’échantillon que je viens de recevoir, que c’est dû à la capacité accrue de cet instrument de plaisir de réduire la distance entre les amoureux pour la ramener à moins d’un demi-millimètre, quelques microns. Le jus passe presque alors.
    Les "amoureux" : je ferais mieux de dire les “partenaires”, comme au tennis. Le tennis, belle métaphore pour la baise moderne, n’est-ce pas ? car même si c’est dans le filet, il s’agit toujours et encore de se renvoyer la balle.

    Les délicats que l’aspect “en saucisse de Toulouse” – ou de Montbéliard, pour les vantards – d’une bistouquette prise dans du latex rebute, se rabattront sur la pilule (magique !). Ou le stérilet, pour faire pièce aux effets secondaires des hormones dosées au petit bonheur.

    Ah, j’oubliais, chez les bobos il est de bon ton d’essayer – au moins une fois – le Fémidom.

    Illusion d’amour, quand tu nous tiens !

  • Têtes en l'air !

    La censure se fait tellement rare dans notre douce Démocratie, en passe de se répandre sur l’Univers comme une nappe de mazout suave, que je ne peux dissimuler ma surprise lorsque je revois poindre le bout de son bec.
    Elle ne se réveille plus guère, en somme, la gueuse, que pour soulager sa petite sœur, l’autocensure, beaucoup plus vicieuse et maligne, sollicitée à droite, à gauche, et qui ne ménage pas sa peine.

    Le site internet qui diffusait gratuitement les bouquins de Faurisson au format PDF a donc été interdit d’accès aux internautes français sur décision de Justice (Faurisson est un type, historien de métier, qui suggère avec force détails que les crimes nazis n’ont peut-être pas été perpétrés de la façon décrite dans les documentaires a posteriori – une sorte d’irréductible Gaulois pinailleur).
    Le tribunal a ordonné à l’hôte américain de couper le tuyau qui le reliait à la France. Aux États-Unis, démocratie encore balbutiante, gouvernée par un cow-boy qui n’est pas une Lumière, Faurisson continue de réviser sans vergogne, au mépris des Droits de l’Homme et du Citoyen.

    « Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté », suit la liste des noms des gêneurs, fort raccourcie, signe que la parousie républicaine est proche.

    Mais Chirac est un Saint-Just débonnaire. Avec lui, au moins, on est rassuré, on garde la tête sur les épaules, ça permet de regarder le nouvel Airbus décoller.

  • Égoïste romantique

    J’aurai trente-et-un ans en juillet, mais je ne me sens pas encore vieux physiquement. Même, je dirais plutôt que mes performances sportives s’améliorent. Je suis plus fort, plus rapide, plus endurant qu’à vingt ans. Il est vrai que l’esprit n’est plus le même ; jamais il y a dix ans je n’aurais pu dire à une fille qui m’annonçait qu’elle me quittait :
    « Très bien, Véronika, au moins tu ne pourras pas dire que je ne t’ai pas laissé ta chance ! » Ça, c’est un signe de vieillissement qui ne trompe pas. Et le signe qu’on est influencé par ses lectures, bonnes ou mauvaises.

    Pour revenir à Beigbeder, et pourquoi je suis relativement indulgent avec lui. C’est que je crois qu’il a encore une marge de progression. Les Rey, Moix et consorts chez Ardisson n’ont aucun talent à faire fructifier, je parle au sens figuré. Tandis que Beigbeder peut améliorer encore sa formule, élaguer un peu, se prostituer moins, arrêter de nous parler d’Edouard Baer, que sais-je encore ?

    J’ai oublié aussi de parler du titre du bouquin “L’Égoïste romantique”, alors que c’est ce qui m’a le plus épaté. L’impact d’un titre comme ça auprès de la ménagère de moins de cinquante ans, ça doit être énorme ! L’auteur aurait voulu nous rappeler que Séguéla est un vieux ringard à côté de lui, il ne s’y serait pas pris autrement.

  • Du poil de la bête

    Sur Beigbeder, son dernier opuscule, je crois que j’ai un avis plus nuancé que Raphaël Juldé. Évidemment, ça me fait drôle d’avoir un avis plus nuancé que Raphaël Juldé, que je tiens quand même pour une espèce de sage dans son genre. Je fayote un peu, parce que pour mon anniversaire, c’est-à-dire celui de Lapinos, de mon blogue, en juin, j’aurais bien aimé qu’il m’accorde une interviou.
    Après tout, c’est lui qui a provoqué en moi le désir (après Mercutio et son “Novo facho”, mais plus vivement).
    Après tout, c’est presque un écrivain et je suis presque un critique et on emmerde la presse écrite, nous, les blogueurs, pas vrai ?
    Je crois qu’il se méfie un peu de moi, comme la cigogne se méfie du lapin ou quelque chose comme ça, mais bon, il est naturel qu’un écrivain se méfie de qui veut le soumettre à la question.

    C’est vrai que l’“Égoïste romantique” de Beigbeder, ça n’est qu’une suite de mots d’esprit. Mais qui s’élèvent parfois au-dessus de l’esprit de chambrée de ses copains de promo, les Moix, Zeller, etc. (la liste s’allonge d’année en année, chaque éditeur veut désormais son écrivain pop, doué pour décrire une fellation à la télévision). C’est donc déjà pas mal d’avoir de l’esprit aujourd’hui. D’ailleurs, on ne peut s’empêcher d’en citer quelques-uns de ces traits. Certains, les meilleurs diront les railleurs, ne sont pas de lui, mais il a le mérite d’en garnir son baiste-céleurre :


    (Psy) Les hommes sont toujours coincés entre une ex. et une future, car le présent ne les intéresse pas. Ils préfèrent naviguer entre la nostalgie et l’espoir, entre la perte et le fantasme. Nous sommes toujours coincés entre deux absentes.

    (Tranchant) À force d’être sur le fil du rasoir, on finit coupé en deux.

    (Emprunté) Quand tu sais pourquoi tu aimes quelqu’un, c’est que tu ne l’aimes pas.

    (Cinéphile) Ce qui serait bien, à présent, pour l’Évolution de l’histoire du cinéma, ce serait de tourner un film porno où les acteurs feraient semblant de faire l’amour en se disant : “Je t’aime”, au lieu de “Tu la sens, hein, chiennasse !”. Il paraît que ça arrive, dans la vie.

    (Emprunté) Dieu ne fait pas don à l’écrivain d’un talent poétique mais d’un talent de mauvaise vie.

    (Lyrique) On est heureux qu’avant d’être heureux ; après, cascade d’emmerdements.

    (Haïku) Les blondes aux yeux marrons/
    Ne donnent jamais rien de bon.


    (Longuet) À partir d’un certain âge, on a des certitudes sur tout. L’amour ? “Ça dure trois ans”. La fidélité ? “Ce n’est pas un concept humain”. La mort ? “La seule liberté”. On se rassure avec des phrases toutes faites. À partir d’un certain âge, tous les prétextes sont bons pour cesser de penser.

    On peut prendre aussi ce bouquin comme la satire d’une époque qui ne vaut guère la peine qu’on se lève le matin ni qu’on se couche le soir pour la saillir, hideuse putain maquillée à la laïcité pour se donner des airs respectables, mais qui n’aime rien tant qu’on l’encule avec des lingots d’or. Beigbeder nous raconte sa vie d’écrivain racoleur et c'est un peu triste.

    Certes, lorsque j’entends Beigbeder bomber son absence de torse et se vanter sur je ne sais plus trop quel canal d’être un des trois auteurs français les plus traduits, je me rencogne dans mon fauteuil club pour chasser le malaise. Comme une sensation de vertige. Se souvenir qu’après la dernière guerre brillait encore en France, à travers le brouillard tombant, une pléiade d’écrivains de première bourre. Il jaillissait des gerbes d’étincelles de leurs forges spirituelles, d’où sortaient des armes toujours tranchantes.
    Il est difficile de deviner où l’Europe va nous mener, mais nous n’avons pas d’autre choix que de sauter sur cette barge improbable menée par des buveurs de petite bière (Corona). La France ne prend pas l’eau, non, elle coule, ne le voyez-vous pas, orgueilleux qui continuez à écoper comme des abrutis ! (Parfois je me prends pour Halévy).
    Si vous n’entendez rien à l’économie, voyez aujourd’hui ce qui nous reste à traduire dans toutes les langues : Beigbeder, Houellebecq et Emmanuel-Schmitt !!! Ce sont surtout les Allemands qui apprécient. Emmanuel-Schmitt parce que c’est un obscurantiste, et que les Allemands raffolent de l’obscurantisme (ils n’aiment pas se promener, ils aiment se perdre).
    Houellebecq, parce qu’il leur lèche le cul (ce qui suffit à faire de lui un écrivain original de ce côté-ci du Rhin).
    Et Beigbeder ? Sans doute parce que les Allemands le comprennent encore moins qu’Emmanuel-Schmitt, à moins que ce soit son côté french cancan ? (il y a certaines choses qui ne s’expliquent pas, dans l’édition).

    Ailleurs, Beigbeder bombe encore son absence de torse – décidément, ce type est plein de complexes – prétend qu’il a longtemps défendu Nabe envers et contre tous, mais que bon, à la fin la charge était trop forte. C’est ça, la charge était trop forte… On ne se prévaut pas d’un demi-courage. Pourquoi ne pas admettre, Frédéric — on peut se tutoyer, peut-être, entre “libres critiques” – que Nabe suit un chemin trop étroit pour que tu puisses le suivre, même à la queue leu leu.

  • Abschreiben ?!

    Pour exprimer mon désarroi,
    Catulle, dans mon état,
    Je préfère me tenir coi,
    Et m’en remettre à toi :

    « Malheureux Lapinos, mets un terme à ton ineptie ; ce que tu vois perdu, tiens-le pour perdu. D’éblouissants soleils brillèrent jadis pour toi, lorsque tu accourais aux fréquents rendez-vous d'une femme chère à ton cœur comme aucune ne le sera jamais ; heureux moments ! signalés par tant d'ébats joyeux : ce que tu voulais, ton amante le voulait aussi.

    « Oh ! oui, d'éblouissants soleils brillèrent pour toi ! mais maintenant, elle ne veut plus ; toi-même, faible cœur, cesse de vouloir ; ne poursuis pas une amante qui fuit ; ne fais pas le malheur de ta vie. Adieu, femme ! déjà Lapinos endurcit son âme ; il n'ira pas te chercher ni te prier quand tu le repousses. Toi aussi, tu pleureras, lorsque personne ne te priera plus ! Scélérate, sois maudite ! Quel sort t'est réservé ? Qui, maintenant, te recherchera ? Qui te trouvera jolie ? Qui aimeras-tu maintenant ? De quel homme va-t-on dire que tu es la conquête ? Pour qui tes baisers ? De qui vas-tu mordre les lèvres ?… Mais toi, Lapinos, tiens bon et endurcis ton âme ! »

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  • Über alles

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    Habemus Papam !

    Je rêvais d’un pape nègre, qui leur fasse ravaler leur antiracisme hypocrite. Mais, finalement, comme le racisme anti-allemand est peut-être le seul qui existe réellement dans ce pays, ça revient au même avec Ratzinger.
    C’est logique, d’ailleurs, on a peur de ce qu’on ne connaît pas, et il y a peu d’Allemands en France, surtout l'hiver. Les Français n’ont jamais autant aimé les Allemands que sous l’Occupation (je rappelle ce chiffre officiel proprement culbutant d’un bébé sur dix de père allemand au cours de la guerre, chiffre qui n’englobe pas évidemment les abandons, les avortements, les fausses déclarations).

    Et toujours ce Christian Terras, über alles, sur TF1, sur Europe 1, sur Arte, dans “Métro”, pour commenter cette élection que les blogueurs (pas moi) avaient prévue (dixit “Le Monde”)… Invraisemblable ! C’est vers ce type, survivant d’un passé marxiste antérieur que l’on croit révolu, représentatif de son seul groupuscule de cathées enragés et de leur revue “Golias” (parfois drôle), que se tendent tous les micros.

    Au nom de la société civile catho, Terras réclame sans relâche des capotes aux armes du Vatican, des prêtres-ouvriers, des femmes en bure, avec un sens giratoire de l’Histoire qui prêterait à rire si la vie n’était pas grave.

    Bon, paraît que Ratzinger fait des sermons en latin : tous à nos gaffiots !

  • Tuer le temps

    Le hic avec les chansons paillardes, c’est que quand on commence, on peut plus s’arrêter. Avant de rouler ivre mort sous la table.
    J’ai des raisons de boire sur lesquelles je ne vais pas m’étendre, mais bon, elle avait les cheveux blonds doux, Véronika, elle sentait bon la camomille, mais elle a dû s’en aller, die schönste Jungfrau schwimmte, dort unten, wunderbach, aber sie ist zurück nach Hause, meine schöne Nixe.

    Mais pas moyen de dénicher sur internet les paroles de cette chanson des Snuls, qui commence pas « J’aime ton vagin… etc. ». Et dans mon disque dur ? Qu’est-ce que c’est bien un disque dur ! Moi, ma base de données approche les 750 références, maintenant, photos, dessins, articles, quel gain de place et de temps. Si j’avais dû découper ça dans les journaux et le classer dans ma bibliothèque… quel bordel ! Non, non, pas de mp3, bien sûr. C’est mon pote Erwan qui me propose toujours des mp3. Non, Erwan, je n’en ai rien à foutre des mp3 et si tu me demandes encore quelle est ma “playlist”, je ne te cause plus.

    Pas de Snuls dans ma base, merde… Tiens, c’est quoi ce fichier, là, “Proverbes”. D’où ça sort ? Au début, j’étais pas assez rigoureux sur les références. Impossible de me rappeler où j’ai copié-collé ce truc-là ; plutôt amusant, y’en a pour tous les goûts :

    «Qui ne dit mot se sent con»

    «Vit qui dévisse, fesses qui vessent»

    «Tel fisc, telle perte»

    «On n'est jamais si bien asservi que par soi-même»

    «Le malheur des humbles fait le bonheur des apôtres»

    «Qui veut entendre raison n'a qu'à se taire»

    «Qui a plusieurs cordes à son sac finira au violon»

    «Tout vient à point à qui sait contredire»

    «Tant va l’autre à soi qu'on ne se connaît plus soi-même»

    «Qui retourne casaque ménage ses effets»

    «A trop lever le masque on parle à son bonnet»

  • Sans me vanter

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    C’est pas mon genre de me pousser du col ni de raconter des salades, mais comme Nuel m’y pousse – il a eu le blair creux comme un bâton de sureau –, je l’avoue, oui, c’est vrai, j’ai de la branche, et descends bien de ce Lapinos-ci, dit “Le Hardi” (Ma mie m’appelle “Le Pieux”).

    Mais ma lignée comme une quenouille ne déviderai, attendu que, chez les lapins, il faut faire fi de généalogie.

    Du Hardi, je sais tout de même ceci : Sa descendance, nombreuse, coûtait bonbon, rien que pour le logis : un beau manoir troglodyte près d’un ruisseau. Au point qu’à la bataille de Beaucresson, dût enfourcher un lévrier en place d’un canasson. Pourtant, onc ne vit laporidé plus vaillant, menant moults assauts réitérés contre Raminagrobis, usurpateur du potager. À la fin seulement il fut croqué.

    Il ne légua rien à ses petiots, hélas, qu’une coquille d’escarbot. Je l’ai encore dans mon clapier, elle me sert d’encrier (terrier l’été, clapier l’hiver).

  • Plutôt mort que vif

    D’une semaine de reportages, d’analyses et de commentaires aussi peu subtils les uns que les autres, il ressort que, pour la presse française, un bon pape est un pape mort.

    J’aime autant la franche haine de Charlie Hebdo.

  • In Memoriam

    Quand il y a de l’air autour de St-Lazare, comme aujourd’hui, qu’il sent le steack grillé et les fleurs – quelles fleurs, je n’en sais foutre rien, car je ne suis ni poète ni jardinier ; et je ne sais pas non plus d’où vient ce parfum de fleurs tenace – mais que, malgré tout ça, les filles continuent de faire semblant de baiser en prenant la pilule, rien de tel pour l’oublier qu’une chanson paillarde.

    La première que j’ai apprise, c’est l’“Avion" ; c’est Stéphane Cornet, mon ennemi juré de Cinquième qui la chantait dans les vestiaires qui puaient la transpi de mômes, avant d’aller courir. Après, il avait moins envie de chanter, eh, eh.

    « L’avion, l’avion, l’avion,
    çà fait lever les yeux,
    La femme, la femme, la femme,
    çà fait lever la queue (bis)
    Bite au cul s’écrie la baronne
    en voyant les couilles du baron.
    Je préfère les avoir dans mon cul
    que d’les voir traîner dans la rue (bis). »

    J’essayai de l’apprendre à mon petit frère pour qu’il épate mes parents avec, mais je n’y arrivai pas.

    La deuxième, c’est mon pote de fac, André, un baronnet porté sur les jolies duchesses, qui la chantait le mieux, c’est-à-dire très mal, mais c’était drôle, fallait toujours qu’il grimpe sur la table, même lorsque c’était un guéridon. Il débordait de joie.

    « Le bordel dans le bois,
    Ah, ah, le bordel dans le bois (bis)
    C'est là qu’on boit.

    Dans le bordel,
    Savez-vous ce qu’il y a ?
    Il y a une chambre,
    La chambre est dans le bordel,
    Et le bordel dans le bois.

    Et dans cette chambre,
    Savez-vous ce qu'il y a ?
    Il y a un lit,
    Le lit est dans la chambre,
    La chambre est dans le bordel,
    Et le bordel dans le bois.
    … La femme est dans le lit…
    … Le con est dans la femme…
    … Le vit est dans le con…
    … Le sperme est dans le vit…
    … Le germe est dans le sperme…
    … Le plaisir est dans dans le germe…
    … Il n'y a plus rien dans le plaisir… »

    Au plaisir, André…

  • Monologue

    « - Ben pourquoi tu mets pas BDL dans tes liens, parmi les Mohicans ?
    - BDL, Bruno-Deniel Laurent, le BHL de droite ?
    - Ouaip !
    - Sauf que BHL n’est pas spécialement de gauche, il est du bon côté du manche (de pioche), c’est pas tout à fait pareil.
    - C'est pas la question…
    - Mais il y est pas déjà dans mes liens, BDL, non ?
    - Regarde bien…
    - Oh, non, la gaffe, je vais réparer ça tout de suite. D’autant que mon pote Olivier m’a dit qu’il buvait sec. C’est un gage de sérieux.
    - Et Tsim-tsoum ?
    - Tsimou quoi ?
    - TSIM-TSOUM, son fanzine !
    - Ça va pas la tête ou quoi ? »

  • Sagan m'est apparue

    De la compil. d’entretiens parus dans Lire, qu’on m’a généreusement et anonymement offerte sur le trottoir, je garde l’impression d’avoir devisé en tête-à-tête avec Bocuse, Volkoff, Dutourd, Geneviève Dormann, Chaunu… Eux ne m’ont pas déçu, bien sûr. En revanche, Houellebecq m’a plutôt agacé, son côté informaticien qui pense pouvoir décoder le monde. Et Matzneff aussi, je ne sais trop pourquoi.

    Mais, le meilleur, c'est les perles ramassées chez les cochons. Je n’aurais pas pensé en effet que Godard, Duby ou Sagan, puissent me divertir.
    En théoricien du cinéma, Godard énonce qu’on ne peut pas faire un bon film à partir d’un bon bouquin. Et vice versa, qu’un bon film ne peut sortir que d’un mauvais livre… Adapter le "Voyage" est donc une entreprise vouée à l’échec. La vérité, c’est qu’il vaudrait mieux ne pas adapter du tout de bouquin au cinéma.

    Quant à Duby, lui, c’est plutôt une hypothèse qu’il émet : l’amour courtois n’émanerait pas en fait des amours des preux chevaliers pour leurs damoiselles restées au manoir, mais des amours de preux chevaliers… entre eux ! Voilà qui est intéressant. L’hypothèse mérite qu’on la creuse ; je m’y serais déjà attelé, d’ailleurs, si Duby n’écrivait pas aussi mal.

    Comme Sagan m’est apparue au détour de son interviou comme une fille sympa, j’ai préféré réparer un “oubli”, et lire son bouquin, que j’avais jusque-là évité ; a priori, pour moi, c’était un roman de gare. Disons a posteriori un roman de gare de Première classe. Un peu démodé, dont le soufre s’est éventé. Et ce tas de cartes postales avec la plage, la mer, les pins, et le soleil par-dessus… Elle n’avait que dix-huit ans, je sais, je sais.

    Par curiosité, j’ai aussi ouvert un prétentieux album de photos de Sagan, préfacé par Guillaume Durand, illustrées par quelques aphorismes :

    « Je trouve que les hommes ont beaucoup plus d’ennuis que les femmes. D’abord, ils ont à s’occuper des femmes. »

    C’est vrai, mais assez platement dit. Je préfère :

    « Les femmes sont fidèles… jusqu’à ce qu’elles trouvent mieux. »

    J’ai relevé aussi :

    « Le malheur est indécent. Et, en plus, il ne vous apprend rien. »

    « Les gens ne croient plus à la mort. Ils croient à l’usure. »

    « S’il y a une calamité dont il faut se méfier aujourd’hui, à part la remontée du nazisme, c’est la télévision. »

    On dirait que les bobos ont perdu leur papesse.

  • Cocu

    Je dois avouer que je suis assez admiratif, quand même. Elle m’a entortillé rien qu’avec des mots, et pas que des mots doux. C’était comme si elle me faisait boire. Il fallait que je m’appuie à quelque chose ; son blogue bobo me dégrisait un peu. Dire que je ne m’empêtre que dans des regards, d’habitude, et que là, je ne sais même pas vraiment à quoi elle ressemble ; je la croiserais dans Paris, je ne la reconnaîtrais pas !

    C’est petit, Paris. Avant de monter à Paris, les gens me disaient : « Lapinos, à Paris, tu seras tranquille, tu ne croiseras jamais personne dans la rue ! » Erreur, je n’arrête pas d’en croiser des gens, sur la rive droite comme sur la gauche, qui perdaient leur temps avec moi sur les bancs du lycée ou de la fac, à cinq cents kilomètres d’ici pourtant, ou qui ont trempé dans le même bain, mangé au même râtelier. L’autre jour, une blonde qui pouvait pas me sacquer parce que je lisais Céline pendant les cours m’a fait de l’œil au rayon biscuit, au Monoprix. Elle m’avait pas reconnu. J’aurais dû l’embrasser sur la bouche et lui dire : « Coucou, c’est moi qui lisais Céline dans l’amphi, devant toi, il y a dix ans, qu’est-ce que t’as changé ! » En mieux. Il y a des femmes comme ça, pas beaucoup, qui s’améliorent jusqu’à trente ans. Je ne regrette pas d’avoir attendu si longtemps.

    La virtuelle, elle va dire : « Je n’ai pas eu à faire beaucoup d’efforts… » ; Dieu sait pourtant que je me défie de ce genre de péronnelles imbues de leur féminité. Je me suis méfié de celle-là comme d’une peste. Mais elle m’a bien eu. Quitte à faire des aveux, autant qu’ils soient complets : j’ai même été un peu jaloux quand elle m’a annoncé qu’elle était partie faire joujou avec un autre. Jaloux : quel sentiment hideux. Je devrais plutôt lui dire bravo. Et merci… (pour ce jeu de rôle)

  • À contre-courant

    Il en a de bonnes, “N’ayez pas peur !”, avec toutes ces hyènes, les Duquesne, Terras et Tincq, etc. qui rôdent autour du macchabé, invités sur toutes les chaînes de radio et de télé françaises à prononcer de funèbres hommages.

    In cauda venenum, ces scorpions professionnels commencent comme Judas par un baiser, louant l’homme de médias, avant de le désigner à la vindicte populaire comme misogyne, Homo retrogradus, assassin des Africains. L’Afrique crève, c’est vrai, cela fait belle lurette, pourtant, que l’ONU, l’OMS, l’UNICEF, MSF et le CCFD ont remplacé les Pères blancs. Mais c’est la bonne conscience des démocraties occidentales qu’ils soignent, en réalité.

    Au crédit de Jean-Paul II, ils mettent la repentance, qu’ils ont eux-mêmes forgée, les journalistes, et qui n’est pas dans la bouche de Jean-Paul II cette hypocrisie masochiste qu’on veut lui faire dire.
    Mais sur le préservatif, « Vraiment, ce n’était pas raisonnable », s'est prononcé Duquesne sur Europe 1, dont la théologie ferait passer Luther pour un Docteur de l’Eglise catholique. Et quelle erreur de refuser le sacerdoce aux femmes (voyez comme on se presse aux portes des temples protestants, en comparaison).
    Les réformes, ils n’ont que ce mot à la bouche, alors qu’une seule avait de l’importance pour le pape, ardue et pas très médiatique, la Contre-réforme.

    Même Max Gallo, sorti pourtant des jupons républicains de Chevènement, que j’écoutais ce matin, fut plus amène que tous ces apostats : le bon larron, en quelque sorte.

    Le prochain pape, Re, Ruini, Tettamanzi, Arinze, Sodano ou Scola, quel qu’il soit, continuera à prêcher l’évangile de la vie contre les exterminateurs anonymes et consensuels de millions d’enfants à naître. Les nazis, eux, au moins, signaient leurs crimes.