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  • L'Apocalypse ou la Mort

    "Chaque fois que nous regardons notre montre, nous accomplissons un geste babylonien." selon une spécialiste des civilisations antiques.

    L'apocalypse de Jean (chap. XIII) évoque une deuxième bête, qui a deux cornes "semblables à celles d'un agneau" et qui parle "comme un dragon", ce qui évoque un discours satanique tenu au nom de Jésus-Christ.

    Plus loin : "Cette bête fit qu'à tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, on mit une marque sur la main droite ou sur le front, et que nul ne pût acheter ou vendre, s'il n'avait pas la marque du nom de la bête ou le nombre de son nom."

    Ce passage est évocateur d'une soumission de la terre entière à la deuxième bête ; on pense d'abord à l'argent, qui est devenue à l'heure de la mondialisation la marque commune, qui s'impose même aux tribus les plus isolées. Puis on pense au temps, décrit par le bon sens commun comme un équivalent de l'argent.

    La conception moderne ou anthropologique de l'histoire, celle qui pour faire court substitue à l'apocalypse chrétienne la notion de "progrès social" (radicalement étrangère à l'esprit évangélique), revient à redonner au temps un rôle positif ; autrement dit, le culte du veau d'or et la religion du progrès social ne forment qu'une seule et même religion.

    Si vous entendez vanter le progrès social et Jésus-Christ dans le même discours, c'est que vous êtes en présence d'un suppôt de la deuxième bête, qui a deux cornes "semblables à celles d'un agneau" et qui parle "comme un dragon".  

  • Le Christ anarchiste

    Contrairement à ce qu'affirment les philosophes catholiques menteurs, il n'y a pas d'anthropologie chrétienne autrement que sous la forme d'une trahison de l'esprit et la lettre de l'Evangile ; le raisonnement anthropologique correspond en effet à ce que l'Evangile nomme "bâtir sur du sable".

    On peut prendre l'architecture comme le raisonnement anthropologique-type. L'architecture ou la géométrie constitue l'essentiel de la pensée païenne antichrétienne, dans la mesure où une géométrie intelligente et raisonnée (ce que n'est pas la géométrie algébrique moderne) est une "philosophie naturelle", c'est-à-dire un art supérieur à ce que l'homme moderne appelle "doctrine sociale", et qui a conduit à de nombreuses catastrophes humanitaires.

    L'architecture catholique romaine trahit le plus visiblement le message évangélique. Les cathédrales gothiques, en particulier, ont toute l'apparence d'un culte rendu au diable.

    Le plus gros écueil sur laquelle le mensonge de la philosophie catholique se heurte, c'est l'apôtre Paul ; c'est pourquoi le clergé romain mène une guerre secrète contre l'apôtre Paul afin de dissoudre son enseignement extrêmement peu compatible avec les thèses des élites judéo-chrétiennes. La démocratie-chrétienne ne peut s'en prendre directement à la figure du Christ - la ruse serait alors trop visible.

     

  • Du Surhomme

    Le plus aristocrate passe toujours pour être le moins moral. Cependant, il n'y a de vraie morale que celle des aristocrates.

    C'est pourquoi il n'y a pas de "morale chrétienne" à proprement parler, tout comme il n'y a pas d'aristocrates chrétiens ; Nietzsche aurait dû voir dans l'extinction de la race des surhommes, c'est-à-dire l'avènement du bourgeois, le cours de l'Histoire défavorable aux Egyptiens et à leurs imitateurs.

  • Note de lecture

    "Je m'en veux parfois d'être si sensible à la musique et de ne pouvoir m'en passer. Ah ! c'est la même séduction et la même nostalgie que l'amour. Trait de jeunesse, sinon d'enfance. J'aime tant la musique, j'y ai tant vécu dès le plus jeune âge, que je ne suis pas suspect d'en médire. Ainsi les plus amoureux sont toujours en querelle avec l'amour."

    André Suarès

    Suarès a étudié Shakespeare. Il n'observe pas assez bien qui, quelle sorte d'homme ou de femme, ne parvient pas à se passer de la musique, dans le théâtre de Shakespeare.

     

  • Culture de mort

    D'un point de vue anthropologique ou social, la vie possède un caractère sacré quasiment absurde ; le suicide est ainsi perçu comme un blasphème contre la société, surtout si le candidat au suicide est jeune et bien portant. L'éthique stoïcienne, qui permettait ou recommandait le suicide afin d'éviter une grande souffrance était une éthique plus individualiste et moins animale.

    - Du point de vue chrétien, la vie n'est pas aussi sacrée, car elle peut mener au néant ; c'est le cas de Judas, dont Jésus-Christ nous dit que la vie fut inutile, car elle ne le mena pas à la foi. Le suicide et la mort sont une forme de jugement que Judas s'est appliqué à lui-même.

    Le point de vue chrétien est moins éloigné du point de vue antique que du point de vue moderne, marqué par l'anthropologie et la considération excessive des questions sociales, en quoi la philosophie moderne est en rupture avec la philosophie antique.

    Dans la culture de mort antichrétienne, la souffrance est exaltée, et par conséquent la vie au-delà même de ses limites et du bonheur. Jésus-Christ dit dans son sermon : "Heureux les affligés", et non pas "Heureux ceux qui s'affligent eux-mêmes".

    Ce ne sont pas les Evangiles qui exaltent la souffrance, mais les régimes socialistes : le communisme, la démocratie-chrétienne, les phalanges de soldats incités à se sacrifier pour un intérêt supérieur ; la ruse de certains clercs vendus à tel ou tel potentat n'est pas à mettre au compte des Evangiles, puisque ceux-ci nous préviennent contre la ruse du clergé.

    D'une certaine façon, dans la culture de mort, on peut dire que la vie perd son sens, bien qu'elle ne soit pas directement décriée.

    La mort est aussi ce qu'il y a, dans la vie ou l'existence, de plus humain, tout comme le hasard. On peut faire le parallèle avec les questions économiques ; les périodes de vaches grasses sont celles qui paraissent le moins le fait de l'activité humaine ; elles semblent un bienfait de la nature. L'or noir, qui façonne l'économie moderne, est un don de la nature ; que le cadeau soit empoisonné ou pas, l'humanité en est tributaire. Tandis que l'activité économique périclite à cause de l'homme ; son action, néfaste, est plus visible dans ce cas-là. Beaucoup de systèmes mis en place par l'homme pour améliorer le rendement de l'économie, ont eu l'effet contraire en définitive.