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daniel

  • L'Esprit de Jézabel

    Cette note sur l'esprit de la femme Jézabel prolonge ma note précédente sur la "Cité du Chaos" ou Babylone, qui préfigure le règne de l'Antéchrist avant le Jugement dernier.

    Mais voyons d'abord ce qui relie la prophétie de Daniel à celle de l'apôtre Jean...

    A Babylone au début du règne de Nabuchodonosor, Daniel est appelé afin de traduire un songe qui trouble le roi de Babylone et dans lequel une statue "immense", "d'une splendeur extraordinaire" et "d'un aspect terrible" se dresse devant Nabuchodonosor. Avec l'aide de Dieu, Daniel élucide le songe de la statue, composée de métaux et de matériaux différents en partant de la tête jusqu'aux pieds. Il l'élucide comme une succession de cinq royaumes ou empires défiant le Ciel, qui s'écrouleront les uns après les autres pour laisser place au Royaume indestructible du Dieu de Daniel.

    La tête d'or représente Babylone, les jambes de fer représentent l'Empire romain ; entre les deux, la poitrine et les bras d'argent représentent l'empire grec d'Alexandre et le ventre et les cuisses d'airain l'empire médo-persique.

    Mais c'est l'ultime Empire qui concerne les Gentils, puisqu'il s'agit de l'Empire de la fin des Temps, qui coïncide avec l'avènement de l'Antéchrist. Les pieds de la statue représentant cet empire ont des orteils "en partie d'argile de potier et en partie de fer". Et Daniel d'interpréter ce mauvais alliage : "Mais comme les orteils des pieds étaient en partie de fer et en partie d'argile, ce royaume sera en partie fort, et il sera en partie fragile." (Dan. II:42) "Ils seront mêlés de semence d'homme.", ajoute Daniel. Remarquons que le fer, qui représente l'Empire romain, persiste au-delà de la ruine de l'Empire (quel royaume, quel empire, quelle nation ne s'est pas réclamée de l'Empire romain au cours des derniers millénaires ?)

    C'est ici que la prophétie de l'apôtre Jean prend le relais.

    Au premier chapitre de l'Apocalypse, l'apôtre est commis par la force du Saint-Esprit d'écrire une lettre aux jézabel,babylone,vénus,ishtar,jézabel,naboth,achab,baal,église,jean,apocalypse,pergame,éphèse,smyrne,philadelphie,laodicée,thyatire,sardes,daniel,nabuchodonosorSept Eglises d'Asie -Ephèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée.

    Ces lettres, dont l'auteur est Jésus-Christ, reconnaissable à sept définitions différentes (par exemple : "Le Premier et le Dernier, Celui qui était mort et qui a repris vie" pour Smyrne) comportent toutes des félicitations ou récompenses pour les fidèles et des reproches ou admonestations pour les infidèles.

    La sentence unique qui conclut ces lettres : "Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Eglises !", confère à ces encouragements et admonestations adressées en particulier à ces sept Eglises une portée plus grande.

    Certains exégètes chrétiens arguent que ces Sept Eglises, situées en Asie mineure (actuelle Turquie) non loin de Patmos, sont des Eglises "juives messianiques" (comme Jean Le Baptiste), et non des Eglises chrétiennes au sens strict (relevant du ministère de Paul, témoin du Christ auprès des Gentils). Je rejoins cette position qui s'appuie notamment sur le fait que Jésus-Christ se présente de façon à être reconnu par des juifs familiers des prophéties juives messianiques (par exemple : "Voici ce que dit Celui qui tient les sept étoiles dans la main droite, Celui qui marche au milieu de sept chandeliers d'or." -Ephèse).

    Quoi qu'il en soit, les Gentils que nous sommes peuvent tirer profit des lettres adressées aux Sept Eglises en attendant la parousie ou le second avènement de Jésus-Christ (qui sera précédé de l'avènement de l'Antéchrist). Ces lettres sont pleines d'enseignements sur les dérives des Eglises et sur la ruse de Satan, Maître du monde (et qui entend bien le rester indéfiniment).

    L'esprit de la femme Jézabel a gagné l'Eglise de Thyatire. Avant de mieux définir quel est cet "esprit", rappelons brièvement qui est cette mauvaise reine. Elle apparaît dans le "Livre des Rois" aux temps où Israël n'est plus gouverné par des rois juifs mais païens. De par la volonté de Jézabel, qui s'impose sur celle de son époux le roi Achab et dirige un clergé nombreux, les cultes de Baal (dieu de l'orage et de la fertilité) et Astarté (= Ishtar/Vénus/Lucifer) sont devenus la religion officielle d'Israël -le prophète Elie mettra fin à ce culte satanique.

    La volonté inflexible de Jézabel est décrite à travers l'épisode de la vigne de Naboth (Rois, 21) qui avait reçu une vigne en héritage et résista à la demande du roi Achab de la lui céder. Pour obtenir la vigne de Naboth, Jézabel le fit lapider.

    La lettre à l'Eglise de Thyatire (Ap. 2:18) fait mention du rôle de prophétesse de Jézabel et de l'impudicité qu'elle répand au sein de cette Eglise.

    En résumé, l'esprit de la mauvaise reine Jézabel est un esprit religieux qui tend par la ruse à se substituer à la foi authentique dans Jésus-Christ. La ruse est primordiale dans ce satanisme. Les femmes n'ont certes pas le monopole de la vanité, mais c'est un défaut qui est spécifiquement relié au sexe féminin depuis l'Antiquité. Les femmes qui suivent Jésus sont singulièrement dépourvues de ce défaut.

    La vanité entraîne une soif de puissance, sans doute très commune chez l'homme en général, mais particulièrement développée chez la femme. Le satanisme de Jézabel est très proche de celui représenté par Babylone.

    On peut en outre rapprocher Jézabel de la femme assise sur une bête écarlate de la prophétie (chap. 17), femme richement parée, tenant à la main une coupe d'or, remplie d'abominations et des souillures de sa prostitution. Sur son front est écrit un nom mystérieux qui signifie : "Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre."

    L'apôtre Jean précise qu'il fut saisi en voyant cette femme d'un "grand étonnement", ce qui laisse supposer que cette femme siège là où les fidèles du vrai Dieu ne s'attendraient pas que siège une prostituée semant le mensonge et l'impudicité.

    Ceux qui tiendront ferme contre Satan et sa doctrine ne seront pas éprouvés davantage par le Messie annoncé par les prophètes juifs et qui sauve gratuitement les gentils, étendant le règne de Dieu à toute la terre.

  • Dieu et la Science

    L'effort accompli par Francis Bacon Verulam pour promouvoir et contribuer au progrès de la science est l'oeuvre la plus admirable, impliquant le détachement de soi et faisant croire ainsi à l'éternité (car les hommes dont l'espoir n'est pas égoïste sont très rares).

    A ceux qui sont persuadés que l'éternité n'est l'affaire que de rêveurs ou d'artistes un peu fous, on proposera le contre-exemple de Francis Bacon.

    On voudrait ignorer Francis Bacon en France ; on voudrait surtout ignorer que c'est un savant chrétien. On a inventé pour cela une histoire de la science "laïque", risible sur le plan historique. Cependant il est difficile de censurer complètement Bacon, car sa révolution ou sa restauration scientifique a marqué les esprits. De très nombreux principes énoncés par Bacon comme devant permettre à la science de sortir de l'obscurantisme médiéval sont en effet devenus presque des dogmes aujourd'hui (ce qui ne signifie pas qu'ils soient largement appliqués).

    D'une part on peut qualifier Bacon de "père de la science moderne" ; mais d'autre part c'est impossible, en raison de la foi chrétienne de ce savant (qu'il est difficile de faire passer pour une simple effet de la mode de son temps), mais aussi parce que Bacon a réfuté certaines des grandes lois qui font consensus aujourd'hui en astronomie (B. n'accorde pas aux mathématiques/géométrie algébrique le pouvoir de rendre compte de manière complète des grands mouvements cosmiques.)

    La science de Bacon est aussi "énigmatique" que le théâtre de Shakespeare. Il faut dire que la science joue désormais un rôle social comparable à la théologie autrefois ; peu de monde s'avise aujourd'hui du caractère extra-scientifique des sciences dites "sociales". L'expression en vogue de "science dure", dépourvue de signification, suffit à elle seule à décrire le désordre qui règne dans la méthode scientifique aujourd'hui. Bien des ouvrages scientifiques ont le même aspect de prose impénétrable que les sommes théologiques au moyen-âge.

    Or, de la métamorphose de "l'enjeu religieux" en "enjeu scientifique", bien que ce dernier a parfois des "accents baconiens", Bacon n'est en rien responsable. Promotion de la science, le "Novum Organum" n'est en rien promotion de la technocratie, c'est-à-dire de l'usage religieux de la science par les élites politiques occidentales.

    "Notre première raison d'espérer doit être recherchée en Dieu ; car cette entreprise [de rénovation de la science], par le caractère éminent de bonté qu'elle porte en elle, est manifestement inspirée par Dieu qui est l'auteur du bien et le père des lumières. Dans les opérations divines, les plus petits commencements mènent de façon certaine à leur fin. Et ce qu'on dit des choses spirituelles, que le Royaume de Dieu arrive sans qu'on l'observe [Luc, XVII-20], se produit aussi dans les ouvrages majeurs de la Providence ; tout vient paisiblement, sans bruit ni tumulte, et la chose est accomplie avant que les hommes n'aient pris conscience et remarqué qu'elle était en cours. Et il ne faut pas oublier la prophétie de Daniel, sur les derniers temps du monde : beaucoup voyagerons en tous sens et la science se multipliera (...)"

    "Novum Organum", livre I, aphorisme 93

    La dimension eschatologique, de révélation ultime, de la révolution scientifique voulue par Bacon apparaît dans cet aphorisme ; on peut d'ailleurs penser que le livre de Daniel fournit en partie la clef du "Hamlet" de Shakespeare, pièce que la science universitaire dit "énigmatique".

    Dans "Hamlet", Shakespeare nous montre le sort réservé à un prophète par les autorités d'un pays dont il est en principe le prince - un prince à qui ces autorités auraient dû se soumettre, mais ne l'ont pas fait (Claudius incarne le pouvoir politique, Gertrude l'institution ecclésiastique, Polonius-Copernic le pouvoir scientifique).

    Bien des indices dans le "Novum Organum" laissent penser que Bacon n'était pas dupe de l'usage qui serait fait par les élites savantes de son oeuvre de restauration scientifique. En premier lieu parce que, s'il affirme l'aspiration divine de l'homme à la science, à travers sa condamnation de l'idolâtrie ce savant décrit le penchant contradictoire de l'homme au divertissement et à l'ignorance, sur lequel les pouvoirs publics s'appuient, non seulement suivant l'exemple de la Rome antique, mais bien au-delà de ce régime décadent.

  • Oecuménisme

    Un pote mahométan, plutôt curieux de nature, aimerait bien savoir ce que je trouve à redire à Mahomet ? Puisque Jésus est plus véridique que Moïse selon toi, me dit-il, pourquoi Mahomet qui est postérieur à Jésus ne le serait-il pas plus encore ?

    Pourquoi ? Parce que tous les prophètes sont anticléricaux : ils passent par-dessus le clergé pour s'adresser au peuple, et chaque fois leur intervention se justifie par la restauration de l'iniquité du fait du clergé. Tous, c'est-à-dire Homère, Moïse (dont certains prétendent qu'il a influencé Homère), Ezéchiel, Daniel, Jésus, Paul de Tarse, Shakespeare. Mahomet m'apparaît plutôt comme un réformateur du clergé, ainsi que nous en avons plusieurs exemples en France : les jansénistes de Port-Royal, ainsi que les philosophes des Lumières, qui se présentent largement comme un clergé nouveau.

    Mon oecuménisme s'arrête là. Il n'est qu'une feinte ou une impasse de la part des religions. Une impasse qui débouche dans l'absolu sur le syncrétisme, c'est-à-dire la gastronomie. Les religions recèlent le principe du schisme ou de la division, puisqu'elles imposent la conversion, nécessairement idéologique. L'idée même d'un dialogue oecuménique entre orthodoxes et catholiques paraît pure bouffonnerie, puisqu'ils se réclament du même prophète et de la même prophétie. Calculer le PGCD entre deux religions ? On ne peut calculer que le PGCD du mensonge.

    D'ailleurs la religion républicaine, dominante aujourd'hui, ne propose pas ses valeurs, elle les impose. Et comme l'idéologie libérale est encore plus puissante et sournoise, comme larvée, elle impose ses taux de conversion aux tenants des valeurs laïques républicaines. La conversion est faite pour donner le change.

  • L'Expérience de Dieu

    L'Expérience de Dieu n'est pas possible, dira le prêtre, car si elle était possible le ministère du prêtre serait inutile.

    La trappe des ministres du culte de Babylone, découverte par le prophète Daniel, n'est autre que l'hypothèse de dieu. Si quelqu'un vous dit que les choses virtuelles ont plus de consistance que les choses réelles, vous êtes en présence d'un de ces prêtres babyloniens parasites.

  • Hamlet Revisited

     

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    - Hamlet: No Past for having no Future. Present illusion of 'Ego sum Beatus' vanished in the Air. This is the only Wisdom of the Ancients that can suit for Christian Saints!

    - Lapinos: But why all those Legions of Amazons that suck Babylon to its Black Blood, my lovely Prophet of Danemark?

    - Hamlet: Why? Can't you see they are afraid... Caught between the Black Hole of the Devil's Mouth and the Peak of my Sword.

    - Lapinos: I see, I see. It is ending like it started from Pandora... Infinite Roll of Cloth to cover against fiendish elements. Suffering is Mathematics against Revelation.