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  • Du catholicisme à l'athéisme

    La place accordée au temps dans l'exégèse pseudo-chrétienne de Jean-Paul II suffit à reconnaître son caractère athée. On découvre ici le processus satanique décrit par l'apôtre Paul, selon lequel l'anthropologie se substitue peu à peu à la foi et à la théologie véritables.

    Le corollaire de ce discours anthropologique est le relativisme, destructeur de l'universalisme, c'est-à-dire du catholicisme véritable de Paul de Tarse. On peut observer l'effet néfaste de ce relativisme occidental jusque dans le domaine de la science scolastique.

    Le temps, ainsi que l'argent, n'a en soi aucune valeur. L'anthropologie moderne conduit à faire de ce néant, en tant qu'il est propre à l'homme, un motif d'idolâtrie. Shylock, monstre judéo-chrétien, règne sur un monde qui a érigé un piédestal au temps, faisant ainsi d'une référence humaine une référence absolue, pour son malheur.

    Inutile d'aller chercher plus loin la cause des génocides et des massacres du XXe siècle entre Occidentaux : elle réside dans son anthropologie ubuesque, qui a balayé l'effort des nazis pour revenir à la raison païenne. Attendre d'un philosophe démocrate-chrétien qu'il élucide la cause des génocides modernes revient à demander à Shylock de critiquer le capitalisme, régime de banalisation des transactions portant sur la chair humaine. La démocratie-chrétienne doit être ce que fut Capharnaüm pour les premiers apôtres juifs : un motif de scandale et de profond dégoût.

     

  • Shakespeare-Bacon

    Les plus intéressantes preuves que William Shakespeare et Francis Bacon Verulam ne font qu'un résident dans l'arrière-plan cosmologique et scientifique de l'oeuvre du célèbre tragédien et du savant admirable.

    La résistance du monde devant le savoir scientifique, son besoin de religion, "d'anthropologie", comme on dit pompeusement aujourd'hui, et non de science, est d'ailleurs l'un des thèmes communs à Shakespeare et Bacon.

    "Les couards meurent plusieurs fois avant de mourir." W. Shakespeare

    "Les hommes ont leur temps, et meurent plusieurs fois dans le désir de choses qui vient principalement du coeur." F. Bacon

    "La vie n'est rien qu'une ombre mouvante." W. Shakespeare

    "Permettez-moi de vivre pour vous servir, bien que la vie ne soit rien que l'ombre de la mort aux yeux de votre serviteur le plus dévoué, majesté." F. Bacon

    "Ô, Ciel ! la bête qui voudrait discourir de la raison ne vivrait pas longtemps." W. Shakespeare

    "Le véritable courage n'est pas donné à l'homme par nature, mais il doit croître à l'écart du discours de la raison." F. Bacon

    "Infirme de but (infirm of purpose), donnez-moi des dagues." W. Shakespeare

    "...voyant qu'ils étaient infirmes de but, etc." F. Bacon

    ["l'infirmité de but" est très exactement ce qui résume le vice de la science dite "moderne", en quoi on peut dire qu'elle tourne en rond depuis le moyen-âge, empilant des couches de spéculations les unes par dessus les autres. Quand un essayiste croit voir dans les spéculations débiles d'un moine du moyen-âge sur la pluralité des mondes une intuition géniale de la science moderne, il ne fait en réalité que s'esbaudir devant deux miroirs qui se renvoient une même image. On peut en mathématiques comme en droit tout démontrer et tout justifier, et même affirmer que le rien est quelque chose. Il y a dans le domaine de la science moderne, dite fondamentale, des tas de thèses qui resteront à jamais, à l'instar de la démocratie, lettres mortes.]

  • Science-fiction et culture de mort

    De même que les ouvrages de fiction sont relatifs à leur auteur, les ouvrages de science-fiction, qui présentent le droit et la science connexe mathématique sous la forme du divertissement, ces ouvrages reflètent l'esprit d'une époque, c'est-à-dire le sentiment religieux commun.

    Voltaire est hostile à la science-fiction, dont il a compris qu'elle est un art typiquement médiéval, en considération de la science. En cela Voltaire n'est pas du tout moderne, puisque, au stade totalitaire, notamment à cause du cinéma, science et divertissement se confortent ; l'hypothèse purement mathématique du "voyage dans le temps" a été ainsi déclinée en trente-six versions par la propagande totalitaire cinématographique afin de divertir les esprits puérils "américanisés". On pourrait multiplier les exemples.

    Cependant Voltaire n'oppose qu'une résistance relative à l'envahissement de la science mécanique, qui va devenir à l'aide du capitalisme le coeur de la culture bourgeoise. Cette résistance de Voltaire à la culture totalitaire du XVIIe siècle est bien moindre de la part de Diderot, profondément marqué par son éducation catholique. K. Marx n'a pas tort de voir en Voltaire le point culminant de la culture bourgeoise, et la dégringolade ensuite, au stade de la culture de masse et du cinéma, religion dominante au sens où elle rassemble en son sein une foule de vagues croyants et de vagues athées.

    Nietzsche, au nom de Satan, aurait probablement vu le cinéma comme un spectacle incitant à la passivité, indigne d'un véritable homme d'élite, et bien sûr plus propice à répandre l'absurdité (le voyage dans le temps) que des lois rationnelles. L'infamie des élites démocrates-chrétiennes est reconnaissable à leur usage du cinéma. Le citoyen passif est en effet un maillon indispensable dans l'organisation des massacres à grande échelle de l'ère technocratique.

    Il est difficile de savoir si la résistance mahométane aux procédés de la propagande occidentale totalitaire (doublé d'un usage stratégique de cette culture, afin de la retourner contre ses actionnaires) est satanique ou juive, réactionnaire ou inspirée par le respect de la vérité. 

     

  • Mélenchon contre Arendt

    Lors d'un "talk show" sur une chaîne publique française, où des politiciens mélangés à des membres du "show-business" répondent aux questions de journalistes plus ou moins impertinents, l'un de ceux-ci apostrophe Jean-Luc Mélenchon, candidat communiste représentant les derniers ouvriers du pays ; celui-ci venait de traiter de "menteurs" un certain nombre de politiciens concurrents.

    - Le mensonge n'est-il pas inhérent à la politique, comme le dit Hannah Arendt ?

    - Non, on n'est pas obligé de croire tout ce que dit Hannah Arendt.

    A l'appui de cette affirmation de Hannah Arendt, des milliers d'années de politique et de gouvernement des hommes jusqu'à aujourd'hui. Dans "La Crise de la Culture", où l'essayiste allemande fait de la culture de masse dans laquelle nous baignons actuellement un élément caractéristique du totalitarisme, Arendt précise que l'affirmation de Mélenchon, la prétention des politiques modernes à dire la vérité ou s'y conformer est également une caractéristique des régimes totalitaires modernes.

    Le mensonge de Mélenchon (qui n'a rien de "marxiste", contrairement à ce qu'il semble penser), est facile à déceler : c'est l'égalité. La promesse du droit moderne d'un monde égalitaire, promesse dont l'usage principal est de tenir les peuples opprimés en haleine. Si K. Marx n'est pas un philosophe totalitaire, c'est parce qu'il se garde d'énoncer la liberté ou la vérité en termes juridiques.

    Le mensonge contenu dans l'utopie égalitaire, bien plus démocrate-chrétienne que marxiste, que ce mensonge soit volontaire ou non, est au service d'un autre mensonge plus puissant - le machiavélisme bourgeois. Le populisme est, entre les mains des élites bourgeoises, une arme à double tranchant. La manipulation du peuple est proche de celle des explosifs. Les élites s'en servent comme d'une arme contre leurs rivales, en même temps qu'il peut leur arriver d'être désarçonnées brutalement par la violence populaire, entretenue aujourd'hui notamment à travers la culture de masse.

    C'est l'apparence de démocratie qui exige d'un politicien qu'il s'exprime "au nom de la vérité", c'est-à-dire qu'il dissimule bien mieux son mensonge que les tyrans de l'antiquité.

    A noter que le tribun communiste, qui a écrit un pamphlet contre l'Allemagne de Mme Merkel, se sent obligé de rendre hommage à la "pensée allemande" et de citer des philosophes qui lui ont servi de pères spirituels, aussi divers que Marx et Kant.

    Marx, s'il est de nationalité allemande, a rejeté l'idéalisme allemand de Hegel à l'aide de la philosophie matérialiste anglaise du XVIIIe siècle, principalement. Marx n'est donc pas très allemand. La pensée allemande mérite surtout l'éloge des technocrates et des représentants d'institutions technocratiques. Il semble que la mécanique influe sur les Allemands jusque dans leurs écrits philosophiques. Il est plus juste de faire à cette nation crédit de l'automobile.

  • Des Athées

    On remarque chez certains athées, plus faibles que d'autres, l'importance des sentiments et du hasard. Certains n'hésitent pas à parler d'amour, à l'écrire avec un grand A, et font du couple une priorité. Ils trahissent ainsi une forme de tempérament et de dévotion religieux similaires à ceux que l'on retrouve dans des cultures traditionnelles plus anciennes. L'athéisme n'est pas forcément synonyme d'un recul de la religion, ni du dragon que les athées désignent sous le terme de "fanatisme religieux". Cet athéisme se forme exactement comme les plus médiocres religions, par "capillarité sociale".

    Ces athées "mous" se laissent diriger par des esprits plus fermes, moins sentimentaux (comme le sont souvent les responsables politiques de premier plan), exactement comme s'ils étaient des dévots conduits par des prêtres. La conscience humaine n'a accompli aucun progrès collectif grâce à la psychanalyse, syntaxe commune des athées (dès lors que j'entends un prêtre chrétien parler avec respect d'un psychiatre, à cause de sa "science", je sais que ce prêtre est un imposteur, car la psychiatrie moderne est avant tout une non-science ou une tentative de science, articulée autour de vestiges mythologiques et médicaux multimillénaires).

    Le rapport des élites occidentales athées avec leurs ouailles n'est pas un rapport unilatéral de domination. Ces élites ont fort à faire, notamment sur le plan économique, pour maîtriser le sentimentalisme des masses et l'orienter dans le sens de leur intérêt ; cette imbécillité religieuse leur est propice, en même temps qu'elle leur nuit.

    Dans ce rapport des élites modernes avec leurs troupeaux, on reconnaît la marque de la philosophie médiévale chrétienne. C'est elle qui introduit ce type de rapport de domination plus subtil que la force physique, mais également plus religieux. Tocqueville a raison d'établir un lien entre la culture chrétienne et la démocratie moderne, à propos de laquelle il paria imprudemment qu'elle n'évoluerait pas vers le totalitarisme et la barbarie (erreur qu'il n'aurait pas commise s'il avait été un authentique chrétien).

  • Anarchie chrétienne

    Il y a pire que la lâcheté humaine courante, banale, palpable tous les jours chez autrui et chez soi, il y a la justification de la lâcheté en quoi la culture moderne consiste.

    Comme la société s'enracine dans la lâcheté ordinaire des hommes, on peut dire que le totalitarisme, ses docteurs et leurs grandes perspectives sociales indéfinies, leurs slogans anthropologiques claquant au vent comme des drapeaux, aussi creux qu'excitants pour le troupeau, tout cet enterrement progressif de l'humanité, cette chiennerie est liée à cette justification de la lâcheté humaine qu'est l'argent.

    Les chrétiens doivent conclure entre eux des pactes à rebours des contrats sociaux : alors ils triompheront de la bête de la terre à un contre cent.

  • Le pape féministe

    Le pape François est l'auteur d'une déclaration de principe féministe, reprise par les médias et la propagande démocrate-chrétienne ; à propos des inégalités de salaire, comme quoi la gent féminine devrait être aussi bien payée que la gent masculine, blablabla. Les déclarations pacifistes du pape (toujours de principe) sont les plus suspectes d'insincérité, étant donné ses prises de position dans le domaine économique, et l'instabilité qui résulte de l'organisation économique mondiale, principal facteur de guerre.

    Le Messie des chrétiens, authentique propagateur de la foi, n'a jamais promis la paix sociale. Il n'a jamais rien promis à ses apôtres dans le domaine social. L'idéal de justice égalitariste n'est pas un idéal chrétien. Et il ne s'agit même pas de christianisme ici - tous les philosophes un tant soit peu honnêtes et conscients des limites posées par la nature à la condition humaine et aux sociétés temporelles le disent : l'égalité n'est qu'une illusion.

    Le public catholique est désormais tellement abruti que le pape pourrait aussi proclamer que "Le travail rend libre", ce public n'y verrait que du feu.

    Cependant le féminisme est lié en Occident au cléricalisme, à son activité de subversion du message évangélique par la doctrine sociale catholique. De ce fait, le féminisme est une longue tradition dans l'Eglise catholique, ignorée plus ou moins délibérément par les féministes socialistes contemporaines, qui font preuve à l'égard de l'Etat de la même dévotion, espèrent autant de lui que leurs consoeurs du temps jadis espéraient d'un dieu aux contours mal définis, sans doute aussi subjectif que l'Etat moderne.

    Les clercs lettrés, auteurs à la fin du moyen-âge des premiers romans féministes, à destination d'un public aristocratique ou populaire, mettent en avant, à travers diverses héroïnes ou saintes fictives, l'esprit de sacrifice des femmes, leur mérite social plus grand que celui du sexe naturellement opposé, faisant oublier que les évangiles sont muets sur les questions sociales. Jésus-Christ fait très explicitement comprendre aux juifs qui l'interrogent sur ces questions, notamment afin de le piéger, qu'elles lui sont indifférentes. C'est ce qui explique aussi que Ponce-Pilate n'a pas de motif valable pour condamner à mort le Messie, dont le message n'a aucune portée sociale révolutionnaire qui pourrait troubler l'ordre moral et politique romain. L'apôtre Paul confirme catégoriquement que "les oeuvres ne sauvent pas". Quant aux dispositions temporelles prises par Moïse (la possibilité pour les hommes de répudier leurs femmes sous divers prétextes), le Messie les déclare caduques.

    Il n'est aucune société qui ne soit sous l'emprise de la mort, et par conséquent du péché. Il n'est aucune société qui fasse place à l'amour, et la civilisation moderne ne propose de l'amour qu'une conception dont l'érotomanie consumériste de l'Occident est la seule preuve tangible. Par ses déclarations en faveur de l'égalité salariale, le dernier évêque de Rome ne fait qu'ajouter sa pierre à cet édifice branlant.