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  • Reconnaître Satan

    Si le monde se résolvait à l'affrontement des forces du bien et du mal, du ying et du yang, du noir et du blanc, alors Satan n'aurait pas de consistance.

    A cette réalité du mal souvent accompli au nom du bien, et du bien commis parfois au nom du mal, le chrétien reconnaît la présence de Satan dans le monde, qu'il emporte avec lui.

    A la beauté de la charogne et au charme qu'elle exerce sur le poète, Baudelaire reconnaît sa possession, ce qui revient au même. L'esthétique est la même cruche pour les gogos que l'éthique. Un seul suppôt de Satan parle ainsi plus vrai que toute la démocratie-chrétienne. Merci Baudelaire de ne pas prendre le diable pour une simple figure de style.

  • Egalité & Réconciliation

    - L'égalité est une utopie républicaine selon K. Marx, de nature juridique et destinée à occulter la nécessité du rapport de forces social, de sorte que la société, qui n'est qu'un moyen, perdrait son sens si l'égalité pouvait être accomplie, comme l'argent perdrait sa fonction s'il était également réparti.

    Marx reprend l'idée de Shakespeare que l'argent fait perdre à ceux qui le possèdent la notion de qui ils sont vraiment (beaucoup moins puissants qu'ils ne croient), ainsi qu'à ceux qui en sont privés mais le désirent ardemment (beaucoup moins vains qu'ils ne croient). Le possédant est possédé, aussi bien sur le plan physique que psychologique ; il cède en échange du réconfort moral de la propriété, le bénéfice de la spiritualité qui n'est pas, elle, une perspective macabre, contrairement au plan social. L'ignorance que celui-ci n'a qu'une valeur actuelle place en outre les jouisseurs et les cyniques, qui le comprennent mieux (les libéraux), dans la position de dominer le monde plus facilement. L'individu qui parvient à jouir le mieux, c'est-à-dire avec modération, se place dans la position idéale pour comprendre que la société se mord la queue, c'est-à-dire qu'elle n'est qu'un moyen, privé de but en dehors d'elle, comme le langage traduit la société, sans échappatoire possible. Et cette jouissance modérée, l'organisation capitaliste du monde l'empêche même.

    Marx rejoint donc bien la spiritualité chrétienne, puisque jamais le Christ ne justifie aucune institution humaine ou juridique, conscient qu'elles reflètent toutes le péché et la mort. Il n'y a pas d'éthique ou de morale marxiste, pas plus qu'il n'y a de morale ou d'éthique chrétienne, car celle-ci est déterminée par la mort et non par la vérité. Il n'y a pas de culpabilité dans le christianisme, mais un mensonge qu'il faut vaincre, et son pouvoir d'agrégation des hommes entre eux.

    Gare aux faux apôtres chrétiens qui prônent la mort comme une étape nécessaire, et ourdissent une morale ou une éthique chrétienne afin d'asservir les plus faibles à une volonté collective aveugle. Leurs prêches se heurtent à la réalité que ce sont les tenants de la morale et de l'éthique qui condamnent à mort le Christ.

    - Réconciliation : elle ne peut avoir de sens que si elle a un but spirituel, et non celui de bâtir un énième parti réformateur sur les ruines des précédents ; elle ne peut avoir de sens qu'en ayant conscience que les divisions suscitées par les puissants de ce monde entre les plus faibles, est une zizanie dont l'ordre politique et moral tire profit.

  • Claudel et Shakespeare

    J'indiquais récemment que Voltaire qualifie Shakespeare de "sauvage". Ce n'est pas l'adjectif le moins approprié, puisque la vision chrétienne s'oppose à l'angle païen de la civilisation (la théorie des "racines chrétiennes" est une théorie juridique, et le christianisme n'a ABSOLUMENT RIEN de juridique).

    J'écris "angle" exprès, car la littérature de Shakespeare recèle cette prophétie selon laquelle la "terre des Angles" est la pointe avancée de la civilisation occidentale, "hyperboréenne" comme disent Nitche ou les nazis.

    Certains critiques ont pu dire que le portrait des rois par Shakespeare était une sorte d'anticipation du dictateur oedipien Hitler. En réalité, c'est le "royaume chrétien d'Angleterre" qui est visé, et tous les régimes théocratiques soi-disant chrétiens par conséquent, qui inversent la spiritualité chrétienne d'une façon frappante, et qui trouve confirmation dans l'apocalypse aussi bien que les mises en garde répétées de Jésus et des apôtres contre les faux prophètes et prêtres chrétiens. La grande leçon d'histoire apocalyptique de Shakespeare est celle-ci : dans l'ordre démoniaque de la puissance morale et politique, l'étiquette chrétienne ajoute une ruse supplémentaire.

    Le poète soi-disant catholique Paul Claudel écrit quant à lui : "Ces écrivains anglais, de Shakespeare à Dickens et à Kipling, sont tous des païens. Pas le moindre sentiment du Christ, pas même un soupçon de métaphysique chez l'un d'eux."

    Claudel est le pharisien-type, tel que Shakespeare le décrit sous les traits de Polonius dans "Hamlet", c'est-à-dire du chrétien planqué derrière une "morale chrétienne" dépourvue de fondement chrétien. Il est impossible de fonder le catholicisme sur la morale, puisque celle-ci n'a pas de caractère universel. C'est un grand thème shakespearien que la trahison des clercs du moyen âge.

    A tous les points de vue : littéraire, chrétien et métaphysique, Claudel divague. Il n'y a sans doute pas de "sentiment du Christ" (?) chez Shakespeare, en revanche pas une page qui ne se réfère aux écritures saintes ou à saint Paul, ce qu'il faut être athée ou païen pour ne pas remarquer. L'écrivain pédéraste et pédagogue (l'un va rarement sans l'autre) R. Kipling a donné des fables dont le sens est assez contradictoire, quoi qu'il en soit très éloigné du symbolisme apocalyptique de Shakespeare, le mieux maîtrisé dans tout l'art anglais, en un mot le plus logique. Si l'on tient à citer un écrivain démoniaque, pédéraste et britannique, c'est le nom de Lewis Carroll qui s'impose.

    La métaphysique "par-delà le miroir" de celui-ci est typiquement païenne - "pythagoricienne" -, et c'est exactement celle contre laquelle Shakespeare livre bataille. La littérature régressive et pénible à lire pour un adulte normalement constitué de L. Carroll indique d'ailleurs assez bien que les mondes virtuels où la métaphysique païenne trouve refuge se conçoivent aussi bien sur le mode politique de l'au-delà, que sur le plan intime du rêve et de la perte de conscience volontaire.

    Mieux vaut pas de métaphysique du tout plutôt qu'un "soupçon", comme dit Claudel, qui confond sans doute la métaphysique avec l'alchimie ou la cuisine italienne.

    Le globe ou la sphère est pris souvent à la Renaissance comme le symbole de la métaphysique par excellence, précisément parce que c'est une forme qui n'est pas physique ; elle ne fonde donc pas de morale. Au contraire de la métaphysique païenne égyptienne ou pythagoricienne, déduite dans le prolongement de la morale ou de la politique, la métaphysique chrétienne renverse l'ordre moral, ce qui est indiqué dès la Genèse par les deux voies opposées de la chute, naturelle ou physique, et du salut, métaphysique ou spirituel.

     

  • Science et surnaturel

    Lors d'un reportage tv sur l'exorcisme et les exorcistes, un médecin-psychiatre est interrogé en tant qu'expert ; il décrète l'opposition de la science et du "surnaturel". C'est là un spécimen de dévôt républicain, dont la science procède du matraquage, amplifié par des moyens de propagande sans commune mesure.newton.jpg

    - Tout d'abord, il n'est pas démontré sur le plan scientifique que la télé peut contribuer à l'enseignement scientifique plutôt qu'à l'idiotie générale. Cette sorte de scientifique qui cautionne des reportages télévisés est particulièrement suspecte, au moins, d'une grande naïveté.

    - La médecine psychiatrique n'est pas à proprement parler une "science", mais une technique ; les plus illustres savants ont montré par le passé que la médecine a un pouvoir de suggestion sur les foules, analogue à celui de la religion. Le sorcier du village n'était pas par hasard aussi thaumaturge. Pour une raison simple : la culture de vie païenne est, depuis la nuit des temps, le discours religieux le plus banal, sur lequel les grandes théocraties se sont appuyées et s'appuient encore. Au contraire de la méfiance française, on peut remarquer la grande confiance, naguère, du régime nazi dans la médecine, au point de l'ériger en véritable science.

    En principe, sur le plan technique, la fin justifie les moyens. Qui reprochera à un médecin d'employer des moyens ésotériques s'il parvient à soigner efficacement ? Ainsi, l'homéopathie est une science largement "occulte", mais cela n'empêche pas que son usage soit répandu dans les cabinets de médecine et les hôpitaux publics.

    - Galilée, Copernic, Bacon, Descartes, Newton, Leibnitz : il n'y a aucun de ces grands savants ou reconnus tels aujourd'hui qui ne fasse large part au "surnaturel", ainsi que toute la science pendant des milliers d'années avant eux. Et cette liste est très loin d'être exhaustive.

    Galilée, par exemple, qui bénéficie aujourd'hui d'une gloire démesurée, croyait encore au purgatoire plus de trois siècles après Dante (!), et il appartenait au lobby catholique romain le plus archaïque, mélangeant le surnaturel païen avec le surnaturel chrétien de la manière la moins rigoureuse.

    Il y a donc une double inconstance de la part de la science technocratique moderne, dont ce médecin-psychiatre partage l'épistémologie nébuleuse.

    Primo, elle devrait se désolidariser de savants, dont l'imagination fait largement place à des croyances surnaturelles d'origines diverses. D'ailleurs cette science technocratique se livre à une propagande mensongère, à l'aide de moyens dont même l'Eglise romaine n'a jamais disposé, quand elle affirme que la science de ces grands savants qu'elle continue d'honorer, était sans lien logique avec leurs croyances surnaturelles. C'est aussi mensonger que de dire la science technocratique moderne en général, et la médecine psychiatrique en particulier, coupées de la FOI dans le progrès social. Je cite deux menteurs de cette espèce, de stature internationale : le Français Claude Allègre et, plus encore, le Britannique Richard Dawkins, auteurs dans le domaine de l'histoire de la science d'ouvrages sans fondement historique - voire à la limite de la bouffonnerie dans le cas de Dawkins.

    - De surcroît, il existe plusieurs sortes de "surnaturel", et la psychiatrie est fondée sur l'un d'entre eux, quoi que cet expert semble l'ignorer. C'est en outre le plus religieux et le moins expérimental. La méthode spéculative ou psychologique implique en effet de croire dans des états abstraits tel que l'infini, sans consistance naturelle ou expérimentale. Cette sorte de surnaturel, qu'on peut dire "théorique" ou "hypothétique", ou encore "transcendental" a été critiqué plusieurs siècles avant notre ère par Aristote, savant matérialiste et astrologue, qui la fustige comme le courant religieux le plus superstitieux.

    L'opposition moderne d'un technocrate tel que C. Allègre entre une science expérimentale, et une autre qui ne le serait pas, est inepte. Les technocrates placent d'ailleurs dans leur panthéon les savants les moins basés sur l'expérience, comme Newton, Descartes ou Galilée. La démonstration de Galilée du mouvement de la terre autour du soleil est en effet hypothétique/mathématique et contraire à l'expérience de sa stabilité.

    L'opposition entre différentes sortes de surnaturel par Aristote est beaucoup plus scientifique. F. Bacon a renouvelé cette critique à la fin du XVIe siècle ("Novum Organum"), afin notamment de souligner chez certains de ses confrères (Gilbert, Copernic, Galilée) le télescopage de ces différentes sortes de surnaturel, et la confusion absurde que ce télescopage engendre.

    - Pour finir, signalons que la caution fournie en outre à ce reportage de TF1 par un "sociologue des religions", Frédéric Lenoir (!), frise le ridicule, puisque la sociologie n'est autre qu'un discours religieux déterminé par le préjugé juridique républicain. De sorte qu'il n'y a pas de chef de parti politique en France qui ne soit aussi un "sociologue", comme son projet l'y oblige, et même si l'on ne doit pas exclure dans le domaine politique le plus radical cynisme, derrière le projet de société.

    (Ill. de W. Blake représentant I. Newton, le front penché sur la terre. Blake suggère que Newton est trop terre-à-terre et manque de spiritualité. Il n'empêche que Newton a écrit des traités de théologie, qui pour manquer de rigueur n'étaient pas insincères pour autant.)

  • A. Soral et K. Marx

    Il est arrivé deux ou trois qu'on me confonde avec Alain Soral, d'"Egalité & Réconciliation". Bien qu'il est très sympathique, comme tout ce qui fait en temps de consensus publicitaire l'objet de poursuites médiatiques, je diffère de Soral sur quelques points.

    - L'athéisme professé par celui-ci est le plus petit détail, car la foi ne compte pas aux yeux des chrétiens, dont je suis. Ce n'était qu'un truc de curé sous l'ancien régime pour se donner de l'importance. Dans la réalité, le Christ rapporte le comportement exemplaire d'un Samaritain, pour bien dire aux juifs qui auraient été trop marqués par le pharisaïsme : l'étiquette ne compte pas, mais seulement la charité.

    - En revanche, je ne suis pas "républicain" comme Soral, car le républicanisme est un vecteur, non pas d'athéisme, mais d'antichristianisme. L'idéal républicain cherche en effet à faire croire, à n'importe quel prix, c'est-à-dire en mentant de façon éhontée, au "progrès social", promesse dont il n'est pas difficile de deviner qu'elle est faite pour asservir le plus grand nombre aux besoins de quelques-uns. Cette idéologie est la plus contraire au christianisme, dans lequel l'écoulement du temps n'a d'autre effet que le pourrissement ; au christianisme étranger à une libération d'ordre collectif ou social.

    Le socialisme omet de dire que si chacun est libre, alors la société ne sert plus à rien ; ou plutôt : le seul socialisme conçu ainsi, dans le but de détruire la société, par conséquent profondément irréligieux, c'est celui de Marx et Engels. Or, c'est le plus antirépublicain, c'est-à-dire le moins élitiste et le plus dissuasif de croire dans le progrès juridique.

    Outre Soral, je m'étonne d'ailleurs de "marxistes républicains" !? Mélenchon, Philippe Poutou, etc., alors que Marx a fait la démonstration que propriété publique et propriété privée sont indissociables, l'Etat appuyé sur les banques, et les banques sur l'Etat. L'illusion de croire l'argent public séparé de l'argent privé vient de la nécessité de faire gober, tâche qui incombe au clergé républicain, que le "progrès social" est autre chose que l'enrichissement, c'est-à-dire le pillage juridique organisé du reste du monde.

    Mais surtout, Marx a fait la démonstration que la formule juridique républicaine moderne, y compris le national-socialisme allemand, ne fait que perpétuer la formule inaugurée par l'Eglise romaine, en l'adaptant aux nouvelles exigences de l'exploitation industrielle. Le culte juridique mis en place par l'Eglise romaine (bien plus antimessianique et efficace que le nitchéisme récent) dans l'ancien régime, répondait à l'exigence de l'enracinement du paysan dans la terre et dans son travail. Seul le droit a des racines, et non le christianisme. Les thèses raciales allemandes sont d'ailleurs exactement faites du même bois, mais destinées cette fois à des prolétaires athées.

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    L'intérêt récent d'Alain Soral pour l'apocalypse, c'est-à-dire le récit mythologique chrétien de l'histoire du monde, en revanche, le rapproche. D'abord parce que j'argumente depuis plusieurs années que l'orientation de la science matérialiste marxiste est apocalyptique. Bien qu'il a eu des positions différentes à l'égard du christianisme, Marx ne s'est d'ailleurs jamais beaucoup éloigné de l'apocalypse, imitant une méthode typique des "Lumières françaises" qui consiste à opposer au clergé catholique ou protestant l'esprit et la lettre du Nouveau Testament. Je recommande chaudement cette méthode. Tout au plus l'athée qui la pratique risque-t-il de devenir chrétien.

    Quelques précisions : - "matérialiste", contrairement à certaine légende dorée athée, ne signifie pas "athée". L'athéisme moderne participe d'un mouvement bien plus psychologique que matérialiste. Les savants matérialistes grecs sont nombreux. Aucun d'eux n'est athée. Le matérialisme est concentré autour de la question de savoir si la nature comporte le vide, ou si celui-ci est seulement une notion métrique.

    - Le point le plus intéressant abordé par Soral est celui du lien entre la mythologie et la science matérialiste. L'imagination est-elle aussi propice à la science qu'elle l'est à l'art ? telle est la façon dont on peut poser la question. Et répondre que, jusqu'au XVIIIe siècle, l'art, la science et la théologie n'étaient pas disjoints, et la place de l'imagination incontestée. Le prétexte fallacieux d'élargissement des connaissances parfois invoqué pour expliquer la division de la science et de l'art en différentes branches, dissimule la vraie raison, technocratique, de cette évolution, de conserve avec la substitution d'une méthode spéculative, aujourd'hui répandue dans toutes les disciplines, à l'imagination.

    Il faut se demander, par conséquent, au minimum, si l'effacement progressif de la mythologie et de l'imagination au cours des derniers siècles, loin d'être une marque de "progrès scientifique", ne serait pas la conséquence d'un totalitarisme avancé ?

    - Ensuite, quand on se dirige comme Soral vers l'apocalypse chrétienne à partir de préjugés sociologiques et juridiques, il faut éviter de tomber dans un piège. Celui auquel je fais allusion précédemment, d'abord : l'église romaine étant la matrice de la sociologie républicaine, ayant introduit le poison de l'éthique bien avant la République, au moyen-âge, sous la forme du purgatoire, mieux vaut s'éviter un saut dans le temps inutile et croire la vieille sociologie meilleure que la nouvelle.

    Il faut éviter en outre le mélange d'apocalypse et d'éthique, selon le propos ésotérique de Dante Alighieri, et plus encore de Chrétien de Troyes, auteur d'une légende démoniaque, dont Shakespeare a souligné l'indécence et le symbolisme magique. Cette mythologie subversive et maçonnique, au sens où elle tente d'adapter le christianisme à un système de castes, permet de faire le constat que le symbolisme alchimique ne date pas d'hier, mais qu'il a été vivace du temps des cathédrales gothiques.

  • Résistance française ?

    Les personnes intelligentes ne se laissent pas gouverner facilement. Mais seuls des imbéciles peuvent se laisser gouverner par des édiles et des journalistes, représentants de commerce habiles à organiser la frustration générale, selon un plan dont les tenants et les aboutissants sont obscurs, se perdent dans les limbes d'un humanisme scolaire complètement truqué, où la tartufferie républicaine déploie des efforts d'hypocrisie inégalés dans l'histoire de France.

    Non, les Français n'ont pas la passion de la politique, sinon ils seraient nazis ou yankees. Que les journalistes soient issus de Sciences-po., les politiciens de l'Ena, l'X ou Normale Sup., ne signifie pas que la majorité des Français a le goût égyptien de l'administration ou des mathématiques dans le sang. Demandez aux Français ce qu'ils pensent de Jacques Attali, la crème de l'élite, ou d'Alain Juppé ? Beaucoup diront que ce sont des bêtes à concours sans grand relief, s'occupant encore à l'âge de la retraite de justifier les espérances placées en eux par leurs mères, débordant pour cette raison du cadre de l'administration prudente.

    Les promenades des politiciens dans les travées du salon de l'Agriculture n'intéressent que les journalistes français.

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    Les peuples frustrés et qui ne jouissent pas ou mal sont d'autant plus en proie à la politique, et enclins à croire dans la promesse aussi ignoble qu'imbécile de l'enrichissement comme solution à tous les problèmes. Alors que l'enrichissement libéral est un processus qui marche à la frustration, et ne peut certainement pas y mettre fin. La fascination pour les mises en scène macabres de la sexualité au sein de la jeunesse yankee est sans aucun doute la conséquence d'une culture juridique et libérale débordante. L'aspect juridico-commercial de cette sexualité est perceptible. Sa frénésie signale une jouissance minimum et quasi-mécanique, proche de l'accomplissement d'un devoir civique.

    Le slogan libéral de Guizot ou Sarkozy - "Enrichissez-vous !" - n'est pas aussi féroce que le slogan au fronton des camps de travail nazis, il est pire encore. C'est un excitant de la férocité humaine plus puissant de faire passer le produit abstrait du travail pour un moyen plus noble que le travail lui-même. La morale nazie est une morale de travailleurs et d'industriels esclavagistes, typique du XIXe siècle ; celle des libéraux, aujourd'hui, est une morale de gangsters ou de banquiers, dont on peut attendre des conséquences plus terribles, et qui d'ores et déjà a commencé de les provoquer.

    Parvenir à la jouissance est déjà pour un peuple la source d'une moindre inféodation aux fantasmes des politiciens et à la paccotille de leur rhétorique. La France est moins frustrée que les Etats-Unis, donc  c'est une nation moins fétichiste et prête à entendre les airs de pipeau joués par les politiciens. Le culte de la politique qui règne aux Etats-Unis, vu de France apparaît comme la chienlit commerciale la plus grotesque. Si les médias français n'avaient pas exercé une censure stricte lors de l'élection d'Obama, manifestation de dévotion religieuse orchestrée à l'échelle mondiale, les voix françaises dénonçant cette imposture totalitaire auraient été mieux entendues.

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    C'est soi-même avoir une intelligence morale ou politique, donc limitée, que de se fier à un autre pour conduire sa vie.

    Le prétexte invoqué jusqu'ici pour se soumettre, de la division des tâches et d'une meilleure organisation, ce prétexte ne tient plus. Le caractère mafieux de l'organisation est visible, l'échec de l'organisation également ; mais, surtout, il faut avoir été éduqué par des salauds pour soumettre son esprit ou son libre-arbitre à la division des tâches.

    Jeunes gens, vos maîtres se foutent de vous. Outre qu'ils abusent de vous sous le prétexte de préparer votre avenir, ils vous plient aux mêmes règles d'organisation et de division du travail par lesquelles les femmes musulmanes sont maintenues dans leurs devoirs, et présentées comme archaïques ; de sorte que la prostitution n'est pas moins obligatoire dans le régime libéral commercial que le voile dans l'islam.

    Les vieux cons qui vous ont dupé espèrent que leur retraite s'effectuera dans le bon ordre et le respect de leurs intérêts. Ces lascars ne doutent de rien : ils ont foi dans la politique. Ils voudraient que les gosses votent même quand ça ne sert plus à rien, dans un mouvement de pure dévotion religieuse pour des institutions entièrement virtuelles.

  • Satan dans l'Eglise

    Les progrès de la propagande font que ses artisans peuvent nous montrer de vrais petits films de guerre à la télé, apparemment sans effets spéciaux. Ce type de cinéma est destiné à raffermir le lien entre le citoyen, vautré dans son canapé, et le type de la légion étrangère qui met sa peau au bout des valeurs actuelles, et se fait l'ange gardien des "intérêts français" dans des contrées lointaines barbares, peuplées de Talibans qui refusent le droit de vote aux femmes.chevalierdurer.jpg

    Les bidasses se plaignent souvent de se faire couillonner par les politiciens, mais c'est toujours a posteriori, en feignant d'ignorer que l'entraînement militaire suppose une bonne dose de connerie.

    "On ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs !" : glapit le jeune officier d'une voix rauque de puceau qui cherche une posture virile, sans se douter que les oeufs en question sont le plus vraisemblablement ses propres couilles, que sa fiancée attend avec impatience au pays.

    On ne soulignera jamais assez, après Homère et Shakespeare, le rôle joué par les femmes - mères, épouses, fiancées -, dans l'incitation au crime de sang ; d'autant plus, ici, que c'est le principe dont le talmud ou les talibans dérivent : la volonté d'endiguer le flux des femmes.

    - Plus on progresse dans la hiérarchie militaire, plus on s'éloigne du feu et des valeurs de courage et d'honneur censées animer les soldats. A cela il faut ajouter que les soldats n'ont jamais été autant bernés que par des politiciens portant les insignes de leur caste, sauf peut-être Hitler, qui est allé au bout de son plan, et fait figure d'Ysengrin, tôt défait par une bande de goupils.

    La scène est en Afghanistan, produite par "France 2". Pellicule et caméra ont été mieux calibrés et millimétrés que les tirs d'armes lourdes dont le petit détachement de légion étrangère va arroser les collines avoisinant sa position héroïque, afin d'épater la ménagère devant son écran. La "voix off" déclare, comme une mise en bouche :

    - Le sergent Slavo, d'origine polonaise et fervent catholique, est un spécialiste du tir d'obus de mortier...

    Remarquez comme le catholique fervent, polonais ou hongrois, ordinairement l'objet des moqueries du clergé républicain français en raison de ses moeurs désuètes, devient d'un seul coup une sorte de héros à la pointe de la défense des valeurs féministes occidentales ! Idem quand il s'agit de faire des travaux de plomberie au noir. L'idée d'un fervent catholique, le cul fièrement posé sur des phallus d'acier géants, tirant à l'aveuglette comme un crapouillot, ne fait même pas naître un soupçon d'ironie voltairienne dans la voix du commentateur.

    Merde, sans les fervents catholiques de cette sorte, comment ferait-on pour assassiner la concurrence de sang-froid, nous qui avons été élevés au lait de l'éthique républicaine humanitaires, qui ne livre jamais ses obus sans quelques sacs de lait en poudre avec.

    Le metteur en scène du sketch veut-il présenter objectivement un épisode du conflit ? Non, d'abord parce que l'objectif d'une caméra est le prisme le plus déformant. Même l'absence d'ironie du présentateur, je ne peux pas la garantir. Il est simplement surprenant d'entendre souligner l'opinion religieuse d'un soudard d'une armée en principe laïque. En amont, dans l'Education nationale, une telle révélation déclencherait un scandale. Musulmans et catholiques sont la cible des moralistes républicains, du FN à "Charlie-Hebdo" et Mélenchon, sauf quand ils se font un devoir d'accomplir les basses oeuvres économiques ou militaires de la République.

    La réalité morale est d'une complicité des ministres-tartuffes républicains avec les sous-fifres démocrates-chrétiens. Ce serait à la République d'assumer jusqu'au bout ses valeurs économiques et militaires en limitant strictement l'accès dans l'armée à des types sans confession religieuse. Quant au clergé catholique, il peut bien ravaler ses prêchi-prêcha à la mords-moi-le noeud : en dehors de quelques femelles hystériques, il ne convainc plus personne. C'est le comble du négationnisme d'accorder les Evangiles au métier de soldat, tout en se répandant simultanément en diverses repentances ignobles. Bande de chiens, sur quelle parole du Christ fondez-vous le courage et l'honneur du soldat ? Pédérastes, allez vous faire tuer à la place de gosses dont vous libérez l'instinct sans aucun droit de le faire ! Sacrifiez-vous vous-mêmes au nom d'un civisme que pas une ligne des saintes écritures ne prescrit ! Voilà ce qu'il est chrétien de dire.

    La voix-off poursuit de ses questions saugrenues le "sergent Slavo" (pseudo raciste), afin de meubler entre deux salves, dont on se gardera bien, du moins dans l'oeil de la caméra, d'aller vérifier le résultat, qui pourrait être une charpie sanglante moins télégénique qu'une escouade de jeunes légionnaires en vadrouille.

    - Mais, dites, sergent, et vous n'avez pas peur de la mort ?

    - Non, je n'ai pas peur de la mort... Parce que je crois en dieu...

    Le crime de Satan contre l'Esprit chrétien est constitué là, sergent. Crime en bande organisée, puisqu'il remonte bien plus haut que notre sous-off., à l'engeance démocrate-chrétienne, qui a totalement vidé le christianisme de sa substance, le remplaçant par une éthique de barbares romains ou boches. D'une telle aliénation, la démocratie-chrétienne est responsable et attire ainsi sur elle la colère de dieu.

    Imbécile de sergent, plus con qu'un samouraï japonais ou un soldat de la SS. C'est le métier du soldat de ne pas avoir peur de la mort, sinon il serait tailleur pour dames. En quoi la foi de notre soldat est, malgré tout, celle d'une femme ignare, qui aurait tout à gagner à croire en quelque divinité marine ou solaire, plutôt qu'au dieu des chrétiens. Il saurait mieux ainsi que c'est plutôt vers la vie et la jouissance que son culte doit se tourner, au lieu de jouer l'office de la mort.

    Le seul droit que la nature accorde, c'est la vie, et tous les plaisirs qui vont avec. A l'arrêt de mort, la nature reprend tous les droits qu'elle a accordés ; toutes les illusions juridiques s'envolent, et le coffre-fort rempli des espérances de la démocratie-chrétienne est vide ; des tas de gredins plus malins l'ont vidé dans son dos.

    Sergent Slavo n'est pas plus catholique ni libre qu'un pion dans une partie d'échecs n'est libre de sa trajectoire.



  • La Vérité en face

    L'homme requiert pour vivre des moyens physiques. Faible ou taré - enfant, femme ou vieillard -, il requiert en outre des raisons de vivre, qu'il nomme "sentiments". Ces raisons s'opposent radicalement à celles que les hommes en bonne santé, repus mais non assez bête pour se satisfaire seulement de vivre comme des outres, recherchent.

    D'un vieux philosophe qui tombe amoureux d'une pousse fraîche, on ne peut s'attendre à beaucoup de sagesse. La leçon en est seulement que l'âge ne gâte pas les hommes aux yeux de beaucoup de femmes, bien au contraire. L'inverse est moins vrai. Quant à l'égalité des désirs, surgissant parfois dans des cervelles mathématiques étroites, elle aurait l'inconvénient de les éteindre tous, comme l'argent s'il était également réparti, ne servirait plus à rien.

    C'est par les sentiments que l'homme s'abaisse au-dessous de l'animal, qui ne les éprouve pas. Les sentiments définissent l'instinct humain, le moins fiable, et qui guide l'homme vers des crimes beaucoup plus atroces que ceux perpétrés par les singes ou les loups. Les sentiments sont toujours à l'origine des grands massacres ou des charniers, nous dit Homère, d'un temps où la sagesse n'était pas un vain mot et les assassins ne s'embarrassaient pas de justifier leurs crimes par le droit ou l'éthique.

    L'enfant lutte contre ses sentiments afin de devenir adulte. La femme patauge en général toute sa vie dans le verre d'eau de son âme, avant de se noyer dedans. L'homme est composé de 80% d'eau, dit-on. Parfois on se demande si les femmes n'en sont pas faites à 100%, impénétrables par l'esprit. Les vieillards portent sur le visage et le front les signes mathématiques de la bêtise et des sentiments invaincus.

    Je ne rends qu'une brève action de grâce à la nature : celle de m'avoir fait naître Français, dans une nation où l'étalage des sentiments est à peu près assimilé au comble de la vulgarité. Et pas seulement dans les cercles aristocratiques. Si les sentiments font le jeu du petit commerce et de la grande distribution, ils n'ont jamais séduit au-delà (même les caissières des supermarchés, en France, ne sont pas toutes sentimentales ; je ne le dis pas par fierté nationale, mais parce que c'est un fait). La France a l'éthique en horreur. Son esprit de résistance vient de là, similaire à celui du peuple hébreu, et qu'il convient de perfectionner pour recevoir, de l'Esprit, toute la force.

    Et vive la récession des sentiments ! Jeunes gens, ne vous inquiétez pas pour votre avenir, ce sont les vieux cons sentimentaux qui sont dans l'impasse. Ils ont tout misé sur cette peau de chagrin. Ils vous ont fait esclaves de leur indolence, jusqu'au viol de votre conscience. Laissez-les, seuls, solder leur compte.

  • Mélancolie

    Si les technocrates se contentent de sciences aussi paradoxales que les spéculations de Darwin ou Einstein, jusqu'à ériger le paradoxe en axe, et l'hypothèse en méthode, pour les plus débiles* de ces cornacs, c'est suivant une raison simple : les technocrates raisonnent en termes de moyens ; c'est-à-dire que le but qu'ils poursuivent est l'organisation ; or, de la nécessité pour l'homme de s'organiser surgissent tous les paradoxes, ainsi que Shakespeare, à travers le monologue de Hamlet, l'indique.

    Et cette tragédie est le résumé de l'Occident moderne, si bien que celui qui ne l'a pas lue, toutes affaires cessantes doit le faire, qu'il vive à New York ou dans la forêt amazonienne, afin de comprendre la nature du pacte signé par l'Occident avec Satan pour faire durer le monde.hamlet.jpg

    Ou encore : l'ordinateur, emblème de l'intelligence technocratique, signifie pour le véritable savant la connerie proche de celle du joueur d'échecs. Les économistes, représentatifs de la bêtise technocratique ultime, font le plus souvent confiance aux ordinateurs. L'économiste est comme un berger qui déciderait de faire garder son troupeau par un loup, sous prétexte que celui-ci est plus dissuasif qu'un chien. La prédation est le b.a.-ba de l'économie, que l'économiste de 2nde classe ignore, tandis que le majordome dans cette faction de suppôts de Satan, s'efforce de la dissimuler sous d'épaisses couches d'éthique judéo-chrétienne.

    Ainsi le millénarisme technocratique qui prolonge le nazisme, en lui ajoutant un tour de clef, a-t-il pour effet d'occulter que la lutte à mort fait partie de l'organisation. Copernic, Galilée, Descartes, tous ces grands apôtres de la technocratie, qui ont reçu de l'industrie militaire le salaire de la peur, nous, chrétiens, avec l'épée de Shakespeare, allons leur trancher la gorge afin que l'enfer se referme définitivement sur eux. La métaphysique technocratique, complètement truquée et qui n'abuse que les idiots, exactement comme l'art contemporain, reflète d'ailleurs ce chaos organique. 

    C'est avec lucidité qu'Albert Dürer a placé les instruments et symboles de la technocratie aux pieds de Lucifer, dans sa gravure "Mélancolie". La mélancolie décrit en effet parfaitement l'humeur tiède du bourgeois engoncé dans le paradoxe, et qui se satisfait de cette lente crucifixion point trop douloureuse. Le bourgeois se doute qu'il est coupé de l'esprit : l'ennui qui le taraude en est le constant rappel, plus que n'importe quel signe.

    Pour le moine chrétien, pas trop débile, la mélancolie devrait être une gifle qui l'extirpe de sa lâcheté et de son assoupissement spirituels. La mélancolie signifie bien l'emprise de la chair sur l'esprit, dont Dürer et Shakespeare nous avertissent, condamnant ainsi le bouddhisme et le monachisme occidental, que la morale puritaine ne peut rien. Car la morale ou l'éthique est l'esprit de la chair, le plus tiède et dépourvu de vocation spirituelle. Ne nous y trompons pas : lorsque Bacon-Shakespeare propose de s'appuyer sur la médiocrité pour s'élever vers dieu, c'est le même mépris qu'il exprime dans toute sa science et sa théologie pour la recherche du tempérament comme une fin spirituelle.

    1/La technocratie est luciférienne ; 2/Elle se traduit chez ses adeptes par la mélancolie ; 3/La technocratie trouve la source de sa justification la plus ancienne en Occident dans le monachisme. Avouez que c'est beaucoup de vérités pour un seul Allemand ! Si Dürer n'a pas part au royaume de Dieu comme "Christ des Allemands", c'est que je suis moi-même aveugle et que le hasard providentiel des technocrates est l'esprit saint.

    4/J'ajoute à Dürer, portier ouvrant sur le salut et l'apocalypse, que "la fin de l'histoire", terme préféré à la swastika par la garde de fer néo-nazie EST empreinte de mélancolie, attente au bord du précipice qui dure depuis deux mille ans et n'a rien à voir avec l'histoire véritable : toutes les idées dont se targuent les technocrates sont parfaitement innées. La technocratie occidentale se résume à la capacité d'exploitation. Elle est statique. Elle n'a rien élucidé. Perdant sa faculté d'exploitation, elle perdra avec tout crédit scientifique ou artistique. 5/Karl Marx a su discerner dans le boniment juridico-esthétique de G.W. Hegel le motif médiéval alchimique et luciférien. Ce qui ferme la porte des universités occidentales à Karl Marx, c'est sa capacité, comme Dürer, à nous replacer devant l'apocalypse et à pointer l'étoile sinistre qui brille au-dessus de la technocratie et des technocrates. Si Marx rejoint Balzac, c'est parce que celui-ci dit la même chose : le bourgeois vit sur un compte en banque ouvert pour lui par Satan.

    Cette mélancolie et ce paradoxe technocratique, dont la croix est emblématique, symbolique de la question et de la torture que les Romains firent subir à Jésus-Christ accompagne l'autodestruction de ces traîtres : même leur rhétorique en subit les effets. C'est un noeud de mathématique et de droit si serré autour de leur nuque d'acier, qu'eux-mêmes sont obligés de le desserrer pour reprendre leur souffle. La technocratie qui s'est jetée dans le vide ne parvient pas à se remettre de n'y trouver aucun appui. Au lieu de résoudre l'univers à un point, c'est tout, elle tourne depuis mille ans autour du pot, et remet sans arrêt la grande tenture de ses illusions scientifique et artistique sur le métier, comme Pénélope fait et défait son ouvrage sans cesse pour gagner du temps. Le but véritable de la science technocratique est... le gain de temps.

    Enfants, dégagez-vous du préjudice de cette science de vieillards pédérastiques ! Ne vous laissez pas aller aux charniers où ces chiens vous entraînent. Ne croyez pas dans leur capacité à régénérer quoi que ce soit ! Ils portent les marques de la dégénérescence, et la haine de tout ce qui n'est pas mou et servile comme eux les anime. A chaque génération, ils inventent un instrument de perdition pour égarer les hommes les moins lâches, avec la complicité des femmes, qui dans les actions et obligations des vieillards, trouvent le plus souvent un équivalent de leur moyen terme défectueux.

    De l'inaptitude des vieillards à se suicider d'un coup sec, comme Judas, le monde entier souffre. Et pourtant, de quel dieu espèrent-ils la clémence pour leurs petites transactions sordides ? De Satan ? Mais Satan est comme la nature ou les femmes qui, ayant à peine cédé leurs droits, ont tôt fait de les reprendre...

     (*je prends souvent Karl Popper comme exemple du sommet de bêtises et de mensonges atteint par la technocratie moderne ; on peut citer aussi le franco-ukrainien Georges Charpak comme instrument du diable).

  • L'Athéisme

    L'athéisme est une cause si abstraite et si intime que je n'en parle presque jamais, pas plus que d'art contemporain ou des cycles menstruels féminins. En science, comme en art ou en théologie, on peut dire que le détail tue. Et avant de tuer, il assoupit.

  • Le Juif nazi

    S'il y a des chrétiens nazis, et les prêcheurs de la démocratie-chrétienne le sont, au sens où cette doctrine procède de la transformation du christianisme en éthique ou en culture de vie, maintenant de la sorte des centaines de millions de personnes dans l'ignorance de la vraie spiritualité chrétienne, il y a aussi des juifs nazis.

    - Parlons d'abord de ceux que Hitler, par milliers, incorpora dans l'armée allemande, munis d'un certificat d'aryanité. Ils ne sont pas "juifs", objectera-t-on, puisqu'ils ont été aryanisés par Hitler. C'est exact ; ils ont renoncé à la loi de Moïse suivant la même démarche de conversion de l'amour chrétien en éthique démocrate-chrétienne, formule du crime contre l'humanité moderne. J'exagère ? Je suis un polémiste ? Les crimes contre l'humanité sont perpétrés par des masses populaires, manipulées par leurs élites. Dans cette manipulation, l'éthique joue un rôle décisif. Il n'y a rien dans le nouveau testament pour fonder une éthique. Il n'y a rien chez saint Paul non plus. L'art chrétien peut se définir comme l'art le plus pur de toute éthique. Voilà mon propos. A l'aide de l'éthique démocrate-chrétienne, ce sont des centaines de millions de personnes qui sont fanatisées, disposées favorablement au meutre légal de masse à l'aide du christianisme.

    - Je citais l'autre jour la prose parfaitement ésotérique de Jürgen Habermas - les intellectuels allemands de l'école de Francfort sont tous des voyous -, alchimistes de l'éthique chrétienne. On trouve de tels usuriers de la parole de dieu aussi parmi les juifs. Je ne parlerai pas de Sartre, importateur avec Beauvoir du national-socialisme de Hegel en France (Hegel est un admirateur de Napoléon Ier - quel rapport entre Napoléon et le communisme chanté sur tous les tons par Sartre ?... Staline ? Hitler ?). Sartre n'a rien de juif et ne prétend pas l'être. Je citerai plutôt Lévinas, analogue juif de l'imposteur chrétien Habermas ; cet énergumène est l'inventeur de la sociologie juive. Inventer une sociologie juive, comme fait Lévinas, revient à réduire le judaïsme à une théorie raciale. Exactement comme Hitler a fait avec l'éthique nationale-socialiste, mieux conscient semble-t-il que Lévinas ou Habermas du caractère nécessairement païen du droit et de l'éthique.

    Quand le sociologue Mircéa Eliade indique que le national-socialisme est une mystique du peuple allemand, copiée sur celle des juifs, c'est totalement mensonger. C'est Lévinas qui a recopié sa sociologie juive scandaleuse sur la philosophie nazie, et non l'inverse.

    L'éthique de Lévinas est très exactement le tour d'esprit par lequel les juifs justifiaient il y a deux mille ans leur volonté de lapider une femme adultère : bien sûr leur mobile était sociologique. Selon Jésus-Christ, la volonté du peuple hébreu ne se confond avec celle de dieu. La loi de Moïse n'est pas une loi éthique. Autrement dit, elle n'est pas faite pour justifier le peuple hébreu, mais pour préserver l'annonce et la venue de l'esprit en son sein, prélude à l'écrasement par l'Eglise du Christ de cette saloperie d'éthique, que le chrétien E. Swedenborg rapproche utilement de sa désignation dans l'apocalypse comme "la bête de la terre".